La gestion de trésorerie et son impact sur l’amélioration de la performance d’une entreprise

Chaque année des milliers d’entreprises sont confrontées à des difficultés de trésorerie. Le phénomène n’affecte pas seulement des entreprises de petites et moyennes dimensions ou encore non rentables mais aussi des entreprises rentables.Les difficultés de trésorerie qui connaissent les entreprises tiennent à l’évolution des économies modernes, dans l’environnement économique et financier dans lequel elles évoluent, est devenue une source du risque. Ceci est principalement dû à l’instabilité de ce dernier, aux mutations accélérées que connaissent les sociétés, à la concurrence accrue entre les différents acteurs et secteurs d’activités, à l’émergence de nouvelles zones économiques, aux innovations technologiques…

Ainsi, les techniques de gestion moderne dont celles relatives à la gestion financière permettant d’expliquer les situations et les évolutions financières et aide à la prise de décision relatives aux investissements et aux financements ainsi qu’aux décisions de gestion efficace des risques financiers.

Généralités sur la trésorerie de l’entreprise

La trésorerie occupe une place importante dans toute entreprise, son organisation est en fonction de la taille de l’entreprise.

Au niveau des petites et moyennes entreprises (PME), la trésorerie est généralement assurée par le chef d’entreprise avec l’appui d’un commissaire aux comptes et la participation des comptables.

Au niveau des grandes entreprises où il existe une direction financière et comptable (DFC), sa gestion est assurée par cette dernière avec la désignation d’un trésorier qui rend toujours comptes des flux de trésorerie à son supérieur hiérarchique.

La Trésorerie, un concept à multiples facettes

Il existe de multiples définitions de la trésorerie, parfois source de confusion. D’abord, la notion de trésorerie peut s’entendre, soit en termes de flux, c’est l’ensemble des flux monétaire pendant une période, soit en termes de stocks, c’est la situation de trésorerie à une date donnée.

Les flux et les stocks sont liés par la relation suivante :
Situation de trésorerie en début de période
+ Encaissements pendant la période
– Décaissements pendant la période
= Situation de trésorerie en fin de période .

Selon FORGET. J : « La trésorerie est la traduction financière de l’intégralité des actes de l’entreprise, qu’il s’agisse du cycle d’exploitation, du cycle d’investissement ou des opérations hors exploitation » .

« La trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale à la différence entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et disponibilités) et son endettement bancaire et financier à court terme. Il s’agit donc du cash ou liquidité dont elle dispose quoiqu’il arrive (même si sa banque décidait de cesser ses prêts à court terme) et quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses placements à court terme). Enfin, par construction, la trésorerie est égale à la différence entre le fonds de roulement fonctionnel de l’entreprise et son besoin en fonds de roulement» .

En d’autres termes selon GAUGAIN. M, et SAUVEE-CRAMBERT. R, « La trésorerie résulte de la différence entre la trésorerie active (les disponibilités) et la trésorerie passive (les concours bancaires). Elle est la différence entre les actifs et les dettes dont la liquidité et l’exigibilité sont immédiates » .

Et selon DESBRIERES. P et POINCELOT. E : « La trésorerie d’une organisation est souvent définie à partir du patrimoine de celle-ci (ensemble de ses emplois et de ses ressources). On peut opposer à cette conception permettant de mesurer un stock de liquidités, une approche davantage centrée sur les flux, qui permet d’obtenir une mesure de la trésorerie à partir d’un processus dynamique d’encaissements et de décaissements de liquidités » .

Au regard de toutes ces définitions, nous pouvons dire que la trésorerie d’une entreprise peut être analysée comme l’ensemble de ses possibilités de paiement considéré par rapport à l’ensemble des engagements qu’elle a contractés. Et que la politique de trésorerie repose sur la maîtrise de l’évolution de la situation financière dans une entreprise.

Les éléments constitutifs de la trésorerie d’une entreprise

La trésorerie est constituée des comptes banque, caisse et valeur mobilière de placement. Dans ce travail de recherche, notre intérêt est porté sur le compte caisse et le compte banque qui enregistrent l’ensemble des encaissements et des décaissements liés aux différentes activités de l’entreprise. Donc nous présentons essentiellement :
 La caisse ;
 La banque.

La caisse

Elle représente un élément essentiel de la trésorerie car, elle contient toutes les liquidités dont l’entreprise dispose et dont elle a accès sur l’immédiat et sans avoir recours à un quelconque déplacement. La caisse est constituée, des encaissements (recettes) et des décaissements (dépenses) qu’effectue l’entreprise régulièrement :

Les recettes : se considère comme recette tout :
Encaissement sur vente au comptant ;
Encaissement sur remboursement ;
Avance sur service ;
Virements de fonds ;
Remboursement, avance sur frais de mission.

Les dépenses : les dépenses de l’entreprise sont représentées par :
Dépense fournisseurs ;
Acquisition d’investissement ;
Les frais du personnel et assurance ;
Frais de déplacement et réception ;
Impôts et taxes….

La banque

L’entreprise dispose en général de plusieurs comptes dans des banques différentes. En effet, lors d’une demande d’emprunt, la banque prêteuse peut exiger une ouverture d’un compte et assurer un certain montant de mouvement confié. Par ailleurs, le fait d’avoir plusieurs comptes permet une forte concurrence entre les banques. Le suivi de la trésorerie doit se faire en tenant compte de l’ensemble des avoirs sur les différents comptes.

Les Missions du trésorier et les qualités requises

Les Missions du trésorier

En principe, le rôle du trésorier est défini par les quatre missions suivantes :

 Réduire le coût des services bancaires
La direction générale de l’entreprise ne souhaite pas forcement connaitre le détail des conditions bancaires. Elle attend toutefois du trésorier qu’il réduise le coût de la relation bancaire. Pour réduire les coûts bancaires, on pense spontanément à la négociation. Certes, même si ce n’est pas toujours le trésorier qui négocie directement avec le banquier, il lui revient du moins de réaliser tout le travail préparatoire. Il commencera par faire l’inventaire détaillé des conditions existantes : le catalogue des conditions bancaires. Il définira ensuite les priorités de négociation, c’est-à-dire les améliorations de conditions procurant un maximum d’économies à l’entreprise. Une fois les conditions négociées, il contrôlera quotidiennement leur application.

 Améliorer le résultat financier
Cela signifie concrètement moins de frais ou plus de produits financiers en fonction du sens de la trésorerie. De multiples tâches contribuent à l’amélioration du résultat financier. Le trésorier négociera les conditions de financement. Pour cela, il doit maîtriser le calcul du taux effectif global, seule méthode de comparaison des différentes propositions de crédit. Il attachera un soin particulier à l’élaboration d’une prévision à deux, trois mois fiables, afin de prendre des décisions de financement ou de placement les plus justes. Pour placer les excédents de trésorerie au meilleur taux, plusieurs banques seront mises en concurrence. Il mettra en place une procédure de gestion quotidienne en date de valeur avec comme objectif la « trésorerie zéro ».

 Gérer les risques spécifiques à la fonction
Il s’agit essentiellement du risque de change et parfois du risque de taux. Ces deux domaines sont du ressort du trésorier car ils constituent des risques financiers, en grande partie à court terme. L’objectif de la gestion du risque de change est d’éviter les pertes de change. Elle vise à figer un cours de change garantissant un taux de marge commerciale entre des ventes et des achats libellés dans des devises différentes. Le trésorier fera valider par la direction générale une politique de gestion du risque de change. Il suivra la position de change par devise afin de mettre en place les couvertures adaptées. Par contre la gestion du risque de taux vise à figer un taux d’emprunt ou de placement sur une période future. Le trésorier mettra en œuvre des couvertures en fonction de l’évolution des taux. Ces couvertures seront mises en place à partir d’un budget annuel de trésorerie ou d’une prévision glissante à quelque mois.

 Assurer la liquidité de l’entreprise
Le terme « liquidité » désigne la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances. Le trésorier doit tout mettre en œuvre pour que l’entreprise ait à chaque instant les ressources suffisantes pour remplir ses engagements financiers : payer les salaires, respecter les échéances fournisseur, celles vis-à-vis des organismes sociaux, du trésor public, des banques…Cette mission est sans conteste à placer au premier plan, la liquidité constitue la condition de base de la survie même de l’entreprise. Une entreprise ne respectant pas ses échéances sera déclarée en cessation de paiement, elle devra déposer le bilan et sera éventuellement liquidée. Le trésorier est la personne la mieux placée pour suivre l’évolution de la trésorerie car il est le premier chaque matin à collecter les soldes bancaires. Il lui revient par conséquent de « tirer la sonnette d’alarme » lorsqu’il constate une dégradation et, si possible, d’en définir la cause. Cette mission passe inaperçue dans les entreprises qui ont une trésorerie excédentaire ou qui ne rencontrent pas de difficultés pour réunir les lignes de crédit nécessaires. Elle peut par contre absorber la majeure partie du temps et des soucis du trésorier et du directeur financier lorsque les encours de crédit à court terme menacent de dépasser les plafonds de crédit autorisés.

Le trésorier va tout d’abord réaliser un budget de trésorerie afin de mesurer le besoin de financement à court terme de l’entreprise sur l’année suivante.

Une fois estimé ce besoin de financement, le trésorier fera le tour des différents banquiers pour négocier les lignes de crédit correspondantes. Lorsque la trésorerie est « tendue », il n’hésitera pas à payer la commission d’engagement que le banquier lui demande pour confirmer les lignes de crédit.

Ensuite, il vérifiera régulièrement la liquidité à terme de l’entreprise grâce à la prévision glissante de trésorerie, à un horizon compris entre 1 et 6 mois. Il sera ainsi en mesure de détecter à l’avance une dégradation éventuelle de la trésorerie et d’y remédier en déclenchant un plan d’actions correctives. Il sera parfois amené à sortir de son rôle exclusif de gestionnaire de flux financier.

Les qualités requises

Afin de mener à bien ses différentes missions, le trésorier doit développer une diversité de compétences comme :

 Organisateur
Il doit créer de façon stricte une démarche de gestion quotidienne.

 Technicien
La gestion de la trésorerie est un domaine technique. Le trésorier devra maitriser les différentes fonctions de son logiciel de trésorerie, quelques éléments de mathématiques financières et le fonctionnement des produits de couverture de change et de taux.

 Savoir anticiper
La plupart des décisions sont pris à partir des flux financiers ou de positions de compte prévisionnel, donc le trésorier doit prévoir les flux futurs de trésorerie sur différents horizon de temps : quelques jours, plusieurs semaines ou bien une année, il doit aussi savoir quel comportement adopter en fonction des anticipations des taux d’intérêts. Le trésorier gérant des excédents pourra également faire dépendre l’échéance d’un placement de ces anticipations sur les taux d’intérêt sur les prochains mois.

 Communicateur
Le trésorier est dépendant des fonctions opérationnelles qui doivent lui fournir de l’information pour alimenter ces provisions. Il convient de convaincre celles-ci de l’importance de fournir des données exactes en temps voulu.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie, la gestion de trésorerie et la performance de l’entreprise
Introduction
Section 1 : Généralités sur la trésorerie de l’entreprise
Section 2 : La gestion de trésorerie de l’entreprise
Section 3 : La performance de l’entreprise
Conclusion du chapitre
Chapitre II : Les méthodes et les instruments d’analyse de la trésorerie
Introduction
Section 1 : Analyse de la trésorerie par le bilan (Approche statique)
Section 2 : Analyse de la trésorerie par les flux (Approche dynamique)
Section 3 : La gestion prévisionnelle de la trésorerie
Conclusion du chapitre
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie de l’entreprise cas « SARL SOFICLEF»
Introduction
Section 1 : Présentation de l’entreprise et son service de trésorerie
Section 2 : Analyse de la trésorerie de l’entreprise SARL SOFICLEF
Section 3 : Analyse du budget de trésorerie et tableau des flux de trésorerie au sein de l’entreprise SOFICLEF
Conclusion du chapitre
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Liste des tableaux
Listes des graphiques et des figures

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