Création d’une structure de financement de la production et de la commercialisation du maïs

La Côte d’Ivoire depuis son accession à l’indépendance, a choisi comme levier de son développement économique l’agriculture qui, grâce aux cultures de rente telles que le café et le cacao lui ont permis de s’inscrire sur l’échiquier mondial. Avec une part de 20% du PIB et 53% des exportations globales du pays en 2012 , le secteur agricole ivoirien emploie plus de deux tiers de la population active et reste fortement dominé par les cultures d’exportation notamment le café et le cacao. Outre, ces deux cultures, d’autres alternatives s’offrent à elle en terme de culture d’exportation à savoir le palmier à huile , le coton, l’ananas et surtout l’hévéa qui l’a hissé au rang de septième producteur mondial de caoutchouc naturel et à celui de premier au niveau africain.

Par ailleurs, en plus de ces cultures de rente, la Côte d’ivoire a toujours œuvré pour assurer son autosuffisance alimentaire à travers la promotion des cultures vivrières telles que le riz, le maïs, l’igname et la banane plantain ; et ce grâce à un climat favorable et un environnement socio-politique stable depuis les indépendances jusqu’à l’année 1999.

Généralités sur la filière maïs en Côte d’Ivoire

Le maïs, cinquième production vivrière de la Côte d’Ivoire par le tonnage après l’igname, le manioc, la banane plantain et le riz, a connu durant ces vingt dernières années, une évolution considérable de son marché avec l’urbanisation et surtout l’émergence d’une filière avicole semi-industrielle qui induit une importante demande en maïs. Ce chapitre traitera de la production, de l’utilisation et de la commercialisation du maïs ainsi que de ses différents acteurs en Côte d’Ivoire.

La production du maïs en Côte d’Ivoire 

Il s’agit de mettre en évidence les zones de production, les modes de cultures, le mode stockage du maïs et l’acquisition des terres dans la maïsiculture.

Les zones de culture de maïs en Côte d’Ivoire

La culture du maïs est présente dans trois régions essentielles qui font ensemble 68% de la production totale de cette culture. Il s’agit des régions des Savanes avec 49,78 %, du haut Sassandra avec 9,27% et le Denguelé avec 8,79%. Les autres régions assurent 32% de la production. Ainsi la production moyenne de 2000 à 2009 est de 604 031 tonnes sur une superficie moyenne de 291 852 hectares soit un rendement d’environ 2,3 tonnes/hectare (MINAGRI, 2010).

Les modes de culture

En Côte d’Ivoire, on distingue trois principales techniques de culture de maïs :
 la culture manuelle ;
 la culture attelée ;
 la culture motorisée.

La culture manuelle
La culture manuelle demeure toujours le principal mode de culture dans l’agriculture ivoirienne. Elle se caractérise par l’outillage mise en œuvre qui comprend principalement : la daba, la machette, la faucille, la lime etc. Aux côtés de cet outillage manuel traditionnel, le petit matériel amélioré d’origine artisanale ou industrielle (canne planteuse, houe rotation), ont connu très peu de succès en Côte d’Ivoire. Il en est, d’ailleurs, de même pour les autres pays d’Afrique.

La culture attelée
La culture attelée consiste à faire tirer des instruments par des animaux pour réaliser certaines opérations de culture sur les champs. Considérée comme une innovation dans l’agriculture, elle s’avère être un total succès dans le Nord de la Côte d’Ivoire et en particulier, dans les plus grands bassins cotonniers. La mécanisation des cultures en Côte d’Ivoire concerne principalement la préparation du sol et le semis. Le sarclage et la récolte mécanique n’existe pratiquement pas.

La culture motorisée
La motorisation de la culture du maïs a été mise en œuvre dans les années 1965 (NDABALISHYE, 1991.) . Elle a été accompagnée par la création de structures spécialisées telles que :
 MOTORAGRI : pour les défrichements mécanisés et les aménagements en milieu
 COMACI-CIMA : pour l’expérimentation, l’adoption les études et essai de matériels.

L’on distingue habituellement deux types de motorisation. L’une est dite intermédiaire (MI) et comprend les motoculteurs et les petits tracteurs de faible puissance. L’autre est dite conventionnelle (MC) et porte sur les tracteurs de moyenne à grande puissance. L’ensemble de ce matériel avec celui propre à la culture attelée, forment la mécanisation.

Le stockage de maïs

Le stockage du maïs est relativement facile. Les producteurs peuvent le stocker facilement pendant un an sans perte dans le cas où le produit serait bien séché. Ils stockent leur récolte dans des greniers. Certains greniers sont faits d’argile et couverts de paille. D’autres sont simplement faits de bois où les épis de maïs sont accrochés et exposés à l’air libre. Les grossistes quant à eux, stockent le maïs dans des magasins où ils empilent les sacs sur une palette sans que les sacs touchent les murs pour éviter l’absorption de l’eau. Des produits phytosanitaires sont parfois utilisés pour stocker le maïs.

L’acquisition de terre

L’étude du Recensement National Agricole (RNA) réalisée en 2001 et publiée en 2003, a montré que l’acquisition des terres par héritage est prédominante au niveau des petites exploitations traditionnelles avec 43% des superficies. Tandis que l’acquisition par don est prédominante au niveau des grandes exploitations traditionnelles avec 54% des superficies. Quel que soit le type d’exploitation, l’acquisition par achat vient en seconde position avec 21% des superficies au niveau des petites exploitations et 15 % au niveau des grandes exploitations. Aussi le faire-valoir direct est le mode le plus dominant puisqu’il constitue plus de 90 % de la superficie cultivée au niveau des petites exploitations traditionnelles et 84% au niveau des grandes exploitations traditionnelles. Le métayage vient en deuxième position avec 14% au niveau des grandes exploitations traditionnelles et 4% au niveau des petites exploitations.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : Généralités sur la filière maïs en Côte d’Ivoire
I. La production du maïs en Côte d’Ivoire
II. L’utilisation du maïs et les risques liés à la maïsiculture ivoirienne
III. La commercialisation du maïs en Côte d’Ivoire
IV. Les acteurs de la filière de maïs en Côte d’Ivoire et le crédit agricole
Chapitre II : présentation générale de la création de la structure ˮMA-FINANCEˮ
I. Historique et justificatif du projet MA-FINANCE
II. Etude juridique du projet
III. Mode de fonctionnement de MA-FINANCE
IV. Etude technique du projet
Chapitre III : le plan d’affaire du projet
I. Présentation des données du secteur
II. Politiques d’approvisionnement et condition d’accès aux services financiers et non financiers
III. La stratégie marketing : orientations et choix stratégiques
IV. La gestion des risques liés à l’activité de la société MA-FINANCE
V. Etudes financière et impacts du projet
CONCLUSION GENERALE
BIBIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
RESUME
ABSTRACT

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