Typologie de la prescription médicale dans les srtuctures sanitaires publiques et privées

Les médicaments occupent une place stratégique dans les dépenses de soins de santé, particulièrement dans les pays en voie de développement. La rationalisation de l’ordonnance médicale dont la prescription engage la responsabilité civile, pénale et disciplinaire du médecin, est une stratégie essentielle de maîtrise des dépenses des soins [1, 2]. En effet, la prescription médicale est une phase cruciale du cycle logistique du médicament qui nécessite, outre la définition rigoureuse du problème du patient et l’établissement d’un objectif de soins, un choix judicieux du médicament approprié [3]. Cette étape du choix des médicaments à prescrire est malheureusement peu réussie, du fait d’une information thérapeutique souvent dépendante de l’industrie pharmaceutique et peu adaptée aux spécificités socioéconomiques de la pratique médicale [4]. Ainsi, le choix irrationnel des médicaments, en plus de ses conséquences économiques et écologiques néfastes, pourrait engendrer des erreurs thérapeutiques [5, 6] qui sont considérées actuellement comme un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale [7, 8]. Par conséquent, l’identification des préférences thérapeutiques des prescripteurs exerçant dans les structures de soins publiques et privées, est une condition nécessaire à l’élaboration d’un plan d’action visant à la rationalisation de la prescription médicamenteuse, en orientant les prescripteurs vers le choix des médicaments essentiels dont l’efficacité, l’innocuité, le faible coût, la qualité et l’adéquation culturelle sont mieux assurés.

GENERALITES

LE MEDICAMENT

Le médicament moderne est un objet particulier à nul autre pareil qui interfère dans les rôles entre pharmacien, médecin et patient. Le vocable de medicamentum implique d’emblée l’idée d’une préparation en vue d’obtenir le remède adéquat. C’est au XVIIIe siècle que médicament et remède se distinguent comme en témoignent les deux entrées Médicament et Remède de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert on y lit « Ce mot s’emploie quelquefois comme synonyme de médicament, quelquefois comme synonyme de secours médicinal et par conséquent dans un sens beaucoup plus étendu, et qui fait différer le remède du médicament comme le genre de l’espèce. Sous cette dernière acception, la saignée, l’exercice, l’abstinence sont des remèdes aussi bien que les médicaments » [9]. Autrement dit : tout médicament est un remède, mais tout remède n’est pas un médicament. Le médicament est désormais associé à une molécule pharmacologiquement active. On peut le considérer comme l’agent et le produit d’une véritable révolution thérapeutique [10].

Définition :
Malgré la reconnaissance de sa place dans le progrès thérapeutique, le médicament reste un objet ambigu et contradictoire [11]. Il joue certes un rôle important dans l’amélioration de la santé publique, mais il peut également présenter des risques sanitaires [12] et par ailleurs, il contribue à l’augmentation des dépenses de santé [13]. C’est pourquoi, l’accès au marché mais et le bon usage des médicaments font l’objet d’une intervention des pouvoirs publics. Selon l’OMS, le médicament est « toute substance entrant dans la composition d’un produit pharmaceutique et destinée à modifier ou explorer un système physiologique ou un état pathologique dans l’intérêt de la personne qui le reçoit » [14].

Selon le Code de la Santé Publique Français (Loi N° 94-57 du 28 juin 1994); L’article L-511 du CSP français définit le médicament comme : »toute drogue, substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines et conditionnées en vue de la vente au poids médicinal ». Mais le législateur a apporté quelques modifications à cette définition ; ainsi le médicament se définit actuellement comme : « toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales ainsi que tout produit pouvant être administré à l’homme ou à l’animal en vue d’établir un diagnostic ou de restaurer, corriger ou modifier leur fonction organique » [15]. En général, sont notamment considérés comme des médicaments:
➤ les produits cosmétiques et d’hygiène corporelle contenant une substance ayant une action thérapeutique,
➤ les produits diététiques qui renferment dans leur composition des substances chimiques ou biologiques ne constituant pas elles-mêmes des aliments,
➤ les produits présentés comme supprimant l’envie de fumer ou réduisant l’accoutumance au tabac,
➤ les eaux minérales naturelles modifiées, les produits utilisés pour l’application des lentilles de contact .

Classification des médicaments 

On peut classer différemment les médicaments selon que l’on considère plus spécialement leur nature, leur présentation, leur mode d’emploi ou leur mode de préparation.
➤ Classification usuelle
Qu’ils soient simples ou composés, à usage interne ou externe, les médicaments sont classés en [17]:
– la préparation magistrale
Elle se définit comme tout médicament préparé extemporanément en pharmacie selon une prescription pour une maladie déterminée;
– la préparation hospitalière
Elle se définit comme tout médicament préparé sur prescription médicale et selon les indications de la pharmacopée, en raison de l’absence de spécialités pharmaceutiques disponibles ou adaptées, dans la pharmacie à usage intérieur d’un établissement de santé et destiné à être dispensé à un ou plusieurs patients dans le dit établissement;
– la préparation officinale
Elle se définit comme tout médicament préparé en pharmacie selon les indications de la pharmacopée et destiné à être dispensé directement aux patients approvisionnés par cette pharmacie.
– spécialité pharmaceutique
Elle se définit comme tout médicament préparé à l’avance, présenté sous un conditionnement particulier et caractérisé par une dénomination spéciale.
➤ Classification selon la toxicité
Une substance est dite vénéneuse lorsqu’elle manifeste sur l’organisme une activité au point que les effets nocifs doivent être redoutés pour son utilisation [18]. Pour le législateur, une telle substance ne peut être consommée librement par un public non averti sans une nécessité médicale. Ainsi, en raison des risques particuliers inhérents à l’utilisation des substances vénéneuses, elles bénéficient d’une réglementation spécifique. Selon la nature du risque, ces produits sont classés en trois tableaux officiels, qui diligentent leurs modalités de détention et de délivrance. Ainsi on distingue:
– le tableau A regroupe les produits dits toxiques,
– le tableau B pour les produits dits stupéfiants ou susceptibles d’être utilisés comme tels,
– le tableau C regroupe les produits dangereux.
Cependant en France, un décret du 19 décembre 1988 supprime les appellations de tableaux pour les remplacer par les listes.
– Tableau A correspond à la liste I,
– Tableau B correspond à la liste des stupéfiants,
– Tableau C correspond à la liste II [19].
➤ Classification selon la forme galénique
L’une des caractéristiques du médicament est sa forme. Cette forme détermine son mode de fabrication, de conservation et d’administration. Certaines de ces formes sont de prescription plus courante en raison de leur commodité d’administration et de conservation [20]. Nous distinguons ainsi selon la voie d’administration:
– Les formes destinées à être administrées par voie orale
❖comprimés
❖gélules
❖cachets
❖pilules
❖sirops
❖ampoules de solutés buvables
– Les formes destinées à être administrées par voie parentérale
Ceux sont les préparations injectables pour les voies sous cutanées, intramusculaire, intraveineuse etc.
– Les formes à usage externe:
❖pommades
❖crèmes
❖poudres
❖potions
– Les formes administrées par d’autres voies notamment les muqueuses: collyres, gouttes nasales, auriculaires
❖suppositoires, lavements
❖ovules
❖aérosols
❖collutoires.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
CHAPITRE I : LE MEDICAMENT
I.1 DEFINITION
I.2 CLASSIFICATION DES MEDICAMENTS
I.3 CAS PARTICULIERS
CHAPITRE II : LA PRESCRIPTION MEDICALE
II.1 AU SENEGAL
II.2 EN EUROPE
CHAPITRE III : LA DISPENSATION
III.1 REGLES COMMUNES DE DISPENSATION
III.2 MEDICAMENTS AUTORISES POUR LA DISPENSATION
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
OBJECTIF GENERAL
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I.1 TYPE D’ETUDE
I.2 CADRE DE L’ETUDE
I.3 ORDONNANCES
I.4 METHODES
I.4.1 Procédure et collecte des données
I.4.2 Analyse des données
I.4.3 Variables étudiées
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1 ANALYSE DES PRESCRIPTIONS
II.1.1 Caractéristiques des patients
II.1.2 Caractéristiques des prescripteurs
II.1.3 Proportion des classes thérapeutiques prescrites
II.2 ANALYSES DES ORDONNANCES
II.2.1 Caractéristiques des patients selon l’ordonnance prescrite
II.2.2 Respect du droit de prescription
II.2.3 Authentification des prescriptions
CHAPITRE III: DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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