Depuis la Seconde Guerre mondiale, notamment durant la forte croissance économique lors des trente glorieuses , le commerce mondial s’est nettement développé . Par contre, les pays en développement ont constaté que leur part sur le marché mondiale reste très marginale et que les barrières commerciales imposées par les pays industrialisés se répercutent aisément sur ses économies. Face à cette situation, certains pays en développement sont persuadés de l’importance de la politique de libre échange. C’est pourquoi, des ensembles régionaux se développent aujourd’hui à un rythme accéléré et concernent tous les continents : ASEAN pour l’Asie du Sud Est, MERCOSUR pour l’Amérique du Sud, COMESA (Marche Commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe) et SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe) pour l’Afrique Australe, COI (Commission de l’Océan Indien) pour la zone de l’Océan Indien, etc.
THEORIES ECONOMIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
L’Organisation Mondiale du Commerce souligne que: « les échanges ont des caractères internationaux dès qu’il y a franchissement d’une frontière lors d’un déplacement d’un bien ou à l’occasion de la fourniture d’un service ». Les rapports annuels de cette organisation montrent une progression rapide des échanges internationaux. Les progrès techniques et la libéralisation du commerce international en sont les principales causes. Aujourd’hui encore, malgré cette progression, les théories économiques d’Adam Smith, de David Ricardo et de Bertil Ohlin concernant les échanges internationaux constituent les théories de base expliquant le commerce international.
L’AVANTAGE ABSOLU D’ADAM SMITH
En 1776, Adam Smith en s’opposant à la doctrine mercantiliste du commerce international de jeu à somme nul formula son argument de l’avantage absolu. Dans son analyse il divulgua que l’échange international est source de gain. Son explication résulte de l’inégalité de dotation en ressource naturelle que l’on observe entre les nations. Ainsi, si les nations échangent entre elles, c’est avant tout pour procurer les bien que l’on ne trouve pas sur le territoire national. Pour Adam Smith, il serait profitable pour une nation d’acheter à l’ étranger ce qui est disponible à moindre coût et d’exporter des biens pour lesquels l’économie nationale produit dans des conditions avantageuses . Autrement dit, chaque nation a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il possède un avantage absolu par rapport aux autres nations. Cependant, Adam Smith ne précise pas ce qu’il advient d’ une nation qui ne bénéficie d’aucun avantage absolu. Celle ci devrait, en théorie, importer la totalité des biens nécessaires à la satisfaction de ses besoins, sans pour autant pouvoir exporter . David Ricardo a résolu le problème en formulant le principe de l’avantage comparatif.
LE PRINCIPE DE L’AVANTAGE COMPARATIF DE DAVID RICARDO
Dans son raisonnement, David Ricardo démontra que la participation à l’échange international est toujours profitable pour un pays quelle que soient ses richesses naturelles et même s’il est moins efficace dans tous les domaines de production. Si un des deux pays participants à l’échange international est désavantagé dans toute production, il pourra se spécialiser dans la fabrication d’un bien pour lequel il est moins inefficace. C’est le principe de l’avantage relatif ou avantage comparatif .
Pour David Ricardo, tout pays gagnera à l’échange international en important de l’étranger les marchandises qu’il peut produire mais à des coûts élevés par rapport à ses fournisseurs et en exportant dans ses pays des produits pour lesquelles ses inefficacités sont moindres. Ce principe combine à la fois deux idées majeurs: le coût d’opportunité et l’ajustement de la balance des payements par la variation du taux de change .
Le coût d’opportunité
Pour un individu, le coût d’opportunité d’une activité est ce que le même temps passé pour une autre activité pourrait rapporter . On réduit ainsi la production d’un bien en faveur d’un autre. David Ricardo a illustré cette thèse en prenant l’exemple de deux pays (le Portugal et l’Angleterre) qui produisent en même temps deux produits (le drap et le vin).
L’ajustement de la Balance des paiements par la variation du taux de change
Dans son principe, implicitement David Ricardo énonça qu’un pays désavantagé dans toutes les activités verra son taux de change se déprécier jusqu’au point où ce désavantage systématique disparaît pour certains biens en monnaie internationale. Ce pays trouvera bénéfice à l’échange international s’il puisse importer un bien relativement moins cher qu’il ne lui coûterait de produire à l’intérieur de la nation et vendre à l’étranger un bien plus cher que ce qu’il pourrait le vendre en autarcie sur le territoire national.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : THEORIES ECONOMIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
SECTION 1: L’AVANTAGE ABSOLU D’ADAM SMITH
SECTION 2 : LE PRINCIPE DE L’AVANTAGE COMPARATIF DE DAVID RICARDO
2-1- Le coût d’opportunité
2-2- L’ajustement de la Balance des paiements par la variation du taux de change
3-1- La théorie de la dotation factorielle de l’échange ou théorème d’Hecksher Ohlin
3-2- Le principe d’égalisation internationale des rémunérations des facteurs: H.O.S
CHAPITRE II : THEORIE DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE
SECTION 1 : TYPOLOGIE DES ACCORDS D’INTEGRATION REGIONALE
1-1- La zone d’échanges préférentielles
1-2- La zone de libre-échange
1-3- L’Union douanière
1-4- Le marché commun
1-5- L’union économique et monétaire
SECTION 2 : THEORIE DE L’UNION DOUANIERE DE JACOB VINER
2-1 Présentation du modèle
2-2 Création de commerce
2-3 Détournement de commerce
2-4 Conclusion
CHAPITRE III : THEORIES ECONOMIQUES DU DEVELOPPEMENT
SECTION I : LES ÉTAPES DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE
CHAPITRE I : LA COMMISSION DE L’OCEAN INDIEN
SECTION 1 : HISTORIQUE
SECTION 2 : OBJECTIFS
SECTION 3 : ECHANGES COMMERCIAUX
SECTION 4 : LA COMMISSION DE L’OCEAN INDIEN FACE A LA MONDIALISATION
CHAPITRE II : LE MARCHE COMMUN DE L’AFRIQUE DE L’EST ET DE L’AFRIQUE AUSTRALE (COMESA)
SECTION 1 : HISTORIQUE
SECTION 2 : OBJECTIFS
SECTION 3 : PROCESSUS D’INTEGRATION
SECTION 4 : STRUCTURE DU MARCHE
CHAPITRE III : LA COMMUNAUTE DE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE AUSTRALE (SADC)
SECTION 1 : HISTORIQUE
SECTION 2 : OBJECTIFS
SECTION 3 : PROTOCOLE SUR LE COMMERCE
CHAPITRE IV : L’INITIATIVE TRANSFRONTALIERE
SECTION 1 : HISTORIQUES
SECTION 2: OBJECTIFS ET MISSIONS
CHAPITRE I : LA SITUATION ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
SECTION 1 : LES ELEMENTS STRUCTURELS DE L’ECONOMIE MALGACHE
1-1- Le secteur primaire
1-2- Le secteur secondaire
1-3- Le secteur tertiaire
SECTION II : LES POTENTIELS ECONOMIQUES DE MADAGASCAR
2-1 Agriculture, élevage et pêches
2-2- Le tourisme
2-3 Les mines
CHAPITRE II : LES FLUX D’ECHANGE ENTRE MADAGASCAR ET LES REGROUPEMENTS REGIONAUX
SECTION 1 : MADAGASCAR – COMMISSION DE L’OCEAN INDIEN
1-1- Madagascar et l’île Maurice
1-2- Madagascar et les Comores
1-3- Madagascar et Seychelles
SECTION 2 : MADAGASCAR ET LE MARCHE COMMUN DE L’AFRIQUE DE L’EST ET DE L’AFRIQUE AUSTRALE (COMESA)
2-1- Structure des exportations de Madagascar vers le Marché Commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe
2-2- Structure des importations en provenance du Marché Commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe
CHAPITRE III : AVANTAGES DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE POUR MADAGASCAR
SECTION 1 : DU POINT DE VUE MACROECONOMIQUE
1-1 Création d’emploi
1-2 Prolifération des Investissements Directs Étrangers (IDE)
SECTION 2 : DU POINT DE VUE MICRO-ECONOMIQUE
2-1- Un marché plus large
2-2- Un approvisionnement moins coûteux
2-3- Transfert de technologie
2-4- Amélioration du bien-être de la population
2-5- Expérience internationale
2-6- Capacité de négociation
CHAPITRE IV : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
ANNEXE
