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Le champ de recherche : les entreprises du secteur marchand hors économie sociale et solidaire
Des contextes
Pour Dunlop, « each of the actors in an industrial-relations system – managerial hierarchy, worker hierarchy, and specialized public agencies – may be said to have its own ideology. An industrial-relations system requires that these ideologies be sufficiently compatible and consistent » (Dunlop, 1958, p. 17). Dunlop ne postule pas ici que les intérêts et projets des acteurs doivent nécessairement être convergents voire identiques mais qu’il faille que leurs visions s’accordent a minima dans un ensemble « d’idées communes qui définissent le rôle et la place de chaque acteur et les idées que chaque acteur se fait de la place et de la fonction des autres acteurs dans le système » (Mias, 2012a, p. 37). Ainsi, « même si les acteurs peuvent avoir des objectifs différents ou opposés, ils peuvent croire tous à la nécessité de mener une négociation collective » (da Costa, 1996, pp. 113-114).
La dynamique du système
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
1. Un objet de recherche : les administrateurs salariés du secteur marchand
1.1 Les administrateurs salariés : définition
1.2. Le champ de recherche : les entreprises du secteur marchand hors économie sociale et solidaire
2. Un cadre théorique : la théorie de la régulation sociale
2.1 Les éléments constitutifs du système de relations professionnelles
2.2 L’agencement des acteurs, règles et contextes en système
2.3 Une proposition de modélisation de la TRS
3. Revue de littérature et questionnement
3.1 L’approche normative de l’étude de la participation des salariés aux décisions
3.2 L’approche compréhensive des recherches françaises sur les administrateurs salariés
3.3 Notre questionnement : le conseil d’administration ou de surveillance, un espace pertinent de l’action collective ?
4. Méthodologie : le croisement des techniques d’enquête en vue d’une généralisation des résultats
4.1 Les études monographiques
4.2 L’enquête par questionnaire
4.3 L’observation participante
4.4 Des enquêtes complémentaires
5. Un plan de thèse en trois parties
PREMIERE PARTIE LA PARTICIPATION DES SALARIES AUX DECISIONS STRATEGIQUES DE L’ENTREPRISE : MISE EN PERSPECTIVE CONCEPTUELLE ET HISTORIQUE
Introduction (I)
Chapitre 1. De la singularité du conseil d’administration ou de surveillance comme espace de participation
1. La participation aux décisions de l’entreprise : cadrage conceptuel
1.1 Un concept multidimensionnel
1.2 L’interdépendance des dimensions « champ des thèmes » et « niveau organisationnel »
1.3 Les formes de la participation aux décisions
1.4 Les composantes de la dimension « modalités d’interaction »
1.5 Les séquences du processus de décision
2. La singularité de jure de la participation des salariés aux décisions du conseil d’administration ou de surveillance
2.1 La forme : une participation indirecte et minoritaire au CA/CS
2.2 Champ des thèmes et niveau organisationnel : la stratégie au plus haut niveau de l’entreprise
2.3 Une modalité d’interaction : la délibération comme situation spécifique de codécision
2.4 La place du CA/CS dans le processus décisionnel au moment du choix
Chapitre 2. L’institutionnalisation des administrateurs salariés : une histoire française (1945-1983)
1. Les premiers administrateurs salariés dans les entreprises nationalisées à la Libération
2. Les tentatives avortées d’extension au secteur privé (1947-1980)
2.1 Le projet d’« association capital-travail » du général de Gaulle
2.2 Le courant moderniste et la réforme de l’entreprise
3. La généralisation des administrateurs salariés dans les entreprises publiques en 1983
3.1 Le Programme commun et la gestion des entreprises publiques
3.2 La gauche au pouvoir et la loi de Démocratisation du secteur public
Chapitre 3. L’institutionnalisation des administrateurs salariés : une histoire française (1983-2013)
1. Les administrateurs salariés en droit dur : faveur à la flexibilité dans les secteurs privé et privatisé (1986-2011)
1.1 Une sécurisation relative des droits dans les entreprises privatisées
1.2 Tentatives manquées et timide avancée concernant le secteur privé
2. Les administrateurs salariés en droit souple : effervescence autour du « gouvernement d’entreprise » (1995-2011)
2.1 Les trois approches théoriques du gouvernement d’entreprise
2.2. Place de l’approche partenariale spécifique dans la production de droit souple
2.3 L’ébullition autour du gouvernement d’entreprise source du renouveau des revendications syndicales au début des années 2000
3. Le tournant des années 2012-2013 : La gauche au pouvoir et la loi de sécurisation de l’emploi
3.1 Du projet socialiste à l’ANI du 11 janvier 2013 : vers la présence obligatoire d’administrateurs salariés dans le secteur privé
3.2 De l’article 13 de l’ANI à l’article 9 de la loi de sécurisation de l’emploi
Conclusion (I)
DEUXIEME PARTIE LES ADMINISTRATEURS SALARIES : PRESENCE ET MORPHOLOGIE D’UN GROUPE SOCIAL
Introduction (II)
Chapitre 4. La présence d’administrateurs salariés en France : données quantitatives contemporaines
1. Dans quelles entreprises siègent les administrateurs salariés ?
1.1 Part respective des entreprises publiques et privées
1.2 Des entreprises marginales dans le paysage économique français ?
2. Structure et composition des conseils comptant des administrateurs salariés
2.1 Structure des conseils ouverts aux administrateurs salariés
2.2 Les déterminants de la part d’administrateurs salariés au conseil
3. De quelques éléments de sociographie des administrateurs salariés
3.1 L’appartenance syndicale des administrateurs salariés
3.2 La féminisation des administrateurs salariés
Chapitre 5. Des militants d’un genre singulier ? Carrière et professionnalisation des administrateurs salariés
1. L’inscription du mandat d’administrateur salarié dans la carrière syndicale
1.1 Un « bâton de maréchal » ? La question de l’âge et de l’expérience syndicale
1.2 Un solide capital militant, principal critère de sélection
1.3 Au-delà de la compétence, l’appétence. Un mandat par choix ?
2. Les administrateurs salariés, des professionnels du syndicalisme ?
2.1. Des « permanents » ? Temps consacré au mandat et ancienneté au conseil
2.2 Des « techniciens » ? Statut socio-professionnel et enjeu de formation
2.3 Une « managérialisation » des parcours ?
Gestion de l’avancement professionnel et de la reconversion post-mandat
Conclusion (II)
TROISIÈME PARTIE LA RÉGULATION SOCIALE DANS LES ENTREPRISES « DÉMOCRATISÉES »
Introduction (III)
1. Précision et complément de méthodologie
1.1 Composition des conseils de CommunicA et d’EnergiA
1.2 Le recours aux données d’un panel d’entreprises
2. De l’effectivité de la participation aux décisions stratégiques
3. L’étude de la participation en actes : éléments de questionnement
Chapitre 6. L’administrateur salarié dans le système de gouvernement d’entreprise : quelle rencontre des régulations dans les conseils « démocratisés » ?
1. Une juxtaposition des régulations dans la production des règles de contenu
1.1 Influence ou pouvoir des administrateurs salariés sur les décisions du CA/CS ?
1.2 Le pouvoir aux mains des acteurs de la régulation de contrôle
1.3 La régulation autonome des administrateurs salariés au service d’une plus grande influence
2. Une possible régulation conjointe autour des règles de procédure
2.1 De la délibération à la négociation : la régulation sociale autour du règlement intérieur
2.2 La négociation informelle sur la présence dans les comités, un des interstices possibles de régulation conjointe
Chapitre 7. L’administrateur salarié dans le système de relations professionnelles : quelle articulation avec l’action syndicale ?
1. L’administrateur salarié dans les affaires intérieures : la régulation intraorganisationnelle autour du mandat au CA/CS
1.1 Définir le mandat : la division du travail entre l’administrateur salarié et son organisation syndicale
1.2 Mettre en oeuvre le mandat : la prise de position sur les dossiers du CA/CS
1.3 Vérifier le mandat : le compte-rendu aux mandants
2. L’administrateur salarié dans les affaires extérieures : la contribution à l’action collective
2.1 Une contribution directe faible dans la production des règles de travail et d’emploi
2.2 Un support indirect dans la « bataille de l’information »
2.3 Un maillon supplémentaire dans les relations direction-syndicat
2.4 Une contribution financière
Chapitre 8. Administrateur ou représentant des travailleurs ?
Les projets des administrateurs salariés
1. En théorie, des préconceptions fondées sur la présence d’intérêts disjoints
1.1 Dans le champ du gouvernement d’entreprise : la critique d’un parti pris pour l’intérêt des salariés
1.2 Dans le champ des relations professionnelles : la critique d’un alignement sur les intérêts patronaux
2. En pratique, un projet fondé sur une conception encastrée de l’entreprise
2.1 Une prise en compte conjointe des intérêts des salariés et de l’entreprise
2.2 Une différenciation des projets selon la primeur accordée à l’un ou l’autre des intérêts
3. Un projet construit dans l’expérience du mandat ? De l’éventuel effet transformatif
de la participation aux décisions stratégiques
3.1 Sur la conception de l’entreprise et de sa gestion
3.2 Sur la conception de l’action syndicale
Conclusion (III)
CONCLUSION GENERALE
1. Un résultat majeur : Le conseil d’administration ou de surveillance comme espace d’action collective
2. Un résultat en filigrane : l’actionnaire, acteur des relations professionnelles
3. Pour aller plus loin : perspectives de recherche
RESUME
RÉSUMÉ EN ANGLAIS
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