La motivation en mathématiques

Le choix de travailler sur les mathématiques s’est fait assez naturellement. Cette discipline étant l’une où je me sens le plus à l’aise. Les mathématiques sont moins abstraites que le français par exemple, une réponse en maths est soit juste, soit fausse. Ce cadre rend les mathématiques plus rassurant à mes yeux. De plus, cette discipline fait appel en majorité à la logique, les connaissances ne sont pas le point central comme ça pourrait l’être en histoire-géographie. Le sujet de ce mémoire s’est donc porté sur les mathématiques.

La problématique sur laquelle j’ai fait ma recherche m’est venue en lisant le rapport PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) de 2015 qui a évalué le niveau des élèves en mathématiques. De cette enquête, on a pu faire deux constatations. Premièrement, la France n’a pas un très bon classement par rapport aux autres pays. Et deuxièmement, le niveau de la France a baissé par rapport à l’enquête PISA réalisée en 2012. En somme, non seulement les français ont des difficultés en mathématiques, mais en plus, ces difficultés ne cessent de s’accroître. Ces résultats m’ont amené à réfléchir sur les difficultés que rencontraient les élèves et les raisons pour lesquelles ces élèves considèrent les mathématiques comme leur « bête noire ». L’idée de la motivation comme facteur de réussite scolaire, notamment en mathématiques, a donc été tourné en problématique. Que peut-on mettre en place en classe avec les élèves pour les motiver dans le domaine des mathématiques ?

QU’EST-CE QUE LA MOTIVATION ?

D’un point de vue psychologique, la motivation est souvent l’état de réponse à des besoins de réussite, d’auto-efficacité et de perspective sur sa propre action. Elle suppose une certaine autonomie à penser par soi-même. La démotivation, opposée à la motivation, désigne un sentiment de désespérance ou d’angoisse face aux obstacles. Il peut s’exprimer sous la forme d’un manque d’enthousiasme et d’énergie et peut empêcher d’apprendre. La démotivation peut provoquer des mauvaises notes, de l’absentéisme et l’abandon scolaire. D’après une étude menée par le SIEI en décembre 2013, il y aurait 140 000 décrocheurs, en moyenne par année : on entend par là les élèves âgés de 16 à 25 ans qui quittent le système de formation sans un diplôme professionnel ou un BAC en poche.

LA MOTIVATION EN LIEN AVEC LES PERFORMANCES A L’ECOLE PRIMAIRE

On fait souvent l’amalgame du terme « motiver » et « aimer », ce serait une façon de désigner l’attrait spontané d’un élève pour une discipline : comme lorsqu’on dit qu’un élève n’est pas motivé par les maths et les sciences. L’intérêt n’est pas nécessaire à la réussite scolaire, on peut réussir sa scolarité sans être motivé mais on peut échouer également en étant motivé. De plus, la motivation pour les tâches scolaires est aussi déterminée par la conception que l’élève se fait de la finalité de l’école. Si l’élève pense que l’école est faite pour sélectionner : il n’aura aucun intérêt à dévoiler ses lacunes et il va éviter les tâches difficiles. Il va porter son énergie à la validation de ses compétences existantes plutôt qu’à l’acquisition de compétences nouvelles. En revanche si cet élève croit que l’école a pour but de favoriser les apprentissages : alors il fera tout pour progresser et réussir de nouvelles activités. Selon une étude portant sur des élèves de grande section de maternelle jusqu’au CE2 (menée par Julien Masson pour Le Monde de l’éducation en 2006), des élèves souvent confrontés à l’échec ne se résigneraient pas durablement pour autant. Que les élèves soient en difficulté scolaire ou non, ils ressentaient la même motivation pour les tâches que l’enseignant leur demandait de réaliser. La différence étant que les élèves en difficulté scolaire abandonnent plus rapidement en cas d’échec, car ils abordent la tâche de manière moins optimiste que les autres. Ainsi, cela a un impact sur les résultats scolaires.

LES DIFFERENTES PEDAGOGIES

Dans les années 1970, les courants de pédagogie « non-directive » ont mis en valeur l’importance de la relation pédagogique dans la motivation de l’élève. Mais en 1980, la place faite au « relationnel » s’est trouvé diminuée. Les obstacles à l’apprentissage ne résideraient que dans le savoir lui-même ou l’esprit humain. La finalité ultime de l’enseignement est elle aussi ambigüe, les instructions officielles insistent tantôt sur les contenus du savoir, tantôt sur leur valeur formatrice pour l’esprit.

LES FACTEURS DE LA MOTIVATION

LA PYRAMIDE DES BESOINS SELON MASLOW ET LES FACTEURS DE MOTIVATION SELON HERZBERG

L’enfant motivé pour apprendre s’est identifié à un adulte dont il désire acquérir les compétences. Il entre à l’école porté par le désir des parents de l’y voir réussir. Mais ce phénomène d’identification ne s’arrête pas à 3 ou 4 ans. Si un enfant n’a pas trouvé dans son environnement proche un adulte qui lui fasse désirer quelque chose, l’école pourra le lui apporter et un maitre pourra le lui faire aimer.

LA MOTIVATION EXTRINSEQUE ET INTRINSEQUE

On parle de deux catégories de motivation : la motivation extrinsèque et la motivation intrinsèque. Cette théorie, initialement présentée par Richard Déci en 1975 est enrichie par Ryan et Déci en 1985. Dans le cas de la motivation extrinsèque : l’élève agit dans l’intention d’obtenir une conséquence en dehors de l’activité même (une bonne note, éviter la mauvaise note, l’approbation des parents et/ou du professeur) Dans le cas de la motivation intrinsèque : le sujet agit par intérêt et plaisir qu’il trouve dans la pratique de l’activité sans attendre de récompense extrinsèque à l’activité. Il est rare de trouver ce genre d’exemple dans le monde scolaire, ils sont davantage présents dans le milieu extrascolaire. On aura tendance à dire que la contrainte tue l’intérêt. Des études menées par Déci et Ryan ont démontré que la motivation intrinsèque est totalement autodéterminée alors que la motivation extrinsèque est vécue comme une contrainte. Les contraintes peuvent être variées comme la récompense, la limite temporelle ou la recherche de valorisation. La motivation est aussi pensée sur le registre de la proximité, les élèves apprendraient plus volontiers ce qui est proche d’eux ou leur semble immédiatement utile. Mais cela ne peut être la seule source de motivation. On peut essayer de s’appuyer sur l’utilité d’un apprentissage pour le futur. Mais cette projection dans l’avenir, cette capacité à se sentir différent fait justement défaut aux élèves démotivés.

Ces deux types de motivations sont complétés par un troisième état : l’amotivation Dans le cas de l’amotivation : l’individu a le sentiment d’être soumis à des facteurs hors de tout contrôle. L’amotivation se distingue de la motivation extrinsèque par l’absence de motivation liée au sentiment de ne plus être capable de prévoir les conséquences de ses actions.

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Table des matières

1 Introduction
2 Qu’est-ce que la motivation ?
2.1 La motivation en lien avec les performances à l’école primaire
2.2 Les différentes pédagogies
3 Les facteurs de la motivation
3.1 La Pyramide des besoins selon Maslow et les facteurs de motivation selon Herzberg
3.2 La motivation extrinsèque et intrinsèque
3.3 Le point de vue de grands psychologues du XXème siècle
3.4 Les travaux de Ryan et Déci et l’autodétermination (1985)
3.5 Les travaux d’Albert Bandura
4 Qu’est ce qui peut démotiver les élèves ?
4.1 Qu’est-ce que la démotivation ?
4.2 Environnement scolaire
4.2.1 4.2.1 Le rôle de l’enseignant
4.2.2 La compétition
4.2.3 Les consignes
4.2.4 L’évaluation
5 Les critères pour évaluer la motivation des élèves
6 La motivation en mathématiques
6.1 Les élèves en difficulté
6.2 Donner le plaisir de réfléchir
6.3 La manipulation
6.4 L’autonomie
7 Que peut-on faire en mathématiques pour motiver les élèves ?
7.1 Une situation déclenchante
7.2 Le rôle actif de l’élève
7.3 Les jeux mathématiques
7.4 Problèmes
7.4.1 Problème ouvert
7.4.2 Situation problème
8 Projets menés en classe
8.1 Profils de la classe
8.1.1 Présentation de la classe
8.1.2 Enquête auprès des élèves
8.2 Gestion de données et représentations graphiques
8.2.1 Présentation de la séquence
8.2.2 Observation de la motivation
8.2.3 Retour critique sur la séquence
8.3 Eurêkamaths
8.3.1 Présentation de la séquence
8.3.2 Observation de la motivation
8.3.3 Retour critique sur la séquence
8.4 Pour maintenir la motivation
9 Conclusion

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