Besoins et apports en energie et en nutriments recommandes pour les enfants de 6 a 23 mois

BESOINS ET APPORTS EN ENERGIE ET EN NUTRIMENTS RECOMMANDES POUR LES ENFANTS DE 6 A 23 MOIS

Les besoins nutritionnels sont la quantité d’énergie et de nutriments nécessaires pour assurer l’entretien, le fonctionnement métabolique et physiologique d’un individu (NOBECOURT, 2016).

L’apport énergétique recommandé aux enfants tient compte des besoins liés aux dépenses énergétiques, à la croissance tissulaire et au développement physiologique (ONE, 2009). Du fait de la vitesse de croissance très rapide chez les nourrissons et les jeunes enfants, ils ont besoin d’un apport important en énergie pour compenser les dépenses. Ces besoins, variant avec l’âge et le poids corporel de l’enfant, sont de l’ordre de 83 à 90 kcal/kg/jour (BUTTE, 1996).

Les lipides constituent la principale source d’énergie. En plus de son rôle énergétique, ils jouent le rôle de transporteur des vitamines liposolubles et fournie les acides gras polyinsaturés (Acides gras essentiels). Selon les recommandations de l’OMS, les lipides doivent apporter 30 à 35% de l’apport énergétique total (WHO, 1998) dont 3 à 4% de l’énergie devant être fournie par l’acide linoléique et 0,5 à 1% par l’acide linolénique (LUTTER et DEWEY, 2003).

Les besoins en protéines des enfants sont liés à la croissance, à la structuration de toutes les cellules et au maintien des tissus. Les protéines alimentaires doivent toujours apporter tous les acides aminés essentiels pour un meilleur développement de l’enfant. Une carence sévère en protéines favorise la survenue du kwashiorkor. Il s’avère donc nécessaire de respecter les recommandations sur la quantité et la qualité des protéines à donner à l’enfant .

Les vitamines et minéraux, encore appelés micronutriments, sont des substances organiques sans valeur énergétique mais essentiels dans de nombreuses réactions physiologiques. L’organisme ne peut pas les synthétiser et dépend totalement ou en partie des apports exogènes (GUILLAND et LEQUEU, 1992). En effet, un apport alimentaire en quantité équivalent aux besoins des enfants est nécessaire .

RECOMMANDATIONS SUR LES PRATIQUES ALIMENTAIRES ET D’HYGIENE DES JEUNES ENFANTS

Allaitement maternel

L’allaitement maternel est l’un des moyens les plus efficaces de préserver la santé et d’assurer la survie de l’enfant (OMS, 2014). Le lait maternel est une source importante d’énergie et de nutriments (OMS, 2015) .

En outre, le lait maternel contient de nombreux facteurs biologiquement actifs tels les anti-infections, les immuno-modulateurs, les enzymes digestives, les facteurs de croissance, les prébiotiques et les probiotiques (TACKOEN, 2012). En effet, une mise au sein précoce dans l’heure qui suit la naissance est recommandée car elle protège le nouveau-né des infections et réduit le taux de mortalité en rapport (UNICEF, 2014). Durant les six premiers mois de vie, le nourrisson doit être allaité exclusivement au sein pour avoir une croissance, une santé et un développement optimaux (UNICEF, 2012).

La fréquence d’allaitement est aussi importante. Selon les recommandations de l’OMS, le bébé doit être allaité à la demande, soit au moins 10 fois jour et nuit (OMS, 2015). Cette méthode permet d’augmenter la production de lait maternel au moyen du nombre élevé de succion, de satisfaire les besoins nutritionnels du bébé et favorise l’espacement des grossesses (UNICEF, 2011).

Alimentation de complément

Dès le sixième mois, le lait maternel ne peut plus couvrir les besoins nécessaires au meilleur développement de l’enfant. Ainsi, un apport alimentaire autre que le lait maternel avec une proportion harmonieuse en nutriments est utile (DILLON, 2000) tout en continuant l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de 2 ans ou plus (UNICEF, 2012).

La qualité nutritionnelle des aliments de complément (AC) est surtout fonction de sa densité en énergie. Un AC est idéal quand celui-ci apporte beaucoup de calories sous un faible volume (MEMINA, 1994). De plus, des études ont montré que la densité en énergie insuffisante d’AC est un facteur possible de la malnutrition protéino-énergétique chez les enfants (NICOL, 1971).

En ce qui concerne la qualité hygiénique, ils ne doivent contenir ni germes pathogènes, ni résidus chimiques toxiques susceptibles d’avoir des répercussions sur la santé du nourrisson et notamment d’être à l’origine de diarrhée (TRECHE, 1999). Enfin, les AC doivent avoir les meilleures caractéristiques sensorielles (goût, odeur, consistance, …) adaptées aux préférences de l’enfant.

Hygiène et soins

L’état nutritionnel est optimal lorsque les bonnes pratiques d’hygiène et de soins sont respectées. Un environnement sain comprenant notamment de l’eau potable et de l’assainissement est utile (UNICEF, 2013). L’utilisation des biberons est non recommandée car elle est souvent associée à des risques de maladie en particulier les maladies diarrhéiques (EDS, 2010). Les maladies telles les infections respiratoires, la diarrhée, le paludisme et la rougeole sont des causes principales de la mortalité des enfants de moins de cinq ans. Or, ce sont des maladies faciles à éviter et à traiter avec les outils appropriés (ex : réhydratation, traitements anti moustiques, vaccination, …) (INSTAT/ENSOMD, 2013). Ainsi, une consultation auprès des personnels de santé est recommandée en cas de maladie pour bien assurer le traitement des enfants .

PRATIQUES ALIMENTAIRES ET SANITAIRES DES ENFANTS A MADAGASCAR

Les problèmes politique, économique et social constituent les causes fondamentales de la malnutrition mais elle est surtout liée à des mauvaises pratiques alimentaires et sanitaires. A Madagascar, la pratique de l’allaitement est universelle car 90% des enfants de moins de 2 ans sont allaités au sein (INSTAT/ENSOMD, 2013). Mais seulement deux tiers des nouveau-nés sont allaités dans l’heure qui a suivi leur naissance et presque un enfant sur quatre reçoit des nourritures pré-lactées (PNAN, 2012). Par ailleurs, l’allaitement exclusif ne concerne que 42% des enfants de moins de six mois (INSTAT/ENSOMD, 2013). Néanmoins, le taux de poursuite d’allaitement est de 91% entre 12-17 mois, 67% entre 18-23 mois et 28% entre 24-35 mois (EDS, 2010). Du point de vue alimentation de complément, la majorité des enfants malgaches (82,0%) en bénéficient au moment opportun (INSTAT/ENSOMD, 2013). Cependant seulement 31% des enfants de 6 à 23 mois reçoivent une alimentation diversifiée (UNICEF, 2014). Les aliments les plus consommés sont de nature glucidique (RAKOTOSAMIMANANA, 2014), déficients en certains nutriments essentiels tels les protéines, les lipides, les vitamines et les minéraux. D’où le problème de malnutrition protéino-énergétique, de l’avitaminose A, des troubles liés à la carence en iode et de l’anémie.

Quant aux pratiques de soins, le taux de couverture vaccinale est de 51% au niveau national (INSTAT/ENSOMD, 2012). Le taux d’enfants totalement vaccinés qui était de 61% entre 2008 et 2009 (EDS, 2010) a connu alors une diminution. Le taux de fréquentation des centres de santé en cas de maladie reste faible. Seulement 41% des enfants atteints d’Infections Respiratoires Aiguës (IRA) ont été emmenés dans un centre de soins (INSTAT, 2012). La moitié des cas de diarrhée a reçu un soin approprié et moins de la moitié des enfants atteints de fièvre a été traitée (INSTAT/ENSOMD, 2013).

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Table des matières

INTRODUCTION
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ET CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE
I. BESOINS ET APPORTS EN ENERGIE ET EN NUTRIMENTS RECOMMANDES POUR LES ENFANTS DE 6 A 23 MOIS
II. RECOMMANDATIONS SUR LES PRATIQUES ALIMENTAIRES ET D’HYGIENE DES JEUNES ENFANTS
II.1. Allaitement maternel
II.2. Alimentation de complément
II.3. Hygiène et soins
III. PRATIQUES ALIMENTAIRES ET SANITAIRES DES ENFANTS A MADAGASCAR
IV. TENDANCES ET INDICATEURS DE LA MALNUTRITION
V. LES DIFFERENTES INTERVENTIONS ENNUTRITION
VI. LA PRISE EN CHARGE DE LA MALNUTRITION AIGUË
VI.1. La prise en charge de la malnutrition aiguë modérée ou PECMAM
VI.1.1. Le dépistage
VI.1.2. La prise en charge des enfants dépistés MAM
VI.1.3. La surveillance au CRENAM
VI.2. Le programme MALINEA
MATERIELS ET METHODES
I. LIEU D’ETUDE
II.MISE EN EVIDENCE DES FACTEURS DETERMINANTS DE LA MALNUTRITION
II.1. Déroulement de l’étude
II.2. Recueil des données
II.2.1. Mesures anthropométriques
II.2.2. Recueil de l’âge
II.3. Aspects éthiques
II.4. Traitement et saisie des données
II-5. Elaboration des scores et indices
III. ETUDE DE L’EFFICACITE DES STRATEGIES MALINEA
III.1. Modalité d’utilisation de la farine de prise en charge
III.1.1. Caractérisation des bouillies préparées par les ménages
III.1.2. Mesure de la quantité ingérée
III.1.3. Enquête sur l’utilisation des farines et les facteurs influant sur sa consommation
III.2. Caractérisation de l’état nutritionnel des enfants
III.3. Indicateurs de fonctionnement du programme
RESULTATS ET DISCUSSIONS
I. LES FACTEURS DETERMINANTS LA MALNUTRITION AIGUË DES ENFANTS
I.1. Description des variables socioéconomiques, pratiques alimentaires et sanitaires du ménage
I.1.1. Caractéristiques socioprofessionnelles des mères et du chef de ménage
I.1.2. Caractéristiques socio-économiques des ménages
I.2. Caractéristiques générales des enfants
I.3. Pratiques sanitaire et d’hygiène
I.3.1. Suivi prénatal et conditions de naissance
I.3.2. Evolution des pratiques d’hygiène
I.3.4. Fréquences des maladies et nature des traitements appliqués
I.4. Caractéristiques des pratiques alimentaires
I.4.1. Pratiques d’allaitement
I.4.2. Alimentation de complément
I.4.3. Les différents indices
I.5. Influence de différents facteurs sur l’état nutritionnel des enfants
II. EFFICACITE DES STRATEGIES MALINEA
II.1. Modalités d’utilisation des farines par les ménages
II.1.1. Modes de préparation des bouillies
II.1.2. Caractéristiques des bouillies préparées
II.1.3. Ingérés en bouillie, en énergie et en nutriments
II.1.4. Couverture des besoins nutritionnels par la bouillie
II.1.4. Facteurs influençant la consommation de bouillie
II.2. Etat nutritionnel des enfants
II.2.1. Evolution des Z-scores
II.2.2. Fonctionnement du programme
CONCLUSION
PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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