La pratique d’activités chez les personnes âgées

La pratique d’activités chez les personnes âgées

La surestimation chez les personnes âgées

Depuis quelques années, l’accent est mis sur les modifications relatives aux évaluations de ses propres capacités d’action car cette problématique apporte d’autres perspectives dans la prévention des chutes chez les sujets âgés. Le concept de l’affordance qui a été développé par le psychologue James J. Gibson sur la base des travaux de Heinz Werner, nous permet d’explorer une autre voie qui aurait la fonction de moduler la perception. Ce concept met en relation la perception de l’individu sur l’objet observé. Les caractéristiques de l’objet envoient des signaux qui vont donner des possibilités d’action à l’individu. Ainsi, une affordance est de percevoir les possibilités d’action. Quand l’affordance est bien perçue, on observe une réponse motrice concordante. Dans le cas contraire, elle conduit à une action altérée. En 2008, Marion Luyat, Delphine Domino et Myriam (2008)18 ont enquêté sur la question du lien entre la surestimation et la chute. Pour ce faire, ils ont testé la tâche de se maintenir debout sur une planche inclinée avec différentes inclinaisons. Les sujets ont exploré la planche, les différentes inclinaisons avec une vision normale et avec une vision occultée par le biais d’une canne. Par la suite, les sujets devaient exécuter réellement l’exercice avec l’objectif de maintenir la position debout durant cinq secondes à travers les différentes conditions d’inclinaisons de la planche. Ils ont obtenu que les deux groupes de participants avaient une surestimation des capacités posturales réelles. Cependant, des analyses approfondies ont révélé un effet de l’âge. Ainsi les sujets âgés montraient une surestimation significativement plus grande avec ou sans la vision et que celle-ci les oriente vers un comportement à risque qui favorisent les chutes. Olivier Beauchnet et al. (2010)19 ont testé le temps d’accomplissement du mouvement réel et le temps imaginé entre deux classes d’âge. Les deux groupes de sujets ont montré une surestimation de leur performance en évaluant iTUG plus rapide que TUG. En soit, les sujets pensent qu’ils vont accomplir la tâche plus rapidement lors de condition d’imagination. Alors que dans la condition réelle, il s’avère qu’ils prennent plus de temps. Finalement, ils ont observé que la surestimation était plus grande chez les personnes âgées. Ils argumentèrent à travers ces résultats que l’écart considérable entre l’imagerie et l’exécution 9 réelle est lié à l’âge, à l’usage d’une aide et du déclin cognitif. Dans une autre étude pilotée par Myriam et al. (2011)20, ils ont affirmé que les observations concernant la surestimation étaient caractéristiques de la personne âgée et que c’était plus important et habituel dans ce groupe de population. Les participants devaient franchir un obstacle qui interprétait une action probable de tous les jours chez les sujets. Dans la première tâche, les sujets se tenaient debout sur une plateforme et des obstacles de différentes hauteurs leur étaient présentés aléatoirement. Les sujets devaient enfin dire s’il pensait pouvoir franchir les différentes hauteurs. Ensuite, ils devaient réellement enjamber l’obstacle et la tâche prenait fin lorsque le sujet faisait tomber la barre durant deux essais qui se suivent ou par renonciation. Lorsque les auteurs ont comparé les scores de surestimations, ils ont obtenu une surestimation chez les jeunes et âgés. Mais les participants âgés ont une surestimation supérieure aux jeunes. Les résultats obtenus concernant la répartition des surestimations, il y avait une différence significative entre jeunes et âgés et que 80% des âgés surestimaient leur performance de passibilité indiquant qu’ils passent les barres à des hauteurs supérieures que ce qu’ils sont réellement en mesure de passer. Ainsi, on retrouve une surestimation de leur performance comme obtenue dans les recherches précédentes. En effet, l’activité physique n’est plus maintenue à ces âges ce qui pourrait amener à une absence d’actualisation des capacités cognitivo- motrices les exposant plus en danger. En explorant d’autres explications sur la survenue de la surestimation, l’étude suivante appuie que la surestimation pourrait provenir d’une défaillance au niveau du cortex. Une étude investigue cette fois-ci auprès des sujets malades soient des anorexiques. Dewi Guardia et al. (2010)21 ont étudié comment des anorexiques se représentaient dans une tâche qui consistait à répondre s’ils pouvaient passer ou pas à travers une ouverture. Les anorexiques ont montré qu’ils pensaient ne pas passer même si celle-ci était plus large qu’eux. Ils ont surestimé leur représentation physique. Les chercheurs expliquent que ce n’est pas dû à une discrimination plus faible des stimulus visuels. Ils pensent que le schéma corporel du patient n’avait pas été mis à jour par le système nerveux central ou que la conscience du corps a des dimensions à la fois subjectives et physiques. Ainsi, la relation entre ces dimensions pouvait se dégrader. Donc, ils conclurent que les perturbations sont au niveau du système nerveux et suggèrent qu’il y a une différence dans la représentation d’un corps en action au niveau cortical montrant que le jugement exocentrique est altéré chez les malades. Cette étude permet d’apporter des informations qui appuie qu’une estimation altérée est bien dû à une défaillance du système nerveux.

Objectif du travail

L’objectif est dans un premier temps de reproduire la surestimation biaisée chez les personnes âgées. On va se baser sur les observations des études précédentes sur la surestimation. La tâche était de prédire le temps qu’il faut pour arriver d’un point à un autre en situation immobile puis était de comparer avec le temps d’accomplissement en situation réelle. Deuxièmement, on souhaitait enquêter si on pouvait observer des différences dans le jugement. Tout d’abord, on a observé si la présence d’une rampe influence la perception. Pour ce faire, une partie de l’expérience consistait à exécuter les tâches statiques et dynamique avec une rampe. La rampe était installée à une distance d’une longueur d’avant-bras et on espérait voir si le sujet allait avoir une meilleure performance que lorsqu’il exécutait la tâche sans la présence d’une rampe. La présence de la rampe nous permettait aussi de voir si les sujets âgés marchaient plus vite en condition dynamique. Ensuite, on a enquêté à travers les différentes conditions de double tâche : une double tâche motrice (tenir un verre) et une double tâche cognitive (en comptant). Nous avons mesuré la démarche de la personne dans ces différentes conditions afin de relever les informations biomécaniques. Pour répondre aux objectifs, nous avons posé les hypothèses que d’abord on allait observer une surestimation plus grande chez les participants âgés lors de la comparaison du temps d’accomplissement imaginé et réel. Ensuite, nous avons pensé que la différence entre la situation imaginée et réelle est d’autant plus grande lorsque les sujets âgés doivent accomplir la tâche en division d’attention. La double tâche allait nous permettre de reproduire le comportement que les personnes âgées ont à leur domicile. D’autant plus que les conditions doubles tâches essayaient de reproduire des tâches que les sujets pouvaient effectuer chez eux tel que tenir un objet et penser à quelques choses en marchant. Finalement, ceci permettait de voir si les sujets se concentraient sur la marche ou la double tâche.

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Table des matières

Résumé
1 Introduction
1.1 La pratique d’activités chez les personnes âgées
1.2 La chute chez les personnes âgées
1.3 Les modifications du système moteur et sensoriel liées à l’âge et l’impact de la double tâche
1.4 La surestimation chez les personnes âgées
1.5 Objectif du travail
2 Méthode
2.1 Participants
2.2 Matériel
2.3 Procédure
2.4 Analyse de données
3 Résultats
3.1 Analyse de la surestimation cognitive entre les jeunes et les personnes âgées
3.2 Analyse des effets des conditions lors de la séquence dynamique
4 Discussion
5 Limitations
6 Conclusion
Bibliographie
Annexe
Déclaration personnelle

 

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