La gestion de risque crédit bancaire

Considéré depuis longtemps comme un univers restreint et fermé, l’environnement bancaire est devenu très instable et très vulnérable face aux différentes fluctuations de la sphère monétaire, devant ces différentes perturbations les banques se retrouvent de plus en plus menacées par une diversité de risques nuisant à son activité et à sa position sur le marché financier. Les banques participent à la satisfaction des différents besoins des agents économiques, ces besoins peuvent être d’ordre financier ou des besoins de service. Les banques mettent en relation les offreurs et les demandeurs de capitaux et se livrent à des prestations de service en faveur de la clientèle et du public en général. Elles participent aussi à la fixation des prix, à la valorisation des titres financiers et la gestion des risques. La banque joue un rôle très important dans le financement de l’économie, gérant ainsi les dépôts et les épargnes, distribuant les crédits, animant les marchés financiers, sans oublier sa fonction principale qui est la création monétaire.

Effectivement depuis quelques années, l’environnement financier a été affecté par une vague de mutation, le secteur bancaire a été fortement touché. Toutes les activités d’une banque implique de prendre des risques. Ces risques sont rémunérés et doivent être maîtrisés. Les risques bancaires sont nombreux et directement liés aux fluctuations monétaires et aux marchés financiers. Pour être performantes, les banques doivent donc bien gérer ces risques en essayant notamment de prévoir leur impact financier à court terme comme à long terme.

Le risque inhérent au secteur bancaire se distingue par sa multiplicité et par son caractère multidimensionnel. En effet, le risque bancaire est inévitable pour un établissement bancaire lors de l’exercice de son activité. Dans ce contexte, l’analyse des risques bancaires reste un domaine très vaste et difficile à traiter de manière exhaustive. Les banques doivent bien gérer la politique en matière de surveillance des risques à travers l’exigence .

Généralités sur les crédits bancaires

Depuis de très nombreuses années, le risque de crédit est l’une des causes majeures de la volatilité des résultats des entreprises et des institutions financières. Comme toute entreprise, un établissement de crédit est exposé à une multitude de risques qui peuvent entraîner sa défaillance et sa faillite.

Le risque de crédit est très important pour les banques, les émetteurs d’obligations et leurs investisseurs. Il est soumis à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture du secteur d’activité, au risque pays et aux événements propres à la vie de l’entreprise. Il diminue en phase d’expansion économique, car les gains considérables engrangés par les entreprises durant cette période réduisent de fait la probabilité de défaillance ; il augmente en période de récession, car les gains diminuant.

Définitions et les rôles du crédit

Le crédit bancaire est l’un des moyens les plus importants du financement de l’économie, il joue un rôle important dans le développement de l’activité économique.

Les concepts de base du crédit bancaire

Définition du crédit :
Le mot crédit vient du verbe latin « crédére », qui signifie « croire, faire confiance ». Et effectivement, celui qui consent un crédit « croit » en celui qui le reçoit. En d’autres termes, le créancier fait confiance à son débiteur.

Le crédit est défini comme étant « …tout acte à titre onéreux par lequel une personne met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend, dans l’intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie. Sont assimilées à des opérations du crédit, les opérations de location assorties d’options d’achat notamment, le crédit-bail ».

D’une façon générale, le crédit résulte de la combinaison de trois caractéristiques : Le temps ou le délai pendant lequel le bénéficiaire dispose des fonds prêtés, la confiance faite par le créancier au débiteur, la promesse de restitution des fonds prêtés.

 La première caractéristique du crédit est la notion du temps, c’est-à-dire l’incertitude. Ainsi, il est possible qu’une société ne révèle aucun risque de défaillance au moment de l’octroi d’un crédit moyen ou long terme, mais ce dernier peut se révéler dans l’avenir.
 La deuxième caractéristique du crédit est la confiance entre créanciers et débiteurs et se renforce grâce à la parfaite connaissance qu’elle acquière mutuellement les unes et les autres.
 La troisième caractéristique du crédit est la promesse de restitution des fonds prêtés.

Les risques inhérents à ce point découlent des deux points précédents. Si, une évolution défavorable se produit dans le temps ou que le débiteur ne respecte pas la confiance du créancier, le risque de non remboursement peut se réaliser.

Généralement, une opération du crédit considérée, du point de vue du prêteur, est une opération risquée qui suppose du crédit totalement exempt de risque, quelles que soient les garanties dont il est assorti. Le risque est, pratiquement, inespérable du crédit.

Rôles du crédit

Le crédit est un moteur de l’économie, c’est un facteur important du développement des entreprises. Il permet de faire face à tous les décalages entre les recettes et les dépenses quelques soit leurs origine. Le crédit joue un rôle considérable dans les économies modernes car il :

 Permet d’accroitre la qualité de production ;
 Met à la disposition d’une personne un pouvoir d’achat immédiat, ce qui facilite les échanges entre les entreprises et entre les entreprises et les particuliers ;
 Permet d’assurer la continuité dans un processus de production et de commercialisation;
 Est un moyen de création monétaire.

Les différents types du crédit bancaire

Vu la diversité des besoins des agents économiques, nos pouvons distinguer plusieurs types du crédit, à savoir :

Le crédit d’exploitation

Les crédits d’exploitations permet aux entreprises de couvrir en temps leurs besoins de trésorerie, en finançant l’actif circulant du bilan, plus précisément les valeurs d’exploitation et/ou réalisable. Il sert, généralement, à lui procurer des liquidités ; de façon à pourvoir assurer des paiements à court terme, dans l’attente de recouvrement de créance facturée. Ces liquidités sont soumises aux variations saisonnières ou conjoncturelles. Les crédits à court termes ou les crédits d’exploitations peuvent être subdivisés en deux catégories, à savoir :

Les crédits par caisse

Les crédits par caisse sont considérés comme crédit à court terme, les crédits qui impliquent un décaissement de la part du banquier en faveur de son client et qui lui permet d’équilibrer sa trésorerie à court terme, on distingue entre :

Les crédits par caisse globaux :
Les crédits par caisse globaux permettent à l’entreprise d’équilibrer sa trésorerie en finançant de son actif circulant (stocks et créances) sans qu’il soit, affecté à un besoin bien précis. Les besoins couverts par ces concours sont dus, essentiellement, à la différence en montant et dans le temps entre les recettes et les dépenses d’exploitations réalisée dans le temps.

Leur importance relative dépend directement de la durée du cycle de production et/ou stockage, de phénomènes accidentels tels que les retards livraisons et de facturations et, également, le caractère saisonnier de l’activité. Ces crédits son assez souples et techniquement simples, mais ils représentent un grand risque pour la banque en matière de suivi de leur utilisation. On distingue plusieurs crédits par caisse globaux, qui sont :

a) La facilité de caisse : La facilité de caisse est « un concours bancaire consenti à l’entreprise, destiné à faire face à une insuffisance momentanée de trésorerie due à un décalage de courte durée entre les dépenses et les recettes. Cette situation se produit, généralement, vers la fin de chaque mois, à l’occasion des échéances fournisseurs, des paies du personnel, règlement de la TVA,…etc.» .

La facilité de caisse est accordée à l’entreprise lorsqu’elle a besoin de faire face à une gêne momentanée de trésorerie. Cette autorisation est accordée pour une période donnée, jusqu’à une date limite à partir de laquelle l’autorisation tombe et nécessite une nouvelle étude en générale, les banques revient leurs autorisations à la lecture des résultats de l’entreprise grâce aux documents comptables que les dirigeants leur auront remis). Bien qu’ayant, généralement, une validité annuelle, elle ne doit être utilisée que pour une période très limitée (échéance de fin du mois, par exemple). Elle répond aux besoins de financements dus au décalage des entrées et sorties de fonds, son remboursement est assuré chaque mois par les rentrées décalées. Elle est le financement par excellence de la partie fluctuante des besoins en fonds de roulement. Son montant dépasse rarement un mois du chiffre d’affaire.

b) Le découvert ou avance bancaire : Le mot découvert « est un terme générique qui recouvre un ensemble de concours divers, mais dans les causes doivent pouvoir être définies. Il n’est pas indispensable à la vie de l’entreprise, mais il lui permet de « mieux vivre ». De ce point de vue, il est donc destiné à compléter les moyens de financement, dans des circonstances déterminées, ce qui n’exclut d’ailleurs pas de renouvellement » .

Le principe du découvert est semblable à celui de facilité de caisse, c’est-à-dire avoir un compte débiteur. La différence entre ces deux techniques du financement se situé dans la durée, puisque le découvert accordé pour une période plus longue (un (01) mois jusqu’à 1an).

Il y a lieu de distinguer entre deux formes de découvert, à savoir :

 Le découvert simple : Le client est autorisé à faire passer son compte en position débitrice dans la limite du plafond autorisé qui dépasse rarement les quinze (15) jours du chiffre d’affaire, les agios seront par la suite décomptés sur le montant utilisé.
 Le découvert mobilisable : Dans ce cas, le découvert accordé est mobilisé par un Billet à Ordre de 90 jours renouvelable. La banque pourra, ensuite, réescompter l’effet auprès de la Banque d’Algérie. En plus, l’effet représente une garantie au profit de la banque en cas de défaillance du débiteur. Les agios seront décomptés sur le montant utilisé.

En aucun cas, ces deux (02) types du crédit (facilité de caisse et découvert) ne devront dépasser 15 jours du chiffre d’affaire . Cela, doivent être exceptionnels et limités (règlement de la Banque d’Algérie). L’autorisation est, généralement, accordée pour une durée d’une (01) année pouvant aller jusqu’à18 mois.

Les crédits de compagne ou crédit saisonnier :
Pour différentes raisons, une entreprise peut subir un important décalage entre les dépenses qu’elle règle et les rentrées qu’elle doit avoir. Elle peut avoir ce que l’on appelle une « activité saisonnière ». C’est ainsi qu’elle peut fabriquer toute l’année et vendre sur une période très courte (Exemple : la vente des parapluies, des écharpes, bouées, crèmes glacées, jouets, vêtements d’hiver, …etc.) ou qu’elle ne peut que sur une période très courte et vendre toute l’année (Exemple : agriculture, conserveries,…etc.), elle peut aussi avoir, exceptionnellement, une charge importante de trésorerie à assurer (lancement d’une compagne de publicité, par exemple).

Dans tous les cas, l’entreprise ne pourra pas et ne devra pas assurer ce décalage avec ses seuls capitaux, elle demandera pour cela un crédit de compagne. Le crédit de compagne est « un concoure bancaire destiné à financer un besoin du trésorerie né d’une activité saisonnière » .

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Table des matières

Introduction
Matériel et méthode
Schéma de l’étude
Critères d’inclusions
Données recueillies
Analyse statistique
Résultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie
Tableaux
Annexes

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