La comptabilité analytique, outil de gestion

Le rôle de l’information comptable dans l’entreprise quelles que soient l’échelle et la portée de ses activités, elle ne peut survivre que si elle dispose d’informations suffisantes pour prendre des mesures efficaces ; elle est indispensable pour servir de base à la prise de la bonne décision aux bons moments. Des décisions selon les objectifs et les attentes des dirigeants, cette information peut prendre différentes formes et provenir de différentes sources.

Les concepts clés du contrôle de gestion 

L’apparition du contrôle de gestion

Une approche historique nous permettra de présenter l’apparition du contrôle de gestion dans les entreprises, son évolution compte tenu de la prédominance des fonctions au sein des organisations et ses liens avec les autres formes de contrôle. Il semble que l’écriture soit apparue à Sumer en Mésopotamie, vers 3300 avant J.C. pour aider à la gestion des terres et des troupeaux. Pour contrôler des relations économiques, une comptabilité a été élaborée ; ainsi serait née la première représentation écrite des nombres.

La gestion, la comptabilité et le contrôle apparaissent donc indissociables et essentiels dès lors qu’une activité économique soit être maîtrisée. Si des prémices de comptabilité de coûts sont observables dans les manufactures textiles italiennes au XVe siècle et chez un imprimeur français au XVIe siècle, il est clair que les besoins de mesure et de contrôle des activités économiques augmentent et se diffusent véritablement à grande échelle à la fin du XIXe siècle, avec la constitution de grandes unités industrielles de production qui regroupent des machines et doivent organiser le travail.

D’un point de vue historique, il paraît nécessaire de séparer l’évolution portant sur le calcul et l’analyse des coûts de celle du contrôle des activités.

Historique

Le contrôle des activités et le domaine du contrôle de gestion qui en découle sont plutôt corrélés à la phase d’industrialisation de la fin du XIXe siècle et surtout du début du XXe siècle .

•• Né de l’évolution du monde technique et économique avec les analyses de Taylor (1905) sur le contrôle de productivité, les recherches de Gantt (1915) sur les charges de structure et les choix de General Motors (1923) et de Saint-Gobain (1935) pour des structures par division, le contrôle de gestion concerne alors principalement l’activité de production mais ne s’appelle pas encore ainsi.

•• Une première évolution dans les enjeux et le champ d’analyse des premières formes de contrôle de gestion va apparaître avec l’accroissement de la taille des unités de production et de leur diversification. Il devient nécessaire de déléguer des tâches, des responsabilités tout en exerçant un contrôle sur les exécutants. Ainsi, après l’analyse des coûts, les entreprises mettent en place des données prévisionnelles appelées « budgets » et un suivi des réalisations pour en mesurer les écarts ; c’est pourquoi le contrôle de gestion est souvent considéré comme synonyme, à tort, de contrôle budgétaire.

Si les premiers principes et méthodes du contrôle de gestion sont apparus entre 1850 et 1910, aux États-Unis et en Europe, les pratiques se sont élaborées progressivement tout au long du XXe siècle en fonction des besoins des entreprises.

•• Ensuite, avec le développement des produits et des services dans une conjoncture en croissance, les gestionnaires vont chercher dans le contrôle de gestion une aide aux décisions ainsi que des pistes pour contrôler les acteurs dans la structure.

Jusqu’au début des années 70, les grandes entreprises françaises qui ont introduit un contrôle de gestion ont reproduit approximativement le modèle des firmes industrielles américaines :
– un processus de planification, de gestion budgétaire, de contrôle budgétaire, allant du long terme au court terme ;
– dans une structure hiérarchique découpée verticalement en centres de responsabilité ;
– avec un système de pilotage par le couple objectifs-moyens (c’est-à-dire des informations sur des résultats qui permettent de réguler les actions).Ainsi, depuis le début du siècle, le contrôle de gestion a été conçu dans le cadre d’une gestion taylorienne fondée sur quatre caractéristiques :
– stabilité dans le temps ;
– information parfaite des dirigeants ;
– recherche d’une minimisation des coûts ;
– coût de production dominant dans le coût total

Le contrôle de gestion est alors un modèle pour mesurer et contrôler la productivité industrielle et en particulier la productivité du travail direct .

•• À partir des années 70, les perturbations extérieures et intérieures aux organisations obligent à une remise en cause assez profonde de ce modèle dans ses objectifs, ses outils, ses utilisations.

Définitions et principes généraux du contrôle de gestion

Définition de contrôle / gestion

Contrôle : « il s’agit de mettre sous contrôle une organisation humaine. Il faut entendre ici par « contrôle »non pas le sens de vérification que la langue française lui accorde souvent, mais plutôt l’acceptation anglaise du terme control, nettement plus positive : on parle alors d’accompagnement, de maitrise et de pilotage » .

Gestion : « est un ensemble des procédures, des pratiques et des politiques mises en œuvre dons les entreprises et qui visent à assurer un fonctionnement satisfaisant ».

Les différentes conceptions du contrôle de gestion

Il existe de nombreuses définitions du contrôle de gestion, dont :

 Selon R.N. ANTHONY (1965) cité par H. BOUQUIN : « le contrôle de gestion (management control) est le processus par lequel les managers obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilises de manière efficace et efficiente pour la réalisation des objectifs de l’organisation. ».

 Selon le plan comptable général (PCG) de 1982 : « le contrôle de gestion est l’ensemble des dispositions prises pour fournir aux dirigeants et aux divers responsables des données chiffrées périodiques caractérisant la marche de l’entreprise. Leur comparaison avec des données passées ou prévues peut, le cas échéant, inciter les dirigeants à déclencher des mesures correctives appropriées » .

 Selon R.N. ANTHONY (1988) : « le contrôle de gestion est le processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de l’organisation. » .

 Selon R. SIMON (1995) : « le contrôle de gestion est les processus et les procédures fondés sur l’information que les managers utilisent pour maintenir ou modifier certaines configurations des activités d’organisations. » .

 Selon A- KHEMAKHEM : « Le contrôle de gestion est le processus mis en œuvre au sein d’une entité économique pour s’assurer d’une mobilisation efficace et permanente des énergies et des ressources en vue d’atteindre l’objectif que vise cette entité » .

Au sens le plus large, le contrôle de gestion peut être défini comme un ensemble de technologies conçues pour surveiller et analyser la cohérence entre les activités opérationnelles et les stratégies de gestion, afin d’assurer une meilleure utilisation des ressources à moindre coût.

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Table des matières

Introduction générale
introduction
chapitre I: la comptabilité analytique, outil de gestion
section I : les concepts clés du contrôle de gestion
section II : generalite sur la comptabilite analytique
conclusion
chapitre II :la comptabilite analytique, outil de controle
introduction
section I : notion de charge et de cout
section II: les systèmes de calcul des couts
section III : la méthode de la comptabilité par activités ou la méthode abc (activity based costing)
conclusion
chapitre III : essai de mise en œuvre de la méthode abc au sein de cevital
section I : présentation générale
section II : la méthode des couts complets et la méthode abc au sein de l’entreprise
section III : le calcul de cout de revient par la méthode abc
conclusion
Conclusion générale

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