Madagascar, quatrième grande île du monde est considéré comme « un continent en miniature ». La diversité de ses climats et de son sol a permis l’éclosion d’une flore riche qui a pu évoluer. Actuellement, celle-ci compte environ 14000 espèces végétales dont 80% sont recensées endémiques [5]. Bon nombre d’entre elles ont des vertus thérapeutiques et sont utilisées par les paysans en pharmacopée traditionnelle.
Les remèdes traditionnels à base de plantes sont utilisés depuis longtemps sans savoir l’origine de leurs actions. Ainsi, se sont-ils lancé des recherches sur les principes actifs dans les végétaux. Les substances naturelles issues des végétaux ont des intérêts multiples mis à profit dans la biotechnologie (industrie agroalimentaire, cosmétiques, pharmaceutique) .
Botanique du genre Dianella
Classification
La classification systématique du genre Dianella est présentée ci-dessous :
Règne : Végétal
Embranchement : Magnoliophyta
Classe : Liliospida
Sous classe : Lilidae
Ordre : Liliale
Famille : LILIACEAE
Genre : Dianella .
Description botanique
Famille LILIACEAE
La famille LILIACEAE comprend plus de 250 genres et près de 4000 espèces des plantes à fleurs distribuées dans le monde entier et surtout dans les régions tempérées et subtropicales. La famille est représentée à Madagascar et aux Comores par 11 tribus, 21 genres et 97 espèces[23]. Les LILIACEAE possèdent souvent des organes de réserve tels que des bulbes ou des rhizomes (tige souterraine). Leurs fleurs ont généralement à la fois des organes femelles (un pistil) et des organes mâles (six étamines) ; pétales et sépales sont en principe semblables (on parle alors de tépale), ils sont vivement colorés, et au nombre de six. Les fruits sont des capsules ou de baies. Cette famille compte des espèces importantes, tant du point de vue alimentaire que médicinal ou ornemental .
Genre Dianella
Le genre Dianella comporte environ 41 espèces. La plupart des espèces pousse en Asie tropicale, en Australie et dans le Pacifique [32]. Selon H. PERRIER [23] « Dianella est une herbe vivace, à rhizome ; influorescence en panicule irrégulière ; fleurs petites bleuâtres. Segments du périanthe libres, étalés, égaux ; 6 étamines égales, à filets géniculés sous l’anthère poricide ; ovaire sessile, triloculaire, à loges pluriovulés ; style simple ; baie d’un beau bleu ».
Espèce Dianella ensifolia
D. ensifolia est connue sous plusieurs noms vernaculaires : Kivazavazaha (Bets.) ou Kivondrombohitra (Bets.) ou Masonomby (Bets.) ou Ombilahidiny (Betsim.) ou Tsivazavazaha (Tan. Bets.) ou Voamasonomby (Mer.Bezan. Tan.) .
Selon la description botanique de H. PERRIER [23] : « Dianella ensifolia est une plante glabre et vivace, de 60 cm à 2 m de hauteur, à feuilles gladiolées et rigides, variables de longueur et de largeur (30/8, 50/16, 70/12, 40/2,2, 45/4 cm). Influorescence égalant ou dépassant les feuilles, en panicule lâche 2-3 fois composée, deltoïde ou oblongue dans son contour ; bractées des rameaux foliacées, celles des groupes de fleurs (par 3-4) ou des fleurs isolées, plus petites, lancéolées ou linéaires et scarieuses ; pédicelles de 5-15 mm articulés au sommet. Périanthe à divisions égales, plurinerves, oblongues, libre ou presque, bleues ou blanchâtres. Etamines plus courtes que les divisions, à filet court et large, géniculé sous l’anthère et élargi au sommet en plaque oblongue et poricide.
Ovaire sessile à loges 4-10 ovulées, à ovules bisériés ; style cylindrique simple. Baie d’un beau bleu vif, graines d’un noir brillant, dures, subréniformes (3,5×2,2 mm) L’espèce varie beaucoup quant à la taille, les dimensions des feuilles, la couleur des fleurs (du bleu vif au bleu très pâle), la longueur (2 à 5 mm) des anthères, la forme (arrondie ou oblongue) de la baie et sa grosseur (de 7 mm diam à 14×10 mm) sans qu’il soit possible de distinguer dans ces variations des formes bien fixées » .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: GENERALITES
I.1 Botanique du genre Dianella
I.1.1 Classification
I.1.2 Description botanique
I.1.2.1 Famille LILIACEAE
I.1.2.2 Genre Dianella
I.1.2.3 Espèce Dianella ensifolia
I.1.3 Distribution géographique
I.1.4 Utilisation
I.2 Etude antérieure du genre Dianella
I.2.1 Constituants chimiques du genre Dianella
I.2.2 Activités biologiques
I.3 Généralités sur les polyphénols
I.3.1 Définition
I.3.2 Localisation
I.3.3 Utilisation
I.3.4 Classification
I.3.5 Les quinones
I.3.5.1 Définition
I.3.5.2 Classification
I.3.5.3 Activités biologiques
I.3.5.4 Naphthoquinone
I .4 Généralités sur les antioxydants
I.4.1 Les radicaux libres
I.4.2 Stress oxydatif
I.5 Généralités sur la RMN
I.5.1 Spectres monodimensionnels
I.5.2 Spectres bidimensionnels
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
II.1 MATERIELS
II.1.1 Matériel végétal
II.1.2 Matériels du Laboratoire
II.1.3 Produits et réactifs
II.2 METHODES
II.2.1 Préparation des extraits
II.2.1.1 Préparation de l’extrait hydroalcoolique pour le criblage phytochimique
II.2.1.2 Préparation de l’extrait pour l’isolement et purification des produits
II.2.2 Tests de criblage phytochimique
II.2.2.1 Criblage de quinone
II.2.2.2 Criblage des alcaloïdes
II.2.2.3 Criblage des flavonoïdes et Leucoanthocyanes
II.2.2.4 Criblage de tanins et de polyphénols
II.2.2.5 Criblage de stéroïdes et de triterpènes
II.2.2.6 Criblage de saponines
II.2.3 Extraction
II.2.3.1 Traitement avec l’hexane
II.2.3.2 Traitement avec l’acétate d’éthyle
II.2. 4 Analyses chromatographiques
II.2.4.1 Chromatographie sur Couche Mince (CCM.)
II.2.4.2 Chromatographie liquide à basse pression (CLBP)
II.2.4.3 Fractionnement de l’extrait hexanique
II.2.5 Test antioxydant
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUISSIONS
III.1 Résultat du criblage phytochimique
III.2 Résultat d’extraction
III.3 Résultat de l’analyse CCM de l’extrait hexanique
III.4 Résultat du test antioxydant
III.5 Résultat de fractionnement de l’extrait hexanique
III.6 Détermination de structure du produit A4
III.6.1 Spectre RMN1H
III.6.2 Spectre RMN13C
III.6.3 Spectre DEPT 135°
III.6.4 Spectre HSQC
III.6.5 Spectre de corrélation 1H13C HMBC
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
