ETUDE HYDROGEOLOGIQUE DE LA NAPPE D’EL MNASRA

ETUDE HYDROGEOLOGIQUE DE LA NAPPE D’EL MNASRA

Formations géologiques profondes

Le bassin du Gharb est caractérisé par le dépôt durant le Miocène, d’une épaisse série marneuse pouvant atteindre 2000 m de puissance dans la plaine contre quelques centaines de mètres sur les bordures conformément à la subsidence. Le socle primaire, formé de schistes et 9 de quartzites s’enfouissant sous la plaine, est à plus de 2500 m au centre de la plaine. La série des « marnes bleues » constitue le plancher imperméable du système aquifère du Gharb. Dès le pliocène, la sédimentation change, caractérisée par des dépôts à caractère régressif, constitués de lumachelles, de grès et de conglomérats. Dans la zone côtière, les sédiments pliocènes d’origine marine sont très hétérogènes: dépôts de sables, de grés et grés calcaires, dans lesquels s’intercalent de minces niveaux argileux – limoneux qui deviennent plus ou moins sableux vers la côte. L’ensemble de ces formations, localisé en zone côtière, pouvant atteindre deux cent mètres d’épaisseur, constitue un réservoir aquifère de première importance. Afin de connaître de façon plus précise, les variations latérales du faciès lithologiques, plusieurs coupes lithologiques ont été dressées. Cependant, aucune corrélation entre les différents niveaux argileux n’a pu être établie.

La région côtière

Correspondant à une bande parallèle au littoral, relativement étroite (3 à 5 Km de largeur) dans la partie sud, la zone s’étale au nord de Sidi Allal Tazi pour atteindre 15 Km de largeur ; 3 entités naturelles homogènes s’y différencient d’ouest en est : -Le cordon dunaire : formé par un ensemble de dunes sableuses consolidées, parallèles à la côte, constitue une barrière aux écoulements pluviaux entre la plaine du Gharb et l’océan. L’altitude y varie de 20 à 25 m et les pentes de 2 à 10%. Le niveau de l’eau souterraine est de 2-5 m au pied du cordon et de 20 à 25 m sur les altitudes. L’irrigation par pompage concerne principalement les cultures sous serres bananières. Les sols du cordon dunaire sont en grande partie exploités en bour. -Les merjas côtières : une série de merjas dites côtières (merjas de Sidi Mohamed Ben Monsour, merjas Daourni) se développent en dépression longitudinale continue sur 25 km et large de 1 à 2 km en contrebas du cordon dunaire. L’altitude moyenne y atteint 1 à 3 m. Les dunes et replats dunaires intérieurs formés de sables non consolides, présentent un relief monotone de 5 a 20 m d’altitude. Cette entite est parsemee de nombreuses merjas (merjas Al 11 Brouga, Ras Al Ain…). Ce domaine connait un développement important de l’irrigation des cultures maraîchères et de l’arachide par pompage privé à partir de l’eau souterraine dont le niveau est peu profond (3 à 5 m).

LES SOLS SABLEUX

Ces sols se développent sur les formations sableuses ou gréso-sableuses dunaire à topographie plus ou moins tourmentée. Profonds et caractérisés par une texture très sableuse (Rmal), ils reposent sur un sous-sol perméable constitué de formations sableuses meubles ou de grés dunaires à lumachelles. Hors des sommets des dunes, soumis à l’érosion éolienne, ces sols sont cultivés intensément et on y pratique principalement la culture d’arachide. Deux principaux types de sols sableux sont distingués : -les sols sableux sur dunes intérieures : Ils correspondent à des sols faiblement affecté par la fersiallitisation. Sur ces meme formations on rencontre des sols peu evolues d’apports surtout éoliens. – Les sols sableux du cordon dunaire : Ila correspondent à des sols bruns fersiallitiques sur grés sableux plus ou moins consolidés ou à des sols calcimorphes sur sables récents¸ d’une profondeur variant le plus generalement entre 40 et 80 cm. Ils presentent des textures sableuses à très sableuses aves des permeabilites tres elevees (de l’ordre de 30 a 50 cm/h) , des réserves utiles très faibles (20 à 0 mm) ¸et un niveau de fertilité très bas : teneur en matiere organique (de l’ordre de 0.3 a 0.5%) et capacite d’echange cationique tres faibles. Ils sont aussi caracterises par une forte sensibilite a l’erosion eolienne et hydrique.

La Merja Zerga Située à l’extrémité nord de Mnasra, la merja Zerga, à caractère pérenne, est considérée comme une zone humide de portée internationale Séparée par l’océan atlantique par un cordon dunaire, la lagune en communication avec la mer au niveau du centre balnéaire de Moulay Bouselham est alimentée en eau douce par l’oued Drader et le canal Nador drainant le secteur irrigué de la plaine du Gharb situé rive droite de l’oued Sebou. D’une superficie variant de 1500 à 3200 ha selon les saisons, la merja est intégrée dans une réserve de 7000 ha considérée d’un grand intérêt ornithologique. Cette réserve est limitée « au nord par la route secondaire n° 216 allant de Moulay Bouselham au douar Aïn Lalla Khoja; à l’est par la route n° 2301 allant du douar Aïn Lalla Khoja jusqu’au douar des 13 Ganafda; au sud par la route n° 2301 allant du douar des Ganafda au canal du Nador, puis par la ligne droite joignant le pont sur le canal du Nador; à l’ouest par l’océan Atlantique. (Figure I.7).

Contexte

Hydrologique Hydrologiquement ¸la zone des Mnasra est mal drainée et se caractérise par l’absence d’un reseau hydrographique naturel bien individualisé ; a l’exception des ruissellements très peu développés et localisés. 14 Elle constitue une aire naturellement endoréique où les ruissellements engendrés par les averses violentes et prolongées se concentrent dans les merjas côtières et les merjas des dunes interieures. Une partie des eaux accumulees s’infiltre et une partie s’evapore (figure I.8). Les merjas côtières occupent une basse dépression longitudinale et parallèle au rivage. La position des eaux souterraines proches du sol et leur évaporation, par remontée capillaire, entraînent une salarisation des sols et des eaux de la nappe Les merjas des dunes intérieures se forment dans les dépressions inter-dunaires profondes enclavées entre le cordon dunaire côtier et les dunes intérieures.

En periode pluvieuse, ces depressions recoivent aussi les eaux ruisselees qui s’y accumulent jusqu’au printemps, saison à partir de laquelle, elles s’assèchent par effet conjugué de l’évaporation et de l’infiltration. Ces merjas occupent une superficie totale de l’ordre de 17%. A titre indicatif, en année de bonne hydraulicité, les merjas et dayas inondent 26% de la commune de Ben Mansour soit 7500 ha, ce qui constitue un problème sérieux pour la population.

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Table des matières

Préambule
Presentation de l’agence du bassin hydraulique de l’oued Sebou
Identités et missions
Organisations
Introduction
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1.Le bassin versant de Sebou
I.2. Contexte géographique
I.3. Contexte géologique
A-Les formations géologiques profondes
B-Les formations de surfaces
I.4.Contexte géomorphologique
I.5.Couverture pédologique des Mnasra
I.6.Les milieux écologiques
A- La Merja Zerga
B-L’Embouchure de l’Oued Sebou
I.7. Contexte hydrologique
CHAPITRE II: CONTEXTE CLIMATIQUE
I.Introduction
II.Les paramètres climatiques
II.1. Précipitation
II.2. Les températures
II.3. Relation précipitation et température
A- L’indice Xerothermique de Gaussen
B- L’indice d’aridite annuelle de De Martonne
C- Le quotient pluviaux-thermique d’Emberger
II.4. Evapotranspiration
II.5.Le vent
CHAPITRE III: ETUDE HYDROGEOLOGIQUE DE LA NAPPE D’EL MNASRA
III.1.La géométrie du réservoir
III.2.Caractéristiques hydrodynamiques
A-La transmissivité
B-La perméabilité
C-le coefficient d’emmagasinement
III.3. Piézométrie
III.4. Evolution piézométrique
III.5. Recharge de la nappe
A- Infiltration pluviale
B- Alimentation par l’oued Sebou
C- Abouchement souterrain le long de la limite orientale
D- Retours d’eau d’irrigation
III.6.Décharge de la nappe
A- Ecoulement souterrain à la mer
B- Drainage
C- Ecoulement souterrain vers l’intérieur
D- Prélèvements par pompage
III.7.Bilan de la nappe
III.8. Dégradation du milieu naturel
A- Les merjas côtières et les merjas des dunes intérieures
B- La Merja Zerga
C- L’embouchure du Sebou
D- Le cordon dunaire
E-Les eaux souterraines
CHAPITRE IV: HYDROCHIMIE ET QUALITE DE LA NAPPE D’EL MNASRA
IV.1.Introduction
IV.2.La Balance Ionique
IV.3.Le PH
IV.4.La conductivité
IV.5.Identification des facies chimiques
A-Diagramme de Pipper
B-Diagramme de Schöeller-Berkaloff
IV.6.Localisation des facies chimiques
IV.7.La qualité des eaux de consommation
Conclusion générale
Références bibliographiques

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