Bronchite infectieuse aviaire

Bronchite infectieuse aviaire

ETILOGIE
Classification

Le virus de la bronchite infectieuse aviaire (IBV) appartient à la famille des Coronaviridae (virus à ARN). Cette famille est divisée en deux genres : le genre Torovirus et le genre Coronavirus.
Les coronavirus affectent de nombreuses espèces mammifères (virus de la Péritonite Infectieuse Féline, Virus du Syndrome de Détresse Respiratoire Aigu « SARS » de l’Homme, virus de l’entérite transmissible du porc), et aviaires (Coronavirus de la dinde, du pigeon).Ce genre est divisé en trois groupes, selon des critères historiquement antigéniques. Depuis, le séquençage du génome a confirmé cette classification. Ainsi, IBV appartient au Groupe 3, qui ne comprend que des coronavirus aviaires (Cavanagh, 2007).

Structure
L’IBV, comme tous les coronavirus, est un virus enveloppé, d’un diamètre d’environ 120 nm. Il comporte à sa surface de nombreux spicules (glycoprotéines S) de taille approchant les 20 nm. Cette structure en couronne a ainsi donné son nom au genre des coronavirus. Les particules virales (virions) se forment par bourgeonnement interne à la cellule à partir de membranes cellulaires, non pas par bourgeonnement externe.La protéine S est un dimère (parfois trimère) dont les sous-unités S1 (partie bulbaire, environ 500 acides aminés) et S2 (ancrage dans la membrane du virion, environ 600 acides aminés) ont respectivement les fonctions d’attachement à la cellule cible, et de fusion des membranes lors de l’infection par le virus. La sous-unité S1 est responsable de l’induction de la réponse immunitaire de l’hôte ; synthèse d’anticorps neutralisant le virus et inhibant l’hémagglutination (Cavanagh, 2007).Les coronavirus possèdent aussi un grand nombre de petites glycoprotéines intégrées à la membrane du virion (glycoprotéine M, environ 230 acides aminés), ainsi qu’un faible nombre de protéines non glycosylées de petites tailles et intégrées à l’enveloppe (protéine E, environ 100 acides aminés). Toutes ces protéines sont indispensables à la formation des particules virales lors d’une infection cellulaire. De plus, une protéine de nucléocapside (protéine N, environ 420 acides aminés), est étroitement liée à la molécule ARN du génome (Cavanagh, 2007).Image a : image par microscopie électronique du virus cultivé sur cellules Vero (image du Dr L. Kolesnikova, institut de Virology, Marburg, Allemagne)
Image b : Représentation schématique du virus. La bicouche lipidique comprend les spicules protéiques (S). Les glycoprotéines membranaires (M) ainsi que les protéines d’enveloppe (E) protègent la nucléocapside protéique (N). Dans le cas des coronavirus, la membrane lipidique est dérivée de membranes intracellulaires.
Le génome des coronavirus est constitué d’une molécule d’ARN positif simple brin de 27000 à 30000 nucléotides (27,6 kb dans le cas de l’IBV), attribuant à ce virus de grandes capacités d’évolution, par mutation ou recombinaison (création de nouveaux sérotypes) (Kottier et al., 1995). L’organisation générale du génome des coronavirus est commune à tous les membres du genre, incluant le gène polymérase (ou gène 1) servant à la réplication, des gènes codant pour les protéines structurales (S,E,M et N), ainsi que quelques gènes (2 dans le cas d’IBV) codant pour des protéines non essentielles à la réplication mais probablement essentielles à l’échappement à la réponse immunitaire de l’hôte (gènes 3 et 5). Deux régions UTR (untranslated regions) ne sont pas traduites lors de l’infection virale, et se situent en début et fin du génome (Cavanagh, 2007).La partie supérieure du diagramme montre l’organisation générale du génome au sein duquel le gène polymérase représente environ deux tiers du génome. La partie inférieure du diagramme est un agrandissement. Le gène 3 code pour 3 protéines ; 3a, 3b de fonctions inconnues, et 3c (E) qui est une protéine structurale. Le gène 5 encode deux protéines ; 5a et 5b, de fonctions inconnues.

Réplication virale
Le virus de la bronchite infectieuse se réplique dans le cytoplasme des cellules infectées. A chaque transcription du génome viral, de nouveaux ARN messagers sont produits. Les particules virales (virions) se forment par bourgeonnement de la membrane de l’endothélium réticulaire, et non à la surface cellulaire. Les virions s’accumulent dans de lisses vésicules avant d’être relargués hors de la cellule. Les nouveaux virions apparaissent environ 3 à 4 heures après le début de l’infection (Cavanagh, 1997).

Diversité antigénique

La création de nouveaux sérotypes peut s’opérer par mutation (mutations ponctuelles, délétions) ou par recombinaison sur le génome viral (si une cellule est infectée par deux souches différentes d’un même virus).Actuellement, plus d’une douzaine de sérotypes de l’IBV sont reconnus (notamment par variations antigéniques de la protéine S). Les sérotypes les plus connus sont le sérotype historique Massachusetts, ainsi que les sérotypes Connecticut ou encore Arkansas. Toutefois, au sein d’un même sérotype, on observe l’existence de différentes souches, apparues par mutations ponctuelles sur le génome de l’IBV. Ainsi, par exemple, au sein du sérotype Massachusetts, on retrouve les souches H120 et Beaudette, fréquemment utilisées lors de vaccination.Les outils modernes d’analyses moléculaires (RT-PCR suivie d’un séquençage) ont permis de confirmer la classification sérotypique basée sur l’antigénicité due à la protéine S. En effet, le séquençage du gène de la sous-unité S1 permet de caractériser un variant, et de le rapprocher phylogénétiquement des autres variants.

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Table des matières

Table des illustrations
Introduction
Première partie : introduction bibliographique
A – Étude bibliographique de la bronchite infectieuse aviaire
1. Histoire
2. Distribution et incidence
3. Etiologie
a. Classification
b. Structure
c. Réplication virale
d. Diversité antigénique
e. Propriétés physiques et chimiques
f. Isolement et culture
4. Pathogénèse
a. Tropisme tissulaire
b. Déterminants du pouvoir pathogène
5. Épidémiologie
a. Sources du virus
b. Susceptibilité
c. Transmission
6. Pathogénicité
a. Signes cliniques
b. Réponse immunitaire
i. Immunité active
ii. Immunité passive
c. Lésions
i. Lésions macroscopiques
ii. Lésions microscopiques
7. Diagnostic
a. Diagnostic clinique
b. Isolement de l’agent
i. Isolement du virus
ii. Détection de l’IBV par immunomarquage, à l’aide d’anticorps spécifiques
iii. Détection du génome viral
c. Sérologie
d. Diagnostic différentiel
8. Traitement
9. Prévention et contrôle
a. Prophylaxie sanitaire
b. Vaccination
i. Importance de la vaccination
ii. Les différents types de vaccins
iii. Méthodes d’application des vaccins
iv. Limites de la vaccination
B – La souche Qu_MV au Québec
1. Historique
2. Facteurs viraux et facteurs de risques
3. Sérotypie
4. Gestion actuelle des variants émergents au Québec
Deuxième partie : étude expérimentale
A – Évaluation de la pathogénicité des souches virales Qu16 et Qu_MV
1. Matériel et méthodes
a. Protocole expérimental
b. Virus challenge
i. Culture virale
ii. Titrage des solutions virales
iii. Infections expérimentales
c. Pathogénicité
i. Signes cliniques
ii. Lésions macroscopiques
iii. Histologie
d. Sérologie
e. Analyses statistiques
2. Résultats
a. Signes cliniques
b. Lésions macroscopiques
c. Histologie
d. Sérologie
3. Discussion
B – Évaluation de l’efficacité de vaccins commerciaux
1. Matériel et méthodes
a. Protocole expérimental
b. Virus challenge
i. Culture et titre de la solution virale
ii. Infections expérimentales
c. Vaccins
i. Vaccins Mass/Conn
ii. Vaccins Ark
iii. Protocole de vaccination
d. Pathogénicité
i. Signes cliniques
ii. Lésions macroscopiques
iii. Histologie
e. Sérologie
f. Analyses statistiques
2. Résultats
a. Signes cliniques
b. Lésions macroscopiques
c. Histologie
i. Protocole variants Mass/Conn
ii. Protocole variant Ark
d. Sérologie
i. Protocole variants Mass/Conn
ii. Protocole variant Ark
3. Discussion
C – Discussion finale
Conclusion

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