Vascularisation et innervation de la prostate
L’artère vésico-prostatique, branche de l’artère vésicale supérieure, est l’artère principale de la prostate, elle se divise en une artère vésicale inférieure qui irrigue la base de la vessie et la partie basse de l’uretère, et en une artère prostatique, vascularisant la prostate. Cette dernière va à son tour se diviser en une branche principale postérolatérale, qui va vascularisé la majeure partie de la glande, et une branche antérieure irriguant seulement la portion antérolatérale. La partie inférieure de la prostate est vascularisée par la branche prostato-vésicale de l’artère hémorroïdale moyenne. La partie supéro-externe de la prostate est vascularisée par l’artère hémorroïdale supérieure, branche terminale de l’artère mésentérique inférieure (81). Les petites veines issues du parenchyme prostatique vont former le plexus de Santorini, situé sur les faces antérieures et latérales de la prostate. Ce plexus reçoit en plus des veines rétropubiennes, les veines antérieures de la vessie, les veines de la prostate et de l’urètre prostatique et périnéal. La majeure partie de ce plexus se draine directement dans la veine vésicale inférieure et la veine hypogastrique (79,81,203).
Drainage lymphatique
Les capillaires lymphatiques proviennent de fins vaisseaux lymphatiques qui cheminent le long du stroma prostatique avant de se regrouper en réseaux périlobulaires, de taille variable, puis perforent la capsule formant un réseau lymphatique périprostatique. Le drainage est alors assuré par 3 voies, que peuvent emprunter les cellules tumorales : ¾ D’une part, les principaux vaisseaux lymphatiques quittent la prostate en suivant les branches de l’artère prostatique, dans le pédicule prostatique. Ils accompagnent également les branches perforantes urétrales de l’artère prostatique entre les zones centrales et de transition où elles peuvent récupérer des cellules tumorales. ¾ Par ailleurs, des lymphatiques accompagnent l’artère vésiculodéférentielle en traversant la zone centrale avec les canaux éjaculateurs. ¾ Enfin, les vaisseaux lymphatiques provenant du réseau lymphatique capsulaire, passent sous la gaine du tissu périprostatique et se drainent avec l’artère principale de la prostate. Ces voies lymphatiques se drainent alors en trois voies principales vers trois sites collecteurs. Les principaux sites collecteurs sont les ganglions obturateurs et iliaques externes, avec les ganglions iliaques externes qui sont les principaux relais des tumeurs de la prostate. Les ganglions obturateurs longent et pénètrent dans le trou obturateur. Les ganglions iliaques externes, au nombre de huit à dix, sont subdivisés en trois groupes : antérieur, interne et externe.
Physiologie de la prostate
De part sa constitution glandulaire et fibro-musculaire, la prostate joue essentiellement deux rôles : ¾ Sur le plan sexuel, la prostate se comporte comme une glande exocrine. Son fluide représente 30% du volume total d’un éjaculât. La sécrétion prostatique est faite d’un fluide laiteux et légèrement acide (PH=6.5) en raison de la présence de citrate à de fortes concentrations. Le liquide prostatique joue un rôle complémentaire en modifiant le PH trop basique des sécrétions séminales, qui pourrait nuire à la mobilité des spermatozoïdes, en provoquant des modifications de la viscosité et en favorisant la liquéfaction du sperme par son action protéolytique sur le coagulum. Son rôle protéolytique s’exprime également au niveau de la glaire cervicale pour faciliter la pénétration des spermatozoïdes (103). ¾ Sur le plan urologique, la prostate joue un rôle actif dans la miction par la levée active de la résistance importante qu’elle constitue, facilitant ainsi la miction. Tout cela se fait dans le cadre d’une synergie vésico-sphinctérienne (103). La prostate est considérée essentiellement comme un organe androgéno-dépendant dont la croissance, le maintien en état et la fonction sont avant tout sous la dépendance des niveaux de testostérone dans le plasma. Toutefois, il est à rappeler que la prostate normale fonctionne dans un environnement multi-hormonal et répond à une variété de facteur de croissance tels que Epidermal Grouth Factor (EGF) et Transforming Grouth Factor (TGF). Ces deux facteurs constituent les facteurs de croissance les plus étudiés en pathologie prostatique. Ils sont de nature non hormonale et agissent aussi bien sur la cellule normale que néoplasique de la prostate (103).
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Table des matières
INTRODUCTION RAPPELS RAPPEL ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DEFINITION ANATOMIE ZONALE VASCULARISATION ET INNERVATION DE LA PROSTATE Vascularisation artérielle Drainage veineux Drainage lymphatique Innervation PHYSIOLOGIE DE LA PROSTATE HISTOIRE NATURELLE DU CANCER DE LA PROSTATE L’extension locale LES METASTASES GANGLIONNAIRES LES METASTASES HEMATOLOGIQUES CLASSIFICATION DU CANCER DE LA PROSTATE CLASSIFICATIONS CLINIQUES La classification TNM 2002 La classification de WHITEMORE-JEET CLASSIFICATIONS HISTOLOGIQUES Le score de GLEASON La classification de MOSTOFIPATIENTS ET METHODES RESULTATS I.EPIDEMIOLOGIE1- FREQUENCE REPARTITION SELON L’AGE3- REPARTITION SELON LE TERRAIN REPARTITION SELON LES SIGNES CLINIQUES EXAMEN CLINIQUE DELAI DE CONSULTATION LE TOUCHER RECTAL LE RESTE DE L’EXAMEN CLINIQUE BILAN RADIOLOGIQUE ECHOGRAPHIE RENALE ECHOGRAPHIE VESICO-PROSTATIQUE ECHOGRAPHIE ENDORECTALE RADIOGRAPHIE DU THORAX BILAN OSSEUX 6- UROGRAPHIE INTRAVEINEUSE UIV TDM PELVIENNE L’IRM SCINTIGRAPHIE OSSEUSE AUTRES EXAMENS Traitement de la douleur Traitements adjuvants Prise en charge psychologique INDICATIONS THERAPEUTIQUES Stades localisés à la glande (T2 cliniques Stades localement avancés (T3 cliniques Stades métastatiques (ganglions envahis N+ ou métastases osseuses M+) RECOMMANDATIONS ET DEPISTAGE DU CANCER DE LA PROSTAT POURQUOI UN DEPISTAGE LES MOYENS DE DEPISTAGE RECMMANDATIONS THERAPEUTIQUES CONCLUSION RESUMES BIBLIOGRAPHIE
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