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Besoins en énergie
Besoins en protéines
Sources d’énergie
Les céréales sont pauvres en vitamines. On note cependant dans le maïs jaune la présence de pigments xanthophylles qui colorent en jaune la graisse des poulets. De plus, elles contiennent peu de cellulose. Par ailleurs, elles sont de conservation facile, ce qui est un énorme avantage. Les principales céréales utilisées sont : le mil et le sorgho d’une part, et le maïs d’autre part, qui est d’ailleurs considéré comme la céréale de choix pour l’alimentation des volailles, au vue de sa valeur énergétique élevée et la grande constance de celle-ci, que ce soit en fonction de l’année ou de la région de production (LARBIER et LECLERCQ, 1992 ; METAYER et al., 1993; ONIC-AGPM, 1999).
De plus, leurs protéines sont disponibles. Les farines basses de riz présentent l’avantage d’avoir une valeur élevée en minéraux, en oligo-éléments et en énergie (LARBIER et LECLERCQ, 1992).
Les matières grasses permettent d’accroître la valeur énergétique des rations tout en diminuant l’indice de consommation. Les lipides facilitent l’utilisation de matières premières riches en protéines (tourteaux) mais présentant des niveaux d’énergie relativement bas (SAKANDE, 1993).
– leur taux élevé en calcium, phosphore et vitamines du groupe B, en particulier en riboflavine ;
– leur meilleur équilibre en acides aminés essentiels ;
– la présence de vitamine B12, qui est presque absente des aliments d’origine végétale, à l’exception des levures ;
– leur teneur énergétique assez élevée du fait de leur grande richesse en matières grasses.
En effet, l’alimentation représente plus de la moitié des coûts de production en aviculture moderne. Cette alimentation n’est pas maîtrisée et reste tributaire de la production du maïs qui en est sa principale composante, mais aussi du prix et de la qualité des intrants (son de blé, tourteaux, prémix, etc.). La jeune industrie sénégalaise de l’alimentation animale est confrontée en permanence à des problèmes d’approvisionnement en céréales. Une proportion importante des matières premières entrant dans la fabrication des aliments des volailles (maïs, tourteau de soja, acides aminés synthétiques, par exemple), est donc importée, ce qui constitue un frein au développement de l’aviculture moderne du fait de l’augmentation sans cesse du prix des matières premières (ETIENNE, 2002). Les contraintes les plus soulevées portent essentiellement sur le coût de plus en plus élevé de l’aliment volaille, les difficultés d’approvisionnement en matières premières des fabriques d’aliment. La faible disponibilité des matières premières, la rupture prolongée des stocks d’intrants (aliments volailles) et l’étroitesse du marché, ne favorisent pas une production avicole optimale.
Au vue de tout ce qui précède, il est clair que l’utilisation des ressources alimentaires alternatives moins chères et disponibles localement en alimentation pour volaille reste une nécessité.
Face à cette situation et dans un contexte de leur détournement vers la production de biocarburant, Il est clair que la recherche et la valorisation en alimentation avicole d’autres ressources alimentaires locales alternatives ou non conventionnelles, disponibles et moins chères, telles que l’amande de mangue, pourraient être un moyen d’améliorer l’alimentation et la compétitivité de la filière des poulets de chair en Afrique.
Diverses études sur l’amande de mangue (Mangifera indica) ont rapporté qu’elle est une bonne source d’énergie mais elle est également riche en protéines, acides aminés essentiels (lysine, méthionine, etc.), minéraux et vitamines. Du fait de l’existence des facteurs toxiques dans l’amande de mangue, son incorporation dans l’alimentation des ruminants par divers auteurs et même des poissons (OBASA et al., 2013) a donné des résultats divers et controversés suivant le niveau d’incorporation.
Les feuilles sont simples, sans stipules, et alternes avec les pétioles de 1-12 cm de longueur (figure 3). Elles sont de forme et de taille variables mais sont généralement oblongues. Elles peuvent mesurer jusqu’à15 à 35 cm de long sur 6 à 16 cm de large. Leur couleur est d’un rose orangé au début de leur croissance puis passe par une teinte rouge foncé brillant avant de devenir vert foncé à maturité.
Fleurs
Les fleurs de manguier (figure 3) sont nées sur des inflorescences terminales (panicules) qui sont largement coniques et peuvent atteindre 60 cm de long sur certaines variétés. CHIA et al., (1997) puis BALLY et al., (2006) ont déclaré que le manguier a deux formes de fleurs, hermaphrodites et mâles, avec les deux formes pouvant se produire sur la même inflorescence. Les fleurs hermaphrodites sont de petite taille (5-10 mm) avec quatre à cinq sépales et quatre à cinq pétales pubères associés à quatre ou cinq étamines dont seulement une ou deux sont fertiles. Les fleurs mâles sont semblables aux fleurs hermaphrodites, mais sont sans pistil (BALLY, 1999).
Fruit :
La mangue, le fruit charnu du manguier est une drupe (charnue avec une seule graine enfermée dans un endocarpe tanné), de forme oblongue attachée à un long pédoncule. Elle a une taille variable selon les variétés, de 20 à 45 cm de long sur 7 à 12 cm de diamètre, de poids variant de 50 g à 2,5 kg. La peau lisse et mince, assez résistante, est à maturité de couleur verte, jaune ou écarlate (selon les variétés) plus ou moins tachetée de vert et de rouge, de violet ou de rose (sur la face exposée au soleil). Le noyau, plutôt gros et aplati contient une graine unique de grande taille (4 à 7 cm de long sur 3 à 4 cm de large et 1 cm d’épaisseur) adhérant à la chair. Il est recouvert de fibres plus ou moins développées dans la chair selon les variétés. Sa forme peut être ronde, ovale ou réniforme (figure 4). Sa chair (le mésocarpe) plus ou moins onctueuse, juteuse, sucrée et parfumée selon les variétés, est souvent douce comme celle de la pêche d’où son surnom de « pêche des tropiques ».
Noyau (graine)
Le noyau ou endocarpe (figure 4) représente 20 à 60% du fruit, il est plutôt gros, aplati et contient une graine unique de grande taille : l’amande de mangue (4 à 7 cm de long sur 3 à 4 cm de large et 1 cm d’épaisseur). Cette graine peut être mono-embryonnaire c’est-à-dire contient un seul embryon qui est un vrai embryon sexuel (zygote) ou poly-embryonnaire. (BALLY, 1999).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : ALIMENTATION DU POULET
I. RAPPEL ANATOMIQUE DE L’APPAREIL DIGESTIF DU POULET
II. BESOINS ALIMENTAIRES CHEZ LE POULET DE CHAIR
II.1. Besoins en eau
II.2. Besoins en énergie
II.3. Besoins en protéines
II.4. Besoins en minéraux et vitamines
III. MATIERES PREMIERES UTILISEES DANS l’ALIMENTION DU POULET ET LEURS APPORTS
III.1. Sources d’énergie
III.1.1. Céréales
III.1.2. Sous-produits des céréales
III.1.3. Matières grasses
III.2. Sources de protéines
III.2.1. Sources de protéines végétales
III.2.1.1. Tourteau de soja
III.2.1.2. Tourteaux d’arachide et de coton
III.2.1.3. Levures
III.2.2. Sources de protéines animales
III.2.2.1. Farines de poisson
III.2.2.2. Farine de sang
III.3. Sources de minéraux et de vitamines
IV. CONTRAINTES ALIMENTAIRES EN AVICULTURE AU SENEGAL
CHAPITRE II : UTILISATION DE l’AMANDE DE MANGUE (Mangifera indica) DANS L’ALIMENTATION DES VOLAILLES
I. CONTEXTE D’UTILISATION DES RESSOURCES ALIMENTAIRES NON CONVENTIONNELLES (RANC) EN ALIMENTATION ANIMALE
II. CARACTERISTIQUES BOTANIQUE ET AGRONOMIQUE DU MANGUIER
II.1. Origine et répartition du manguier
II.2. Caractéristiques botaniques
II.3. Caractéristiques agronomiques
III. IMPORTANCE DU MANGUIER
III.1. Utilisation alimentaire
III.2. Utilisation médicale
IV. POTENTIEL DE L’AMANDE DE MANGUE DANS L’ALIMENTATION POUR VOLAILLE
IV.1. Valeur nutritive de l’amande de mangue
IV.2. Facteurs antinutritionnels et les procédées de détoxification
IV.3. Utilisation de l’amande de mangue dans l’alimentation de volailles : Quelques résultats
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I. MATERIEL
I.1. Lieu et période d’étude
I.2. Ingrédients alimentaires
I.2.1. Collecte et traitement des amandes de mangue
I.2.2. Autres intrants alimentaires
I.3. Matériel animal
I.4. Bâtiments et matériel d’élevage
I.4.1. Bâtiments d’élevage
I.4.2. Matériel d’élevage et de contrôle des performances
II. METHODES
II.1. Traitement, analyses bromatologiques et formulation des rations alimentaires expérimentales
II.2. Conduite de l’élevage
II.2.1. Préparation des bâtiments
II.2.2. Installation des poussins
II.2.3. Programme de prophylaxie
II.2.4. Transfert et mise en lot des sujets
II.2.5. Programme d’alimentation et d’abreuvement
III. Collecte des données
III.1. Consommation alimentaire
III.2. Evolution pondérale
III.3. Poids carcasse
III.4. Caractéristiques de la carcasse et des organes
III.5. Mortalité
IV. Calcul des paramètres zootechniques
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
I. RESULTATS
I.1. Paramètres d’ambiance
I.2. Caractéristiques bromatologiques de l’amande de mangue
I.3. Effets de l’incorporation de l’amande de mangue bouillie dans la ration sur les performances des poulets de chair
I.3.1. Effets sur l’état sanitaire et la mortalité des poulets de chair
I.3.2. Effet sur la consommation alimentaire individuelle
I.3.3. Effet sur le poids vif des poulets
I.3.4. Effet sur le GMQ
I.3.5. Effet sur l’indice de consommation
I.3.6. Effet sur les caractéristiques de la carcasse et des organes
I.3.7. Résultats économiques de l’utilisation des rations expérimentales
II. DISCUSSION
II.1. Paramètre d’ambiance
II.2. Résultats de l’analyse bromatologique de l’amande de mangue
II.3. Effets de l’incorporation de l’amande de mangue dans la ration des poulets de chair sur les performances de croissance
II.3.1. Consommation alimentaire
II.3.2. Poids vifs
II.3.3. Gain Moyen Quotidien (GMQ)
II.3.4. Indice de consommation
II.3.5. Effets de l’incorporation de l’amande de mangue bouillie sur le rendement et les caractéristiques de la carcasse
II.4. Analyse économique
III. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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