REX EN GENIE CIVIL ET SON PATRIMOINE
L’ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT PAR LA METHODE
SWOT
Notre objectif principal est de faire une analyse de l’environnement actuel du secteur de l’industrie de construction, et de montrer les facteurs internes et externes influents sur sa gestion et de cerner les lacunes de gérance existantes.
Présentation de la méthode
L’analyse SWOT permet de se fixer des objectifs (ou de les mettre à jour), de choisir la stratégie idoine parmi un portefeuille de stratégies pour atteindre les objectifs, tout cela à partir d’un diagnostic de l’environnement interne et externe (Fig 1.5) :
• Un diagnostic externe, qui identifie les opportunités et les menaces présentées dans l’environnement du secteur.
• Un diagnostic interne, qui identifie les forces et les faiblesses du domaine d’activité stratégique.
Donc, la confrontation entre les résultats du diagnostic externe avec les résultats du diagnostic interne nous permet de formuler des options stratégiques. C’est cette formulation d’options stratégiques qui constitue l’intérêt de l’analyse.
Environnement global
L’environnement du secteur de la construction algérien peut être regroupé en huit catégories (Fig 1.6):
• L’environnement politique intervient à deux niveaux : national par l’intermédiaire des décisions prises par le gouvernement en place (stabilité politique, la politique monétaire politique fiscale, subventions, etc.) et international avec les décisions prises par le consensus de plusieurs nations (union européenne, pays du golf…).
• L’environnement économique comprend toutes les variables et tous les facteurs qui jouent sur le pouvoir d’achat et les dépenses de consommation des clients et fournisseurs (Plans quinquennaux, croissance, taux d’intérêt, taux d’inflation, pouvoir d’achat, les fluctuations des taux de change, état actuel du marché, offre disponible de travail, les matériaux, l’équipement et le niveau de la concurrence).
• L’environnement socio- culturel : il est important de s’intéresser aux différentes caractéristiques de la population (structure familiale, culture, etc.) comme aux modes et aux tendances qui peuvent influencer la vente des services ou produits. La pression du public en matière de sécurité structurelle pourrait stimuler la législation et accroître l’attention portée à la sécurité des structures.
• L’environnement technologique correspond aux forces qui créent de nouvelles technologies, de nouveaux produits ou qui influencent directement ou indirectement la capacité du secteur à innover (R&D, innovation, transfert de technologie, multinationales, sous traitance, qualité des matériaux, le niveau d’éducation et le transfert de connaissances ,…) L’état de la technologie dans un pays détermine la mesure dans laquelle le projet ou processus est considéré comme complexe et les possibilités de conception et de construction des participants au projet. Il est largement admis que dans les pays développés l’état actuel de la technique est à un niveau plus élevé, ce qui entraîne une plus faible probabilité d’échecs.
• L’environnement écologique définit l’ensemble des ressources naturelles qui influencent l’activité du secteur. On distingue deux groupes : celles qui influencent directement l’activité économique (pénurie des matières premières, coût de l’énergie) et celles qui au contraire la subissent (pollution, intervention croissante de l’État dans la protection du patrimoine naturel).
• Les environnements réglementaire et législatif influencent et limitent les activités du secteur et des individus d’une société. C’est l’ensemble des lois et des règlements pris par le gouvernement pour assurer la sécurité. (La propriété industrielle, le droit du travail, contrats, normes, lois, règlements, le niveau des sanctions pour violation des lois ou règles et la façon dont le contrôle public a été établi, permis de construire).
• L’environnement naturel définit l’ensemble des aléas naturels qui influencent l’activité du secteur (séisme, inondations, mouvement de terrain, ensablement, tempêtes, etc.). C’est aussi les conditions naturelles d’un lieu, comme les conditions du sol, le niveau des eaux souterraines, le climat (température, humidité, vent, pluie).
• L’environnement démographique mesure la concentration pour permettre aux dirigeants d’évaluer le degré de concentration de la demande. Il permet aussi de dénombrer la population et les logements d’une zone donnée et d’anticiper les évolutions démographiques.
Environnement spécifique
Les intervenants du domaine de la construction en Algérie, peuvent être regroupés en neuf catégories: le maître d’ouvrage, le maitre d’oeuvre, les collectivités locales (wilaya, daïra, APC, …) les entreprises, les organismes de contrôle (CCTP, CTC, CTH …), les distributeurs, les fournisseurs, les usagers, et les laboratoires (LTPC, LTPO, LAElab…).
Ayant des rôles différents et intervenant sur une ou plusieurs phases du cycle de vie des projets, leurs intérêts sont plus ou moins divergeant (Fig 1.7).
D’un autre coté l’entreprise du BTP en Algérie est au centre d’un univers complexe. En tant qu’entité indépendante, elle a des partenaires et une sphère d’influence: ses propriétaires (associés) et ses parties prenantes que sont ses dirigeants, ses salariés, clients, fournisseurs, sous-traitants, associations et organisations civiles, collectivités locales, administration, etc., lesquels ont tous intérêt à sa réussite et sont donc des parties prenantes aux résultats de ses activités qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux.
En fait l’environnement est dynamique et de plus en plus évolutif ; on remarque un accroissement de complexité du milieu extérieur. La globalisation des marchés, la mondialisation des échanges, l’essor des nouvelles technologies, le raccourcissement du cycle de vie des produits, les exigences de qualité et les attentes des clients de plus en plus strictes, les contraintes économiques (s’exprimant a la fois en termes de coûts et de délais), la concurrence agressive (aujourd’hui il y’a un recours massif aux entreprises étrangères pour la prise en charge des grands projets en Algérie).
Depuis le début des années 2000 on assiste à l’émergence de grands groupes de BTP :
Alors que jusque-là les grands groupes de BTP étaient des entreprises à capitaux publics à l’image de COSIDER, mais on assiste aussi à l’émergence de nouveaux opérateurs issus du secteur privés tels qu’ETRHB. COSIDER reste le numéro 1 du marché avec des filiales spécialisées dans les différents métiers de la construction : bâtiment, carrières, travaux publics, pose de canalisations, ouvrages d’art, ingénierie, production de plâtre, maintenance, promotion immobilière… ETRHB, la plus grosse société privée du secteur, est présente essentiellement dans les travaux publics avec de nombreux grands projets tels que le tramway d’Alger, le transfert des eaux du Chelif vers (MAO), plusieurs centaines de kilomètres de voies ferrées. [UBI France, 2010]
Les parties prenantes des projets complexes du bâtiment et des travaux publics savent que la réalisation des objectifs des projets, en termes de coûts, de délais ou de qualité par exemple, est avec certitude non certaine ! Maîtres d’ouvrage, maîtres d’oeuvre, ingénieristes, architectes, entreprises générales et des différents corps d’Etat sont donc inévitablement amenés à agir, décider, s’engager dans un contexte incertain.
En fait, le partage des risques est décidé et contractualisé mais malheureusement, la pratique montre que les cocontractants ne fonctionnent pas avec les règles du partenariat.
Analyse des facteurs endogènes et exogènes du secteur de la construction
Nous allons analyser les facteurs endogènes et exogènes influents sur le secteur de la construction (Fig 1.8).
L’analyse du projet par la méthode SWOT
A l’origine, cette méthode a été développée comme outil dans l’analyse stratégique des entreprises et des organisations. En effet, quand les quatre composants de l’analyse (Forces – Faiblesses – Opportunités – Menaces) ont été identifiés, l’entreprise peut identifier des stratégies pour réaliser ses objectifs.
Par la suite, on a commencé à utiliser SWOT pour des problématiques plus restreintes, par exemple dans le cadre de projets ou lors de tout processus de prise de décision.
Puisque l’environnement de la construction est fait de multitudes de projets, c’est justement parce que ces projets se succèdent que cet environnement perdure, et c’est pour cette raison que nous allons extrapoler cette analyse à une échelle plus réduite, celle de l’analyse d’un projet de construction dans cet environnement.
L’analyse de l’environnement du projet concerne lui aussi l’étude de l’environnement externe et l’étude de l’environnement interne, ainsi que l’analyse des facteurs de risque et d’opportunité qui y sont associés. Le but est de qualifier les menaces-opportunités et les forces-faiblesses du projet liées à son environnement. [Tepeli et al ,2012]
Dans un projet, différentes phases sont distinguées, dans lequel les tâches doivent être effectuées par les différents acteurs.
L’environnement externe est constitué des facteurs susceptibles d’influencer le projet depuis l’extérieur de l’organisme qui cherche à atteindre ses objectifs. On peut distinguer l’environnement global de l’environnement spécifique. L’analyse de l’environnement global porte sur le périmètre large qui va influencer le projet directement ou indirectement, par exemple les facteurs politiques, réglementaires, financiers, économiques, sociaux. L’analyse de l’environnement spécifique met en
relief les interactions avec d’autres acteurs, par exemple l’analyse concurrentielle, les relations de l’organisme avec le client et, avec d’autres parties prenantes du projet, l’influence des autres intervenants sur le projet. [Tepeli et al, 2012]
L’environnement interne est constitué des facteurs internes qui vont influencer le projet, comme la structure organisationnelle de l’organisme durant tout le cycle de vie du projet, ses ressources et compétences, sa capacité financière et technique, ses priorités stratégiques, son processus de prise de décision, son système de flux d’information, etc. À partir des facteurs ou critères d’analyse cités ci-dessus, il faut identifier les évènements risqués (désirables ou indésirables) susceptibles d’avoir des impacts sur l’ensemble du cycle de vie du projet, et en réaliser une analyse qualitative et quantitative. Les évènements risqués dont l’origine réside dans l’environnement peuvent avoir une influence sur les acteurs projet, sur les tâches et sur les ressources. Il faut donc définir un système avec les dimensions principales d’un projet d’une part et les facteurs liés à l’environnement du projet d’autre part, puis matérialiser les relations entre ces différents éléments. [Tepeli et al, 2012]
En analysant notre SWOT et en utilisant les concepts susceptibles d’influencer la réussite ou l’échec d’un projet. Il semblerait que les dimensions principales pertinentes d’un projet de construction sont la durée ou le cycle de vie du projet, les processus, les acteurs et les ressources.
La durée du projet ou le cycle de vie du projet, qui peut être long, avec plusieurs phases, plusieurs missions ayant chacune de nombreuses tâches et jalons.
Les acteurs, composés de multiples organismes, entités, services, partenaires, ce qui fait de la gestion des interfaces une question clé.
Les ressources regroupent les ressources humaines qui vont participer au projet, le temps et l’espace nécessaire, les matériaux et matériels, les ressources technologiques et les documents.
Le processus : nombreuses activités ou jalonnement complexe (validations, qualification), Il regroupe tout ce qui concerne le cheminement du projet, depuis son état initial vers son état final, à savoir :
– De façon immatérielle, les décisions du projet, les états qui décrivent sa situation, les évènements et aléas qui peuvent perturber le cheminement du projet, c’est-à-dire tous le processus de management de projet et management des risques
– De façon matérielle, les activités ou taches du projet
Dans ce système, c’est justement ce processus de management des risques qui nous intéresse car il nécessite l’identification, des événements risqués qui seront susceptibles d’affecter le projet et il en résultera des conséquences sur les acteurs et les ressources pendant tout le cycle de vie du projet.
Exploiter les résultats par l’analyse SWOT
Quand la matrice SWOT est écrite, il importe évidemment de définir un plan d’action qui permette de contenir les menaces et d’améliorer les faiblesses en se basant sur les opportunités et les forces de l’organisation ou du projet. Ce plan d’action, faut-il le rappeler, a pour but la réalisation des objectifs de l’organisation ou du projet.
En particulier, il convient d’examiner pour notre cas les faiblesses dues à la l’absence du management des risques, l’absence d’une démarche du REX, l’absence d’une gestion de connaissance…, pour déterminer les actions ou les stratégies qui permettent de les éliminer ou au moins de les améliorer au cours du cycle de vie de notre projet.
L’objectif de notre travail est d’identifier les facteurs de risque et d’opportunité dont l’origine réside dans l’environnement du projet, sachant que l’environnement du projet peut conditionner la structure organisationnelle du projet (liée aux acteurs, par.exp. climat social, lobbying, action formation) et la structure temporelle (liée aux tâches par.exp. aléa climatique, caractère innovant d’une technique). L’analyse environnementale et l’identification des facteurs de risque et d’opportunité provenant de l’environnement vont nous permettre ensuite d’identifier et d’analyser les événements redoutés pour différentes phases du projet. [Tepeli et al, 2012]
C’est pourquoi nous avons choisi de développer nos prochains chapitres sur les risques et l’approche du REX dans le traitement du risque d’un projet de construction.
CONCLUSION
L’environnement de l’industrie de la construction est un domaine complexe qui induit de nombreuses décisions dans un contexte multi acteurs et multidisciplinaires, pour lesquelles les facteurs de risque sont d’origines multiples. C’est ce qui nous a contrains à porter dans ce chapitre, une attention toute particulière, à l’analyse de l’environnement de l’industrie de la construction d’une façon générale et au projet de construction d’une façon particulière.
Pour un projet de construction, réaliser une étude sur l’environnement est nécessaire pour le management des risques. Ainsi, faire une étude sur l’environnement externe et l’environnement interne du projet et identifier, analyser les facteurs de risque et d’opportunité qui y sont attachés semble indispensable en phase amont pour la gestion de projet. Pour les phases ultérieures, l’étude environnementale du projet permettra de faire le suivi des facteurs de risque et d’opportunité qui ont été identifiés dans les phases précédentes et de réévaluer leurs analyses sur le plan qualitatif et quantitatif. L’analyse sera conduite de manière plus approfondie quand les données le permettront. Elle alimentera surement le retour d’expérience.
|
Table des matières
REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTARCT
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : L’ENVIRONNEMENT DE LA CONSTRUCTION : DOMAINE COMPLEXE
1.1. INTRODUCTION
1.2. UN SECTEUR EN FORTE CROISSANCE
1.3. L’ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT PAR LA METHODE SWOT
1.3.1. Présentation de la méthode
1.3.2. Environnement global
1.3.3. Environnement spécifique
1.3.4. Analyse des facteurs endogènes et exogènes du secteur de la construction
1.3.5. L’analyse du projet par la méthode SWOT
1.4. CONCLUSION
CHAPITRE 2 : LA MAITRISE DU RISQUE DANS LE GENIE CIVIL UN ETAT DE L’ART
2.1. INTRODUCTION
2.2. PANORAMA INTERNATIONAL SUR LA MAITRISE DES RISQUES
2.3. METHODE ET PRATIQUES EN MAITRISE DES RISQUES DE PROJET DE CONSTRUCTION
2.3.1. Mise en place de l’organisation et de la stratégie
2.3.2. Appréciation des risques
2.3.2.1. Identifier les risques
2.3.2.2. Analyser les risques
2.3.2.3. Évaluer les risques
2.3.2.4. Traiter les risques
2.3.2.5. Surveillance des risques
2.4. PERCEPTION DU RISQUE
2.5. AVERSION DU RISQUE
2.6. L’ACCROISSEMENT DES RISQUES DANS L’INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION EN ALGERIE
2.7. ANALYSE DES RISQUES PAR UNE SYNTHESE DES DIFFERENTES APPROCHES
2.7.1. Les méthodes quantitatives
2.7.2. Les méthodes qualitatives
2.7.3. Les méthodes inductives
2.7.4. Les méthodes déductives
2.7.5. Les méthodes statiques
2.7.6. Les méthodes dynamiques
2.7.7. Les méthodes internes
2.7.7.1. La modélisation physique
2.7.7.2. Analyse des risques par la sdf
2.7.8. Les méthodes externes
2.7.8.1. Analyse à partir des statistiques
2.7.8.2. Analyse par l’expertise
2.8. CONCLUSION
CHAPITRE 3 : LES RBS ALIMENTES PAR L’EXPERTISE : UNE METHODOLOGIE INNOVANTE POUR LA L’ANALYSE DES RISQUES DANS UN ENVIRONNEMENT ALGERIEN
3.1. INTRODUCTION
3.2. UN SECTEUR EN FORTE CROISSANCE
3.2.1. Principe de la méthode retenue
3.2.2. Processus de construction d’un RBS
3.2.3. Définition des critères de qualité d’un RBS
3.2.4. Evaluation d’un RBS
3.2.5. Evolution d’un RBS
3.3. PRESENTATION DU CAS D’ETUDE
3.4. CONSTRUCTION ET EVOLUTION INITIALE D’UN RBS
3.4.1. Construction d’un RBS adapté au début du projet
3.4.1.1. Identification des événements risqués (RE)
3.4.1.2. Construction du RBS adapté
3.4.2. Evaluation de la RBS
3.4.2.1. Evaluation des événements risqués (RE)
3.4.2.2. Risque du à la présence des mines
3.4.2.3. Risque d’ensablement
3.4.2.4. Evaluation des catégories de risque
3.5. EVOLUTION DES RBS
3.5.1. Evolution des RE
3.5.1.1. Evénements risqués au début de la phase de conception
3.5.1.2. Evénements risques durant la phase de réalisation
3.5.2. Changement dans la structure des RBS
3.5.2.1. RBS au début de la phase de conception
3.5.2.2. RBS au début de la phase de réalisation
3.5. 3. Résultat final du projet
3.6. CONCLUSION 7CHAPITRE 4 : LE REX : UNE DEMANDE CROISSANTE ET NECESSAIRE POUR LA MAITRISE DES RISQUES EN BTP
4.1. INTRODUCTION
4.2. DEFINITION DU REX
4.3. REX EN GENIE CIVIL ET SON PATRIMOINE
4.3.1. Recueil du REX
4.3.2. Traitement du REX
4.3.3. Valorisation du REX
4.4. GESTION DE LA CONNAISSANCE (KNOWLEDJE MANAGEMENT)
4.5. CREATION DE LA CONNAISSANCE A PARTIR DU REX
4.6. LES TIC ET LE REX
4.7. INTELLIGENCE ECONOMIQUE
4.8. L’ANALYSE DES DEFAILLANCES COMME SOURCE DE CONNAISSANCE
4.9. INGENIERIE FORENSIQUE
4.10. REX ET TOTAL QUALITE MANAGEMENT (TQM)
4.11. CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
Télécharger le rapport complet
