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Propriétés physicochimiques
Propriétés physicochimiques
Les pyréthrinoïdes sont des produits de synthèse dont le premier est l’allethrine, synthétisé en 1949 par Schelter et chef de file des pyréthrinoïdes de première génération mais photolabile. En 1973, Elliot est à l’origine des composés de deuxième génération qui sont plus stables à la lumière. Leur utilisation en agriculture requiert des doses faibles diminuant ainsi le risque pour l’homme. En revanche, il y’a un danger écologique important du fait qu’ils sont très nocifs pour l’environnement aquatique et les animaux à sang froid. De plus, le risque d’apparition de résistances est élevé.
Le « R » représenté à l’extrémité droite de ces molécules, issu des alcools, peut être un groupement méthyl, un groupement éthyl, ou un groupement éthylène. De cette manière, on obtient 3 chrysanthémates et 3 pyréthrates. Ces 6 molécules, particulièrement instables à la lumière solaire, composent l’ensemble des principes actifs que l’on nomme pyréthrines naturelles. Les chimistes ont donc, à partir de ces modèles, cherché à améliorer à la fois leurs performances insecticides et leur photostabilité (DURAND, 1993).
La concentration du composé et la température dans le sol ;
La teneur en eau du sol ;
La composition du sol (teneur en matière organique et teneur en argile).
Spencer a montré que la densité de vapeur au dessus du sol est proportionnelle à la concentration en pesticide en solution dans le sol et que la constante de proportionnalité est égale au rapport des concentrations en phase gazeuse et en phase liquide. Autrement dit les pesticides en solution obéissent à la loi de Henry.
Un modèle a été décrit par Jury et al (1983) afin d’évaluer la volatilité, la mobilité et la persistance des pesticides et des autres composés organiques dans le sol. Le BAM (Behavior Assesment Model) est un modèle mathématique complexe basé sur l’existence d’une couche d’air stable à la surface du sol où les pesticides et la vapeur d’eau sont supposés diffuser. Ce modèle suppose une relation linéaire entre les concentrations dans l’eau du sol et celles des pesticides adsorbés sur la matrice. Selon ces auteurs, la répartition d’un composé chimique au sein des trois phases peut être estimée grâce à des isothermes de désorption solide-liquide ou solide-gaz.
Les coefficients de distribution des pesticides entre le sol et la phase liquide (Kd) sont recalculés en tenant compte du pourcentage de matière organique, de minéraux et du pH du sol (WEBER ET AL, 2004), Kd est alors ramené à Koc. Kd *100 Koc = Fraction de carbone organique dans le sol (%)
Ces coefficients peuvent être utilisés dans le cadre de modèle de transport dans les sols (BARRIUSO ET COQUET, 2004).
Les interactions peuvent être plus ou moins fortes et donc les molécules plus ou moins fixées sur l’adsorbant. Plusieurs liaisons de nature différentes peuvent s’établir entre les molécules de pesticides et les particules de sol. Différents facteurs vont influencer l’adsorption : les propriétés physiques de l’adsorbant (taille, agencement des particules) et les propriétés chimiques (charges, teneur en matière organique).
La surface spécifique d’adsorption étant inversement proportionnelle à la taille des particules (CHERIF, 1997), un sable (diamètre de 50 µm à 2 mm) aura une surface de 0,60 m2.g-1 tandis qu’une argile (diamètre < 2 µm) possédera une surface de 800 m2.g-1. Les sols riches en argile présenteraient donc des capacités d’adsorption supérieures. D’autre part, les sols dont les particules ont un diamètre élevé ont une capacité de rétention d’eau importante (pores de grande taille) et favorisent la mobilité des pesticides via les phases gazeuse et liquide. Le processus de sorption résulte d’un échange de charges (HESKETH et al, 1996). Les pesticides polaires ou cationiques vont s’adsorber facilement sur un site chargé négativement. C’est essentiellement la matière organique solide du sol qui retient les pesticides par adsorption. Si la fraction minérale est élevée et la fraction de matière organique inférieure à 5%, ce sont les argiles qui font lieu de site d’adsorption et la mobilité des pesticides est réduite (Spark et al, 2002). D’autres facteurs sont susceptibles de modifier l’adsorption : le pH du sol, la composition ionique du milieu, la température, les propriétés physico-chimiques des pesticides… (NOPPER-JAUNKY, 2000).
Les liaisons sont plus ou moins fortes et évoluent dans le temps. Lorsque les pesticides ont de plus en plus de mal à revenir en solution dans l’eau du sol, une fraction de ces pesticides n’est plus extractible et se stabilise dans les sols en se liant à certains de leurs constituants, essentiellement la matière organique. Ces résidus non extractibles, aussi appelés «résidus liés », peuvent être considérés comme la fraction du pesticide la plus fortement stabilisée dans le sol.
Les polluants qui sont piégés dans les pores du sol, trop étroits pour que les bactéries puissent y pénétrer, deviennent inaccessibles aux micro-organismes et s’accumulent. Les produits phytosanitaires peuvent aussi être complexés avec des polymères organiques résistants à la biotransformation (lignines, composés humiques).
L’accumulation peut aussi être due à des conditions non favorables au développement des micro-organismes (manque de nutriment par exemple). Les pesticides et leurs produits de dégradation peuvent aussi être piégés temporairement par les animaux ou les végétaux.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES PESTICIDES
I. DEFINITION
II. HISTORIQUE
III. PESTICIDES UTILISES DANS LA ZONE DES NIAYES CARACTERISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES DE GROUPE
III.1 Les organochlorés
III.1.1 Généralités
III.1.2 Propriétés physicochimiques
III.2 Les organophosphorés
III.2.1 Généralités
III.2.2 Propriétés physicochimiques
III.3 Les carbamates
III.3.1 Généralités
III.3.2 Propriétés physico-chimiques
III.4 Les pyréthrinoides
III.4.1 Structure
III.4.1.1 Structure des pyréthrines naturelles
III.4.1.2 Structure et nomenclature des pyréthrinoïdes
III.4.2 Propriétés physico-chimiques
IV. LES PESTICIDES DANS L’ENVIRONNEMENT
IV.1 Le devenir des pesticides dans le sol
IV.1.1 Répartition entre les différentes phases présentes du sol
IV.1.2 Sorption sur les particules du sol
IV.1.3 Mécanisme de transport dans les sols : désorption et percolation
IV.1.4 Mécanismes de transfert à la surface du sol
IV.2 Contamination des eaux superficielles et souterraines
IV.3 Transferts de pesticides dans l’atmosphère
IV.3.1 L’érosion éolienne
IV.3.2 La volatilisation
IV.3.2.1Transport des pesticides de la surface du sol vers l’atmosphère
IV.3.2.2 Volatilisation depuis les feuilles des plantes
IV.3.2.3 Dérive au moment des applications ou « spray Drift»
IV.3.2.3.1 Influence des techniques d’application
IV.3.2.3.2 Formulation du produit
IV.3.2.3.3 Influence des conditions météorologiques
IV.3.2.4 Les dépositions atmosphériques
IV.3.2.4.1 Dépôts secs
IV.3.2.4.2 Dépôts humides
V. PROBLEMATIQUE DES RESIDUS DE PESTICIDE DANS LES ALIMENTS
V.1 Définition d’un résidu de pesticide
V.2 Formation des résidus
V.3 Etablissement d’une LMR
DEUXIEME PARTIE : RECHERCHE ET DOSAGE DES RESIDUS DE PESTICIDES DANS L’EAU, LE SOL ET LA SALADE DE LA ZONE DES NIAYES
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
II. PRESENTATION DE LA ZONE DES NIAYES
II.1 Situation géographique
II.2 Contexte socio-économique
II.2.1. La population
II.2.2. Les activités socio-économiques
III. SITES DE L’ETUDE
IV. MATERIEL ET METHODES
IV.1 Recherche et dosage des résidus de pesticide dans l’eau souterraine
IV.1.1. Echantillonnage
IV.1.2. Extraction des échantillons
IV.2. Recherche et dosage des résidus de pesticide dans le sol
IV.2.1 Echantillonnage
IV.2.2 Extraction
IV.3 Recherche et dosage des résidus de pesticide dans les légumes
IV.3.1 Echantillonnage
IV.3.2 Extraction
IV.4. Recherche et dosage par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC/MS)
IV.5. Détermination des concentrations des échantillons
V. RESULTATS
V.1 Teneurs en résidus de pesticides des échantillons d’eaux souterraines de Niaga
V.2 Teneurs en résidus de pesticides des échantillons d’eaux souterraines de Cambérène
V.3 Comparaison des teneurs en résidus de pesticides des eaux souterraines au niveau des sites de Niaga et de Cambérène
V.4 Teneurs en résidus de pesticides des échantillons de sol de Niaga
V.5 Teneurs en résidus de pesticides des échantillons de sol de Thiaroye
V.6 Teneurs en résidus de pesticides des échantillons de sol de Cambérène
V.7 Comparaison des profils de contamination des trois sites étudiés
V.8 Teneurs en résidus de pesticides de la salade
VI. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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