Rappel sur les troubles de deglutition et la nutrition.

RAPPEL SUR LES TROUBLES DE DEGLUTITION ET LA NUTRITION

Déglutition 

Rappel physiologique
La déglutition est un acte complexe qui nécessite une activité coordonnée de la langue, du larynx, du pharynx, et de l’œsophage (figure 1). Elle se déroule en trois phases : une phase orale, une phase pharyngée et une phase œsophagienne [18]. La déglutition est assurée grâce à l’innervation des nerfs mixtes (le nerf trijumeau V, le nerf facial VII le nerf glossopharyngien IX, le pneumogastrique X, le nerf spinal XI) et du nerf moteur grand hypoglosse XII [19].

Phase orale
La phase orale est la première des trois grandes étapes que doit parcourir le bol alimentaire avant son passage dans l’estomac. Deux actions chronologiques s’enchaînent à savoir la préparation et la propulsion du bol alimentaire.

Préparation du bol alimentaire
Les aliments amenés dans la bouche sont coupés, déchirés et broyés par les dents : c’est la mastication. La langue, par sa souplesse et sa dextérité permet d’amener la nourriture sous les dents. Elle assure aussi la formation du bol alimentaire qui doit être dégluti.

Phase de propulsion du bol alimentaire
Le bol alimentaire est chassé par un mouvement d’élévation de l’apex de la langue et de propulsion antéro-postérieure, associé à un recul de la racine linguale. Il atteint l’oropharynx, espace délimité par les piliers postérieurs du voile du palais. Le voile du palais est abaissé durant cette phase et assure la continence buccale avec la base de langue, formant ainsi le sphincter buccal postérieur. L’oropharynx délimite le passage de la phase buccale à la phase pharyngée, deuxième étape dans la progression des aliments vers l’œsophage.

Phase pharyngée
Faisant suite à la phase buccale, cette étape est dite automatico réflexe. Elle débute par le mécanisme complexe et indispensable que constitue le réflexe de déglutition. Lorsqu’il se déclenche, ce reflexe induit des conséquences multiples tel que l’occlusion du cavum par le voile du palais et la fermeture de la glotte laryngée par la base de la langue et l’épiglotte et la progression du bol alimentaire vers la bouche de l’œsophage.

Phase œsophagienne :
Troisième étape de l’alimentation, cette phase est essentiellement réflexe et échappe à la volonté. Elle commence avec le passage de la nourriture au niveau de l’œsophage. Le péristaltisme œsophagien propulse le bol vers sa partie distale où le sphincter inférieur régit son passage dans l’estomac. [18].

Troubles de la déglutition 

Les troubles de la déglutition (TD) se définissent comme étant la difficulté d’avaler avec une sensation de gêne, d’arrêt du transit. Ils peuvent être douloureux ou non, avec ou sans fausses routes associées. Ils sont liés à deux principales causes (mécaniques ou fonctionnelles) [20].

Les causes mécaniques : elles se traduisent par un obstacle dans la lumière œsophagienne ou à une compression œsophagienne par une masse extrinsèque. On distingue les causes tumorales telles que le carcinome, les sarcomes, les adénopathies, les tumeurs des organes de voisinage. Il existe par ailleurs des causes non tumorales de natures sténosantes entre autre constituées par les œsophagites peptiques, voire caustiques ou radiques ou infectieuses. Aussi, on peut distinguer des causes malformatives (diverticule de Zenker) et des causes traumatiques (perforation endoscopique) [21].

Les causes fonctionnelles : elles peuvent être centrales ou périphériques. Les causes centrales sont constituées par des pathologies en rapport avec une atteinte cérébrale. Elles sont liées à une atteinte cérébrale ou à une lésion neurologique périphérique avec paralysie des muscles déglutiteurs innervés. Les étiologies sont dominées par les AVC, les traumatismes crâniens, les syndromes parkinsoniens, la SLA et la maladie d’Alzheimer [22]. Aussi, on distingue d’autres dysphagies neurogènes en rapport avec l’innervation intrinsèque de l’œsophage telle que l’achalasie, la maladie de spasme œsophagien diffus et celle de l’œsophage casse-noisette [21]. Dans tous les cas, l’intégrité anatomique de la filière bucco-pharyngo-œsophagienne reste la règle malgré une dysautonomie déglutitoire constatée à travers des fausses routes ou des arrêts alimentaires itératifs.

Nutrition

La nutrition est l’ensemble des processus par lesquels les organismes vivants utilisent les aliments pour assurer leur vie, leur croissance et le fonctionnement normal de leurs organes [23].

Rappel physiologique

Les besoins nutritionnels d’un individu correspondent à la <<quantité moyenne de nutriments nécessaire quotidiennement pour assurer le développement de l’organisme, le renouvellement des tissus, le maintien d’un bon état de santé physique et psychique, et l’activité physique conforme à ses conditions de vie>>. Les apports recommandés ont une base statistique.

Les besoins nutritionnels et apports recommandés concernent l’eau, l’énergie (besoins quantitatifs), les différents nutriments et leur répartition (besoins qualitatifs), ainsi que les sels minéraux et les vitamines.

❣ les besoins en eau : chez un adulte en climat tempéré et ayant une activité physique moyenne, les pertes quotidiennes sont d’environ 2500 mL par jour
❣ les besoins en énergie : par jour, ils sont de l’ordre de 2400-2500 kcal ou 35kcal/kg chez un adulte vivant dans des conditions normales. Les besoins doivent couvrir ces dépenses. Les besoins énergétiques sont fonction des dépenses et varient chez le même individu essentiellement en fonction de l’activité physique.

Paramètres d’évaluation de l’état nutritionnel

La définition de l’état nutritionnel fait appel à des mesures anthropométriques (poids, taille et indice de masse corporelle), des marqueurs biologiques (albuminémie, préalbuminémie, la C-réactive protéine, la créatinine urinaire) et des indices cliniques (recueil des ingesta, MNA test, PINI,) [25].

Mesures anthropométriques 

Poids : après un AVC, les patients présentent des problèmes de posture qui gênent la pesée sur un pèse personne classique. Des dispositifs adaptés (la chaise balance et les lits pèse- malade) sont utilisés [26]. La mesure du poids permet de détecter une dénutrition. La perte de poids par rapport au poids habituel doit tenir compte de la rapidité d’installation de cette perte. Ainsi on parle de dénutrition à partir de 2 % de perte en 1 semaine = 5 % de perte en 1 mois = 10 % de perte en 6 mois [27]. La formule de Lorentz permet d’estimer le poids idéal des patients :
➤ Poids (homme, Kg) = Taille (cm) – 100 – [taille (cm) – 150] /2,5
➤ Poids (femme, Kg) = Taille (cm) – 100 – [taille (cm) – 150] / 4

Taille :
La taille est normalement mesurée à l’aide d’une toise. Si son utilisation est impossible du fait de troubles de la posture ou de l’impossibilité de se tenir debout, des formules permettent d’estimer la hauteur d’un patient de plus de 70 ans. Formule de Chumlea [29]:

-Femme : taille (cm) = 84,88 – 0,24 x âge (années) + 1,83 x taille de la jambe (cm)
-Homme : taille (cm) = 64,19 – 0,04 x âge (années) + 2,03 x taille de la jambe (cm)

Indice de masse corporelle correspond au rapport du poids (kg) sur la taille (m) au carré. Il est très utilisé et sa valeur normale selon l’OMS se situe entre 18,5 et 24,9 kg/m² [27]

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela clepfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE
GENERALITES
1. RAPPELS SUR LES ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX
1.1. Rappel anatomique de l’encéphale
1.2. Rappel étiopathogenique de l’accident vasculaire cérébral
1.3. Rappel diagnostique des accidents vasculaires cérébraux
1.4. Prise en charge des accidents vasculaires cérébraux
2. RAPPEL SUR LES TROUBLES DE DEGLUTITION ET LA NUTRITION.
2.1. Déglutition
2.2. Nutrition
REVUE DE LA LITTERATURE
1. Accident vasculaire cérébral
2. Troubles de déglutition
3. Dénutrition
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. QUESTION ET HYPOTHESE DE RECHERCHE
1.1. Question de recherche
1.2. Hypothèse de recherche
2. OBJECTIF DE RECHERCHE
2.1. Objectif principal
2.2 Objectifs spécifiques
3. METHODOLOGIE
3.1. Cadre d’étude
3.2. Type et période d’étude
3.3. Population d’étude
3.4. Echantillonnage
3.5. Variables de l’étude
3.6. Outils de l’étude
3.7. Méthode de collecte des données
3.8. Analyse des données
3.9. Définitions opérationnelles
4. CONSIDERATIONS ETHIQUES
5. RESULTATS
5.1. Données épidémiologiques
5.2. Données cliniques des accidents vasculaires cérébraux
6. DISCUSSION
6.1. Limites de l’étude
6.2. Aspects épidémiologiques
6.3. Aspects diagnostiques
6.4. Paramètres nutritionnels
6.5. Mortalité
CONCLUSION
SUGGESTIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *