Projet de plantation et de commercialisation d’oignons dans la commune rurale d’Avaratsena

Dans le cadre de la stratégie de développement rapide et durable, l’Etat Malagasy encourage le renforcement et l’appui des capacités institutionnelles du secteur productif, particulièrement les secteurs primaires et secondaires qui présentent fortement un impact sur la croissance rapide et la réduction de la pauvreté du pays en mettant en place un plan de développement régional dans chaque chef lieu de région, ce plan vise à améliorer et redéfinir l’efficacité des institutions et acteurs impliqués dans l’exécution de la politique agricole, identifier les infrastructures clés et autres investissements qui devront directement ou indirectement être pris en charge par le Gouvernement, et redéfinir et/ou clarifier les rôles et responsabilités de tous les acteurs intervenant dans le développement rural afin de promouvoir une croissance agricole significative. La filière oignonière constitue un créneau bénéfique mais elle semble bien sous exploitée à cause de la méconnaissance de la technique culturale, l’insuffisance de moyen de production et le nombre très restreint des producteurs professionnels d’oignons dans les zones productrices d’Analamanga à savoir Manjakandriana, Talatavolonondry, Anjozorobe et Ambohidratrimo.

PRESENTATION DU PROJET

Généralité sur la situation géographique

Le district d’Ambohidratrimo est composé de 25 communes rurales et de 313 Fokontany. Il se situe à l’Ouest d’Antananarivo Renivohitra entre la capitale et le district d’Ankazobe et est entouré du district d’Antananarivo Antsimondrano au sud, du district d’Arivonimamo au sud ouest, du district d’Anjozorobe au nord ouest et du district de Manjakandriana au nord.

• Localisation :
Le district d’Ambohidratrimo se situe à l’ouest de la capitale avec une superficie totale de 1.530km2 , il fait partie de ce qui est communément désigné comme « Grand Antananarivo ». Il est entouré au nord, à l’Est et à l’ouest par des plateaux uniformes, comme le plateau de Tampoketsa et au sud par la plaine du Betsimitatatra.

• Délimitation administrative :
Le district d’Ambohidratrimo est délimité comme suit :
– A l’Est par le district d’Antananarivo renivohitra,
– Au nord par le district d’Antananarivo Avaradrano,
– A l’ouest par le district d’Anjozorobe,
– Et au sud par le district d’Antananarivo et le district d’Arivonimamo.
Nous avons remarqué que la commune d’Avaratsena se situe dans la zone nord d’Ambohidratrimo.

• Relief :
Ambohidratrimo est une région qui présente un relief accidenté parce qu’elle a composé de plateaux, de montagnes ou plutôt de collines de hautes terres et de plaines comme Ambohimanoa, Andringitra, Mananjara, Babay et Lohavohitra. D’une façon générale, les plaines outre Betsimitatatra dont seulement une portion fait partie d’Ambohidratrimo composent les éléments les plus importants de la région d’Ambohitrimanjaka, Iarinarivo, Fiadanana, Merimandroso, Amparibe et Anketsa constituant 12% de la superficie totale.

• Climat :
Son climat de type « tropical d’altitude » présente deux saisons distinctes marquant la région, un été chaud et pluvieux de novembre à mai et un hiver frais à partir du mois de juin. La température varie entre 10°C et 20°C en hiver , plus de 30°C en été. La pluviométrie présente un niveau total de précipitation dépassant les 1.000mm pour une durée minima de 92jours.

• Sols :
Les sols des collines sont à prédominance ferralitique, de couleur jaune rouge, donc médiocres. Par contre, les zones périphériques des fleuves sont argileuses, alluvionnaires et favorables à la culture. On voit des sols dégradés suite à des feux de brousse quasi annuels.

• Population :
Dans le district d’Ambohidratrimo, le nombre total de la population s’élève à 311.561habitants et 22.211,65 habitants par km2 , nous avons remarqué que la commune de Talatamaty est la plus peuplée des communes du district d’Ambohidratrimo, la moins peuplée c’est la commune d’Antsahafilo.

Problème politique socio-économique

La présence de l’Aéroport international d’Ivato et des bases militaires aéronavales favorisent les diversités d’activités économiques dans le district d’Ambohidratrimo. Le caractère rural de la région et les principales activités de plus grand nombre de la population permettent d’affirmer que le secteur primaire et le secteur secondaire constituent de loin en terme d’occupation de l’activité économique prédominante de la région. En matière d’Agriculture, le district d’Ambohidratrimo a une potentialité certaine en matière agricole. Néanmoins, cette potentialité se trouve limiter car seuls 5% des labours se font avec la charrue, la technique agricole traditionnelle reste peu innovatrice..

En ce qui concerne l’élevage, celui du zébu est encore traditionnel, celui des moutons peu répandu et celui des caprins presque interdit contrairement, celui du porc se trouve modernisé et très lucratif. En ce qui concerne le produit de la ferme, le district possède des fermes de poule de chair et de poule pondeuse dans quelques communes comme à Ivato. La pêche ne constitue pas une activité importante dans la région dans la mesure où elle ne constitue qu’un passe-temps. De plus, la pratique de la rizipisciculture est encore restreinte. Concernant l’artisanat, généralement considéré comme activité d’appoint, l’artisanal du district d’Ambohidratrimo est caractérisé par l’utilisation de matières premières et de ressources humaines provenant de la localité. Signalons, entre autres la briqueterie, la fabrication de la charrette, l’exploitation minière, la fabrication de charbon, la broderie, la filature, …… Dans le district d’Ambohidratrimo, les jours du marché se repartissent comme suit :
– Lundi à Merimandroso et Anjanadoria,
– Mardi à Ambohidratrimo,
– Mercredi à Talatamaty,
– Vendredi à Ampanotokana et Ambato,
– Samedi à Mahitsy, Ivato et Ampangabe.

Les principales activités

L’établissement a effectué deux activités principales sur ce projet de développement économique et social dans le district d’Ambohidratrimo, en l’occurrence de :
– Plantation d’oignons
– Collecte d’oignons
Donc, nous allons voir successivement ci-après la caractéristique des activités réalisées dans la région d’exploitation. Voyons tout d’abord la plantation d’oignons dans la commune rurale d’Avaratsena,

Plantation d’oignons :
• Les techniques culturales :

a) Pépinières :
a.1-Semences :
Dans le district d’Ambohidratrimo, les paysans produisent eux-mêmes leurs propres graines, sauf quelques uns peuvent être considérés comme des sources utiles au développement de cette culture. Pour cela, chacun essaie alors de produire de son côté une petite quantité de semences. Les bulbes destinés à la production des graines subissent, bien sûr, une sélection basée sur les critères suivants : bulbes bien ronds, bels aspects, tailles moyennes, bien colorés.

a.2-Préparation de lits de semences :
Le semis s’effectue sur une plate-bande de 12m de large sur 12m de long. Le labour moyen doit être succédé d’un pulvérisage et aplanissement. On sème à la volée et on recouvre les graines avec une couche de proc. Le tout est protégé par un paillage. Le labour moyen effectué à l’angady ou à l’aide d’une charrue s’avère convenable. Pour réduire le risque de battage et de tassement, on effectue le pulvérisage avec précaution.
– On exclut, l’émiettement trop fin.
– On garde une certaine proportion entre terre fine et petites mottes.
– La levée se produit à une semaine environ du semis.
– On enlève les pailles quinze jours avant le repiquage.
– On répand alors les cendres, de préférence, issus de paille de riz.
– Une plate-bande reçoit 1 kapoaka de graines (soit environ 150g). Pour repiquer 60 planches, il faut 4 kapoaka.

b) Préparation des plates-bandes ou planches :
b.1-Nettoyage :
Les baiboho, après l’inondation, sont vite occupés par des espèces herbacées et légumineuses les plus variées. Ces missicules rendent les tâches de défrichement très pénibles. On les fauche avec un coupe-coupe. Les débris des végétaux desséchés sont incinérés sur place. Une fois le terrain est bien dégagé, on délimite les planches.
b.2-Labour :
Après cette délimitation, on effectue un labour moyen suivi de l’affinage sans apport ni de fumier, ni d’engrais. Dans le souci de préserver la structure du sol, il est préférable d’effectuer un labour tardif et léger.

c) Repiquage :
On arrache les plants après arrosage copieux. On enlève une partie des feuilles et des racines avant le repiquage. Cet habillage produit un effet dépressif sur le rendement, mais présente quand même l’avantage de pouvoir favoriser la reprise. Les repiquages s’effectuent dans tous les sens, mais tout en respectant un certain écartement de l’ordre de 15cm.On peut faire aussi les repiquages en ligne de 15cm sur 10cm. On compte une densité entre 400 000 à 500 000 plants/ha. Les cultures hâtives donnent de meilleurs rendements et une forte dimension de bulbes.

d) Entretiens et traitements :
d.1-Entretiens :
Pour le sarclage et binage, malgré l’identité des soins apportés, la différence même entre ces deux entretiens requiert, de la part des producteurs, certaines réserves ou précautions, quant au degré d’application de ces entretiens, Ces deux actions s’effectuent en même temps. On recommande d’en effectuer au moins deux fois et si possible au cours des périodes suivantes :
– au début de la plantation
– au début de la tubérisation
– et peu avant la maturité.
Pour l’arrosage, l’oignon est exigeant en soin et particulièrement en eau. D’après les expériences, l’oignon est très avide d’eau. Une parcelle de 12m2 nécessite 6 à 10 arrosoirs d’eau tous les deux jours. Il arrive même aux planteurs d’arroser leurs cultures deux fois par jour, matin et soir avec la même dose. Pour faciliter les travaux d’arrosage, les puits doivent être creusés de 1 à 2m de profondeur. Il faut trois à quatre puits pour 70 planches. La fréquence et la dose d’arrosage demeurent constante depuis le repiquage jusqu’à l’achèvement de la tubérisation. Dès lors, la dose est réduite à moitié. Les périodes critiques sont :
– la période de reprise
– la période de tubérisation.
Par conséquent, tout rationnement au cours de ces deux phases porte préjudice à la production.

d.2-Traitements :
Comme toutes les cultures, la culture d’oignons souffre de ses maladies et ennemis qui nécessitent des traitements adéquats. En outre, les traitements phytosanitaires exigent un encadrement technique d’un agent spécialisé car l’inadoption des traitements conduit à des problèmes insolubles. Pour éviter la chute ou l’insuffisance de production due aux ravages causés par les maladies et ennemis. Il est nécessaire de convaincre les planteurs à traiter les maladies et ennemis et les emmener à respecter le calendrier cultural et celui des traitements.

d.3-Maladies :
Symptôme :
En pépinière : plants manquants ou nécrosés pourris à un stade précoce dans les lignes de semis, en particulier dans les endroits déprimés plus humides. Nom et moyens de lutte :
– Plats manquants
– Eviter l’excès d’humidité
– Rotation des pépinières
– Désinfection du sol au bénnomyl (m.a) (BENLATE) dans les lignes de semis ou au permanganate de potasse dilué dans l’eau (1g/10 I/10m)
– Désinfection des semences avec un produit à base de thirame.

Symptômes :
Jaunissement des feuilles et bulbes qui se recouvrent d’une moisissure violacée. Nom et moyens de lutte :
– MILDOU (champignon)
– Traitement préventif au manèbe méthyl-thyophamate et autre anti-mildou surtout en zones à forte nébulosité. Symptômes :
– Dessèchement prématuré qui jaunit les extrémités des feuilles,
– Présence d’insectes minuscules sur les feuilles.
– Diminution de la turgescence plus grande sensibilité aux insectes piqueuses Nom et moyens de lutte :
– THRIPS (Thysanoptères) : Dégâts plus importants en période sèche
– Traitement au deltaméthrine (DECIS) toutes les semaines ou au diméthoate tous les quinze (15) jours.

e) Fertilisation :
La culture oignonière exige l’utilisation des matières organiques qui améliorent la structure du sol. La pratique de la fumure d’oignons ne vise pas seulement la production de bulbe, mais aussi bien la bonne conservation. Il faut éviter la mauvaise alimentation en potassium au cours de la végétation et la mauvaise conservation.

f) Récoltes :
En culture oignonière, on obtient deux produits durant l’année de plantation, les graines et les bulbes d’oignons.
f.1- Mode de récolte et conservation :
Au fur et à mesure du degré du dessèchement des fruits, on les récolte quand les premières semences formées dans les inflorescences commencent à s’éclater ou lorsque les 10% des ces dernières ont de la graine noire. Les fruits sont mis en sac fermé et disposés dans des cages et ensuite, on procède à l’égrenage une fois les inflorescences séchées. Les graines obtenues sont séchées au soleil durant une semaine avant la conservation en bouteille bouchée.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique du projet
Section 2 : Caractéristiques du projet envisagé
CHAPITRE II – ETUDE DU MARCHE VISE
Section 1 : La description du marché
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : Politiques marketing envisagées et stratégies à suivre
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS, LES CRITERES D’EVALUATION, ET SUR LES STRUCTURES FINANCIERES
Section 1 : Les outils d’évaluation du projet
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
Section 3 : Les structures financières
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DE PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Les techniques à mettre en place
Section 2 : La caractéristique de l’approvisionnement
CHAPITRE II : LA CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : Production envisagée
Section 2 : Le dépense en matières premières
Section 3 : Prévision de vente
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organisation envisagée
Section 2 : La description des tâches principales de chaque responsable
Section 3 : Chronogramme
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : MONTANT DES INVESTISSEMENT S
Section 1 : Le coût des investissements
Section 2 : Tableau d’amortissement
Section 3 : Plan de financement
Section 4 : Tableau de remboursement des dettes
Section 5 : Le compte de gestion
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA RENTABILITE ET ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 : Le compte de résultat prévisionnel et la rentabilité
Section 2 : Plan de trésorerie
Section 3 : Le tableau des grandeurs caractéristiques de gestion
Section 4 : Bilan prévisionnel
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation économique
Section 2 : Evaluation financière
Section 3 : Evaluation sociale
CONCLUSION GENERALE

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