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Pression de vapeur et coefficient de la loi de Henry (KH)
Coefficient d’adsorption (Kd)
Temps de demi-vie (DT50)
• La concentration du composé et la température dans le sol;
• La teneur en eau du sol;
• La composition du sol (teneur en matière organique et teneur en argile).
L’adsorption est un phénomène tout à fait général qui se produit chaque fois qu’un gaz ou un liquide est en contact avec un solide; celui-ci est retenu par les atomes superficiels du solide et se concentre à sa surface.
Des liaisons de nature différentes peuvent s’établir entre les molécules de pesticides et les particules du sol.
L’adsorption peut être influencée par plusieurs facteurs: les propriétés physiques de l’adsorbant (taille, agencement des particules) et les propriétés chimiques (charges, teneur en matière organique).
Influence des propriétés physico-chimiques de la molécule
La structure moléculaire du pesticide est déterminée par la nature des groupements fonctionnels et des groupements de substitution de la molécule, leurs positions respectives, ainsi que la présence de double-liaisons. La structure détermine indirectement son potentiel d’ionisation.
Le pKa exprime le caractère acide ou basique du pesticide c’est-à-dire qu’il détermine son état d’ionisation à un pH donné. Le pKa donne également une indication de l’importance de l’adsorption de la molécule ainsi que sa facilité à être désorbée.
La solubilité du pesticide dans l’eau est une caractéristique dominante dans les interactions des sols avec certaines familles de composés.
Les caractéristiques physico-chimiques du sol
Les constituants du sol qui contrôlent l’adsorption sont majoritairement la matière organique (MO) naturelle du sol et les minéraux argileux. On attribue la réactivité de la fraction organique du sol majoritairement aux substances humiques, les groupements fonctionnels impliqués étant généralement des groupements carboxyliques, aminés et hydroxylés.
Dans le cas de la fraction minérale, constituée de minéraux argileux cristallins, d’oxydes et hydroxydes (de fer et d’aluminium principalement) cristallins et amorphes, les surfaces réactives sont attribuées à leurs groupements oxygénés et/ou hydroxylés, plus ou moins chargés.
Pour les sols à haute teneur en MO (> 5%), l’adsorption des pesticides est mise en relation avec le contenu en MO totale, la nature de la MO ayant dans ce cas peu d’influence [9].
La MO totale d’un sol inclut une fraction insoluble majoritaire (fraction solide) et une fraction soluble minoritaire. La présence de matières organiques solubles influencerait l’adsorption des pesticides hydrophobes [65]. Pour les sols de faible contenu en MO, l’adsorption des pesticides est mise en relation avec la fraction minérale, prédominée par la fraction argileuse, et la nature de la MO. Une augmentation du contenu en argile a pour effet d’abaisser la mobilité du pesticide; la nature de l’argile et l’identité des cations majeurs de la solution du sol deviennent alors des facteurs importants [93].
Les minéraux argileux selon leur nature, leur charge électrique totale, la présence et la nature des cations échangeables à leur surface revêtent une certaine importance dans le cas d’interactions, notamment avec des pesticides cationiques.
Le pH de la solution du sol peut influencer directement ou indirectement les mécanismes de sorption. Un changement de pH peut ainsi altérer la charge nette des pesticides ionisables et/ou des composants du sol, modifiant directement les interactions de sorption. D’autres auteurs ont montré que l’adsorption sur des argiles, d’herbicides de structures moléculaires très différentes, augmentait quand le pH baissait [39].
Cependant, ce paramètre ne doit pas être employé seul mais en association avec la persistance pour évaluer dans quelle mesure un produit sera dégradé durant son séjour dans la zone non saturée [54 ; 46]. Gustafon a proposé un indice simple et unique du risque de contamination par une matière active, l’indice d’ubiquité dans l’eau souterraine (GUS), qui est donné par la formule : GUS = log(DT50)(4-log(Koc)) (5)
Ce sont les pesticides avec un GUS supérieur à 2,8 que l’on détecte en général dans les eaux souterraines, tandis que ceux dont l’indice est inférieur à 1,8 n’y ont jamais été mis en évidence. Le taux de lixiviation des pesticides dans le sol décroît avec la teneur en matière organique des sols et l’épaisseur de l’horizon supérieur à forte activité biologique.
• dans un premier temps, une partie de la quantité appliquée se volatilise à la suite d’un déplacement d’équilibre entre la phase solide ou liquide et la phase gazeuse. Ce processus implique un changement d’état du pesticide;
• le deuxième temps correspond à la dispersion de la vapeur résultante dans l’atmosphère par diffusion ou par mélange turbulent.
La volatilisation dépend des facteurs physico-chimiques des pesticides (pression de vapeur, solubilité et constante de Henry) et d’autres paramètres tels que la température, l’humidité etc. Le rapport de la pression de vapeur sur la solubilité peut servir à estimer la tendance d’un produit à se volatiliser et donc à passer dans l’atmosphère à partir de la phase aqueuse du sol (Figure 10).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES PESTICIDES
I. DEFINITION ET CLASSIFICATION
I. 1. Selon la nature chimique
I. 1. 1. Les organochlorés
I. 1. 2. Les organophosphorés
I.1.3.Les carbamates
I. 1. 4. Les pyréthrinoïdes
I. 1. 5. Les chloronitriles
I. 1. 6. Les dérivés de l’acide cinnamique
II. 2. Selon la toxicité
II. PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES
II. 1. Solubilité et coefficient de partage octanol/eau (KOW)
III.2. Pression de vapeur et coefficient de la loi de Henry (KH)
III. 3. Coefficient d’adsorption (Kd)
III. 4. Temps de demi-vie (DT50)
III. DEVENIR DANS L’ENVIRONNEMENT
III. 1. Comportement des pesticides dans le sol
III. 1. 1. Répartition entre les différentes phases du sol
III. 1. 2. Rétention par les constituants du sol
III. 2. Présence de pesticides dans les eaux
III. 2. 1. Ruissellement
III. 2. 2. Lixiviation
III. 3. Transfert des pesticides dans l’atmosphère
III. 3. 1. Volatilisation
III. 3. 2. Erosion éolienne
III. 4. Dégradation des pesticides
III. 4. 1. Dégradation abiotique
III. 4. 1. 1. Dégradation chimique
III. 4. 1. 2. Photodégradation
III. 4. 2. Dégradation biologique
III. 4. 2. 1. Dégradation par voie métabolique
III. 4. 2. 2. Co-métabolisme
IV. RISQUES ECOTOXICOLOGIQUES ET TOXICOLOGIQUES
IV. 1. Risques écotoxicologiques
IV. 2. Risques toxicologiques
V. METHODES D’ANALYSE
V. 1. Pré-traitement des échantillons
V. 2. Extraction
V. 3. Purification des extraits
V. 4. Identification et dosage
DEUXIEME PARTIE : ETAT DES LIEUX DE LA CONTAMINATION PAR LES PESTICIDES DE L’ENVIRONNEMENT EN AFRIQUE
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
II. METHODOLOGIE
III. CONTAMINATION DE L’ENVIRONNEMENT
III. 1. Contamination des sols
III. 2. Contamination des sédiments
III. 3. Contamination des eaux
III. 3. 1. Contamination des eaux de surface (eaux superficielles)
III. 3. 2. Contamination des eaux souterraines
III. 4. Contamination de l’air
III. 5. Contamination des denrées alimentaires
III. 5. 1. Contamination des denrées agricoles
III. 5. 2. Contamination des poissons
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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