Un stage pratique de trois mois suivi d’une présentation de mémoire met fin aux études à l’Institut Supérieur en Administration d’Entreprises (ISAE) d’Antsiranana. Chaque étudiant choisit son lieu de stage et le thème qu’il se propose d’étudier. La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Diégo-Suarez a fait l’objet de mon choix. La C.C.I est un Etablissement Public à caractère Administratif (EPA). Elle a pour vocation de regrouper tous les secteurs privés de sa circonscription. L’objectif étant le développement harmonieux et la relance de l’économie. Ce dernier temps, la C.C.I de Diiégo-Suarez fait beaucoup parler d’elle. Elle fait des annonces sur des offres de formations dont, entre autres, la formation sur la comptabilité. A noter que celle-ci figure dans notre programme de cours en classe mais je dois dire que j’ai du mal à comprendre. En plus de ma curiosité de savoir ce qui se fait réellement à la C.C.I, en matière de formation, je voudrais approfondir mes connaissances en comptabilité. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi le thème « Pratique du Plan Comptable Général 2005 dans un établissement public : cas de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Diégo-Suarez ».
LA C.C.I DE DIEGO-SUAREZ
Historique
Création
La Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Artisanat et d’Agriculture d’Antsiranana a été créée en 1919; son siège s’est trouvé successivement en trois lieux:
– 1919 – 1963 : rue Sadi- Carnot ;
– 1964 – 1972 : rue Flacourt ;
– 1972 à nos jours : rue Joffre.
Les citoyens Malagasy avaient le droit d’être élus en 1964. Le premier président élu à Diégo fut Blaise RANTOANINA. Il a exercé jusqu’en 1988. Il était assisté par deux vices-présidents, un secrétaire, un trésorier et neuf membres. De 1988 à nos jours, huit (08) présidents se sont succédés. L’actuel président a été élu en juillet 2004.
Premiers administrateurs malagasy
A partir de 1964, l’administration de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Diégo-Suarez est passée entre les mains des citoyens malagasy. Cette administration malagasy est assurée, pour la première fois de son histoire, par de hauts responsables originaires de la Province (ex-province de Diégo-Suarez). Ils sont au nombre de douze personnes dont la grande majorité est constituée d’opérateurs économiques.
Pour la mise en marche de cette institution, ces douze membres administrateurs se répartissent les tâches et s’organisent ainsi en bureau. La formation du bureau se présente comme suit :
– Président : Blaise RAMANANTOANINA
– Vices-Présidents : Alphonse VAVIHELY
– Secrétaire : André SOAFENO
– Trésorier : Joharaly CASSAM CHENAI
– Membres : Daniel RALAIMIDONA
Norbert VENITA
Jean FOTSY
Jean Baptiste Rodin ANDRIANATORO
Marc LIPPI
Jacques DUBOSC
Gilbert BOLATOMBO
ZAMANIANTELY
Ayoub HOBAYA .
Présidents qui se sont succédés
Depuis que l’administration de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Diégo-Suarez est passée entre les mains des citoyens malagasy, neuf présidents se sont succédés :
– le premier président a exercé jusqu’en 1988 ;
– de1988 au septembre 1992 la présidence fut assurée par Jean Batiste Rodin ANDRIANATORO ;
– d’octobre 1992 à mi 1996 par Ayoub HOBAYA ;
– de mi 1996 au 10 août 1999, par Gilbert BOLATOMBO ;
– à la fin de 1999 par le président de la Délégation Spéciale du Faritany ensuite relayé par son vice président George RAKOTOMALALA au début du l’année 2000 jusqu’en août 2002 ;
– fin 2002 – 2003 Jaozara YVES ;
– de juillet 2003 à avril 2004 par Roland YVES SYLVAIN, qui était Maire de la Commune Urbaine de Diégo Suarez en même temps ;
– de juillet 2004 jusqu’à nos jours Saïd MZE.
Attribution
Conformément aux textes en vigueur, les Chambres de Commerce et d’Industrie de Madagascar ont comme attributions de :
– constituer une structure de dialogue tant pour les professionnels nationaux qu’étrangers et être l’interlocuteur privilégié des instances économiques nationales et internationales ;
– représenter, auprès des autorités de sa circonscription, les intérêts de tous les secteurs économique, primaire et secondaire ;
– fournir à l’administration les avis, renseignements et informations d’ordre économique et statistique et de présenter ses vues et observations sur l’état de l’économie en vue d’en accroître la prospérité ;
– favoriser les relations intersectorielles en vue d’une meilleure coordination des activités des opérateurs économiques de la Nation ;
– apporter, en vue de son développement, conseils et assistance aux groupes d’entreprises PME/PMI et de jouer, dans le domaine économique et social, le rôle de structure et d’information, d’appui pour les opérateurs ;
– étudier les conditions de placement et d’exportation des produits du pays et de préparer la participation aux foires, expositions et manifestations économiques locales, nationales et internationales ;
– pratiquer aux enquêtes économiques et contribuer à la réalisation des enquêtes s’adressant aux différents secteurs qui les composent ;
– aider à la promotion de la formation professionnelle et permanente, à l’effort de vulgarisation des techniques de gestion ;
– participer à l’élaboration, à la réalisation et au suivi des plans nationaux et régionaux de développement ;
– délivrer, authentifier des certificats d’origine de marchandises, des attestations et autres documents nécessaires aux fins du commerce extérieur ;
– délivrer des certificats de label de qualité ;
– participer à l’examen de questions de droit, aux contrôles de qualité, quantité et prix des marchandises, à l’étude des dommages subis pendant le transport quand les questions sont en rapport avec les relations économiques internationales ;
– compléter les activités des organismes d’intervention de l’Administration ;
– assurer la gestion des services publics qui leur seraient concédés dans les ports maritimes, fluviaux, aériens ou routiers.
« La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir, classer, évaluer, enregistrer des données de base chiffrées ou non, correspondant aux opérations de l’entité et de présenter des états financiers donnant une image fidèle de la situation financière, de la performance et des variations de la situation financière de l’entité. » .
La comptabilité de chaque entité doit :
– respecter la terminologie, les conventions comptables de base et les autres principes communs à l’ensemble des entités ;
– mettre en œuvre des méthodes et des procédures normalisées ;
– s’appuyer sur une organisation répondant aux exigences de tenue, de contrôle, de collecte et de communication des informations à traiter.
Les méthodes comptables comprennent les conventions comptables de base, les principes fondamentaux, les méthodes d’évaluation. Elles comprennent, en outre, les règles ou pratiques spécifiques appliquées par une entité pour établir et présenter ses états financiers.
Les états financiers
Les états financiers sont une présentation financière structurée de la situation financière et des transactions conduites par une entité. L’objectif des états financiers à usage général est de fournir des informations sur la situation financière, la performance et les flux de trésorerie de l’entité qui sont utiles à un large éventail d’utilisateurs.
Champ d’application
Sont astreintes à la tenue d’une comptabilité :
– les entreprises soumises au code de commerce ;
– les entreprises publiques, parapubliques ou d’économie mixte ;
– les coopératives, associations, organismes non gouvernementaux (ONG) ;
– et plus généralement les entités produisant des biens ou des services marchands ou non marchands, dans la mesure où elles exercent des activités économiques qui se fondent sur des actes répétitifs.
Utilisateurs des états financiers
Les états financiers constituent le principal moyen de communication de l’information financière aux différents utilisateurs, internes et externes que sont :
– les dirigeants, les organes d’administration et de contrôle et les différentes structures internes de l’entité ;
– les fournisseurs de capitaux (propriétaires, actionnaires, investisseurs ou banques et autres bailleurs de fonds ;
– l’Administration et les autres institutions dotées de pouvoirs de réglementation et de contrôle (autorités fiscales, statistiques nationales et autres organismes ayant un pouvoir de planification, de réglementation et de contrôle) ;
– les autres partenaires de l’entité, tels les assureurs, les salariés, les fournisseurs ou les clients ;
– les autres groupes d’intérêts, y compris le public de façon générale.
Conventions comptables
Les conventions comptables de base, les caractéristiques qualitatives de l’information financière et les principes comptables fondamentaux constituent une base pour l’élaboration des normes comptables et la recherche des solutions appropriées aux problèmes comptables posés. Il découle de l’environnement économique, social et légal en particulier.
Conventions comptables de base
Il existe 4 types de conventions comptables de base :
– convention de l’entité ;
– convention de l’unité monétaire ;
– comptabilité d’exercice ;
– continuité d’exploitation.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : Présentation Générale
Chapitre I : Historique
Chapitre II : Etablissements publics
Deuxième partie : Pratique du PCG 2005 dans un établissement public
Chapitre I : Plan Comptable Général 2005
Chapitre II : Plan Comptable des Opérations Publiques
Troisième partie : Proposition du plan comptable personnalisé de la CCID
CHAPITRE I : Section investissement et section des tiers
CHAPITRE II : Section financière, section fonctionnement et section recette de fonctionnement
CONCLUSION
ANNEXES
