PFE & RAPPORT PAUVRETE ET ACTIVITES DU SECTEUR INFORMEL : Concepts théoriques et état de la situation à Madagascar PDF
Introduction générale
Partie I Concepts théoriques sur la pauvreté et le secteur informel
Chapitre I Les différentes formes et indices de pauvreté
1.1. Définition
1.1.1. Approche monétaire
1.1.2. Approche en terme de pauvreté humaine
1.1.3. Capabilité et biens premiers
1.1.4. Une approche en terme d’exclusion
1.1.5. Pauvreté résiduelle
1.2. Les débats théoriques sur la pauvreté
1.2.1. Adam Smith et les pionniers de la pauvreté
1.2.2. La pauvreté à partir du XXème siècle
1.3. Méthode d’évaluation
1.3.1. Seuil absolu de pauvreté
1.3.2. Seuil relatif de pauvreté
1.4. Etendue de la pauvreté
1.4.1. Incidence de la pauvreté
1.4.2. Profondeur de la pauvreté
1.4.3. Intensité ou sévérité de la pauvreté
1.5. Les indicateurs composites de pauvreté
1.5.1. Indicateur de Développement Humain (IDH)
1.5.2. Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH)
Chapitre II Les formes et causes du secteur informel
2.1. Origine du concept
2.2. Théorisation du concept
2.2.1. Le modèle de Arthur Lewis
2.2.2. Le modèle de Harris et de Todaro
2.2.3. Le modèle de Mazumdar (1975/1976)
2.3. Les définitions de l’économie informelle
2.3.1. Définitions multicritères
2.3.2. Définitions fonctionnelles
2.3.3. Le point de vue d’Hernando De Soto
2.3.4. L’économie informelle selon Claude de Miras
2.3.5. Vision des keynésiens et des monétaristes
2.4. Economie informelle et économie souterraine
2.5. Caractéristiques du secteur informel
2.5.1. Caractéristiques générales
2.5.2. Caractéristiques particulières
2.5.3. Les formes du secteur informel
2.6. Comparaison entre le secteur formel et informel
Partie II Analyse des situations de la pauvreté et du secteur informel à Madagascar
Chapitre I La pauvreté à Madagascar : forme et répartition géographique
1.1. Taux de pauvreté à Madagascar
1.1.1. Evolution du ratio de pauvreté
1.2. Répartition géographique de la pauvreté
1.3. Les facteurs de développements à Madagascar
1.3.1. Santé
1.3.2. Education
1.3.3. Nutrition
1.4. Pauvreté et genre
1.5. Madagascar face aux OMD
Chapitre II Le secteur informel à Madagascar
2.1. Causes de son émergence
2.1.1. Boom démographique
2.1.2. Paupérénisation de la population
2.1.3. Crises
2.1.4. Etat
2.1.5. La question du financement
2.2. Contraintes dans le secteur informel
2.3. Répartition du secteur informel
2.3.1. Part du secteur informel en milieu rural et urbain, et par région
2.3.2. Répartition par secteurs d’activité
2.3.3. Les actifs du secteur informel
2.4. Les revenus et sources de financement
2.4.1. Les revenus
2.4.2. Les sources de financements
2.5. Portées et limites du secteur informel
2.5.1. Portées
2.5.2. Limites
Conclusion générale
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Les différentes formes et indices de pauvreté
Définition
D’une manière générale, la pauvreté est la situation d’un individu ou d’un groupe d’individu ne disposant pas de ce qui lui est nécessaire. La pauvreté est alors considérée comme un manque ou une privation d’argent ou de bien. La définition économique avance deux approches distinctes à la pauvreté qui sont l’approche monétaire et non monétaire.
Approche monétaire
Selon une approche monétaire, la pauvreté est considérée comme l’état des individus ou des ménages ayant un revenu inférieur à un seuil de pauvreté. Ce seuil de pauvreté peut varier d’un pays à un autre mais la plupart des pays ont adopté un seuil équivalent à un panier de biens et de service considérés comme le minimum nécessaire à l’existence.
Approche en terme de pauvreté humaine
Cette approche de la pauvreté appréhende celle-ci en termes de pauvreté humaine ou sociale. Certes, la pauvreté est définie à partir des critères tels que l’habitation, l’alimentation, les vêtements, mais l’existence des services publics, notamment dans la santé et l’éducation de base, peut également influer sur le statut actuel de pauvreté et sur la transmission générationnelle de la pauvreté d’un pays.
Capabilité et biens premiers
L’approche de l’économiste indien Amartya Sen soutient cette approche non monétaire de la pauvreté mais l’explique autrement. Il approche plutôt la pauvreté en termes de « capabilités », au sens de « capacités à être ou à faire ». Les pauvres sont de ce fait ceux qui ne possèdent pas ces capacités à être ou faire. La pauvreté en tant que manque de ressources monétaires est vue par Amartya Sen comme étant très réductrice, puisqu’elle ne tient par exemple pas compte de la condition physique de l’individu ou de ses accomplissements personnels.
John Rawls, philosophe et penseur politique maintient également cet effet réductrice de l’approche monétaire. Selon cet auteur, la pauvreté est considérée comme un manque de « biens premiers ». Ce dernier se définit comme les valeurs sociales telles que la liberté, l’égalité, ainsi que les bases sociales du respect de soi. Ces biens premiers sont donc utiles à chacun afin de l’aider à réaliser ses projets de vie.
Une approche en terme d’exclusion
L’approche en terme d’exclusion permet également d’apporter une définition à l’approche non monétaire de la pauvreté. De ce point de vue, on ne se réfère pas uniquement aux diverses formes de privation matérielle ou de services sociaux, mais à un processus de désintégration sociale, fondé sur diverses dimensions entretenant des liens étroits les unes avec les autres. On peut noter en particulier la place accordée au travail, non seulement comme mode d’accès à des moyens d’existence, mais aussi comme vecteur de lien social et d’identité sociale. L’exclusion de l’emploi formel déclenche ainsi des effets en chaîne d’autres problèmes sociaux.
Pauvreté résiduelle
De ce point de vue, la pauvreté est considérée comme la situation des catégories sociales ou de certaine régions et secteurs d’activités qui ne bénéficient pas du progrès économique accompagnant la croissance économique. Ce sont, en principe, les personnes âgées, les familles nombreuses, les travailleurs immigrés, les petits artisans et commerçants qui constituent les principales victimes de cette pauvreté résiduelle.
