Paramétrage d’une perspective de mise en valeur des cipolins

Brève analyse structurales de la région d’étude

                 Depuis le Néogène (23 Ma), Madagascar a été soumis à un régime extensif de direction E-W qui avait amincit la lithosphère et la croûte continentale. Le style structural des assemblages précambriens est caractérisé par une déformation souple et ductile généralisée avec le développement de plis serrés, de structures en dômes et bassins, d’écaillage et de grands couloirs de cisaillement. Tectoniquement, la région étudiée est fortement déformée. Des zones de cisaillement sont chevillées à la structure de Ranotsara. Cette dernière, de nature ductile et de direction N140° se présente comme une succession de miroirs de déflexions (voir annexe n°4). La nature des alignements sur cet axe est due à la déflexion N157° des quelques zones de cisaillements de direction N-S (Ampanihy, Betroka, Ejeda) et du relais de failles de taille inférieure ou égale à 60km de long. Ces derniers sont orientés N115°, N140° et N160° (Randrianasolo, 2009). Aussi, on traverse une zone à tectonique confuse avec, au Nord, les plis ondulés de la région d’Ivohibe et, au Sud, des plis NNE venant buter contre des couches de directions N-W épousant la structure de Ranotsara. Des plissements compliqués et contournés affectent les formations appartenant au système de Vohibory, qui constituent la bordure Est de la feuille Sahambano, comprise dans le Domaine minier B, et une schistosité monodirectionnelle affecte la zone centrale et occidentale de cette même feuille (Razafimanantsoa, 1966).

La disponibilité et la qualité de la main d ‘œuvre

                 Le taux de scolarisation dans les deux Communes est de 33% (Région et développement, Ministère de l’Economie et de l’Industrie). Cette valeur reste encore assez faible surtout dans les Fokontany et hameaux avoisinants les Chefs-Lieux des Communes puisque les manières traditionnelles de vivres y sont encore très respectées. Par exemple : dès l’âge de 12 ans, les jeunes filles ont le droit de se marier ou d’avoir des enfants et si jusqu’à un certain âge (environ 18 ans) aucune opportunité ne s’est présenté à elles, c’est la honte aux yeux de toute la communauté. De ce fait, on ne compte que 8,52% de population d’âge scolaire (6 – 14 ans) à Sahambano, soit 955 élèves dont 414 filles et 541 garçons ; et 8,6% de population d’âge scolaire à Sakalalina, soit 1 205 élèves dont 509 filles et 696 garçons. (Source : Monographie de la Commune rurale de Sahambano, Monographie de la Commune Rurale de Sakalalina).

Distribution des centres de formations professionnelles 

               Aucun établissement ou centre de formation professionnelle n’est encore implanté dans les deux Communes rurales. Les 32 établissements privés se trouvant dans le district d’Ihosy, sont tous localisés dans le centre-ville et ses alentours. Vu les caractères sociaux de la population, l’élevage et l’agriculture sont les principales activités très promoteurs dans la région et bien que le secteur minier n’y trouve pas encore sa pleine expansion, ce dernier s’avère être un atout majeur pour le développement des deux Communes rurales. En effet, la région présente des possibilités en ressources minières non négligeables : des minéralisations en phlogopite, grenat, calcédoine, cristal de roche, corindon, béryl, marbre (Ratefiarimino, Juillet 2008). Le type de formation adéquate et en relation avec le besoin de la région est donc classée ainsi par ordre de nécessité :
– Formation dans le domaine agricole pour favoriser la production dans la région qui s’avère être très important aux vues des grandes surfaces cultivables, les sols jeunes et riches en matières organiques et minéraux, les grandes surfaces aménageables pour la riziculture.
– Formation dans le domaine minier : des éventuelles exploitations des ressources minérales dans la région sont en faveur de la mise en place d’un cadre de formation dans ce domaine.

Budget analytique d’investissement

                  Le budget analytique d’investissement résulte de la somme des dépenses qui correspondent à l’achat, au transport et à l’installation de l’équipement mécanique ainsi qu’aux coûts des travaux d’infrastructures. Ces derniers comprennent globalement la construction d’une nouvelle route en terre d’environ 20 km de long et 6 m de large, la construction de trois radiers (approximativement 5 m de long et 6 m de large) et le terrassement des voies d’accès direct au gisement (annexe n°13). Compte tenu de l’importance de gisement et de la capacité de production annuelle, nous pouvons déduire que par conséquent la construction d’installations immobilières fixes s’impose.

Les solutions préconisables

Optimisation des revenus fiscaux L’activité extractive, généralement réalisée par deux types d’exploitation à savoir industrielle et artisanale, contribuent à l’amélioration des ressources fiscales et parafiscales des communes, mais elles sont encore dominées par les secteurs informels et la corruption. Pour y remédier, on se propose d’avancer les suggestions suivantes :
 Renforcer les mécanismes de contrôle d’utilisations des revenus fiscaux ;
 Renforcer la transparence au niveau des administrations et de la police minière ;
 Création d’une taxe en parallèle avec l’environnement : la fiscalité, par son impact psychologique, oriente le comportement économique du contribuable.
Ceci étant, la taxation des déchets miniers va dans le sens d’une certaine menace. Mais de manière incitative, la réduction d’impôt pour toute entreprise qui effectuerait une installation anti-polluante pourrait mieux orienter le comportement des compagnies minières dans le sens de la protection de l’environnement. Mais dans le cas contraire, il faut taxer lourdement toute entreprise qui ne respecte pas les obligations environnementales. Etude d’impacts environnementale bien établie (recensement de la faune et flore, rétablissement du paysage,…) ; Utilisation minimum de produits polluants (gasoil, produits chimiques, explosifs,…) ; Sensibilisation de la population et des habitants avoisinants pour éviter les éventuelles perturbations (morale, physique) sur la présence de l’exploitation. Application strictes des règlements (port obligatoires d’EPI, alcool non autorisés sur le site, respecter le circuit d’exploitation,…). Création de centre de formation d’ordre minière pour la population ; Recrutement d’un maximum de locaux possible dans le chantier ; Accomplissement à terme des interventions sociales au niveau des communes. Les sites après l’exploitation peuvent être transformés en site touristique ou aménagés en un lieu socio-culturel pour la population de la région surtout notamment pour les jeunes.

CONCLUSION GENERALE

                   La Région d’Ihorombe recèle une grande variété de produits miniers dont le cipolin, principal sujet de notre étude, en fait partie. La demande en produits de cette roche sur le marché local et extérieur est en effet actuellement en hausse. L’étude géologique menée sur les deux gisements de cipolin qui sont le gisement de Sahambano et le gisement de Sakalalina nous a conduits à confirmer que, par leur nature pétrographique et leur caractère physico-chimique, ces roches sont valorisables en marbre et en blocs destinés à la fabrication de chaux et/ou à la cimenterie. L’évaluation des gisements a permis d’estimer un volume total de réserve de cipolin de 51 936 240 m3 exploitable pendant 88 ans environ avec une production annuelle moyenne de 9 000 m3. Sur le plan technique, la méthode d’exploitation par tranches horizontales successives en pleine largeur a été proposée pour assurer une meilleure production dans la zone de Sakalalina et la méthode d’exploitation en gradin successif est adoptée pour l’exploitation du gisement de Sahambano. L’abattage par fil diamanté est envisageable pour la production de blocs de marbre et l’utilisation d’explosifs pour les blocs de tailles 20 à 60 cm. Le cadre socio-économique de la région est favorable à la mise en exploitation des gisements, néanmoins de gros investissements sont à envisager tant du point de vue technique (infrastructures,…) que du point de vue social (formation de la main d’œuvre,…) pour une meilleure rentabilité. Economiquement, on peut avancer, après l’étude prévisionnelle, que l’exploitation du cipolin de la zone Sahambano-Sakalalina présente des intérêts aussi bien pour l’entreprise que pour la région Cependant, les impacts des travaux relatifs à la mise en valeur des gisements sur l’environnement sont non négligeables et nécessitent des considérations particulières et ce, malgré qu’aucune espèce fragile ni menacée ne soit catalogué à ce jour. Aussi, ce facteur ne pourra pas constituer un blocage aux perspectives de mise en exploitation de cette ressource. En résumé, les gisements de Sahambano et de Sakalalina sont économiquement valorisables. Mais pour la définition exacte de la rentabilité de l’exploitation, l’étude que nous avons soumise requiert des approfondissements et des études plus poussées portant surtout sur l’étude géologique à savoir les analyses de laboratoire, la confection et l’interprétation de lames minces, les études de géophysique et des forage. L’aspect économique doit être confirmé avec la définition des stratégies de ventes des produits ainsi que la caractérisation des éventuelles clientèles.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PARTIE I . GENERALITES
CHAPITRE I : CADRE GEOLOGIQUE DU CENTRE SUD DE MADAGASCAR
I.1. Bref aperçu sur la géologie de Madagascar
IV.1.1 Le Rodinia
IV.1.2 Le Gondwana
IV.1.3 Le socle cristallin malgache
I.1.3.1. Définition
I.1.3.2. Composition
I.1.3.3. Aperçu structural
I.2. Contexte géologique du Sud de Madagascar
I.2.1 Le Domaine Anosyen-Androyen
I.2.2 Le domaine d’Ikalamavony.
CHAPITRE II : LES SECTEURS COUVERTS PAR LES TITRES MINIERS DE MTH 
II.1. BREVE PRESENTATION DE LA SOCIETE Mines Tany Hafa (MTH)
II.2. LES PERMIS MINIERS DE MTH
II.2.1. Localisation des périmètres miniers
II.2.2. Brève analyse structurales de la région d’étude
II.2.3. Généralités sur la région d’Ihorombe
II.2.3.1 Localisation
II.2.3.2 Hydrographie
II.2.3.3 Pédologie et végétation
II.2.3.4 Situation démographique
II.3. CONTEXTE GEOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE III : LES BASES DE L’ETUDE
III.1 : Les matériels géologiques utilisés
III.2 : Les bases de données exploitées
III.2.1. La BD500
III.2.2. Les cartes géologiques et topographiques
III.2.3. Les images satellites
III.2.4. Les logiciels
III.2.5. Exploitation des données antérieures
III.2.6. Travaux sur terrain
III.2.7. Localisation du site d’observation
III.2.8. Descriptions des affleurements
III.2.9. L’échantillonnage
PARTIE II . ASPECT TECHNIQUE, SOCIO-ECONOMIQUE ET DE VALORISATION DES CIPOLINS DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE IV. ETUDES ET ANALYSES MACROSCOPIQUES DES AFFLEUREMENTS
IV.1 LES FORMATIONS GEOLOGIQUES SUCCEPTIBLES D’ETRE VALORISEES EN MARBRE AU SEIN DE LA ZONE D’ETUDE
IV.1.1 Le Granite
IV.1.2 Le Quartzite
IV.1.3 Le Cipolin
IV.2 LES GISEMENTS DE LA ZONE DE SAHAMBANO ET DE SAKALALINA
IV.2.1. Les cipolins de la zone Sahambano
IV.2.1.1 Caractérisation générale
IV.2.1.2 Caractérisation géologique
a. Lithologie et pétrographie
b. Affectation tectonique
IV.2.2. Les cipolins de la zone Sakalalina
IV.2.2.2. Caractérisation générale
IV.2.2.3. Caractérisations géologiques
IV.3 LES CRITERES FAVORABLES A LA MISE EN VALEUR DES CIPOLINS
IV.4 ESTIMATION DES RESERVES
CHAPITRE V. CADRE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
V.1 LES CARACTERES SOCIAUX DES POPULATIONS
V.1.1 La distribution des localités habitées
V.1.2 La segmentation de la population
V.1.2.1 Proportion de la populationn
V.1.2.2 Taux de chômage
V.1.2.3 Les activités génératrices de revenus
V.1.3 La disponibilité et la qualité de la main d ‘œuvre
V.1.3.1 Niveau générale d’instruction
V.1.3.2 Distribution des centres de formations professionnelles
V.1.3.3 Disponibilité effective de la main d ‘œuvre
V.1.3.4 Disponibilité par besoin de la main d ‘œuvre
V.1.3.5 Disponibilité par défaut de la main d ‘œuvre
V.1.4 Les effets sur les communautés et sur les individus
V.2 LES DISPONIBILITES INFRASTRUCTURELLES AUTRES QUE SOCIALES
V.2.1 Les accès
V.2.1.1 Le réseau routier
V.2.1.2 Le réseau aérien
V.2.2 Les infrastructures de télécommunication
V.2.2.1 Couverture par le réseau traditionnel
V.2.2.2 Couverture par GSM
V.2.2.3 Bureau de poste
V.2.2.4 Les médias
V.2.3 La distribution de l’électricité
V.2.3.1 Système et structure existante
V.2.3.2 Perspectives
V.2.4 La distribution de l’eau potable
V.2.4.1 Système et structure existante
V.2.4.2 Perspectives et sites potentiels
V.2.5 Autres infrastructures influant sur la création d’unité industrielle
V.2.5.1 Infrastructure culturelle et sportive
V.2.5.2 Infrastructure juridique et de défense
CHAPITRE VI. CRITERES DE FAISABILITE DE L’EXPLOITATION
VI.1. LES REALITES DE LA ZONE
VI.2. Le mode d’exploitation
VI.3. La méthode d’exploitation
VI.3.1. Le gisement de Sahambano
VI.3.1.1. Les opérations à exécuter
VI.3.1.2. Les ressources déployées
VI.3.2. Le gisement de Sakalalina
VI.3.2.1 Les opérations à exécuter
VI.3.2.2 Les ressources déployées
VI.4. ESTIMATION DE LA DUREE DE L’EXPLOITATION
VI.4.1 Le gisement de Sahambano
VI.4.2 Le gisement de Sakalalina
VI.5. LES POSSIBILITES D’UTILISATIONS DE CES FORMATIONS
VI.5.1 Art et artisanat
VI.5.2 Industrie
Conclusion partielle
PARTIE III . VOLET FINANCIER ET ENVIRONNEMENTAL
CHAPITRE VII. ETUDE FINANCIERE
VII.1 CARACTERES DU MARCHE NATIONAL ET DES MARCHES MONDIAUX
VII.1.1 La segmentation des offres
VII.1.2 La segmentation de la demande
VII.1.3 Evolution des prix
VII.2 EVALUATION FINANCIERE
VII.2.1.1 Budget analytique d’investissement
VII.2.1.2 Investissement en fond de roulement
VII.2.2.1 Budget analytique d’investissement.
VII.2.2.2 Investissement en fond de roulement
CHAPITRE VIII. ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
VIII.1 IDENTIFICATION DES IMPACTS A ENCOURIR
VIII.1.1 Les impacts négatifs
VIII.1.2 Les impacts positifs
VIII.2 Les solutions préconisables.

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