Occlusions intestinales aigues mecaniques

L’occlusion intestinale aiguë mécanique est caractérisée par un arrêtcomplet et persistant du transit des matières et des gaz au niveau d’un segment quelconque du tube digestif (1).Il ne s’agit pas d’une maladie, mais d’un syndrome à causes multiples et à mécanismes variés (1).Ce syndrome d’une très grande fréquence peut apparaître du premier au dernier jour de l’existence et le sexe ne constitue pas un facteur de risque (1). Les occlusions intestinales aiguës représentent 2,5 à 27% des activités chirurgicales d’urgence en Occident  et 5,25% des activités du bloc opératoire de chez nous (4). Elles restent une des urgences les plus fréquentes et se présentent même comme l’urgence la plus urgente lorsque la vitalité d’une anse étranglée est en jeu .Elles aboutissent en règle à la mort en absence d’un geste thérapeutique urgent et efficace.

Rappels anatomiques

Le Jéjunum et l’iléum

La deuxième partie de l’intestin grêle, mobile, est constituée par le jéjunumet l’iléum (anses grêles). Macroscopiquement, les anses grêles (figure 1) ont l’aspect d’un tube cylindrique, décrivant une série deflexuosités, depuis l’angle duodéno-jéjunal jusqu’à l’angle iléo-coecal. Ellesmesurent environ 5 à 6,5 m de long et 3 cm de diamètre. Leur lumière s’ouvredans le cæcum par un orifice muni d’un repli muqueux (valvule de Bauhin). Au microscope, les parois des anses grêles sont constituées de quatre tuniques superposées de dehorsen dedans la séreuse péritonéale ; la musculeuse faite de couche musculaire longitudinale superficielle puis circulaire profonde ; la sous muqueuse faite d’un tissu cellulaire lâche permettant le glissementdes couches adjacentes et la muqueuse qui porte des amas de follicules lymphoïdes ou plaques de Peyersiégeant surtout sur l’iléum terminal.

Moyens de fixité

Le jéjunum et l’iléum sont des anses très mobiles, fixés seulement sur :
➡︎ Les extrémités au niveau de l’angle duodéno-jéjunal et l’angle iléo-cæcal
➡︎ Un long méso : le mésentère .

Rapports du jéjunum et de l’iléum

Les rapports péritonéaux se font avec le mésentère ; c’est un méso qui relie les anses grêles et la paroipostérieure et véhicule leurs vaisseaux et nerfs. Avec les organes voisins, les anses grêles entrent en rapport avec :
➡︎ En arrière : la paroi abdominale postérieure (la côlonne lombaire sur la lignemédiane), dont elles sont séparées par les organes rétro-péritoneaux.
➡︎ En avant : la paroi abdominale antérieure dont elles sont séparées par legrand épiploon ;
➡︎ En haut : les organes sus-mésocoliques : (foie, estomac, rate, pancréas) dontelles sont séparées par le côlon et le méso-côlon transverse ;
➡︎ En bas : le côlon sigmoïde, et les organes du petit basin : rectum, vessie,ligaments larges et utérus chez la femme ;
➡︎ A droite et à gauche elles sont respectivement en rapport avec le côlon ascendant et le côlon descendant.

Anatomie topographique

Les anses grêles occupent l’étage sous-mésocolique de l’abdomen. Il existeenviron 16 anses grêles, en forme de U avec deux branches presque parallèles.Les anses proximales (2/5), constituent le jéjunum, empilées de façonhorizontale elles occupent la partie supéro-gauche de l’étage sous-mésocoliquede l’abdomen et les anses distales (3/5), constituent l’iléum , juxtaposées de façonverticale elles occupent la partie inféro-droite de l’étage sous-mésocolique.

Anatomie fonctionnelle

Les anses grêles, par leur motricité, provoquent l’évacuation du bol alimentaire dans le côlon ; assurent la dégradation des ingesta en bol alimentaire et sécrètent certaines enzymes catabolisantes. Ils sont responsables de l’absorption d’eau, du chlore, du sodium, du potassium et des glucides à 99% dontle maximum a lieu au niveau du jéjunum et aussi des lipides et des protides à 95%, l’absorptionest maximale au niveau de l’iléon terminal.

Vascularisation

La vascularisation artérielle est assurée par les branches gauches de l’artère mésentérique supérieure. Les veines, grossièrement satellites des artères, se drainent dans les troncstributaires de la veine mésentérique supérieure. Les lymphatiques comprennent trois réseaux anastomosés : un réseau muqueux,un réseau sous-muqueux et un réseau sous séreux. Ces réseaux se réunissent pour donnerdes collecteurs, très nombreux, et sont arrêtés par trois relais ganglionnaires : périphérique,intermédiaire et central.Ensuite le tronc iléal véhicule la lymphe vers le tronc lombaire gauche, puisvers l’origine du canal thoracique.

Innervation

La double innervation sympathique et parasympathique des anses grêlesprovient du plexus mésentérique supérieur.

Le Côlon 

Anatomie macroscopique
Le côlon est la partie du gros intestin comprise entre l’angle iléocoecal et lajonction recto-sigmoïdienne.C’est un organe creux, dynamique, qui mesure environ 1,50 à 1,60m de long,son calibre diminue progressivement de 25 à 30cm au niveau du coecumet de 12 à15cm au niveau du côlon sigmoïde.

Il comprend sept segments :
➤ le cæcum , volumineux récessus, situé dans la fosse iliaque droite, auquel est appendu un diverticule : l’appendice vermiforme ;
➤ le côlon ascendant, fixe, vertical dans la région lombairedroite ;
➤ l’angle droit, qui est infra-hépatique ;
➤ le côlon transverse : oblique en haut et à gauche ;
➤ l’angle gauche, infra-splénique,
➤ le côlon descendant : fixe, comportant trois segments (lombaire quasiment vertical, iliaque traversant obliquement la fosse iliaque gauche et le côlon sigmoïde décrivant une boucle de morphologie variable dans lacavité pelvienne).

Les bandelettes musculaires longitudinales, au nombre de trois (sauf au niveau des côlons iliaque et sigmoïde n’en présentant que deux); parcourenttoute la longueur du côlon.Des bosselures ou haustrations coliques, séparées par des sillons transversaux,apparaissent entre ces bandelettes et s’atténuent progressivement pourdisparaître au niveau du rectum. Les appendices épiploïques, prolongements de la masse graisseuse des mésos,sont implantés le long des bandelettes. Ils sont plus développés sur le côlongauche notamment le côlon sigmoïde.

Anatomie microscopique
La paroi colique comporte quatre tuniques superposées de dehors en dedans la séreuse constituée par le péritoine viscéral ; la musculeuse formée de la superposition de deux couches,l’une externe longitudinale, incomplèteet épaisse et l’autre interne circulaire ; la sous-muqueuse, lâche, plan de glissement entre les deux couches adjacentes et la muqueuse, dépourvue de valvules conniventes et de villositéscontrairement à l’intestin grêle.

Moyens de fixité
Le côlon droit est fixé à la paroi abdominale postérieure par le fascia de Toldtdroit.Le côlon transverse est relié à la paroi postérieure de l’abdomen par lemésocôlon , et le ligament gastro-colique le relie à la grande courbure de l’estomac.L’angle colique gauche est fixé par le ligament phrénico-coliquegauche.Le côlon descendant est fixé à la paroi abdominale postérieure par le fascia deToldt gauche.Le côlon sigmoïde est fixé par un méso triangulaire reliant le côlon pelvien à la paroi postérieure sur laquelle il s’insère par deux racines.

Anatomie topographique
Le côlon est périphérique, dessinant un cadre colique. Son trajet est successivement ascendant dans la région ilio-lombaire droite,transversal depuis l’angle hépatique jusqu’à l’angle splénique, descendant enfin dans la région lomboiliaque et pelvienne gauches. Les réalités embryologiques,pathologiques et chirurgicales incitent à ne considérer que deux segmentscoliques :

★ d’une part, le côlon droit, entre la valvule iléo-coecale et le tiers moyen de l’anse transverse ;
★ d’autre part, le côlon gauche, entre le tiers moyen de l’anse transverse et la jonction sigmoïdo-rectale.

Anatomie fonctionnelle du côlon 

Le côlon élabore et véhicule les matières fécales. Il y parvient par :
● la sécrétion d’un mucus qui protège et lubrifie sa muqueuse ;
● un phénomène d’absorption : de l’eau, et des chlorures de sodiumessentiellement, mais aussi de certains glucides.Une flore bactérienne qui assure la digestion et élabore des gaz.
● une fonction de motricité : par la succession d’ondes rythmiquespéristaltiques et antipéristaltiques. Lesondes propulsives provoquent l’évacuation des selles au niveau du côlon gauche.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : RAPPELS
I. RAPPELS THEORIQUES
I.1 Rappels anatomiques
I.2 Physiopathologie
I.3 Anatomie pathologie
I.4 Etiologies
I.5 Clinique
I.6 Examens complémentaires
I.7 Complications et évolution
I.8 Autres formes cliniques
I.9 Diagnostic positif
I.10 Diagnostic différentiel
I.11 Traitement
I.12 Résultats et pronostic
PARTIE II : PATIENTS ET METHODE
I. TYPE DE L’ETUDE
II. PATIENTS
II.1 Recrutement
II.2 Critères d’inclusion
II.3 Critères d’exclusion
II.4 Critères de non inclusion
II.5 Les paramètres de l’étude
II.6 Supports
III. RESULTATS
III.1 Données épidémiologiques
III.2 Données cliniques
III.3 Les données radiologiques
III.4 Les données étiologiques
III.5 Traitements
III.6 Suites opératoires
III.7 Mortalité
PARTIE III : DISCUSSION
I. ÉPIDEMIOLOGIE
I.1 Fréquence par rapport aux urgences abdominales
I.2 L’âge
I.3 Genre
I.4 Antécédents
II. CLINIQUES
II.1 Durée d’évolution de l’affection
II.2 Signes d’appel
II.3 Signes Physiques
III. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
III.1 Les radiographies de l’ASP
III.2 Echographie abdominale
IV. ETIOLOGIES
IV.1 L’étranglement herniaire
IV.2 Le volvulus du grêle et du côlon
IV.3 Occlusion sur brides et adhérences
IV.4 Invaginations
IV.5 Imperforations anales
IV.6 Tumeurs intestinales
IV.7 Mécanisme des occlusions
IV.8 Siège des occlusions
V. TRAITEMENT
V.1 Réanimation préopératoire
V.2 Etat de l’anse en peropératoire
V.3 Résection intestinale
VI. SUITES OPERATOIRES
VI.1 Complications postopératoires
VI.2 Mortalité
VI.3 Durée d’hospitalisation
SUGGESTIONS
I. AUX AUTORITES POLITIQUES
II. AUX AUTORITES SANITAIRES
III. AU PERSONNEL DE SANTE
IV. AUX PUBLICS
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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