Projet, rapport de stage, et mémoire de fin d’études EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE L’INTEGRATION DE SEMIS DIRECT SOUS-COUVERTURE VEGETALE ET ELEVAGE AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS PAYSANNES CAS DE LA REGION DU LAC ALAOTRA en PDF
Système d’élevage au Lac Alaotra
A part les potentialités en riziculture, la région du Lac Alaotra est aussi une zone d’élevage prépondérant.
1. Ruminants : essentiellement des bœufs de trait Le zébu malagasy est la race dominante dans la région et les bovins sont surtout utilisés pour travailler le sol et pour accomplir d’autres services comme le battage, le transport des produits et d’intrants agricoles. D’après les derniers recensements, l’effectif des bovins dans la région est estimé à 285 700 têtes (DIREL Alaotra Mangoro, 2010).
La présence des grands troupeaux se raréfie à cause de l’insécurité et les difficultés d’accès à des pâturages de qualité. La diminution de l’effectif des bovins est aussi liée à l’adoption de la charrue ainsi qu’à l’introduction des motoculteurs en 2003.
La filière lait n’est, en ce moment, qu’au stade embryonnaire et informel malgré les potentialités agronomiques que possède la région Alaotra Mangoro. Peu d’agro-éleveurs s’investissent dans cette activité rémunératrice. La gestion de l’élevage laitier se fait de façon extensive avec des races croisées et une production annuelle faible allant de 900 litres de lait en moyenne par animal (SAMAD HOUSSEIN, 2009).
L’atelier d’embouche bovine est rare et ne concerne que les bœufs de trait reformés après une dizaine d’années de travail.
L’élevage ovin commence à prendre une place dans la région avec environ 26 000 têtes en 2009 (DIREL Alaotra Mangoro, 2010). La majeure partie de la production est destinée à l’autoconsommation lors des fêtes.
2. Monogastriques : élevage porcin en cours de redressement L’élevage porcin commence à redémarrer après le passage de la PPA en 1998. En 2009, le cheptel porcin est estimé à 56 500 (DIREL Alaotra Mangoro, 2010). Cet élevage est surtout appuyé par l’abondance de son de riz dans la région qui est une ressource alimentaire importante pour l’élevage porcin.
L’élevage avicole est aussi pratiqué et répandu dans toutes les zones autour du Lac Alaotra.
Actuellement, le nombre de volailles est estimé à environ 3 000 000 de têtes (DIREL Alaotra Mangoro, 2010). Cet élevage, majoritairement de type extensif, sert à l’alimentation humaine et comme source de revenu pour la famille. Il faut noter que les palmipèdes, surtout les oies, sont des espèces caractéristiques de cette région de Madagascar. La plupart des ménages, essentiellement les ruraux du Lac Alaotra, possèdent une dizaine de têtes d’oies.
Enfin, la pêche est la principale activité des « Sihanaka ». Les engins de pêche sont traditionnels comme le « lakana », les toiles moustiquaires, etc. Les espèces piscicoles les plus rencontrées sont le Tilapia sp. , la carpe commune et la truite commune
Notion de l’intégration entre l’agriculture et l’élevage
D’un point de vue technique, l’intégration agriculture et élevage se définit comme étant la production conjointe de l’agriculture et de l’élevage au sein d’une exploitation ou d’un territoire avec le but de valoriser et gérer durablement les ressources du milieu (biomasse végétale et fertilité du sol), et de rechercher des synergies pour accroître l’autonomie du système global et le profit de l’agro-éleveur (SALGADO et al., 2010). C’est une combinaison dans l’espace et dans le temps de l’agriculture et de l’élevage (GAUTIER et al., 2005) cité par GONNE et al. (2009). L’intégration agriculture et élevage est aussi une solution pertinente pour alléger le niveau de paupérisation de plus en plus croissante des petits agriculteurs dans les pays en développement comme Madagascar.
L’association de l’agriculture et l’élevage repose sur trois piliers «biotechniques » et un ensemble de flux économiques qui sont (LHOSTE, 2004) :
– l’énergie animale utilisée pour divers travaux culturaux comme le labour, le semis, le sarclage, le buttage, etc. et au transport des biens tels que les intrants agricoles, le fumier, les fourrages, les récoltes, etc. ;
– les aliments destinés aux animaux et provenant en partie du système de culture dont les fourrages, les résidus de récolte, etc. ;
– les éléments fertilisants produits par les animaux dont la fumure animale et les déjections animales qui permettent de fertiliser les champs des cultures ;
– les flux économiques (réels ou virtuels) engendrés par les interactions entre les deux composantes du système (végétal et animal).
La présente étude s’est intéressée plus particulièrement à l’intégration entre les systèmes SCV et l’élevage des ruminants ; les systèmes SCV apportent à l’élevage des biomasses fourragères de qualité par l’intermédiaire des plantes de couvertures ; l’élevage produit et apporte aux systèmes de culture de l’exploitation (systèmes SCV et autres) des éléments fertilisants issus des matières organiques produites (fumier). L’utilisation des plantes de couverture dans l’alimentation animale est primordiale non seulement pendant la saison sèche, qui correspond à la période de pénurie de fourrages, mais également pendant la saison de pluies quand il existe une forte concurrence foncière entre les zones cultivées et les zones de pâture pour les animaux.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie systèmes SCV à Madagascar |
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Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTES DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
PARTIE I : INTRODUCTION
PARTIE II : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LE THEME DE L’ETUDE
I. Cadre de l’étude : programme PAMPA
II. Etat de l’art : les systèmes SCV
1. Principes fondamentaux
2. Avantages et inconvénients
3. Situation mondiale
4. Historique des systèmes SCV à Madagascar et au Lac Alaotra
III. Système d’élevage au Lac Alaotra
1. Ruminants : essentiellement des bœufs de trait
2. Monogastriques : élevage porcin en cours de redressement
IV. Notion de l’intégration entre l’agriculture et l’élevage
PARTIE III : MATERIELS ET METHODES
I. Matériels
1. Zone d’étude
2. Exploitations enquêtées
3. Systèmes SCV étudiés
II. Méthodes
1. Chronogramme des activités
2. Méthode d’évaluation des flux entre les systèmes SCV et l’élevage
3. Méthode d’évaluation économique des flux entre les systèmes SCV et l’élevage
PARTIE IV : RESULTATS
I. Typologie des exploitations
II. Exportation des biomasses SCV
1. Exportation de la vesce
2. Exportation du stylosanthès
3. Exportation du brachiaria
III. Production et valorisation des matières organiques animales
1. Pratiques de gestion et d’utilisation des fumiers
2. Quantité et qualité fertilisante des matières organiques animales
3. Gain économique virtuel permis par la valorisation du fumier
IV. Opinions des agro-éleveurs concernant l’intégration SCV et élevage
1. Objectifs de mise en place des SCV : en rapport avec l’élevage ?
2. Intégration SCV-élevage : dilemme couverture ou fourrage ?
PARTIE V : DISCUSSION
I. Limites méthodologiques de l’étude
II. Prélèvements et analyse de bozaka et des matières organiques animales
III. Exportation des biomasses SCV
1. Exportation de la vesce
2. Exportation du stylosanthès
3. Exportation du brachiaria
4. Couverture des besoins d’entretien des animaux
5. Gains économiques virtuels
IV. Production et valorisation des fumiers
V. Intégration SCV et élevage
PARTIE IV : CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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