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Test de solidité
Les plantes à indigo
Méthode de teinture à l’indigo
A notre avis, la faible intensité de la couleur obtenue avec la cuve de feuilles fraîches provient de la faible concentration du bain. Ceci a été confirméarp la finesse de la couche de « fleurée » par rapport
à la quantité de liquide dans la cuve chimique (cf. figure 5). « Pour obtenir des tons bleu foncés, plusieurs trempages, entrecoupés d’exposition à l’air, et plusieurs renouvellements de cuve avec de nombreux apports de feuilles sont nécessaires. » [CARDON, 2003] C’est un handicap majeur de la méthode d’autant que le matériel végétal n’est accessible que pendant la saison « chaude ».
A Madagascar, pendant l’hiver, les feuilles d ’I. arrecta sont caduques.
En conséquence, afin d’assurer la continuité des activités de teinture à l’indigo, il est impératif de recourir à des techniques de conservation et de pro duction d’extraits d’indigo.
La littérature mentionne très peu de résultats approfondis quant aux données spectrales concernant l’indigotine. Les seules disponibles et rapportées dans le présent ouvrage sont celles de [CHANAYATH et al, 2002], qui ne comportent que des résultats généraux enRI. Dès lors, l’objectif du présent paragraphe consisteà combler ces lacunes.
Ainsi, toutes les techniques spectrales classiques d’analyse ont été passées en revue : UV-visible, masse, RMN monodimensionnelle et bidimensionnelle et IR.
Caractéristiques de la molécule d’indigotine
Planéité
La molécule d’indigotine est parfaitement plane, comme on a pu le constater lors de la construction à l’aide du modèle moléculaire Maruzen Company Ltd (Tokyo, Japan), mais également par utilisation du CHEM DRAW Ultra 9 (2005) (cf. Annexe II).
Symétrie
On lui connaît deux structures isomères extrêmementvoisines A et B, quasi inséparables, d’après les travaux de [MAUGARD et al, 2001].
La trans-indigotine A présente en son sein un axe de rotation de π radian, perpendiculaire au plan
décrit et, passant par le milieu de la double liaison C2=C2’. La molécule possède alors un axe C.
En se référant à la littérature, les bandes d’absorptions maximales se situent aux longueurs d’ondes λ=290nm et λ=610nm pour l’indigotine, et λ=290nm et λ=550nm pour l’indirubine.
Les résultats trouvés au cours du présent travailonts conformes à ceux de la littérature. : figures 13, 14, 15, 16 comparées à 19, 20 et 21.
L’observation attentive des divers spectres UV-visibles précédents suggère que le pic àλ=290nm est attribuable au chromophore oxindole. Il est en effet commun aux cinq composés indigotine, indirubine, isoindigo, indican et indoxyle acétate[MAUGARD et al, 2001]
– Pic d’absorption à λ= 610nm : caractéristique de l’indigotine
Le modèle moléculaire de l’indigotine montre que celle-ci est parfaitement plane dans l’espace (cf annexe). On a une hyperconjugaison au sein de la molécule avec la contribution du doublet libre de chaque atome d’azote [ PALMER , 1967]. du système dimère. Il en résulte une absorption ua niveau de la longueur d’onde la plus élevée.
– Pic d’absorption à λ= 550nm : caractéristique de l’indirubine
Lorsqu’on observe l’indirubine, on constate qu’il y a une légère perte de conjugaison comparée à l’indigotine. Ceci induit un effet auxochrome par rapport à la structure précédente. L’absorption maximale se déplace vers une longueur d’onde plus faible à λ=550nm.
Ionisation chimique (IC)
Elle livre accès à la formation de l’ion pseudo-mol éculaire, et par voie de conséquence à la masse moléculaire de l’indigotine.
Ionisation par impact électronique (IE)
Cette méthode est la plus ancienne et la plus utilisée. L’ion moléculaire généralement peu stable està faible pourcentage, car il subit de multiples fragmentations subséquentes.
Il est à noter que celles-ci sont susceptibles de s e réarranger de diverses manières.
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Table des matières
NTRODUCTION
GENERALITES
I.1. Contexte
I.2. Problématique
I.3. Objectifs
I.4. Résultats attendus
I.5. Procédés prétinctoriaux
I.5.1. Décreusage
I.5.2. Blanchiment
I.6. Procédés de teinture
I.6.1. Différents types de colorants pour la soie
I.6.2. Mordants et mordançage
I.6.3. La teinture chimique
I.6.4. La teinture naturelle
I.7. Test de solidité
I.8. La teinture à l’indigo
I.8.1. L’indigo
I.8.2. Les plantes à indigo
I.8.3. Méthode de teinture à l’indigo
I.9. Mécanismes de formation de l’indigo et des indigoïdes
I.10. Utilisation des indigoïdes dans le domaine médicinal
MATERIELS ET METHODES
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. Régions d’étude
II.2. Site de collecte
II.3. Matériel végétal
II.4. Etude technique
II.4.1. Support à teindre
II.4.2. Echantillons de colorants
II.4.3. Traitements prétinctoriaux
a. Décreusage
b. Blanchiment
II.4.4. Essais de teinture chimique avec les trois tons de bleu
II.4. 5. Essais de teinture à l’indigo avec IS : indigo standard
II.4.6. Essais de teinture aux plantes fraîches : teinture « à la cuve de plantes fraîches »
II.4.7. Essais de teinture avec les coques
II.4.8. Extraction de la « fécule » d’indigo
II.4.9. Essais de teinture avec la « fécule » obtenue
II.5. Analyse chimique
II.5.1. Extraction des principes tinctoriaux
II.5.2. Analyse chromatographique des extraits : fractionnement et purification
II.5.2.1. Etude préliminaire des extraits
II.5.2.2. Fractionnement et purification des extraits ILM1 et IS par technique de double migration
II.5.3. Purification
II.5.3.1. ccm « préparative » sur plaque analytique
II.5.3.2. Purification par la méthode de solubilité différentielle
II.5.4. Analyse structurale
II.5.4. 1. Analyse en spectrométrie UV- visible des extraits purifiés
II.5.4. 2. Spectrométrie de masse
II.5.4. 3. Spectrométrie RMN
II.5.4. 4. Spectrométrie infrarouge
RESULTATS ET DISCUSSIONS
III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1. Etude technique
III.1.1. Traitements prétinctoriaux
a. Décreusage
b. Blanchiment
III.1.2. Essais de teinture avec trois tons de bleus
III.1.3. Essais de teinture à l’indigo avec IS
III.1.4. Essais de teinture à l’indigo avec la cuve « aux plantes fraîches »
III.1.5. Essais de teinture à l’indigo avec la « cuve aux coques »
III.1.6. Extraction de la « fécule » d’indigo
III.1.7. Essais de teinture avec l’extrait : ILM1 et comparaison avec les résultats
III.2. Analyse chimique
III.2.1. Extraction de l’indigo brut
III.2.2. Analyses chromatographiques
III.2.2.1. Etude préliminaire des extraits
III.2.2.2. Analyse en ccm des extraits bruts ILM1 et IS, par simple et double migration
III.2.3. Purification des extraits ILM1 et IS
III.2.3.1. ccm « préparative » sur plaque analytique
III.2.3.2. Purification par solubilité différentielle
III.2.4. Etude structurale
III.2.4.1. Spectrophotométrie UV-visible
III.2.4.2. Spectrométrie de masse
III.2.4.3. Spectre RMN
III.2.4.4. Spectrométrie infrarouge
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVE
I . Travaux préliminaires
II . Travaux en laboratoire
II.1. Applications en laboratoire des procédés prétinctoriaux et tinctoriaux
II.2.1 Extraction.
II.2.2 Purification de l’indigotine.
II.2.3 Analyse structurale de l’indigotine
II.2.4 Mécanismes de formation de l’indigo
III . Perspectives
RÉFÉRENCES
LEXIQUE
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