L’initiative des pays pauvres tres endettes (ippte) et, le document strategique pour la reduction de la pauvrete (dsrp)

L’intensification de la pauvreté dans les pays sous ajustement structurel, notamment en Afrique subsaharienne dont Madagascar et dans d’autre pays en transition (Europe de l’est et Asie centrale), de ces trois dernières décennies, l’échec des politiques d’ajustement structurel suivie d’une remise en cause du « consensus de Washington » (fondé principalement sur la stabilisation macroéconomique et la libéralisation externe et interne ) qui se traduisent d’une part par la persistance des déséquilibre macroéconomiques dans les pays pauvres lourdement endetté et d’autre part la crise de légitimité des institutions de Bretton Woods ont conduit celle ci à proposer des nouvelles stratégies de lutte contre la pauvreté au cœur de leur politique d’intervention. Vers le début de la deuxième moitié des années 1990, comme dans les autres pays, l’intensification de la pauvreté et la persistance des déséquilibres internes et externes ont obligé les institutions de Bretton Woods à proposer à l’Etat Malgache des grandes lignes stratégiques de lutte contre la pauvreté basées sur la croissance économique pro- pauvres. Ces axes stratégiques ont été présentés dans le document cadre de politique économique (DCPE). L’initiative des pays pauvres très endettés (IPPTE), en d’autres termes une initiative de réduction de la dette des pays pauvres très endettes a été lancée pour la première fois à la fin de l’année 1996 par ces institutions sus mentionnées avec le concours du club de Paris regroupant les créanciers publics bilatéraux. Cette initiative est une conversion de l’aide publique au développement (APD) et visait à rendre supportable la dette des pays à bas revenu surendetté dont Madagascar. L’objectif global visé par cette initiative est de promouvoir une allocation rationnelle des ressources dégagées par l’effacement sur la réduction de la dette (au sens de l’ajustement structurel). Par ailleurs, comme la lutte contre la pauvreté devrait être placée au centre des politiques des bailleurs de fonds internationaux, l’effacement de la dette fait partie du politique de réduction de pauvreté.

LA PAUVRETE

Généralité

La fin de guerre froide, la chute de mur de Berlin, le début du processus de démocratisation en Afrique…, la décennie 1990 apparaît rétrospectivement comme une période porteuse d’images d’espoir certes, mais également d’image noires, de désespoir, de découragement, de déclin, d’individu dont les attentes et les certitudes se sont évanouies. De nouvelles formes de pauvreté humaine ont vu le jour, à la suite des dérèglements économique, des conflits internes ou externes, des catastrophes naturelles…On estime que du fait de la crise Asiatique de 1997- 1998, 20 millions d’individus sont retombés dans la pauvreté en 1999 dont 17 millions d’Indonésien. Les hoquets de la transition de l’économie Russe ont poussé 40% de la population en dessous du seuil de pauvreté. Bien plus, 1,3 milliard d’individus ont moins d’un dollar par jour pour vivre, et 3 milliards moins de 2 dollars ; 1,3 milliards de personne ne peuvent se procurer l’eau potable, dans les pays le plus pauvres, un enfants sur cinq de 5ans souffrent de malnutrition ainsi que bien d’autre forme de pauvreté.

La pauvreté absolue persiste dans de nombreux pays en développement particulièrement en Afrique. La récurrence des difficultés économique ont freiné le rythme du progrès et croissance économique et social. Madagascar, dont la population de 12,4 millions d’habitants augmente de 3% environ par an et dont le revenu par habitant était de 230 dollars en 1994 , est l’un des pays les plus pauvres du monde. L’agriculture y joue un rôle prédominant. Environ 79% de la population vit en milieu rural, dans de petit exploitation pratiquant essentiellement une agriculture de substance et seulement 2,7% de la population active occupent un emploi salarié non agricole. Bien que son potentiel de croissance soit considérable, sa main d’œuvre bien formée et ses ressources naturelles abondantes et variées, Madagascar s’enfonce dans la pauvreté à une allure vertigineuse depuis 25ans. Le revenu réel par habitant a chuté quelque année.

Approche par les ressources

La pauvreté peut être mesurée par les ressources :

➤ Ressources économiques:
Indicateurs : revenus ou consommation La répartition géographique de la pauvreté selon le revenu (cas de Madagascar) La pauvreté est plus massive dans le milieu rural à Madagascar et dans des petits centres urbains (districts). Selon les 1ers résultats d’enquêtes menées par les projets MADIO, la pauvreté touche 80% de la population rurale à Madagascar et frappe également un nombre important de vivant dans les petits et grands centres urbains. L’étendue de la pauvreté varie aussi d’une région à une autre. Selon la mesure de la pauvreté par l’indicateur de revenu, la pauvreté se concentre dans les provinces de Fianarantsoa et Toamasina avec des taux de pauvreté respectifs de 83,2% et 82,3%. Pour le cas de la province de Diego dont la population représente 8% de la population malgache, les pauvres habitant dans cette province ne représente que 7,5% de la population malgache. Par contre, en ce qui concerne Tanà, la population représente 29% de la population totale alors que son taux de pauvreté est de 69,2%. Par rapport à la pauvreté totale, 25,6% des pauvres vivent dans les provinces de Fianarantsoa 20,2% dans le province de Tanà, 14,7% à Toamasina , 15,7% à Tuléar et 11,5% à Majunga. Cependant, pour les raisons liées à la répartition inégale de la population selon les provinces, la proportion des pauvres vivant dans leur province ne reflète pas leur proportion par rapport à l’ensemble de la population malgache (taux de pauvreté nationale).

➤ Ressource culturelle : par le niveau de formation
A Madagascar, la plupart des pauvres ruraux n’ont pas accès à l’éducation primaire. Ceci est expliqué par l’insuffisance des infrastructures éducatives (école professeur…), par l’éloignement des écoles par rapport au village, par le manque de motivation des parents vis à vis de l’école. En effet les enfants sont obligés de rester à la campagne et continuer à travailler dans l’agriculture. Certain sont installés dans les villes pour fuir la pauvreté rurale. Le niveau de formation des chefs de ménage urbain issus de la population à faible revenu est très bas.
Ex : (cas de Madagascar) entre 1998-1999 : 6,3% des enfants scolarisés ont pu suivre les cycles secondaires avec une classe d’âge de [16-20] ans. C’est pour cette raison que le niveau de formation est très bas ce qui leur oblige d’avoir des statuts socioprofessionnels de manœuvre, d’ouvrier, de chômeur .

➤ Ressource relationnelle : (réseau de solidarité sociale)
Le système d’entraide sociale, les échanges de solidarité communautaire sont beaucoup plus dense dans le milieu rural. La difficulté de mobiliser des capitaux et l’absence des réserves (en nature ou épargnes), ou l’absence de protection sociale ont obligé les pauvres d’utiliser le système de solidarité sociale basé sur la cohabitation sociale et de la proximité géographique. En cas de difficulté économique ou financière et sociale (problème de santé, décès période de soudure), les pauvres ruraux ont la possibilité de s’adresser à une personne de confiance ou à un membre de la famille ou à un voisin. Le système d’entraide sociale permet d’atténuer ponctuellement les effets de la pauvreté. Par contre dans les milieux urbains, la possibilité de faire appel aux voisins en cas de difficulté est très difficile voir impossible parce que le système d’entraide sociale se désintègre dans ce milieu.

Approche par condition d’existence

La pauvreté peut être mesurée par les conditions d’existence. On peut percevoir la pauvreté par l’état du logement de la population son alimentation leur emploi ou leur manière de se soigner. En effet pour éviter d’aller chez le médecin faute de moyen ou pour éviter de payer une consultation, les pauvres font recours à l’auto médication.

Etat de la pauvreté à Madagascar

Description de la pauvreté
Le seuil de pauvreté monétaire à Madagascar est évalué à 988600Fmg/an par individu en 2001, ce qui donne une proportion de 69,6% de malgache pauvre. La situation de Madagascar sur la pauvreté s’est quelque peu améliorée entre 1993 à 2001. L’amélioration est perceptible surtout en milieu urbain. Elle est cependant univoque pour chaque Faritany car si certains voient leur situation s’améliorer, pour d’autre, elle s’est dégradée. Par ailleurs, le milieu rural n’a cessé de s’appauvrir. Aussi, l’ont peut affirmer que la croissance économique enregistré, donc la politique économique sous-jacente au cours de période, a peu profité aux pauvres du milieu rural.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE CONCEPTUELLE SUR LEFINANCEMENT INTERNATIONAL PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT ET LA PAUVRETE ET ETAT DE LA SITUATION DE MADAGASCAR
Chapitre I : La pauvreté
I-1 / Généralité
I-2 / Approche par les ressources
I-3 / Approche par les conditions d’existences
I-4 / Etat de la pauvreté
I.4.1. Description de la pauvreté
I.4.2. Caractéristique de la pauvreté
a- Le niveau de la pauvreté
b- Profil de la pauvreté
I.4.3. Facteur déterminant de la pauvreté
a- Les principaux actifs
b- Les facteurs entravant l’augmentation de la productivité
Chapitre II : Aide Publique au Développement
II-1 / Histoire des APD
II-2/ Approche quantitative de l’aide (1950-1970)
II-3/ Approche qualitative de l’aide (1970-1980)
II-4/ Les caractéristiques de l’APD
II-5/ L’IPPTE : conversion en APD
PARTIE II : LES ETAPES DE L’IPPTE
Chapitre III : Les étapes de l’IPPTE
III-1/ Origines de l’IPPTE
III-2/ Principe et mise en œuvre de l’IPPTE
III.2.1. Les critères d’éligibilité au point de décision
III.2.2. La soutenabilité de la dette
III-3/ Le cadre renforcée de l’IPPTE
III-4/ Madagascar : situation de la dette avant et après l’IPPTE
III.4.1. La dette extérieure
a- Avant allégement
b- Après allégement
III.4.2. Encours de la dette extérieure après allégement
III.4.3. La soutenabilité de la dette de Madagascar
III-5/ Lien entre IPPTE (allégement de la dette) et la réduction de la pauvreté : DSRP
III-6/ Itinéraire de Madagascar vers l’IPPTE
Chapitre IV : Analyse des programmes financés par l’allègement de la dette et leur résultats et impacts
IV-1/ Le politique de développement
IV-2/ Processus d’élaboration et mise en œuvre du DSRP
IV.2.1. Définition d’un processus participatif
IV.3.2. Portée et limite du processus participatif
IV-3/ Analyse du contenu du DSRP
IV.3.1. DSRP intérimaire
IV.3.2. DSRP final
IV-4/ Analyse des résultats et impacts du DSRP
IV.4.1. Processus de suivi évaluation du DSRP
IV.4.2. Résultats et impacts du DSRP
Chapitre V : Débat sur les politiques de lutte contre la pauvreté : du DSRP au MAP
CONCLUSION
ANNEXE
GLOSSAIRE
LISTE DES TABLEAUX
BIBLIOGRAPHIE

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