L’impact de la gestion de trésorerie sur les équilibres financiers de l’entreprise

Les entreprises se trouvent aujourd’hui face à une concurrence difficile imposée par le marché et l’environnement économique devient aussi plus en plus instable. La trésorerie de l’entreprise se trouve menacée. Le fonctionnement d’une entreprise dépend inévitablement des opérations réalisées avec son environnement et se traduisent immédiatement ou à terme, par des flux de trésorerie.

Dans ce cadre, la notion de trésorerie est non seulement primordiale, mais aussi un élément moteur qui doit être géré de la meilleure façon. La trésorerie d’une entreprise est l’ensemble des liquidités disponibles en caisse ou en banque. Elle est calculée sur la base du solde de la caisse, des comptes bancaires et chèques postaux. Elle sollicite, de la part du trésorier de l’entreprise, des connaissances en techniques bancaires et financières précises. L’approche de la l’analyse financière nous permet de tracer les grands axes sur lesquels l’entreprise va être évaluée et comparée, mais surtout à prendre des décisions à travers l’élaboration du budget de trésorerie.

Définition et objectifs de l’analyse financière 

Définition de l’analyse financière

Définition 1  : L’analyse financière peut être définie comme une démarche, qui s’appuie sur l’examen critique de l’information comptable et financière fournie par une entreprise à destination des tiers (donc de tout le monde…), ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance financière et économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion…), sa solvabilité (risque potentiel qu’elle présente pour le tiers, capacité à faire face à ses engagements…) et enfin son patrimoine.

Définition 2 : L’analyse financière est définie comme l’ensemble des techniques et de méthodes permettant de rechercher dans quelle mesure une entreprise est assurée de maintenir l’équilibre de ses structures financières tant sur le plan à court terme, que sur le plan à moyen et long terme, et donc de porter un jugement sur ses perspectives d’avenir.

Objectifs de l’analyse financière

D’après K.Chiha, les objectifs de l’analyse financière sont :
 La recherche et l’interprétation des éléments et des informations permettant l’appréciation de la situation financière, sous ses différents aspects.
 L’établissement des documents financiers nécessaires et toutes ces opérations telles que les banques, les actionnaires, les salariés, les gestionnaires et les fournisseurs.
 Situer l’entreprise dans son secteur d’activité et de pouvoir la comparé aux autres entreprises.
 Définir les décisions à prendre afin d’améliorer les performances ou de redresser la situation de l’entreprise.

Trésorerie : Historique, Définition 

Historique de la trésorerie

L’évolution de l’économie, du secteur financier de ses différentes composantes et des fonctions qui y sont rattachées, dont celle de trésorier, a été importante au cours des trente dernières années, elle n’est pas pour autant synonyme de suppression mais plutôt de changement de contexte, de moyens et donc source de nouveaux métiers ou pour le moins d’adaptation d’activités à un environnement évolutif.

Avant 1969, les entreprises bénéficiaient de taux d’intérêt faibles, moins de 5 % (taux de base bancaire, ou TBB, entre 3.86 et 5 %) depuis 1960, et leurs activités en croissance régulière dégageaient des résultats d’exploitations positifs.

Dès 1970 sont apparus les premiers signaux annonciateurs de difficultés économiques : baisse de la croissance et des résultats des entreprises, inflation, hausse des taux d’intérêt (TBB égal à 7.70 % en 1970), la chute des cours de dollars (en moyenne 5.53 FRF en 1970 et 4.28 FRF en 1975) et du pétrole (moins de 2 dollars le baril). Ces éléments, ainsi la faillite de la banque allemande « Herstatt », amènent les responsables financiers des entreprises à redécouvrir les risques de liquidité, de change et de contrepartie. Jusqu’en 1981, les fluctuations de cours de devises incitent à une gestion plus rigoureuse de ce risque à laquelle contribue la création du SME (système monétaire européen).

La gestion de risque de taux se développe en 1982, au moyen d’instruments de gré à gré, dans un contexte de baisse des taux, de réduction de l’inflation de suppression de l’encadrement du crédit. Les entreprises dont les résultats s’améliorent passe d’une gestion d’endettement à une gestion d’excédents et redéfinissent la mission du service financier et le rôle de la trésorerie.

Pendant les quinze dernières années du vingtième siècle, les services financiers des entreprises, les services trésorerie en particulier, ont vue apparaître de nouveaux marchés et instruments financiers.

Définition de la trésorerie

Une trésorerie est avant tout un outil de constatation et de mesure de flux financiers, caractérisé par des mouvements d’entrées et de sorties de fonds engendrées directement par l’activité économique et commerciale de l’entreprise.

Techniquement, les sorties de fonds ou dépenses sont appelées les décaissements (versements des salaires, paiement des fournisseurs, charges sociales, impôts et taxes, etc.) Cela par opposition aux encaissements, qui sont les flux financiers entrants ou recettes (règlements-clients, subventions reçues, intérêts perçus, etc.). De ce fait, on peut dire sans se tromper que la trésorerie est l’aboutissement de tous les processus financiers directs et indirects de l’entreprise.

La trésorerie est composée uniquement des rubriques concernées du bilan, ce qui exclut les éléments hors bilan (les effets escomptés non échus). La trésorerie comprend deux paries qui sont les suivantes :

Trésorerie Active
Ce sont les comptes de caisse, comptes à vue.

Trésorerie passive
La trésorerie passive représente les soldes créditeurs de banque (découverts et intérêts temporaires courus non échus),..).

La trésorerie nette représente la différence entre la trésorerie active et passive.

Trésorerie nette = trésorerie active – trésorerie passive .

Après avoir éclairé et donner certaines explications sur l’analyse financière et la trésorerie de l’entreprise, nous entamons la détermination de la trésorerie.

Détermination de la trésorerie

Déterminer la trésorerie d’une entreprise depuis son origine dans l’entreprise est un préalable nécessaire à son étude approfondie puis à son optimisation. La notion de trésorerie peut être analysée selon deux approches différentes, l’une statique, en termes de stocks à un moment donné, l’autre dynamique, en termes de flux sur une période donnée.

Détermination par les stocks

La trésorerie peut être déterminée à un moment donné à partir des documents comptables de l’entreprise et tout particulièrement du bilan. Les analystes financiers, les trésoriers d’entreprise préconisent d’utiliser un bilan simplifié, retraité soit selon une analyse dite « patrimoniale ».

L’approche patrimoniale

Cette approche est surtout une analyse statique de détection d’un risque de faillite créée et utilisée essentiellement par le secteur bancaire et financier.

Objectifs de l’analyse patrimoniale 

L’objectif de l’analyse patrimoniale est de dresser un inventaire des éléments du patrimoine de l’entreprise et d’estimer le niveau de risque en termes de liquidité et de solvabilité. Cette analyse repose sur la réalisation d’un document de travail, le bilan financier appelé encore le bilan liquidité.

Les critères utilisés pour son élaboration correspondent aux notions de liquidité et d’exigibilité, liquidité de l’actif et exigibilité du passif du bilan.

Les outils de l’analyse patrimoniale 

Les outils de l’analyse patrimoniale sont de trois natures et relatifs à la liquidité, la solvabilité et l’équilibre financier.

A) L’analyse de la liquidité
La liquidité est appréhendée par divers indicateurs, le fonds de roulement (FR) patrimonial et les ratios de liquidité.

 Le fonds de roulement patrimonial
Il s’agit d’un indicateur synthétique privilégié du risque de non-remboursement et d’insolvabilité de l’entreprise. Les financiers considèrent qu’un équilibre structurel actif passif du bilan d’une entreprise est nécessaire à son bon fonctionnement. Une relation fondamentale entre certaines masses du bilan doit exister quelle que soit la branche d’activité de l’entreprise : les capitaux permanents doivent être supérieurs à l’actif immobilisé net. La définition du FR est donc la suivante :

FR = CAPITAUX PERMANENTS – ACTIF IMMOBILISÉ NET 

Le FR correspond à des ressources permanentes et a pour objectif de contribuer à financer les actifs circulants que sont les stocks, les actifs réalisables et disponibles. Le FR constitue ainsi une marge de sécurité pour assurer le fonctionnement et l’exploitation de l’entreprise. Cette détermination du FR par le haut du bilan permet d’exprimer la réalité de l’entreprise, d’expliquer et connaitre les déterminants de la valeur du FR à un moment donné.

Toutefois, cet indicateur de risque peut être calculé par le bas du bilan, la relation devient la suivante :

FR = ACTIF CIRCULANT – DETTES À COURT TERME 

Face à la contrainte de liquidité, le financier vérifie si le montant des actifs est suffisant pour régler les dettes à court terme et s’il existe encore une marge de sécurité c’est-à-dire un FR. Dans l’hypothèse contraire, le FR « constitue un matelas de sécurité ».

Le calcul doit être commenté avec prudence dans la mesure où il intègre les éléments constitutifs de la trésorerie ainsi pour éviter cette situation de déséquilibre.

Calculé à partir du haut ou du bas du bilan, le FR en tant que tel ne permet pas de porter un jugement définitif sur sa valeur, satisfaisante ou non, et donc il faut compléter par une analyse du BFR et des ratios.

 Ratios de liquidité
Plusieurs degrés de liquidité peuvent être envisagés et différents ratios calculés.

Le ratio de liquidité générale (RLG)
Ce ratio traduit la situation de l’entreprise si on liquidait immédiatement tout ce qui peut être : stocks, créances clients… Il représente la capacité de remboursement des dettes à court terme en utilisant ses actifs à court terme. Ce ratio doit être supérieur à 1 d’où l’existence d’un FR.

RLG = actifs circulants/dettes à court terme 

Le ratio de liquidité restreinte ou relative (RLR)
Ce ratio est significatif dans l’hypothèse où les créances sont effectivement encaissées. Il exprime la capacité de l’entreprise à faire face à ces dettes en utilisant seulement ces créances et disponibilités.

RLR = disponibilités/dettes à court terme 

Disponibilités : VR+VD

Le ratio de liquidité immédiate (RLI)
Il mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ces dettes grâce aux disponibilités dont elle dispose.

RLI= disponibilités/dettes à court terme 

B) L’analyse de solvabilité
L’analyse de la liquidité permet également de déterminer la solvabilité de l’entreprise, c’est-à-dire sa capacité à faire face à ses engagements. Deux notions de solvabilité peuvent être prises en compte :

– La solvabilité immédiate ou à court terme qui représente la capacité à payer ses dettes à échéance avec des disponibilités.

– La solvabilité globale ou à long terme qui suppose que l’ensemble des éléments de l’actif soit supérieur à l’ensemble des dettes du passif.

Ces ratios de solvabilités permettent d’apprécier les risques que peuvent encourir les créanciers d’entreprise. Autrement dit, les entreprises les plus endettées auront des difficultés à supporter une politique d’encadrement du crédit et à traverser une crise économique.

Ratio d’endettement global (REG)
Il exprime la part de l’endettement global dans la structure du passif.

REG = capitaux étrangers/total du passif 

Ratio d’autonomie financière (RAF)
Il exprime le degré de dépendance financière de l’entreprise vis-à-vis de l’entreprise. Un ratio supérieur à 1 signifie que l’entreprise est autonome financièrement.

RAF = fonds propres/capitaux étrangers 

C) L’analyse de l’équilibre financier
L’analyse patrimoniale est à l’origine de l’étude de l’équilibre financier global de l’entreprise qui exige un certain nombre de règles de prudence. Celle-ci doivent être respectées par les financiers afin d’assurer un maximum d’autonomie et de garantir une gestion financière seine à leur entreprise. Elles sont exigées par les banquiers soucieux du niveau de risque engagé chez leurs clients, déterminées à partir d’un certain nombre de ratios qui sont les suivants :

La règle de l’endettement maximal
Le potentiel d’endettement à terme doit être déterminé à partir du ratio d’autonomie financière suivant, qui doit être inférieur à 1 :

DF/CAPITAUX PROPRES 

Le montant des dettes financières à long et moyen terme ne doit pas dépasser le montant des capitaux propres. La capacité théorique d’endettement à terme de l’entreprise correspond à la différence entre le montant des capitaux propres et des dettes financières. Cette capacité mesure l’aptitude de l’entreprise à négocier de nouveaux emprunts mais également sa résistance aux évènements conjecturels susceptibles de diminuer sa rentabilité.

La capacité de remboursement à terme, DF/CAF doit être inférieur à 3.

Cette règle signifie que le financement à long et moyen terme ne doivent pas dépasser 3 années d’autofinancement ou que la durée de remboursement de l’endettement grâce à la CAF doit être inférieur à 3 ans. Cela correspond à la norme habituelle des orgiasmes financiers.

Pour les opérations d’investissements, les organismes préteurs exigent que les entreprises financent une partie des opérations d’investissements grâce à l’autofinancement qu’elles génèrent et accordent leurs concours dans la limite de 50 à 75% du montant TTC de l’investissement. Ce pourcentage est variable selon les établissements financiers.

La règle de l’équilibre financier minimum
Elle correspond à l’obligation d’avoir un FR positive, norme fondamentale de tout diagnostic financier, garantissant une marge de sécurité.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Généralités sur l’analyse financière
Introduction du chapitre
Section 01 : Définitions des différentes notions de base
Section 02 : Détermination de la trésorerie
Section 03 : Analyse de la trésorerie
Conclusion du chapitre
Chapitre II : La gestion de trésorerie
Introduction du chapitre
Section 01 : La fonction de la trésorerie dans l’entreprise
Section 02 : Les modes et moyens de paiement
Section 03 : Les risques liés à la gestion de trésorerie
Conclusion du chapitre
Chapitre III : Le budget et le plan de trésorerie
Introduction du chapitre
Section 01 : Le budget de trésorerie
Section 02 : Le plan de trésorerie
Conclusion du chapitre
Chapitre IV : Etude de cas Pâturages d’Algérie laiterie et Fromagerie de Tizi-Ouzou
Introduction du chapitre
Section 01 : Présentation de l’entreprise Pâturages d’Algérie
Section 02 : Analyse de l’entreprise Pâturages d’Algérie
Conclusion du chapitre
Conclusion générale
Recommandations
Bibliographie
Liste des tableaux, schémas et graphes
Annexes

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