Les questions liées à l’environnement occupent de plus en plus le quotidien des leaders du monde. Sur ce, plusieurs sommets décennaux ont été organisés depuis 1972 à Stockholm jusqu’à la dernière tenue à Rio de Janeiro en Juin 2012. Ces rencontres ont pour objectif de développer une culture mondiale de respect de l’environnement, de démontrer la capacité collective de gérer les problèmes planétaires. Parmi ces problèmes planétaires figurent les contraintes écologiques dans lesquelles la dégradation des sols occupe une place importante surtout pour les communautés agricoles. Ainsi, la dégradation des sols constitue un sujet d’actualité qui nécessite des études approfondies du moment qu’elle constitue un facteur critique pour la sécurité alimentaire ainsi que la diminution de la pauvreté.
Au Sénégal, la dégradation des sols est devenue une réalité incontestable depuis des décennies car étant mise en cause dès 1906 pour expliquer la baisse de la productivité agricole. Elle est un phénomène complexe dû à la combinaison de plusieurs facteurs tels que les types de cultures, les techniques agricoles, la nature du sol, la nature des pentes, la couverture végétale mais aussi et surtout l’intensité et la durée des précipitations.
Environnement physique
La communauté rurale de Ribot-Escale est située dans l’arrondissement de Maka Yop, dans le département de Koungheul, une des départements de la région de Kaffrine. Comprise entre les latitudes 14°37 et 14°15 Nord et les longitudes 14°50 et 14°35 Ouest, elle couvre une superficie de 618 km2 soit 23, 79% de la superficie totale de l’arrondissement. C’est la plus grande communauté rurale de l’arrondissement de Maka Yop en terme de superficie. Le village de Ribot-Escale qui est le chef-lieu de la communauté rurale est situé à 51 Km de Koungheul, à 138 km de Kaffrine.
Elle est limitée :
– à l’Est par le département de Koumpentoum (région de Tambacounda) ;
– à l’Ouest par la communauté rurale de Gainthe-Pathe (arrondissement de Maka Yop) ;
– au Nord par l’arrondissement de Barkédji (région de Louga) ;
– au Sud par la communauté rurale de Lour-Escale (arrondissement de Maka-Yop).
Son complexe physique sera étudié par référence à celui du Sénégal, constitué par le grand ensemble du bassin sénégalo-mauritanien. L’appartenance de la zone dans le domaine soudano-sahélien, lui confère des caractéristiques climatiques, pédologiques et végétales diverses.
Géologie et relief
Les formations géologiques
Le Sénégal occupe la partie méridionale du bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien régulièrement inclinée vers l’Ouest en direction de l’océan atlantique avec un relief plat et peu élevé dans l’ensemble du territoire à l’exception du sud du pays ( Thierno Ndour, 2001). Il est parcouru par un réseau hydrographique important constitué en grande partie par les fleuves Sénégal et de la Gambie, la Casamance et quelques vallées mortes comme le Sine et le Saloum. Le cours de ce dernier traverse la CR de Ribot- Escale sur plus de 20km de Koung-Koung à Thiakhate Mouride.
L’histoire géologique de la CR de Ribot escale s’inscrit dans celle du complexe du bassin sénégalo-mauritanien qui est le résultat de l’influence d’épisodes climatiques alternativement secs et humides mais, de l’ouverture et à la fermeture de l’océan atlantique ainsi qu’aux mouvements occasionnels de collusion entre la plaque africaine et celle européenne. Selon les travaux effectués par Victor I. Myers et Andrew S. Stancioff (1988), le relief du Sénégal peut être divisé en quatres régions :
✓ La région accidentée et latérisée qui comprend une partie du ferlo, du boundou, les plaines de la gambie et de la falémé, les monts bassari et la haute gambie,
✓ La région des bas plateaux et plaines qui occupe la majorité de la surface restante englobant le ferlo, le Kayar, le Sine-saloum et la casamance,
✓ La région des plaines fluviatiles et alluviales du fleuve sénégal, le delta du Sine-Saloum, les vallées de la Gambie et de la Casamance,
✓ Enfin, la bande côtière qui s’étend de Saint-Louis à l’estuaire du Sine-saloum.
Les formations tertiaires
Dans les parties centrales et orientales du bassin sédimentaire s’accumulent des dépôts continentaux appelés « Continental-Terminal » par analogie à d’autres régions de l’Afrique occidentale où existent des séries continentales antérieures (celles datant du Jurassique et du Crétacé constituent le continental intercalaire). Le terme Continental Terminal a été crée par Conrad Kilian 1931 pour désigner l’ensemble continental tertiaire couvrant ainsi la période allant de l’Eocène au Pliocène en passant par le Miocène et le Pliocène (R.Furon et J.Lombard 1964). Le Continental Terminal est selon R.D.de Saint-Armand(1969) « (…) une partie des dépôts continentaux qui ont en Afrique une extension géographique très grande et une forte épaisseur. Ces dépôts appartiennent à toutes les périodes géologiques ». Son principal facies est constitué par du grès hétérométrique, argileux, bariolé. Il contient aussi des niveaux de sables bien triés ainsi que des bancs d’argile kaolinique de même que des gravillons ferrugineux. Les couches détritiques sont recouvertes d’une cuirasse ferrugineuse. Felix Brigaud (1960) affirme que le Continental-Terminal est le « (…) résultat [d’une longue période d’érosion et de destruction des sols et des massifs anciens] ».
Les formations quaternaires
Les formations quaternaires d’origine volcanique, continentale ou marine couvrent l’essentiel de la surface du bassin sédimentaire. « Elle commence par la carapace ferrugineuse qui couvre le Continental Terminal, puis se continue par des dunes rouges, puis jaunes, celles-ci précédées et suivies de formations de plages marines. Elle se termine, enfin, par des récurrences éoliennes récentes » (F.Brigaud 1960). Les affleurements de cuirasse ferrugineuse retrouvés dans la CR proviendraient de la fin du Pliocène avec une légère sécheresse entrainant le cuirassement. Enfin, pendant l’Ogolien les dépôts éoliens ont entrainé la formation des dunes rouges orientées Nord-Est/Sud-Est qui se superposent à la cuirasse. R. Maignien (1960) attestait que «ces dunes se sont formées par reprise éolienne d’un matériel alluvial ou éluvial. Elles sont constituées de grains de quartz colorés en rouge par des films ferrugineux».
Les unités géomorphologiques
En se basant sur les différentes études géomorphologique et géologiques menées au Sénégal et l’étude de terrain effectue dans la CR, nous distinguons les unités du relief suivant :
✓ de vastes plateaux ;
✓ des dunes ;
✓ des bas-fonds ;
✓ des glacis ;
|
Table des matières
INTRODUCTION
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
PROBLEMATIQUE
DEFINITION DES CONCEPTS
CADRE METHODOLOGIQUE
PREMIERE PARTIE : ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ET HUMAIN
Chapitre I : Environnement physique
Chapitre II : Environnement humain
DEUXIEME PARTIE : LA DEGRADATION DES SOLS
Chapitre I : Les facteurs de la dégradation des sols
Chapitre II- Les conséquences de la dégradation des sols
TROISIEME PARTIE : LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES SOLS ET LEURS IMPACTS
Chapitre I : Les stratégies de lutte contre la dégradation des sols
Chapitre II : Les impacts des stratégies de lutte
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES CARTES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES GRAPHIQUES
ANNEXE
