Les risques d’audit
Les entreprises, les organisations sont en permanence confrontées à l’amélioration de leurs performances dans un environnement qu’elles souhaitent sécuriser. Cette amélioration est de plus en plus recherchée au travers d’une décentralisation de la prise de décisions pour en assurer la pertinence et la mise en œuvre rapide. Dans ces conditions, le chef d’entreprise, le dirigeant est naturellement amené à s’interroger sur la maitrise du fonctionnement de l’organisation, par lui-même et ses collaborateurs.
La fonction d’audit interne donne à cet égard l’assurance raisonnable que les opérations menées contribuent aux objectifs de l’entreprise. Et si tel n’était pas le cas, elle apporterait des recommandations pour y remédier.
Définition de l’audit
De la prévention de la fraude en passant par la détection des erreurs comptables jusqu’à l’analyse actuelle sur l’efficacité et l’efficience, la notion d’audit a considérablement évoluée.
L’audit est la procédure de contrôle de la conformité d’une tâche, d’une activité, d’un processus, d’une entreprise. Si l’audit est souvent assimilé au fait de dresser un état des lieux, il ne se limite pas à cet aspect d’inventaire. Il est l’étude d’un système dynamique. L’audit étudie non seulement l’image du système à un instant donné (ce qui pour les états comptables et financiers correspond au bilan), mais il étudie également l’évolution du système, les entrées et les sorties de la période observée, les inputs et les outputs des processus.
C’est une démarche permettant de recueillir des informations objectives pour déterminer dans quelle mesure les éléments du système cible satisfont aux exigences des référentiels du domaine considéré. Il s’attache notamment à détecter les anomalies et les risques dans les organismes et secteurs d’activités qu’il examine.
Le rôle de l’audit
Il y a quelques années, que le rôle de l’auditeur était limité à détecter les fraudes. Cette préoccupation est devenue une action secondaire, l’action principale étant de délivrer un certificat attestant la fiabilité et la sincérité des comptes présentés par les gestionnaires.
A cette époque, la vérification se faisait en vue de déterminer la capacité pour une entreprise à payer ses dettes. Aujourd’hui, le monde des affaires s’intéresse plus à observer les tendances que prend l’évolution de l’entreprise. L’audit répond à un besoin de contrôle que l’on peut difficilement dissocier de l’activité économique. Depuis son existence, les domaines d’application de l’audit ne font que s’élargir. Initialement, l’audit s’identifiait au contrôle externe des comptes.
Le 20ème siècle est caractérisé par le développement très accéléré de certaines entreprises ayant occasionné un accroissement qualitatif et quantitatif de l’information produite par la firme.
L’information comptable augmente en volume, mais se complique encore face à une accélération de la vitesse des informations opérationnelles à fournir aux divers dirigeants.
Les risques d’audit
Le risque d’audit (un concept ensembliste) est une intersection entre trois ensembles, ou composantes. Ces composantes sont définies comme suit :
Risque inhérent : lié à l’existence d’erreurs significatives dans les états financiers (audités) d’une entreprise, dues, ces erreurs, à l’environnement externe de l’entreprise (cela en supposant que les procédures de contrôle interne ne soient pas opérationnelles).
Risque de non contrôle : lié à l’existence d’erreurs significatives dans les états financiers (audités) d’une entreprise, dues, ces erreurs, à l’environnement interne de l’entreprise : cela dit ces erreurs seraient dues aux procédures de contrôle interne inefficaces ou inexistantes.
Risque de non détection : lié à l’existence d’erreurs significatives dans les états financiers (audités) d’une entreprise, dues à l’incapacité de l’auditeur à les détecter (cela en supposant que l’environnement externe et l’environnement interne de l’entreprise aient fonctionné comme il le faut pour empêcher l’insertion d’erreurs dans les états financiers).
Le risque d’audit est alors la totalité des erreurs pouvant exister dans les états financiers et pouvant émaner de ces trois composantes, de l’une ou de l’autre ou des trois en même temps.
L’estimation du risque d’audit doit se faire en début de mission d’audit. Si l’entreprise à auditer est de très petite taille, l’approche par les risques devient inutile, trop coûteuse en termes d’heures de travail, comparé aux écritures comptables, transactions et procédures de contrôle interne à vérifier. Si l’entreprise est d’une taille importante, l’approche par les risques devient efficace, dans la mesure où elle vise mieux les zones de risques dans l’audit d’une entreprise et permet ainsi l’économie de coûts originellement inutiles.
Théoriquement, le commissaire aux comptes suit les étapes suivantes :
1- Il débute par une prise de connaissance générale de l’entreprise à auditer.
2- il estime le risque d’audit .
3- lorsque le risque est estimé fort, cela veut dire que les états financiers à auditer comporteraient énormément d’erreurs, et vice-versa si le risque est estimé faible .
4- L’importance des travaux de vérifications en audit financier est proportionnelle à l’importance du risque d’audit : Si le risque est fort, l’auditeur doit effectuer d’importantes vérifications, et si le risque est estimé faible, l’importance des travaux de vérifications serait réduite.
5- à ce stade, l’auditeur planifie ses travaux de vérification, leur étendue, leur timing, l’équipe intervenante…
6- au fur et à mesure que ces travaux de vérification avancent, l’auditeur devrait réviser son estimation du risque d’audit, selon que les preuves qu’il trouve confortent son estimation première ou l’infirme… c’est un raisonnement par itération qui « s’installe » au cours de la réalisation des travaux de vérification.
7- l’auditeur décidera d’arrêter ses travaux de vérification, quand il aura l’intime conviction qu’une « itération » supplémentaire serait inutile et ne lui fera découvrir aucune erreur supplémentaire significative.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Cadre théorique de l’audit interne
Introduction
Section 1 : généralité sur l’audit
Sous-section 1 : Evolution historique de l’audit
Sous-section 2 : Définition de l’audit
Sous-section 3 : Les objectifs de l’audit
Sous-section 4 : Les types d’audit
Sous-section 5 : les risques d’audit
Section 2 : le contrôle interne
Sous-section 1 : Définition du contrôle interne
Sous-section 2 : Les objectifs de contrôle interne
Section 3 : Audit interne
Sous-section 1 : Définition de l’audit interne
Sous-section 2 : Objectifs de l’audit interne
Section4 : champ d’application et typologie de l’audit interne
Sous-section 1 : Champ d’application
Sous-section 2 : Typologie de l’audit interne
Sous-section 3 : Les outils de l’audit interne
Conclusion
Chapitre II : Approche normative de l’audit interne
Introduction
Section 1 : Approche normative de l’audit interne
Sous-section 1 : Les normes de l’audit interne
Section 2 : Méthodologie de l’audit interne
Sous-section 1 : Principes fondamentaux de la méthodologie
Section 3 : mise en place d’une mission d’audit
Sous-section 1: Définition de la mission
1- Définition
2- Critère de la mission d’audit interne
2-1 Le champ d’application
2-2 La durée
Sous-section 2: Phases fondamentales d’une mission d’audit
1- La phase de préparation
1-1 Ordre de mission
1-2 Prise de connaissance du domaine à auditer
1-3 Identification des risques et des opportunités d’amélioration
1-4 Définition des objectifs de la mission
2- La phase de réalisation
2-1 Réunion d’ouverture
2-2 Le travail sur terrain
3- La phase de conclusion
3-1 Projet de rapport d’audit interne
3-2 La réunion de clôture
3-3 Rapport d’audit interne
3-4 Suivi du rapport
Conclusion
Chapitre III : Pratique de l’audit interne au sein de l’unité BEJAIA EMBALLAGE
Introduction
Section 01 : présentation générale de l’organisme d’accueil
1- Historique du complexe
2- Structure du complexe
2.1 Situation géographique
3- Composition du complexe
4 Les différentes directions du complexe
4.1 La direction générale
4.1.1 La direction administrative et finances
4. 1 .2 Direction d’exploitation
4.1.3 Direction approvisionnement commerciale
Section 2 : l’audit de la fonction achat au sein de l’entreprise
Sous-section 1 : présentation de la fonction d’achat
1- Définition de la fonction d’achat
2- Mission de la fonction d’achat
3- Processus d’achat
Sous-section 2 : déroulement de la mission d’audit de la fonction d’achat au sein de Bejaia Emballage
1- Phase de préparation
1-1 la lettre de mission
1-2 prise de connaissance du domaine audité
1-2-1 la procédure d’achat
1.2.3 La grille d’analyse des taches
1-3 Identification des zones de risques
1-3-1 Diagramme de circulation des documents
1-3-2 Questionnaire du contrôle interne (première version)
1-3-3 Tableau d’analyse des risques
1-4 Détermination des objectifs d’audit
2. Phase de réalisation
2.1 Réunion d’ouverture
2.2 Travail sur le terrain
3. Phase de conclusion
3.1 Projet de rapport
3.2 Réunion de clôture
3.3 Rapport d’audit final
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Résumé
