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Trois forces poussent les entreprises à se réseauter, la montée en puissance des clients qui demandent de plus en plus du « sur-mesure », l’innovation et l’intensité de la concurrence3.
CF, Olivier Eaton WILLIAMSON, « Comparative economic organization: the analysis of discrete structural alternatives », Administrative Science Quaterly, volume 36, juin 1991, pp 269-296.
Créer des réseaux, c’est créer des liens pour échanger et apprendre les uns des autres et c’est dans cette logique que la création revêt uneimportance primordiale. Elle passe d’abord par le choix du domaine d’activité (réseau routier,informatique, téléphonique, bancaire, commercial, touristique…) et par le choix des parte naires qui devront tous travailler en synergie. Ces derniers, doivent impérativement répondre à des conditions fixées par le comité du réseau, qui va déterminer leur acceptation en son sein, parmi lesquelles on peut citer à titre exhaustif et non limitatif, la valeur ajoutée qu’ils représentent pour le réseau, leurs chiffres d’affaires, leurs tailles au sein du marché, leurs capacité à innover…
Dans ce cadre, il est possible de distinguer plusieurs types de créations :
Les réseaux issus d’un processus de reengineering ou de réorganisation des processus d’affaires internes qui permet à une entreprise de se réorganiser autour de ses processus, consistant à supprimer les barrières internes (géographiques, fonctionnelles, hiérarchiques…).
Ainsi les changements auront lieu à l’intérieur de l’entreprise qui va s’organiser en entités opérationnelles de type clients-fournisseurs ;
Les réseaux résultant de l’externalisation qui permet à une entreprise de confier à une ou plusieurs entreprises extérieures, l’exploitation d’une partie ou de tout le maillon de sa chaîne de valeur ;
Les réseaux nés d’un processus d’assemblage de noyau, principe selon lequel une entreprise fait appel à d’autres entreprises, les m ettant en commun dans le but de réaliser un projet précis qui leur a été confié. Le noyau constitué reste en contact direct avec le marché et joue ainsi le rôle d’assembleur ;
Les réseaux créés d’une ou plusieurs associations.Selon ce principe, plusieurs entreprises décident de s’associer pour donner suite à une demande du marché en terme de produit ou de service ou pour donner vie à un proje t déterminé ;
La création du réseau doit prendre en considération le but pour lequel il doit exister, et ce pour rechercher une certaine complémentaritéentre les entreprises ou pour mettre en commun les mêmes activités. Dans ce contexte Michèle HEITZ1 distingue deux formes de logique :
La logique complémentaire du réseau, dans ce casles entités qui le constituent assurent une complémentarité de l’activité entreprise ;
La logique additive du réseau, dans cette situation les activités des partenaires sont similaires et l’objectif recherché est d’atteindre des avantages concurrentiels.
Les modalités de fonctionnement du réseau sont déterminées par les membres du comité ou le bureau dirigeant selon son domaine d’activité.
Les entités du réseau sont regroupées soit par fonction soit par structure. Dans le premier cas, les unités sont regroupées selon l’activité exercée, c’est-à-dire d’une façon fonctionnelle. Dans le deuxième cas, le réseau connait un changement dans la position des individus et de ses éléments, on parle ainsi de structure-projet.
Dans ce contexte, une répartition des pouvoirs est nécessaire pour fixer la hiérarchie.
Pierre BOULANGER distingue quatre formes de pouvoir au sein du réseau :
Le pouvoir ascendant provient de la délégation depouvoir octroyé par les éléments du réseau au réseau lui-même et/ou à la structureuiq l’anime ;
Le pouvoir descendant issu d’un élément central ortf qui décide des règles et du niveau de délégation ;
Le pouvoir latéral se répartit horizontalement entre les partenaires selon leurs rapports de force au sein du réseau ;
Le pouvoir polycentré tient son origine des centres de décision unis par des liens contractuels ou de coordination
La stabilité du réseau signifie sa pérennité et sabonne forme. Cette stabilité est mesurée par la nature des liens qui caractérise lespartenaires au sein du réseau, sa manière d’agir face aux réactions des partenaires internes, l’intensité des barrières à l’entrée et à la sortie du réseau ainsi que par la durée du partenariat.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 LE TOURISME ET LES SOCIETES DES RESEAUX
INTRODUCTION
Chapitre 1 L’EMERGENCE DE LA SOCIETE DES RESEAUX
INTRODUCTION
I. DE LA SOCIETE INDUSTRIELLE A LA SOCIETE DES RESEAUX
1. Le début de l’ère industrielle
2. La deuxième révolution industrielle
3. La société post-industrielle et la naissance de la société des réseaux
II. LE CONCEPT DE RESEAU
1. Des généralités sur les réseaux
2. Les approches s’intéressant aux réseaux
3. La vie des réseaux
III. LE MANAGEMENT DES RESEAUX
1. La gestion des acteurs internes
2. La gestion des acteurs externes
3. La gestion des objectifs
CONCLUSION
Chapitre 2 L’ENTREPRISE-RESEAU : UN MODE D’ORGANISATION REUSSI
INTRODUCTION
I. LES FACTEURS EXPLIQUANT LA CONCENTRATION EN RESEAU
1. Les changements imposés par la conjoncture actuelle
2. Les facteurs psychotechniques
3. Les avantages de la concentration en réseau
II. LES CONDITIONS DE REUSSITE DE L’ENTREPRISE-RESEAU
1. La coopération
2. La coalition concurrence-coopération et l’innovation
3. L’échange et le partage des informations
III. LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE-RESEAU
1. Les composantes de base de l’entreprise-réseau
2. L’organisation de l’entreprise-réseau
3. Le démarrage des activités de l’entreprise-réseau
CONCLUSION
Chapitre 3 L’INDUSTRIE DU TOURISME ET LES RESEAUX INTERENTREPRISES
INTRODUCTION
I. LES ELEMENTS EXPLIQUANT LA COORDINATION DANS L’INDUSTRIE TOURISTIQUE
1. Les éléments relatifs au produit touristique
2. Les éléments relatifs à la conjoncture internationale
3. Les bienfaits de la concentration
II. LES ACTEURS DU TOURISME ET LES MOUVEMENTS DE CONCENTRATION
1. Les voyagistes
2. L’hébergement réceptif
3. Les transporteurs
III. LA THEORIE DES RESEAUX DANS L’INDUSTRIE DE SEJOUR
1. Les approches en termes de réseau
2. Les choix théoriques de la concentration en réseau
3. Le réseau industriel appliqué au tourisme
CONCLUSION
CONCLUSION DE LA PARTIE
PARTIE 2 LA REGION DE MARRAKECH-TENSIFT-AL HAOUZ : L’ETAT DES LIEUX, LES POLITIQUES ET LES ACTEURS
INTRODUCTION
Chapitre 1 ETAT DES LIEUX DE LA REGION MARRAKECH-TENSIFT-AL HAOUZ (MTA)
INTRODUCTION
I. LES CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA REGION DE MTA
1. La situation géographique, écologique et climatique
2. La situation économique
3. La situation administrative, démographique et sociale
II. L’INDUSTRIE DU TOURISME DANS LA REGION MTA
1. Le poids du tourisme dans la région MTA
2. L’analyse du tourisme dans la région MTA
3. Les investissements touristiques
III. LA STRATEGIE TOURISTIQUE DE LA REGION MTA
1. Le tourisme régional planifié
2. La diversification de l’offre touristique
3. Le développement de la politique de promotion
CONCLUSION
Chapitre 2 L’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DANS LA REGION MTA
INTRODUCTION
I. L’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DANS LA REGION MTA ENTRE LA THEORIE ET LA PRATIQUE
1. Les généralités
2. L’aménagement touristique régional vu d’un angle économique
3. Les enjeux de l’aménagement touristique dans la région MTA
II. LES ACTEURS DE L’AMENAGEMENT TOURISTIQUE AU NIVEAU DE LA REGION MTA
1. Les acteurs techniques régionaux
2. Les instances touristiques nationales
3. Les acteurs publics locaux
III. LA GESTION DE L’AMENAGEMENT TOURISTIQUE REGIONAL
1. Les documents régionaux et locaux de l’aménagement territorial
2. Les aspects juridiques de l’aménagement touristique
3. Le tourisme régional et le développement durable
CONCLUSION
Chapitre 3 LES ACTEURS TOURISTIQUES REGIONAUX ET LES RESEAUX INTERENTREPRISES
INTRODUCTION
I. LES ACTEURS TOURISTIQUES INFLUENTS DE LA REGION DE MTA
1. Les acteurs touristiques privés
2. Les acteurs associatifs
3. Les acteurs publics et politiques
II. LES CONFLITS SPATIAUX ET LES STRATEGIES D’ACTEURS TOURISTIQUES REGIONAUX
1. Les limites du rôle du tourisme en matière de développement régional
2. Les conflits entre acteurs
3. Les stratégies adoptées face aux conflits entre acteurs régionaux
III. LES RESEAUX TOURISTIQUES DE LA REGION DE MTA
1. Les différents types de réseaux touristiques classiques régionaux
2. Les réseaux innovateurs dans la région de MTA
3. Les conséquences du réseautage actuel sur la région de MTA
CONCLUSION
CONCLUSION DE LA PARTIE
PARTIE 3 L’ETUDE THEORIQUE, TECHNIQUE ET ECONOMIQUE DU RESEAU TOURISTIQUE DE LA REGION DE MTA
INTRODUCTION DE LA PARTIE
Chapitre 1 LA CONCENTRATION EN RESEAUX TOURISTIQUES VUE D’UN ANGLE THEORIQUE
INTRODUCTION
I. L’EXPLICATION DE LA COOPERATION ENTRE LES ACTEURS PAR LA THEORIE DES JEUX
1. Le modèle théorique de base
2. Le jeu
3. L’application de la théorie des jeux sur le tourisme
II. LA THEORIE DE LA COLLABORATION ET LA CONCENTRATION EN RESEAU
1. Des généralités sur la collaboration
2. Les phases de la collaboration
3. La collaboration en tourisme
III. L’EXPLICATION DE LA COORDINATION ENTRE ACTEURS PAR LE MODELE THEORIQUE DES CONVENTIONS
1. La présentation du modèle conventionnaliste
2. Le modèle conventionnaliste général
3. Le tourisme et la théorie des conventions
CONCLUSION
Chapitre 2 LE MODELE TECHNIQUE DU RESEAU TOURISTIQUE REGIONAL
INTRODUCTION
I. LA REALITE DE LA REGION
1. L’approche théorique
2. L’approche par questionnaire
3. L’approche empirique
II. LE RESEAU FEDERE COMME MODELE DE REFERENCE
POUR LES ENTREPRISES TOURISTIQUES REGIONALES
1. Les caractéristiques du réseau fédéré
2. La mise sur pied du réseau touristique régional
3. La présentation du réseau touristique fédéré
III. LA FORMATION ET LE FONCTIONNEMENT DE
L’ENTREPRISE-RESEAU TOURISTIQUE REGIONAL
1. La formation de l’entreprise-réseau régionale
2. La gouvernance au sein de l’entreprise-réseau
3. La gestion de l’entreprise-réseau touristique
CONCLUSION
Chapitre 3 L’ANALYSE ECONOMIQUE DU RESEAU TOURISTIQUE DE MTA
INTRODUCTION
I. L’APPROCHE MORPHOLOGIQUE DU RESEAU TOURISTIQUE REGIONAL
1. L’infrastructure de base
2. La couche intermédiaire : l’infostructure
3. Les services finals
II. LE RESEAU TOURISTIQUE REGIONAL : UNE STRUCTURE GENERATRICE D’EFFETS
1. Les effets de club
2. Les effets de synergie
3. Les effets de subvention
III. LA REGULATION ECONOMIQUE DU TOURISME
1. Le processus préparatoire
2. Le processus de la déréglementation au Maroc
3. La régulation économique du marché touristique
CONCLUSION
CONCLUSION DE LA PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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