L’éducation est au centre de toute évolution de la capacité humaine. Plusieurs auteurs ont présentés différentes théories pour montrer l’importance de l’éducation ainsi que les effets d’entrainement qu’elle apporte. Cette volonté de discuter de l’éducation a été déjà discutée par le plus ancien (ADAM SMITH) jusqu’aux différents auteurs de nos jours. Mais chacun d’eux illustre que l’éducation des hommes apparaît comme un des ressorts essentiels de dynamisme économique. Plus précisément, dans un pays où le niveau d’éducation est très élevé connaît une économie prospère, en général.
Les leaders politiques connaissent la contribution de l’éducation dans le développement de la nation, c’est pour cela que ces derniers l’ont mis dans les diverses politiques publiques successives adoptées. Etant un dynamisme économique, elle entraine la hausse de la productivité du travail, et cette dernière permet l’augmentation du niveau de formation des actifs qui est un facteur d’une meilleure compétitivité des entreprises au sein de l’espace économique mondial. C’est pour cela que la France (prenons le cas d’un pays développé), a augmenté sa dépense intérieure en termes d’éducation. Les pays développés ont poussé très loin le niveau d’éducation de sa population dépassant largement les pays du tiers monde même si ces pays trouvent que ce n’est pas encore suffisant. Ainsi l’éducation ne cesse d’avoir une évolution pour satisfaire les demandes en pédagogie, car cela leur permettrait d’affronter le monde de la firme ou autre. En effet, le monde de la firme est totalement différent de l’enseignement, toutefois ces deux éléments sont indépendants. Dans la firme, un autre problème se présente, l’adéquation du niveau de l’enseignement à la demande de la firme. Ce type de problème est commun à toutes les entreprises. C’est là que la formation suscite une importance particulière c’est-à-dire le développement des ressources humaines .
La contribution de l’éducation à la croissance économique
Survol des considérations sur l’éducation en général
L’approche d’Adam Smith sur l’éducation
Adam SMITH philosophe moraliste autant qu’économiste, fut le premier à contribuer sérieusement à la discussion de l’éducation. Il entra donc dans le débat de l’éducation par deux voies différentes : l’une, celle du réformateur qui désirait rendre l’éducation plus efficace, et l’autre, celle du moraliste et de l’enseignant concerné par le problème des fins de l’éducation. Il proposait ainsi un double but : d’une part, établir un esprit de compétition afin d’obtenir plus d’efficacité dans les écoles et les universités(tout comme il désirait établir cet esprit de concurrence dans l’économie en général), et d’autre part, il désirait diminuer le fanatisme religieux et le dogmatisme irrationnel, irréfléchi et dominé par la tradition, en établissant un système d’école dépourvu de tout préjugé, rationnel et désintéressé, qui favorisaient un enseignement et l’harmonie sociale.
En effet, à l’époque d’Adam Smith, la domination religieuse était importante et presque tous les secteurs ont été dominés par cette dernière : politique, économie, sociale. C’est ainsi qu’il insiste à diminuer ce fanatisme religieux. David Hume, contemporain et ami d’Adam Smith partageait ses vues. S’il y avait entre eux une différence, elle résidait dans le fait que David Hume avait encore plus d’aversion que Smith pour la malfaisance de la religion traditionnelle. Comme Adam Smith préférait l’esprit de compétition au fanatisme, Hume détestait le fanatisme de l’éducation plus que la sclérose. Ils se différenciaient (ADAM SMITH et HUME) par l’intensité avec laquelle ils s’exprimaient.
Pour remédier à cette situation, Adam Smith préconisa ainsi de rétablir la compétition par un système de traitement de base c’est-à-dire augmenter les versements en provenance des familles. Cette compétition va se tendre à assurer que l’on enseignera que ce que l’on juge nécessaire (les arts techniques et la culture). Adam Smith était aussi dans son aise pour discuter de l’éducation à propos des arts militaires. D’après lui, le public devrait voir que ceux-ci étaient encouragés mais l’effort privé avait encore plus de chances d’être plus efficace que les versements de l’Etat. Cette situation serait due suivant deux grands points et Adam Smith dans propos essayaient de l’apaiser, d’une part par la manière de faire disparaître la corruption et l’inefficacité actuelles, et d’autre part, de construire un Etat efficace basé sur une large diffusion de l’instruction et de la culture. Etant libérale, préconisant la neutralité de l’Etat il se pose ainsi la question, « l’Etat ne devrait il aucunement à s’occuper de l’éducation du peuple. Et s’il le fait, quelles sont les différentes parties de l’éducation dont il doit s’occuper dans les différentes classes sociales et de quelle manière doit il le faire ? ». Pour y répondre, Adam prend position :
« Pour les riches, l’Etat doit avoir à faire peu de versements sur l’éducation. Et quelles parties de l’éducation pour l’enseignement desquelles il n’y a pas d’institutions publiques sont généralement les mieux enseignés. Cela ne veut pas dire qu’on devrait délaisser les pauvres sans école, car une attention particulière de la part du gouvernement est nécessaire pour empêcher la corruption complète et la dégénérescence d’une grande partie du peuple surtout les défavorisés ». Il en est ainsi en particulièrement car la division du travail, selon lui, détourne les travailleurs de la vie sociale le rendant incapable d’exercer ses devoirs civiques. Smith propose alors que soit adopté le système écossais des écoles communales obligeant les gens d’aller à l’école. Cette dernière qui fonctionne avec peu de frais et est étant efficace et la dépense est sans aucun doute profitable pour la société. Le système était donc adopté avec économie et modération et Smith suggérait que les bas salaires des travailleurs ne sauraient augmenter que tant que la proportion d’enfants au dessous de 14ans présents à l’école dépasserait un certain nombre. Il désirait par-dessus tout accroître la qualité de l’enseignement, ainsi, l’argent des parents, le temps et aussi les dons naturels des enfants ne soient pas perdus ou mal employés par l’inexpérience et l’ignorance de ceux auxquels ils ont été confiés.
Adam Smith plaçait donc l’éducation au centre de sa pensée, car c’était au système d’éducation nationale en vigueur que l’Ecosse était peut être principalement redevable de l’intelligence supérieure et des habitudes de prévoyance et de méthode de son peuple.
Apports d’autres grands économistes sur l’éducation
Ces grands économistes ont tous basés ses propos à partir des études d’Adam Smith.
David Ricardo et l’éducation
Ricardo s’est efforcé de montrer que l’augmentation du bien être économique (éducation) des masses pourraient venir d’une diminution de la population ou d’une augmentation du capital. Ainsi que Malthus qui fut un partisan enthousiaste du plan de Smith sur les écoles communales défendait l’éducation comme un moyen de resserrer des habitudes qui devaient conduire à limiter la famille. Malthus à même mit l’éducation au centre de son propre contexte : » Des causes qui tendent à engendrer des habitudes de prudence, la plus essentielle est la liberté civile ; et pour le maintien de la liberté civile, la liberté politique est généralement nécessaire. L’éducation peut être forte sous un régime despotique, et insuffisant sous une constitution libre ; mais sous un mauvais gouvernement elle ne pourra faire que peut, alors que sous un bon elle pourra faire beaucoup » .
Le critique pour Ricardo est le fait d’avoir identifié l’accumulation à l’accumulation du matériel et du capital circulant mais en négligeant celle de la réserve de connaissance mais aussi de la mesurer. Mc Culloch va corriger cette erreur en incluant dans l’accumulation les aptitudes acquises et l’intelligence de la population.
Mill et la croissance économique
Pour Mill, l’éducation est comme un moyen de dévoiler des habitudes de prudence, d’économie et de progrès personnel. « Pour arriver, donc, à modifier les habitudes des travailleurs…une éducation nationale efficace des enfants de la classe laborieuse est la première chose à prioriser. On peut affirmer sans hésitation que le but de toutes formations intellectuelles pour la masse des gens devrait être de cultiver le bon sens ; de les rendre apte à formuler un changement sain et pratique des circonstances qui les entourent. Dans le domaine intellectuel, est surtout décoratif … une éducation orientée sur le développement du bon sens, avec une connaissance telle qu’elle rendrait chacun apte à juger ses tendances et ses actions, serait certaine même sans inculquer directement quoi que ce soit de faire naître une opinion publique qui considérerait comme honteuse toute intempérance ou toute imprévoyance » . Ainsi donc l’éducation devait accroître le niveau social et diminuer la population.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I LES DIVERSES CONCEPTIONS DE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES HUMAINES
Chapitre.1 La contribution de l’éducation à la croissance économique
Section1. Survol sur l’éducation en général
1. .L’approche d’ADAM SMITH sur l’éducation
2. Les autres apports des grands économistes sur l’éducation
Section 2 L’analyse économique du capital humain
Chapitre. 2 Les problèmes et solutions des ressources humaines dans l’éducation
Section.1 Les problèmes rencontrés en ressources humaines
1. Les pénuries des spécialistes
2. Le sous emploi de la main d’œuvre
Section. 2 Les solutions susceptibles d’être apportées
PARTIE II LES DEFIS DE LA PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES HUMAINES
Chapitre.3 Les indicateurs quantitatifs en ressources humaines : cas de Madagascar
Section 1 : Structure économique et politique
1. Structure économique de Madagascar
2. Structure politique de Madagascar
3. Les ressources en main d’œuvre
Section 2 : Données sur le système d’enseignement à Madagascar
1. Evolution des effectifs par province de 2002-2005
2. Les dépenses en éducation
Chapitre4 Les stratégies et la planification du développement des
ressources humaines
Section 1 : Les stratégies du développement des ressources humaines
1. La formation et ses conséquences
a. La formation
b. Les conséquences face à ce choix de formation
2. La gestion des carrières et ses conséquences
a. La gestion des carrières
b. Les conséquences
Section 2 : La planification du développement des ressources humaines
1. La détermination des objectifs
a. DCPE : Document cadre de politique économique
b. DSRP : document stratégique pour la réduction de la pauvreté
c. MAP Madagascar Action Plan
2. La détermination des buts à atteindre et les besoins dans le futur
a. La situation actuelle de Madagascar en termes de développement économique
b. Les besoins futurs et les buts à atteindre
Section 3 L’intégration de la planification des ressources humaines dans la planification globale
1. L’intégration de la planification des ressources humaines dans la planification globale de développement
a. L’intégration des ressources humaines dans le DCPE
b. L’intégration de la planification des ressources humaines dans le DSRP
c. L’intégration de la planification des ressources humaines dans le MAP
2. Le problème de la mise en œuvre
CONCLUSION
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTES DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXES
