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Les entretiens avec les personnes ressources
Les entretiens menés avec des personnes ressources, constituées notamment par le CTHA et l’A.F.D.I à Tananarive, ont permis de comprendre l’ environnement global de la filière ainsi que les différentes zones de productions d’oignons à Madagascar. Les différents acteurs de la filière, aussi, ont été identifiés.
Le choix des zones d’enquêtes
Le choix des zones d’enquêtes a été orienté par bjectifl’o visé par le CTHA qui consiste à développer l’exportation d’oignons vers les Iles de l’Océan Indien. Ainsi, les zones ayant une forte potentialité de production et susceptibles d’approvisionner le marché d’exportation ont été choisiesIl. s’agit du bassin de production de Mampikony, d’Anka zoabo et des Hautes Terres à proximité de Tananarive à savoir les communes de Talatanivolonon dry, Ambohitrolomahitsy et Sadabe.
Comme les recherches effectuées ont indiqué que lamajorité de l’exportation se fait à partir du port de Tamatave, un déplacement dans cette province a été aussi indispensable.
Pour aborder l’aspect commercial de l’étude, les marchés local et international ont été choisis. Il s’agit des deux grands marchés de Tananarive, Nosy Be et Andravoahangy, qui ont été choisis à cause de leur fort volume de transaction, et du marché de l’Océan Indien. A ces deux marchés s’ajoutent les grandes et moyennes surfaces et les petits marchés du quartier.
LA PHASE OPERATIONNELLE
Les résultats de la phase exploratoire ont permis de mener à bien la phase opérationnelle.
Cette phase comprend deux étapes :
– L’élaboration des guides d’entretien
– La collecte d’informations sur la filière
L’élaboration des guides d’entretien
Pour limiter toute sorte de méfiance au niveau des enquêtés, des guides d’entretien, au lieu de questionnaires, ont été élaborés pour chaque catégorie d’acteurs: producteurs, collecteurs, démarcheurs, exportateurs, grossistes, revendeurs détaillants, grandes surfaces, importateurs. Ces guides mentionnent les grandes lignes des thèmes à aborder au cours des entretiens avec les acteurs ; (cf annexe 1).
LE TRAITEMENT DES DONNEES ET LA REDACTION
Les données ont été traitées et analysées, après dépouillement des résultats d’enquêtes, avec les logiciels TSIM2 et EXCEL.
LES LIMITES DE L’ETUDE
Au niveau des bassins de production
La principale limite rencontrée au cours de la réalisation de cette étude était l’insuffisance des données chiffrées sur la filière oignon, à savoir al quantité de production, l’évolution des surfaces au niveau des bassins de production. Les plans communaux de développement constituaient la seule source d’informations. Les prix et les autres données ont été recueillis au cours des enquêtes. Particulièrement pour la zone des Hautes Terres, les producteurs sont très réticents à répondre aux questions car ils n’y trouvent pas leurs intérêts. Une bonne explication de l’objet de l’étude a permis d’arriver aux termes de l’enquête.
Au niveau du marché local
L’entretien auprès des commerçants était assez difficile à mener car ils ne voulaient pas communiquer le prix de vente de leurs oignons. Une bonne explication de l’objet de l’étude a toutefois permis d’arriver aux termes de l’enquête.
Au cours de l’étude du marché de l’Océan Indien
Les recherches sur Internet n’ont pas donné d’informations sur l’évolution mensuelle du prix du kg d’oignons sur le marché de La Réunion. Ainsi, les prix mentionnés dans ce rapport ont été recueillis au cours des entretiens avec les exportateurs et les importateurs réunionnais. Il en est de même pour l’évolution de l’importation des Iles Comores.
Pour le marché de Mayotte, les données sur l’évolution mensuelle de l’importation d’oignons dans ce pays ne nous sont pas parvenues. Il en est de même pour l’évolution du prix du kg d’oignons au cours de l’année. Seuls les prix moyens annuels par pays de provenance ont été récupérés.
Enfin, pour le marché de Comores, les données des douanes de Madagascar constituaient la seule source d’informations.
RESULTATS
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
L’oignon ( Allium cepa) est une plante cultivée principalement pour la production d’un bulbe sec destiné à la consommation humaine. Il entre dans la famille des Liliacées. C’est une monocotylédone bisannuelle. Son bulbe est de dimension, de forme, et de coloration variables selon la variété et la technique culturale adoptée.
Au cours de la première année, la plante forme un ulbe dont les réserves lui permettront la seconde année, après une période de repos et une vernalisation, d’émettre une hampe florale. Cette hampe florale porte plusieurs inflorescences qui formeront après fécondation des graines qui serviront de semences.
L’oignon est sensible à la photopériode. Il forme son bulbe en période de jour long. Cependant, cette culture est mondialement répandue et des variétés ont été sélectionnées de façon à former un bule en condition de jours courts : inférieur à 12 heures. A Madagascar, la bulbaison des oignons a lieu en période de jours courts croissants, sauf à Mampikony, pour les oignons issus de bulbilles dont la récolte est au mois de juin. La bulbaison a lieu en périodede jours courts décroissants. Celle – ci est possible car à Mampikony, les températures sont élevées et le seuil photopériodique est ainsi baissé(oignon. de garde CTIFL). Les détails sur la biologie de l’Allium cepa sont donnés en annexe 2.
Il existe de nombreuses variétés d’oignon appartenant à 3 catégories :
• les oignons jaunes essentiellement consommés en Europe
• les oignons rouges préférés dans les pays de l’océan indien car plus épicés
• les oignons blancs caractérisés par une faible aptiude à la conservation
Le choix, dans la consommation de tels oignons, est lié aux habitudes alimentaires des populations. Ainsi, l’oignon rouge est préféré par les populations de l’Océan Indien.
LA PRODUCTION D’OIGNONS A MADAGASCAR
Les zones de production d’oignons à Madagascar
La culture d’oignons s’adapte mieux à la côte ouest de Madagascar à cause des conditions pédo – climatiques qui lui sont favorables. La culture est pratiquée sur des sols alluvionnaires dits : « baiboho » qui sont riches en potassium (K), de pH supérieur à 6,5 et de texture sablo – argilo – limoneuse, répondant aux exigences de la plante. Il y a aussi le climat tropical. L’oignon est une culture de saison sèche sur cette côte d’où sort la majeure partie de la produc tion, de mi – juin au mois de novembre. Les principales zones de productions de l’ouest sont :
Mampikony (au nord – ouest de Majunga) Mangabe (Est de Maevatanana)
Tanandava (Tuléar)
Soamanonga – Fotadrevo (Est de Betioky)
Ankazoabo – Mananovy (Nord – Est de Tuléar) Moyen – Onilahy (Sud – Est de Tuléar)
La culture d’oignons est aussi pratiquée sur la côte est de Madagascar, ainsi que sur les Hautes Terres, malgré les mauvaises conditions agronomiques : sol acide et peu fertile, climat humide, favorable au développement des parasites et pourritures. La récolte a lieu en période de saisons de pluies, du mois de novembre au mois de février, ce qui explique samauvaise conservation.
Les principales zones de production sont :
Talatanivolonondry, Ambohitrolomahitsy, Sadabe, Ambatomanoina (au nord de Tananarive) Betafo à l’ouest d’Antsirabe
Ambatondrazaka (Nord – Est de Tananarive)
La carte montrant les différentes zones de production est donnée en annexe 3.
Les caractéristiques de ces trois zones sont données en annexe 8.
La variété cultivée
L’oignon cultivé à Madagascar est un oignon rouge issu d’une variété locale autoproduite par les paysans eux – mêmes suivant des techniques culturales traditionnelles. Cependant, cette variété locale connaît un problème de dégénérescence confirmée parles résultats d’essais variétaux effectués par le Projet d’Appui aux Exportations Agricoles en 1999. Cette dégénérescence de la variété locale est l’une des causes de la faiblesse du rendement de l’oignon rouge malgache.
Ces derniers temps, une autre variété appelée « rouge de Tana », a été recommandée aux producteurs financés par le P.S.D.R. pour améliorerle rendement et la qualité de la production. En efet, le rendement de cette variété est plus élevé que luice de la variété locale, soit 20 à 53 t / ha d’après les résultats d’expérimentations effectuées. La production est plus homogène en calibre. Les caractéristiques
de ces variétés améliorées sont données en annexe,appuyés2 par des clichés en annexe 5.
Malgré les désavantages qu’elles présentent, les semences locales sont mieux appréciées par les producteurs malgaches à cause de :
– Sa double fin : le marché local et le marché d’exportation.
– Son prix compétitif : soit Ar 5 000 / kap équivalent à Ar 30 000 / kg contre Ar 191 400 / kg pour les semences de Rouge de Tanà et Red Créole (source ACM).
– Son adaptation à la conduite culturale traditionnel le.
Les différentes techniques de productions d’oignons à Madagascar
A Madagascar, deux techniques sont traditionnellement rencontrées :
La production d’oignons issus de semis – transplantation
Cette technique consiste à semer des graines en pépinière. Les jeunes plants sont ensuite transplantés après 45 à 60 jours, quand ils atteignent le stade de 4 à 5 feuilles. Les bulbes sont récoltés 3 à 4 mois après transplantation. La période culturales’étale donc sur 5 à 6 mois.
La production d’oignons issus de bulbilles
Cet itinéraire consiste à planter des bulbilles durant 3 à 4 mois. Les bulbilles sont des bulbes de petits calibres. Elles sont obtenues en faisant un semis tardif à densité très élevée, au mois de septembre. Il arrive des fois que ces bulbilles sont issues des écarts de triage de la campagne précédente ; quin’est pas la bonne méthode. La récolte est stockée et transplantée ensuite en densité normale. Cette technique permet de récolter, de façon précoce, des oignons destinés surtout au marché local ; elle est surtout pratiquée dans la zone de production de Mampikony.
Différence entre les deux itinéraires techniques enterme de qualité et quantité de production
Normalement, dans des conditions favorables à la cu lture, ces deux techniques culturales permettent d’avoir des oignons de bonne qualité. Mais ce sont surtout les pratiques locales et les contextes du bassin qui font que les oignons issus de bulbilles sont de mauvaise qualité. Ils sont généralementde petit calibre car la plantation est réalisée d’unefaçon très dense, empêchant le grossissement du bulbe. Ils sont souvent gorgés d’eau à cause de la fréquence de l’arrosage et de l’arrachage avant le stade de maturité. En effet, la récolte des oignons issus debulbilles coïncide avec la période de pénurie en ignons sur le marché local. Pour profiter du meilleur prixsur le marché et gagner du poids, les paysans arrosent beaucoup leurs champs et récoltent leurs oignons bien qu’ils ne soient pas encore matures. Très humides, ces oignons pèsent lourds et c’est un avantage pour les producteurs. Cette forte humidité explique alors la mauvaise conservation et la saveur moins forte de ces oignons issus de bulbilles. Ce sont des produits non exportables. Par contre les oignons issus de semis des graines sont plus ou moins de bonne qualité et présentent une bonne aptitude à la conservation par rapport aux oignons de bulbilles. En terme de quantité de production, le rendement par parcelle des oignons issus des bulbilles est inférieur à celui des oignons de semis. Il y a une différence de l’ordre de 20%.
La conduite de la culture
Comme cette étude a pour objectif le développementd’exportation d’oignons vers les Iles de l’Océan Indien, notre analyse s’est surtout portéesur la production d’oignons de repiquage, car c’est la seule qualité de production qui intéresse le marchéd’exportation. Cependant, les conduites culturales adoptées par les trois zones de production ne sont pas les mêmes. Mais en général, on distingue les opérations suivantes :
Les opérations pré – récolte
Cette partie est plus détaillée en annexe n°4. Cesopérations se résument comme suit :
Elles se résument comme suit :
Préparation du sol à raison de Ar 30 000/ha avec 75 hj
Semis qui est généralement assurée par la main-d’œuvre familiale Repiquage à raison de Ar 40 000 / ha avec 100 hj
Entretien de la culture à raison de Ar 1 329 750/ha avec 995 hj Récolte à raison de Ar 20 000/ha avec 50 hj
Les opérations post – récolte
Equeutage
Après l’arrachage, les fanes sont généralement coupées à 1 ou 2 cm du collet par les producteurs.
Pré – Triage
Un premier triage est réalisé pour mettre de côtéesl bulbes trop petits qui serviront de bulbilles ou consommés, les bulbes atteints de maladie ou de pourritures.
Séchage et stockage
Le séchage des bulbes se fait dans un endroit ombré, sec, au ras du sol jusqu’à l’arrivée des acheteurs. Pour le cas de la zone de production des Hautes Terres, le stockage des bulbes se fait sur des étalages au grenier.
Les bulbes destinés à la production de semence, non équeutés, sont par contre conservés en bouquets suspendus au plafond de l’habitation. Une perte de poids de l’ordre de 10 à 15% est constatée au niveau des collecteurs à cause de la dessiccation d u produit.
Le transport
Généralement, au niveau du bassin de production, les producteurs utilisent la charrette pour transporter leurs oignons jusqu’au point de collecte, soit en vrac soit dans des sacs de 80 kg à 100 k g.
Ensuite, ils sont acheminés vers les zones urbaines par camion ou taxi – brousse par les collecteurs. Le frais de transport varie généralement de Ar 30 à Ar 200 / kg, selon la provenance.
Le triage
Des triages sont effectués par les collecteurs ou exportateurs pour enlever les bulbes pourris et distinguer les gros calibres des petits calibres.
Le conditionnement
Au niveau des producteurs, des collecteurs et commerçants, le conditionnement des oignons se fait généralement dans des sacs de 80 à 100 kg.
Au niveau des exportateurs, les oignons sont conditionnés dans des filets de 25 kg avant d’être mis en conteneur de 20 pieds, pouvant contenir 15 t d’oignons.
Les ennemis de la culture
Les caractéristiques et les symptômes de ces maladies et ravageurs sont donnés en annexe 6. Il en de même pour les luttes et les traitements chimiques. Les principaux ennemis de la culture sont les maladies et les ravageurs.
Les maladies :
– l’anthracnose (Colletotrichum circinans)
– le mildiou de l’oignon (Peronospora destructor)
– la maladie des racines roses (Pyrenchaeta terretris)
– la pourriture blanche (Sclerotium cepivorum)
Les ravageurs :
– Thrips tabbaci qui est le ravageur le plus important de Madagascar
– Rhizoglyphus robini
– Ditylenchus dipsaci
Les facteurs de production
Les parcelles
A Madagascar, la culture d’oignon se fait sur « baiboho », « tanety » et bas – fond. D’une façon générale, ces sols présentent une texture appropriée aux cultures légumières. Cependant, à Mampikony, selon l’analyse de sol effectuée par le P.A.E.A en 1999, un déséquilibre minéral est observé. Il fautdonc veiller à y remédier ou du moins intervenir sur la fumure en cours de culture, en apportant de la matière organique et de l’azote qui permettra d’activer les micro-organismes responsables de la dégradation de cette matière organique. L’utilisation d’une légumineuse comme plante de couverture s’avère aussi être utile. Pour Ankazoabo, la terre est riche en sable, l’eau s’infiltre rapidement et il y a un assèchement en surface d’où l’importance d’une bonne maîtrise de l ’irrigation.
Les zones de production connaissent aussi des contraintes foncières liées à la rareté des terres qui sont en partie occupées par le riz durant la période de culture de l’oignon. Cette situation est aggravée par la forte demande de certains immigrés et des sociétés industrielles comme SOCTAM et HASYMA dans l’ouest de Madagascar qui exploitent le tabac et le coton.
Le crédit
La majorité des producteurs autofinance leurs activités agricoles. Ils achètent leurs intrants et payent leur main-d’œuvre à partir du revenu agricol e ou para – agricole dont ils disposent. Ils n’ont pas d’accès aux crédits ruraux à cause du taux d’intérêtrop élevé, 3,4 % par mois pour le CECAM, et au manque de garantie qu’ils peuvent présenter. Certains producteurs, plus informés et groupés en organisation paysanne, bénéficient d’un soutien financier accordé par le P.S.D.R.
Les intrants agricoles
Comme les paysans font une autoproduction de semences d’une année à une autre, aucun problème d’approvisionnement en semence n’est rencontré. Le problème se pose surtout au niveau des produits phytosanitaires. Les points de vente de produits phytosanitaires présents dans les bassins de production sont insuffisants. La qualité du service n’est pas bonne car aucune formation sur l’utilisation du produit n’est dispensée aux producteurs. De plus, les prix des produits sont trop élevés pour les producteurs.
Les matériels agricoles
La quasi – totalité des travaux d’entretien se fait manuellement. Les engins motorisés sont rares.
Ils sont surtout réservés aux sociétés industrielle comme SOCTAM et HASYMA, la charrue à traction animale est plus fréquente. Toutefois, beaucoup de producteurs retournent leurs parcelles avec l’ « angady ». Le râteau, l’arrosoir et l’assiette sont aussi des matériels agricoles utilisés pour la production d’oignons. L’assiette remplace l’arrosoir dans les zones de production d’Ankazoabo et des Hautes Terres.
La main d’œuvre
La culture d’oignons nécessite une grande utilisation de main d’œuvre pour l’entretien de la culture. Cependant, le salaire est très élevé parapport au revenu des producteurs à cause de la lourdeur du travail. Par conséquent, les producteurs privilégient la main d’œuvre familiale. La main d’œuvre salariée est réservée aux tâches les plus contraignantes comme l’arrosage et le repiquage. L’intensité et le coût de la main d’œuvre, à chaque étape de la cultu re, sont donnés en annexe 7.
ANALYSE TECHNICO – ECONOMIQUE DE LA FILIERE OIGNONS DANS LES TROIS BASSINS DE PRODUCTION DE MADAGASCAR
Les caractéristiques de chaque zone de production sont donnés en annexe 8.
L’étude économique, traitée dans cette partie, porte surtout sur l’analyse de la rentabilité de l’exploitation. Plusieurs facteurs peuvent influencer sur la variation des coûts de production et marge d’une exploitation agricole à savoir :
Le rendement qui est lié directement aux pratiques culturales du producteur
Le prix de vente du produit qui varie en fonction de la qualité de la production et de la période de vente
L’utilisation de la main d’œuvre salariée
Ainsi, dans cette analyse, le paramètre considéré yant une forte influence sur la variation du coût de production est l’utilisation des intrants agricoles comme les engrais et les produits phytosanitaires. Il y a aussi l’itinéraire technique adopté par le producteur. Trois cas de figure sont alors identifiés dans la zone de production :
Cas n°01 : Utilisation des produits phytosanitaires , du fumier et des engrais chimiques
Cas n°02 : Utilisation de fumier et des engrais chimiques
Cas n°03 : Utilisation de fumier uniquement
Le bassin de production de Mampikony
Présentation de la zone
Le district de Mampikony est situé à 450km de la capitale et à 250 km dans le centre nord de la
Province Autonome de Majunga. Elle appartient à la région SOFIA. Cette zone est caractérisée par:
– Un climat de type tropical
– Des sols de type alluvionnaire nommé « baiboho » qui a une texture favorable à la culture d’oignons.
– L’existence de cultivateurs techniquement plus avancés qui utilisent des arrosoirs pour leur système d’irrigation et des plates – bandes plus ou moins uniformes de 12 m2 à 18 m 2 pour assurer un bon suivi de la culture.
Possédant une capacité de production d’oignons estimée à 5 270 tonnes l’année 2004, sur une superficie de 285 ha (source P.C.D), fournie principalement par quatre communes dont : Ambohitoaka, Ampasimatera, Mampikony I et Mampikony II, cette zone représente le premier bassin de productions d’oignons de Madagascar. La commune d’Ambohitoaka, dont dépend le fokontany de « Tsimijaly » reconnu par sa forte potentialité, tient la premièr place dans la production car elle peut fournir jusqu’à 2000 t en 2004, soit 1/3 de la récolte de la zone.
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Table des matières
SIGLES ET ABREVIATIONS
INTRODUCTION 1
I. METHODOLOGIE
1. LA PHASE EXPLORATOIRE
1.1. Les recherches bibliographiques et navigations sur Internet
1.2. Les entretiens avec les personnes ressources
1.3. Le choix des zones d’enquêtes
2. LA PHASE OPERATIONNELLE
2.1. L’élaboration des guides d’entretien
2.2. La collecte d’informations sur la filière
3. LE TRAITEMENT DES DONNEES ET LA REDACTION
4. LES DIFFICULTES RENCONTREES
4.1. Au niveau des bassins de production
4.2. Au niveau du marché local
4.3. Au cours de l’étude du marché de l’Océan Indien
II. RESULTATS
1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
2. LA PRODUCTION D’OIGNONS
2.1. Les zones de production d’oignons à Madagascar
2.2. La variété cultivée
2.3. Les différentes techniques de productions d’oignons
2.3.1. La production d’oignons issus de semis – transplantation
2.3.2. La production d’oignons issus de bulbilles
2.3.3. Différence entre les deux itinéraires techniques en terme de qualité et quantité de production
2.4. La conduite de la culture
2.4.1. Les opérations pré – récolte
Cette partie est plus détaillée en annexe n°4. Ces opérations se résument comme suit :
2.4.2. Les opérations post – récolte
2.5. Les ennemis de la culture
2.6. Les facteurs de production
2.6.1. Les parcelles
2.6.2. Le crédit
2.6.3. Les intrants agricoles
2.6.4. Les matériels agricoles
2.6.5. La main d’œuvre l’Océan Indien
3. ANALYSE TECHNICO – ECONOMIQUE DE LA FILIERE OIGNONS DANS LES TROIS BASSINS DE PRODUCTION DE MADAGASCAR
3.1. Le bassin de production de Mampikony
3.1.1. Présentation de la zone
3.1.2. Analyse de la rentabilité de l’exploitation
3.2. Le bassin de production d’ Ankazoabo
3.2.1. Présentation de la zone
3.2.2. Analyse de la rentabilité de l’exploitation
3.3.1. Présentation de la zone
3.3.2. Analyse de la rentabilité de l’exploitation
4. SYNTHESE DES TROIS BASSINS DE PRODUCTION
4.1. La quantité et la qualité de la production totale
4.2. La complémentarité entre les trois zones de production
4.3. Synthèse de l’analyse économique des trois bassins
5. LA COMMERCIALISATION
5.1. Les principaux acteurs de la filière
5.1.1. Les producteurs
5.1.2. Les démarcheurs
5.1.3. Les collecteurs
5.1.4. Les exportateurs
5.1.5. Les transitaires
5.1.6. Les grossistes et Détaillants
5.1.7. Les grandes et moyennes surfaces
5.2. L’étude du marché local d’oignons
5.2.1. La situation de l’offre
5.2.2. La situation de la demande
5.2.3. L’analyse des prix
5.3. L’étude de marché de l’Océan Indien
5.3.1. La situation de l’offre
5.3.2. La situation de la demande
5.3.3. La variation des prix
5.4. La distribution de la marge par acteur
6. LA SITUATION DE L’EXPORTATION DE MADAGASCAR
III. DISCUSSIONS
1. ETUDE COMPARATIVE DES TROIS ZONES
1.1. Les atouts de chaque bassin de production
1.1.1. Le bassin de production de Mampikony
1.1.2. Le bassin de production d’Ankazoabo
1.1.3. Le bassin de production des Hautes Terres
1.2. Les contraintes de chaque bassin de production
1.2.1. Le bassin de production de Mampikony
1.2.2. Le bassin de production d’Ankazoabo
1.2.3. Le bassin de production des Hautes Terres
2. L’OIGNON, UN MARCHE PORTEUR POUR MADAGASCAR
3. LES FACTEURS LIMITANT L’EXPORTATION DE L’OIGNON MALGACHE
3.1. Les facteurs liés à la production d’oignons
3.1.1. Problème foncier
3.1.2. Problème d’accès aux ressources financières et aux intrants agricoles
3.1.3. Problème technique
3.2. Les facteurs liés à la commercialisation
3.2.1. L’instabilité du prix
3.2.2. La présence des intermédiaires
3.2.3. Le manque d’informations
3.2.4. Le mauvais état des infrastructures routières
3.3. Les facteurs liés à l’organisation de la filière
4. PERSPECTIVES D’AMELIORATION
4.1. Amélioration sur le plan technique
4.1.1. Le traitement des semences locales
4.1.2. Amélioration de l’itinéraire technique
4.1.3. Mise en place d’un suivi technique de proximité
4.1.4. Formation sur le stockage et la conservation de l’oignon
4.2. Amélioration sur le plan commercial
4.2.1. Assainissement du commerce de l’oignon
4.2.2. Amélioration des infrastructures routières
4.3. Amélioration sur le plan organisationnel et institutionnel
4.3.1. Dotation foncière aux producteurs
4.3.2. Facilitation de l’accès au crédit rural et aux intrants agricoles
4.3.3. Le regroupement des producteurs en organisation paysanne
4.3.4. Instauration d’une bonne organisation au niveau du port
CONCLUSION
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