Le cycle menstruel (3) (4) (5)
Les diverses transformations ovariennes sont sous la dépendance du lobe antérieur de l’hypophyse. Ce lobe sécrète deux hormones antagonistes :
– le gonadostimuline ou FSH : Follicule Stimulating Hormon
– le complexe gonadostimuline B.
FSH commande la maturation ovulaire
Le complexe B comprend le LH (Luteinizing Hormon) qui régit la ponte ovulaire et la transformation de la granulosa en corps jaune et le LTH (Luteotrophin Hormon) identique à l’hormone de la lactation qui rend le corps jaune fonctionnel et lui permet de secréter. Au niveau de l’ovaire la thèque interne élabore la folliculine ou œstrone, le corps jaune, la lutéine ou progesterone. Du 1 er au 14e jour du cycle, il ne circule dans le sang que de la folliculine ; à partir de la formation du corps jaune, il circule de la folliculine et de la progesterone en quantité croissante. La folliculine ou œstrone est douée des propriétés suivantes :
– elle excite la contraction utérine,
– elle produit l’hyperplasie progressive de la muqueuse utérine,
– elle sensibilise l’utérus à l’action ultérieure de la progestérone, celle-ci étant absolument sans action sur un myomètre non préparé par la folliculine.
La progestérone possède des propriétés opposées et en même temps complémentaires :
– elle inhibe la contraction utérine (phénomène de knauss),
– elle transforme la muqueuse utérine en « dentelle déciduale », cette disposition favorable à la nidation éventuelle d’un œuf fécondé réalise le stade prégravidique. La progestérone met donc l’utérus en état de recevoir l’œuf fécondé. S’il l’a été effectivement il fera sa nidation sur une muqueuse préparée à la recevoir, s’il ne l’a pas été tout l’édifice prémenstruel s’écroule et le flux cataménial se produit. En résumé l’ensemble de la physiologie génitale peut se schématiser en 3 cycles interdépendants : un cycle hypophysaire, un cycle ovarien, un cycle utérin. Le cycle œstral dure dans l’espèce humaine 28 jours. Il n’est pas de même durée chez toutes les femmes et chez certaines, il est plus court (25 jours) ou plus long (30 ou 32 jours). On peut aussi chez la même femme constater des écarts d’un ou deux jours d’un mois à l’autre. La ponte ovulaire se situe vers le 14e jour du cycle. La date du début des règles suivantes marque le premier jour du cycle. S’il n’y a pas eu fécondation, un écoulement sanguin, variable en intensité et en durée suivant les femmes apparaît vers le 28e jours ; son abondance est en moyenne de 150g, elle peut atteindre 300g ou se restreindre à quelques dizaines de grammes ; il dure de 3 à 5 jours et doit être à peu près indolore ; il s’accompagne simplement d’une légère tension des seins et une sensation pelvienne assez marquée.
Contraception mécanique
a/ préservatifs masculins (14) : Outre son rôle hygiénique, préventif des infections sexuellement transmissibles, cette méthode a une efficacité très satisfaisante. Il faut insister sur quelques techniques :
– le préservatif doit être déroulé sur la verge en érection avant la pénétration vaginale,
– nécessité d’un retrait avant la détumescence post-éjaculatoire,
– méthode inoffensive, elle peut être déconseillée pendant des périodes transitoires (suites des couches).
b/ préservatifs féminins (15) : Sont utilisés actuellement : le diaphragme et les capes cervicales. Le diaphragme est placé bien avant le rapport sexuel et sera retiré longtemps après. Il recouvre le col utérin et la face antérieure du vagin en prenant appui dans le cul-de-sac postérieur en haut, sous la symphyse en bas. Trois conditions sont nécessaires :
– anatomie normale du vagin et du périnée,
– choix d’un diaphragme de dimension adéquate,
– mise en place correcte de l’appareil par la patiente (apprentissage)
La contraception d’urgence ou post coïtale (22) (23)
C’est une méthode que les femmes peuvent utiliser après un rapport sexuel non protégé pour prévenir une grossesse non désirée. C’est une demande urgente et exceptionnelle en raison d’un rapport unique, imprévisible au moment présumé de l’ovulation et sans protection. La contraception orale est possible en raison du délai entre fécondation et implantation. Cette méthode empêche l’implantation de l’œuf dans l’endomètre.
a/ Pilule du lendemain
– Elle doit être débutée dans les 72 heures maximum qui suivent le rapport sexuel,
– elle doit être prise pendant 5 jours,
– les effets secondaires sont importants : nausées, vomissements, céphalées, tension mammaire
b/ Les stérilets (D.I.U.)
– On pose le stérilet au cuivre dans les 5 jours qui suivent un rapport sexuel non protégé ;
– en l’absence de contre-indication du stérilet, cette méthode a l’avantage de persister par la suite.
Contraception chirurgicale volontaire (CCV) chez l’homme : VASECTOMIE
La section et la ligature du canal déférent font que le sperme est dépourvu de spermatozoïde, efficacité 99,8%, pas de contrôle ultérieur. Intervention sous anesthésie locale, irréversible, peu coûteuse, inconfort pendant et peu après l’intervention, non acceptée par certaines cultures ou religions.
Formation continue et recyclage périodique du personnel de santé
Les prestataires de service doivent bénéficier d’une formation continue, et d’un recyclage périodique. Ils doivent être capable de trouver des solutions appropriées devant les problèmes exposés par les acceptantes du contraceptif injectable. Ils doivent recevoir une formation aux techniques de communication et de conseil. Le conseil a pour objectif d’aider les individus ou les couples à :
– bien connaître la méthode choisie
– utiliser la méthode correctement
– surmonter leurs craintes et prendre des décisions pertinentes en cas de problèmes.
CONCLUSION
Les progestatifs injectables sont une méthode de contraception hormonale. Son mode d’action est triple : inhibition de l’ovulation, modification de la glaire et atrophie de l’endomètre. L’inconvénient principal de cette technique est la perturbation du cycle menstruel avec métrorragies irrégulières. Cette méthode est d’un emploi commode. Cependant sa réversibilité est lente. Concernant le travail proprement dit c’est une étude rétrospective sur la contraception injectable au CSB II d’Ambohimanarina en l’an 2001. L’objectif est d’analyser le profil épidémioclinique des acceptantes de cette méthode. Les résultats font ressortir les faits saillants suivants :
– le contraceptif disponible au centre est le DépoProvera,
– 201 utilisatrices sur 308 ont choisi l’injectable comme méthode contraceptive,
– la tranche d’âge la plus concernée se situe entre 20 et 34 ans avec un taux de 80,08%,
– les femmes ayant effectué des études primaires et secondaires occupent la majorité des utilisatrices soit 85,53% des cas,
– l’injectable est l’apanage des femmes mariées avec un taux de 95,52%,
– 67,66% des utilisatrices ont 1 à 2 enfants, 24,23% ont 3 à 4 enfants,
– l’espacement des naissances et la régulation de naissance (limitation) constituent les motifs d’adhésion avec des taux respectifs de 74,62% et de 25,38%,
– 99,02% des acceptantes viennent du milieu urbain,
– plus de la moitié des utilisatrices ont été informées par le personnel de santé, la famille et les amis soit un taux de 74,48%,
– 25,37% des acceptantes ont une bonne tolérance de la méthode tandis que 68,65% des utilisatrices sont perdues de vue.
Des suggestions ont été avancées :
– intensification de la communication par le changement de comportement sur la contraception injectable,
– formation continue et recyclage périodique de personnel de santé,
– implication des hommes dans la planification familiale.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Rappels théoriques sur
1- le cycle menstruel
2- la planification familiale
2.1 Définition et objectifs
2.2 Les bienfaits et avantages
2.3 Les différentes méthodes contraceptives
3- la contraception progestative injectable
3.1 Définition
3.2 Historique
3.3 Composition
3.4 Mode d’action contraceptive
3.5 Les critères de qualité
3.6 Les indications
3.7 Les contre-indications
3.8 les avantages
3.9 Les inconvénients
3.10 Mode d’emploi
3.11 Suivi et contrôle
4- Autres méthodes
5- Méthode contraceptive pouvant Favoriser ou aggraver les infections génitales chez la Femme
5.1 Dispositifs intra-utérin (DIU)
5.2. Contraception orale
5.3. Contraception vaginale
6- Méthode contraceptive pouvant protéger la femme contre les infections génitales et leur conséquence
6.1. La pilule
6.2. Contraception vaginale
6.3. Condom
6.4. Diaphragme
6.5. Spermicide
7- Modification possible au cours du cycle
8- Les anomalies au cours du cycle menstruel
DEUXIEME PARTIE : Notre étude
1- Objectif de l’étude
2- Cadre d’étude
3- Méthodologie
4- Résultats
TROISIEME PARTIE : Commentaire et suggestion
1- Commentaire
2- Suggestion
CONCLUSION
ANNEXE
Injectable et spotting. Prise en charge clinique
BIBLIOGRAPHIE
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