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La marginalisation de la femme malgache dans le développement
Pour montrer que les femmes sont négligées par les hommes dans certaines régions rurales à Madagascar, on va emprunter deux principes culturels des certains hommes malgache qui sont : « Les hommes mangent d’abord, les femmes ensuite » et « les meilleurs morceaux sont réservés aux hommes ».
Les hommes pensent qu’ils travaillent beaucoup plus que les femmes mais en réalité c’elles qui occupent presque tous les rôles. Elles se réveillent à 6h du matin, fait le petit déjeuner, prépare ses enfants pour l’école et se rend au travail. Mais les hommes se réveillent à 8h30, prennent leurs cafés et restent à traîner devant les télévisions. Ce scénario devient, aujourd’hui, de plus en plus courant dans plusieurs ménages. La femme combine le travail à la maison et dans la famille, le mari profite de sa vie tranquille à ne pas être obligé de travailler. Par contre, la femme, qui veut le meilleur pour sa famille, travaille dur afin de subsister aux besoins de ses enfants.
De plus il y a plusieurs systèmes de droit coutumier ont été utilisés pour traiter les femmes comme des mineures. Par conséquent, peu de femmes ont été en mesure d’hériter d’un patrimoine en leur nom propre ou d’avoir un accès égal aux postes et positions politiques.
Les relations sociales dans l’éducation renforcentcette situation; on enseigne aux femmes l’idée de leur infériorité.
Les pratiques et attitudes traditionnelles vis-à-vi s des femmes se sont étendues dans la vie publique. Les femmes sont sous-représentées chez les hauts fonctionnaires et aux postes de décision du gouvernement, des forces armées, des banques centrales, des ministères des finances et de la planification, et des organisations régionales africaines.
La représentation féminine moyenne dans les parlements est inférieure à Madagascar, et sur les femmes qui s’y trouvent, beaucoup sont nommées et non élues.
Dans la plupart des cultures, les femmes n’ont pas le droit de diriger des postes de commande et de prendre des décisions. Elles ne sont pas admises à part entière aux processus de décision à l’échelle familiale, communautaire et nationale. Par conséquent, Leur représentation dans les partis politiques, les institutions publiques, les organisations populaires, paysannes, professionnelles est faible. Donc Il est pourtant indispensable, d’après moi, que leurs capacités de décision soientreconnues à tous les niveaux pour accélérer le développement de Madagascar un proverbmalgache dit «un arbre n’est pas une forêt ».
La question de l’intervention des femmes dans les processus de décision n’est pas simple. Les intérêts des hommes et des femmes dans les zones rurales sont parfois divergents. Les femmes doivent cependant avoir la même possibilitéque les hommes, et dans les mêmes conditions, de s’exprimer, de participer, de décider.
Donc, d’après avoir vu la situation de l’ensemble des femmes Malgache et pour intégrer les femmes aux processus de développement de Madagascar, il faut savoir les rôles de la femme dans le développement économique.
La situation de la femme sur le plan juridique
Les droits des femmes doivent être eplacésr dans le contexte général d’un monde dans lequel les femmes ont un statut, un pouvoir, une autorité et un droit d’accès aux ressources que l’homme, que ce soit à la maison, da ns l’économie ou par rapport à l’État On a déjà dit que ce sont les femmes qui accomplissent le un quart de la tache quotidienne. Donc il est normal d’après moi qu’elles pourront bénéficier un même droit ou plus que les hommes. Mais en réalité, l’obtention de ce droit est influencée par les hypothèses imposées par la société comme par exemple :
• les hommes sont les porte-parole de tous les memb res du ménage .
• l’existence de processus sociaux et culturels qui rejettent tout droit et autorité aux femmes.
• la présence d’un conditionnement social et culturel qui renforce l’idée que les femmes ne sont pas habilitées à jouir de la même autorité etdes mêmes droits que les hommes. D’après les hommes Malgaches, les femmes sont des « fanaka malemy » et »Ravaky ny toka-trano ».C’est à dire, les femmes sont considérées comme des vases et des figurantes qui décorent la maison. Les menaces à l’encontre des femmes et l’acceptation de ce comportement par la communauté sont la preuve simple et sans ambiguïté d’un exercice unilatéral de l’autorité et des droits. Etant donnéque l’accès aux ressources dépend généralement de l’homme, les femmes mariées sont souvent contraintes de maintenir des relations conflictuelles, voire violentes, pour obtenir les moyens matériels nécessaires à leur survie et à celle de leurs enfants.
Malgré les principes juridiques qui garantissent l’égalité des hommes et des femmes en matière d’emploi et de salaire à compétences égales, les femmes sont victimes de pratiques discriminatoires. A titre d’exemple, citons le cas de l’embauche dans le secteur privé où l’on observe encore que près de 2entreprises sur 3 préfèrent embaucher, à qualification égale, des hommes plutôt que des femmes. Pour ce qui est du salaire, les femmes du secteur privé gagnent, à compétences égales, des salaires de 25% inférieurs à ceux accordés aux hommes selon les résultats de l’EPM 93. Et dans le salariat agricole, la pratique traditionnelle qui a encore en cours aujourd’hui veut que les salaires consentis aux femmes dans la riziculture soient d’au moins 50% inférieurs à ceux accordés aux hommes. On prend un exemple pour le cas des femmes paysannes de la capital : le salaire journalier d’une femme est 1500Ar actuellement et ce d’un homm e est 2000Ar.
La situation de la femme sur le plan institutionnel et décisionnel
La femme rurale rencontre beaucoup d’obstacles socioculturels dans le domaine des droits civiques au niveau des communautés rurales On peut voir ses obstacles sur leurs possibilités d’intégration aux instances de prise de décisions et aux structures de gouvernance, et doit faire face aux comportements régressifs des pouvoirs traditionnels dans plusieurs régions du pays. Le manque de capacité à la responsabilisation de la femme rurale malgré les qualités naturelles de bon nombrede femmes leaders sur l’intelligence, faute d’accès à la formation civique.
Au niveau de la répartition du pouvoir décisionnel, ce dernier est majoritairement masculin. Les inégalités liées auxgenres et les difficultés de partage du pouvoir trouvent leur fondement dans la culture qui a instauré un modèle familial caractérisé par des inégalités entre les statuts,es l rôles sociaux des deux genres et les rapports de force entre les sexes permettant l’autorité masculine. Il est important de reconnaître que les femmes négocient leur participation aux prises de décision par les rôles qu’elles jouent dans la famille (rôle reproductif). Le pouvoir décisionnel est en fait lié à l’appropriation des moyens de production (terre, cheptel, capital…) dont l’homme détient le monopole pour des raisons culturelles, religieuses et coutumières. Il est important cependant de signaler que lorsque les femmes constituent le soutien exclusif de la famille, elles élargissent l’espace de pouvoir que leur délimite la culture. La question de l’intervention des femmes dans les processus de décision n’est pas simple. Les intérêts des hommes et des femmes dans les zones rurales sont parfois divergents. C’est pourquoi, il est important de repenser ces rapports, pour pousser la communauté à engager tous ses membres dans la prise de décision.
Tout le monde a ses devoirs pour placer les femmes à leurs vrais rôles institutionnels. Le gouvernement a l’avantage de créer un ministère de la famille, de la femme et de l’enfant ;Il doit aussi créer une cellule genre à l’agence nationale d’appui au développement rural de Madagascar et insérer les femmes au programme spécial de projet de développement. Ensuite, les sociétés doivent alléger les poids des facteurs socioculturels, éliminer la non appropriation du concept genre par les pouvoirs politiques. Et en dernier ressort les hommes doivent accepter la réduction totale des disparités entre homme et femme et l’élimination des préjugés défavorables sur le rendement de la femme au travail.
Enfin, l’analyse nous a permis de constater que les femmes commencent à être conscientes de leur subordination et de la discrimination. Elles sont favorables aux actions leur permettant d’améliorer leur niveau de vie. L’émergence des ménages dirigés par les femmes et la création des coopératives féminines engendréa des changements d’attitude au niveau de la région. Les femmes deviennent de plus en plus sensibles aux questions de genre.
Les faits et les objectifs de la condition féminine à Madagascar
Les raisons qui justifient l’amélioration de la condition actuelle de la femme malgache s’articulent autour de trois domaines de l’analyse de la situation de la femme dont les domaines social- économique, juridique, politique et institutionnel.
A Madagascar les femmes bénéficient d’un statut relativement favorable au sein de la société, les données actuelles relatives à leur situation font apparaître des contraintes majeures à leur pleine participation au processus d e développement.
L’amélioration de la situation sociale, économiqueet politique des femmes est une condition essentielle à l’instauration d’un dévelopement durable. Une acceptation s’est dégagée au niveau mondial pour faire du renforcement des capacités des femmes un objectif majeur, afin de promouvoir un développement durable et assurer à l’économie une croissance soutenue. C’est ainsi que la DéclarationMondiale sur l’Education Pour Tous accorde la priorité absolue de l’amélioration de al situation des filles et des femmes, tant en milieu rural qu’en milieu urbain, du fait des rôles futurs qu’elles devront assumer en tant que mères, épouses, agents économiques et citoyennes.
La promotion des femmes passera nécessairement parl’augmentation de leurs niveaux de vie et de leur niveaux d’instruction . A cet effet, les objectifs qui sont assignés sur le plan économique, juridique et institutionnel sont également étroitement liés et doivent aussi être solidairement poursuivis pour assurer de manière harmonieuse la promotion effective des femmes.
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Table des matières
Chapitre 1 : LE STATUT DE LA FEMME MALGACHE
1.Vue d’ensemble de la situation des femmes malgache
2.La femme Malgache et leurs droit d’ Accès aux ressources et aux services productifs
3.La marginalisation de la femme malgache dans le développement
Chapitre 2 :LA SITUATION DE LA FEMME RURALE DANS LE PROCESSUS DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
1.La situation de la femme sur le plan socio-économique
2.La méconnaissance de la femme sur le plan juridique
3.L’invisibilité de la participation des femmes aux niveaux des institutions et aux instances de décision
Chapitre 3 : AMELIORATION DE LA CONDITION DE LA FEMME MALGACHE
1.Les faits et les objectifs de la condition féminine à Madagascar
2.Les mesures qui doivent être prises pour favoriser la situation actuelle de la femme Malgache
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE .
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