Dans un contexte de mondialisation des économies qui se traduit par une exigence de compétitivité croissante, les politiques de management des entreprises sont plus que jamais soumises à une contrainte de rentabilité. En effet, dans l’environnement concurrentiel actuel, la survie d’une entreprise passe nécessairement par l’amélioration de sa performance.
Généralement, l’objectif de toute entreprise est la réalisation de profit. Le manager doit soigneusement chercher à identifier les meilleures actions permettant la réalisation d’un niveau performant de rentabilité. Cela ne peut être fait qu’après une étude globale de l’entreprise, quel que soient sa taille et l’environnement dans lequel elle opère.
Pour commencer à étudier une entreprise, une bonne méthodologie d’analyse financière s’impose. Il est pratiquement impossible d’estimer la rentabilité d’une entreprise si l’étude financière n’est pas réalisée d’une manière pertinente. En effet, l’analyse financière reste un instrument de suivi et d’évaluation de la situation financière de l’entreprise. Elle aide les dirigeants de l’organisation à prendre les décisions à des moments opportuns. Elle cherche les conditions d’équilibre financier de l’entreprise, mesure la rentabilité des capitaux investis et étudie le passé pour en diagnostiquer le présent et prévoir l’avenir. Sa mission consiste à faire la collecte des données financières, l’interprétation des résultats, et par la suite, d’en tirer les recommandations sur la santé financière de l’entreprise.
Les entreprises industrielles peuvent être considérées comme le pivot de toutes les économies. Elles créent de la valeur ajoutée qui représente une part importante du produit intérieur brut (PIB), surtout dans les pays développés. En revanche, en Algérie, la contribution du secteur industriel reste toujours modeste. Néanmoins, avec la crise pétrolière récente, l’Algérie met en place des politiques permettant de relancer le secteur industriel.
La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle
Toute action économique met en œuvre des moyens en vue d’obtenir des résultats. Ainsi, une action est dite rentable lorsque les résultats obtenus sont supérieurs aux moyens qui ont été mis en œuvre pour la réalisation de celle-ci, c’est-à-dire qu’il y a création d’un surplus monétaire. La rentabilité est donc un indicateur d’efficience du fait qu’il exprime le rapport entre moyens et résultat.
De ce fait, ce qui intéresse aujourd’hui les gestionnaires, c’est de pouvoir analyser l’entreprise de manière à expliquer sa rentabilité. Elle est considérée comme l’une des références fondamentales qui oriente les décisions et les comportements des entreprises.
Notions sur les entreprises industrielles
Notions sur l’entreprise
La notion de l’entreprise a beaucoup évoluée. En effet, avec l’évolution de la théorie financière, plusieurs auteurs définissent l’entreprise comme une boîte noire, une organisation ou un système.
Définition de l’entreprise
Selon l’étymologie, l’entreprise dérive du mot « entreprendre » qui signifie prendre un risque, relever un défi, oser un objectif . En effet, il est difficile d’en donner une définition complète d’une entreprise. Néanmoins, nous avons jugé utile de définir l’entreprise à travers les deux niveaux par lesquels on l’aperçoit : niveau macro et micro-économique .
Niveau macro économique
L’entreprise est considérée comme un agent économique dont la fonction principale est la production de richesse. C’est une cellule de production. L’entreprise peut, sous cet angle, être définie comme un lieu de création et de distribution de richesse en vue de satisfaire des besoins.
Niveau micro économique
L’entreprise est appréhendée comme une organisation composée d’hommes et de moyens techniques, financiers et d’informations, réunis en vue de produire des biens et des services. C’est une organisation complexe. Elle naît et se développe, puis atteint sa maturité avant de disparaître. Cette existence est commandée par une volonté, traduite en termes de missions et d’objectifs.
Enfin, nous pouvons rapprocher l’entreprise à cinq (5) aspects majeurs :
L’organisation : l’entreprise combine les facteurs capital et travail pour en assurer la production ;
La production : l’entreprise crée ou transforme des biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins des individus ;
Le marché : l’entreprise vend les biens ou les services qu’elle produit sur une place d’échange de l’offre et demande ;
Indépendance : c’est-à-dire qu’elle produit et vend de sa propre autorité, sous sa responsabilité ;
L’objectif : c’est-à-dire la réalisation des profits.
La classification des entreprises
Les entreprises peuvent être classées selon plusieurs formalités (secteur, branche, taille…etc.). Cependant, nous nous intéressons à la classification qui se présente comme suit :
En fonction du secteur
La classification par secteur économique est déterminée par l’activité principale de l’entreprise :
Secteur primaire : il s’agit d’activités liées à l’extraction des ressources naturelles (les entreprises agricoles).
Secteur secondaire : il s’agit d’activités liées à la transformation des ressources naturelles issues du secteur primaire (les entreprises produisant des biens économiques).
Secteur tertiaire : il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du secteur primaire et secondaire. Il s’agit d’activités marchandes (vente de produit) et d’activités non marchandes (vente de services, non échangeables).
Au delà de ce découpage classique, un secteur quaternaire est parfois distingué, avec une définition variante selon les auteurs (entreprises spécialisant dans les technologies de communications, recherches et développements).
En fonction de la taille
Une entreprise est considérée comme une petite, moyenne ou grande entreprise. Pour la classification, on s’appuie généralement sur les critères suivants :
Nombre d’employés (effectifs) ;
Chiffre d’affaires (montant total des ventes) ;
Total du bilan (patrimoine d’une entreprise) ;
La capacité de production ;
Le portefeuille d’investissement.
Ces critères peuvent être considérés comme une base de comparaison entre les entreprises qui ont des caractéristiques communes.
Cependant, plusieurs spécialistes retiennent le critère « nombre d’employés » pour classer les entreprises. Ce choix se justifie par le fait que « l’effectif » est une variable non soumise aux fluctuations de la monnaie, c’est une forme de cardinalité présentant un caractère d’universalité.
En fonction des critères de production
Les entreprises peuvent être classées selon la nature, le type et la quantité des critères de production à utiliser :
Facteur travail : Les coûts salariaux représentent une grande partie des coûts de production d’une entreprise.
Matériels et installations : les produits des entreprises sont fabriqués en grande partie à partir des matières premières et une utilisation intensive des moyens de production (machines, immeubles …etc.).
Energie : la production des entreprises est très gourmande en énergie.
Technologie et savoir faire : les entreprises exigent un grand savoir faire et dépendent particulièrement des innovations technologiques.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre (I) : La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle
Section (1) : Notions sur les entreprises industrielles
Section (2) : Le management de l’entreprise industrielle
Section (3) : Evaluation de la rentabilité des capitaux
Chapitre (II) : Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion
Section (1) : La performance de l’entreprise
Section (2) : Les indicateurs de gestion par fonction d’entreprise
Section (3) : Analyse de la structure financière de l’entreprise
Chapitre (III) : Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTROINDUSTRIES
Section (1) : Présentation de l’entreprise ELECTRO-INDSUTRIES
Section (2) : Analyse de la structure financière d’ELECTRO-INDUSTRIES
Section (3) : Analyse de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIE
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
