Avant Marx, les théories sociales avaient été, en règle générale, l’œuvre des classes possédantes, c’est-à-dire des classes étrangères aux intérêts des masses populaires. Toute l’histoire de la société atteste que ce sont les classes exploiteuses au pouvoir qui ont détenu le monopole des sciences, des arts, des activités politiques, de l’instruction et de la culture. De plus, la théorie de l’histoire n’est pas toujours une science de la pratique, elle n’est que le processus de l’idée.
D’une part, dans la conception du monde de cette époque, la religion est considérée comme illusoire. La propagande athée reste sur le terrain du dogmatisme religieux en combattant l’idée de Dieu. Marx n’était pas né en dehors des courants antérieurs sociaux et de la route suivie par la civilisation mondiale en évolution. Il avait créé la meilleure pratique dans le domaine des sciences de la nature et de la vie sociale.
La doctrine du marxisme s’appuyait sur toutes les acquisitions de la pensée sociale, surtout sur la philosophie allemande, l’économie politique et le socialisme. Alors, il avait aussi analysé tous les courants avancés de la pensée sociale, les avait vérifiés sur le mouvement ouvrier et les avait remaniés à partir des positions du prolétariat. Le marxisme était comme l’expression scientifique des intérêts de la classe ouvrière qui se développait.
En se basant sur l’analyse profonde de l’évolution des rapports sociaux, Marx pose les pieds sur terre, c’est-à-dire qu’il se base sur le travail, puisque toutes les sortes d’idéologies : la morale, la métaphysique, étaient dominantes, il voulait guérir l’être humain par la pratique de la vie matérielle. En effet, l’Allemagne était faible économiquement, mais riche en idées. Or, dans sa conception matérialiste du monde, celles-ci peuvent se transformer en réalité. Pour être heureux, disait Marx : « il faut travailler », c’est pourquoi il approuvait le passage de la Bible :
« Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front » .
Ainsi tous les peuples doivent travailler pour survivre. Malheureusement, certains manquent d’instruments de travail, car tout appartient aux riches. En ce sens il faut donc lutter.
D’autre part, Feuerbach, à son époque, prône le matérialisme. Il veut réellement dissocier les objets de la pensée . Mais il ne sait pas que l’activité humaine elle même est une activité objective. C’est pourquoi dans l’Essence du Christianisme, il ne considère comme authentiquement humaine que l’attitude théorique. C’est pour cette raison que Karl Marx avait dépassé Feuerbach par la praxis ; ceci signifie la pratique, parce que la pratique n’est saisie et fixée par Feuerbach que dans sa manifestation juive et il ne comprend pas l’importance de l’activité «révolutionnaire», de l’activité « pratiquement critique ». Et c’est pour ces raisons donc que Karl Marx valorise la praxis.
BIOGRAPHIE DE KARL MARX
Naissance et famille
Karl Marx naquit le 5 mai 1818 à Trèves dans la famille de l’avocat Heinrich Marx. A cette époque la famille de Marx habitait une petite maison à un étage dans la rue Brückengasse, 664. Deux ans plus tard, la famille déménageait à Simestrasse, où Marx vécut jusqu’à son départ de la ville, en 1835.
Trèves, avec ses maisons se mirant dans la Moselle, est une très vieille ville. Le père de Karl Marx, Heinrich Marx, était une personnalité manquante de la ville. C’était un esprit éclairé qui admirait les grands penseurs français du XVIIIe siècle. Les opinions politiques de Heinrich Marx n’allaient pas au-delà du libéralisme, mais c’en était assez pour éveiller les soupçons des autorités prussiennes. Ayant assimilé les idées des philosophes de lumières, Heinrich Marx manifestait également une certaine liberté de pensée à l’égard de la religion. Karl était très attaché à son père.
Marx garda toujours un profond respect pour la mémoire de son père et ne se sépara jamais de sa photographie. A la mort de son ami, Engels plaça cette photo dans son cercueil. De plus, Henriette, la mère de Marx était originaire des Pays Bas. Mère de neuf enfants, elle s’occupait exclusivement de son ménage. Marx avait trois frères et cinq sœurs, ses frères moururent jeunes et trois sœurs seulement, à savoir l’aînée Sophie, et les cadettes Emilie et Louise lui survécurent.
Par la suite, Karl Marx passa ses vacances de l’été 1836 dans sa maison paternelle. C’est alors qu’il se fiança avec Jenny von Westphalen, son amie d’enfance, née en 1814. C’était la fille du conseiller secret Ludwig von Westphalen. Le père de Jenny comptait parmi les gens « bien-nés » qui caractérisaient certains membres de sa famille .
Heinrich Marx, qui avait approuvé le choix de Karl mourut en 1838. Et Ludwig von Westphalen, pour qui Marx éprouvait des sentiments paternels, mourut également en 1842.
Voici le récit des derniers moments de Karl Marx. Les ravages de la maladie rapprochaient sa fin de jour en jour. Une inflammation de la gorge l’empêchait de parler. Pour toute nourriture, il ne prenait qu’un peu de lait. Le 14 mars, à deux heures et demie de l’après-midi, Engels qui rendait visite tous le jours à son ami, trouva que le malade a eu dans la matinée une hémorragie. Deux minutes après, il s’était assoupi tranquillement et sans souffrance. Il meurt. Le samedi 17 mars, Marx fut enterré au cimetière de Highgate, dans le secteur réservé aux personnes mises au ban de la société officielle et rejetées par l’Eglise.
Etudes et voyages
En 1830, Marx entra au lycée de Trèves. Il fut un bon élève sans toutefois glaner des lauriers. Mais quand il s’agissait de faire œuvre de création, Marx n’avait pas son égal. Marx eut de la chance d’avoir de bons professeurs.
En ce temps-là, Johann Wytembach, un des pédagogues les plus éclairés de l’époque, était le directeur du lycée du Trèves. Il y enseignait également l’histoire et la philosophie.
Ensuite, il fait des études universitaires à Bonn et à Berlin. En octobre 1835 : Marx prit ses inscriptions à l’université de Bonn à la faculté de droit. Il se mit à l’étude avec toute l’ardeur de la jeunesse. De plus, il s’inscrivit à plusieurs cours, achetait des livres surtout des ouvrages d’histoire. A part les cours de droit, il suivait aussi ceux des mythologies grecque et romaine, des cours d’histoire de l’art moderne. Il commença à essayer ses forces dans les lettres. Marx correspondait aussi avec un cercle du même genre de l’université de Göttingen.
Marx ne reste à l’université de Bonn que pendant deux semestres, puis sur le conseil de son père, il décide de faire ses études à l’université de Berlin dont la faculté de droit était réputée. Mais la principale occupation de Marx à Berlin était non pas la poésie mais la science. En même temps qu’il étudiait le droit, l’histoire, la théorie des arts et les langues étrangères, il accordait toujours plus de temps à l’étude de la philosophie.
Cependant, au cours de ses études, Marx se convainquit à l’étude de la philosophie de Hegel. Sa thèse de doctorat, début 1839, marquait une importance dans son évolution idéologique. Marx préparait le programme de la Gazette Rhénane et avait décidé de la publier à Paris.
Par la suite, Marx eut plusieurs fois l’occasion de venir dans la capitale de la France, à cette époque. Expulsé de Paris et quitta pour Bruxelles. Il fait des voyages en Angleterre, pour connaître la littérature scientifique anglaise, particulièrement la littérature économique introuvable à Bruxelles et pour étudier les conditions socio-économiques d’Angleterre. En été 1845, il fait des voyages avec Engels, et ils visitent Londres et Manchester. Enfin, les deux amis arrivent à Binger, pour la dernière visite, afin de faire la rédaction de la Nouvelle Gazette Rhénane. Vers la fin de février, Marx va partir en Hollande, chez son oncle Lion Philips. En outre, il faut des voyages en Angleterre, pour connaître la littérature scientifique anglaise, particulièrement la littérature économique, introuvable à Bruxelles et pour étudier les conditions socio-économiques (économiques et sociale) d’Angleterre. En été 1845, il fait des voyages avec Engels, et ils visitent Londres et Manchester.
Enfin, les deux amis arrivent à Binger, pour la dernière rencontre, ils ont fait la rédaction de la Gazette Rhénane. En plus, en contact avec le mouvement ouvrier des Etats-Unis, durant l’année 1851, Marx entretient une correspondance régulière. Comme la rentrée d’argent en provenance des Etats-Unis avait fortement diminué, il se rendit vers la fin de février en Hollande, chez son oncle Lion Philips.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : BIOGRAPHIE ET ORIGINE DE LA PENSEE DE KARL MARX
CHAPITRE I : BIOGRAPHIE DE KARL MARX
I.- Naissance et famille
II.- Etudes et voyages
III.- Les œuvres de Karl Marx
CHAPITRE II : ORIGINES DE LA PENSEE DE KARL MARX
I.- Influence de la situation allemande (critique de Proudhon)
II.- Sa position de gauche : critique de Hegel
III.- Influence de Feuerbach
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA PRAXIS CHEZ KARL MARX
CHAPITRE I : DEFINITION ET ANALYSE DE LA PRAXIS
I.- Qu’est-ce que la praxis ?
II.- Praxis et valorisation du travail
III.- La praxis et l’histoire
IV.- Praxis et métaphysique
CHAPITRE II : LES TROIS CATEGORIES DE LA PRAXIS
I.- La pratique idéologique
II.- La praxis face à la raison
III.- La praxis et la dialectique
II.- La pratique politique
1.- La praxis et l’étatisation
2.- La pratique et le prolétariat
3.- La praxis et la lutte de classes
III.- La pratique économique
1.- La praxis et la force de production
2.- La praxis et le rapport de production
3.- La praxis et le mode de production
TROISIEME PARTIE : LE PROBLEME DE LA PRAXIS DANS LA PHILOSOPHIE DE KARL MARX
CHAPITRE I : DEFAILLANCE DE LA PRAXIS : NEGLIGENCE DU MONDE INTELLIGIBLE
La pratique de l’autonomie humaine
CHAPITRE II : INCAPACITE DE LA PRAXIS FACE A L’EVOLUTION DE LA SOCIETE
I.- La pratique de la société sans classe
II.- L’échec de la pratique dialectique marxiste
III.- Le problème de l’aliénation et de la pratique technique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
