Les entreprises s’inscrivent dans un contexte économique mondial de plus en plus concurrentiel, un environnement marqué par la mondialisation des échanges et des marchés, la tendance générale à la suppression des barrières douanières, le rythme vertigineux des innovations technologiques et surtout une concurrence sans merci, où il n’existe de place que pour les intelligents qui ont su s’adapter à de tels impératifs qui sont en constante mutation.
La méthode des flux : analyse du bilan et du CPC
L’analyse financière selon la méthode des flux peut être qualifiée de dynamique puisqu’elle consiste à établir une étude détaillée des états de synthèse et de leur évolution afin d’arriver à faire une synthèse concernant la situation financière de l’entreprise et les éléments qui affectent son évolution.
L’analyse du bilan
L’analyse du bilan fait appel à deux types d’approches distinctes, à savoir :
– L’approche patrimoniale ou liquidité exigibilité ;
– L’approche fonctionnelle.
L’approche patrimoniale ou liquidité exigibilité (bilan financier)
L’approche patrimoniale est établie conformément à la présentation des imprimés fiscaux. Elle nécessite un détour pédagogique (présentation du bilan, du compte de résultat, notion de patrimoine) mais elle permet ensuite d’aller plus loin, en particulier de mieux comprendre les écritures d’inventaires qu’il est difficile de justifier en termes de flux. De plus, elle permet d’analyser le patrimoine de l’entreprise selon une optique liquidative de cessation d’activité c’est-à-dire une optique d’évaluation du patrimoine. Ainsi, elle porte sur la présentation classique de l’actif et passif par ordre de liquidité et d’exigibilité croissantes et où on distingue les créances et les dettes à plus et moins d’un an.
Utilisée le plus souvent par les banquiers et les investisseurs, cette approche permet :
D’évaluer la liquidité du bilan : Mesurer la possibilité pour une entreprise, grâce à ses actifs à moins d’un an, de faire face à ses dettes à moins d’un an. Elle peut être comprise comme une mesure de la vitesse de rotation de l’actif par rapport à celle du passif.
De déterminer des valeurs réelles du patrimoine détenu par l’entreprise ;
D’évaluer la solvabilité de l’entreprise : Mesurer la possibilité pour une entreprise, grâce à la totalité de ses actifs, de faire face à la totalité de ses dettes. L’analyse du passif permet d’établir un rapport qui exprime la solvabilité de l’entreprise et fournit une indication importante sur le degré d’indépendance de celle-ci.
L’approche fonctionnelle
Contrairement à l’approche patrimoniale, l’approche fonctionnelle, celle préconisée par le plan comptable marocain, consiste à considérer l’entreprise en continuité d’exploitation. Elle permet de classer les éléments de l’actif (EMPLOIS) et du passif (RESSOURCES) selon les fonctions auxquelles on peut les rattacher qui correspondent également à des CYCLES (cycles longs d’investissement et financement et cycles courts d’exploitation).
Le cycle d’investissement : il s’identifie avec la durée de l’investissement qui varie selon le type d’investissement, l’évolution technologique…
Le cycle de financement : il regroupe l’ensemble des opérations destinées à procurer des ressources de long terme à l’entreprise.
Le cycle d’exploitation : il correspond à la séquence achat / stockage / production / ventes.
Cette approche fonctionnelle correspond donc à une analyse structurelle de l’entreprise, de type économique. De passage, il est à signaler que cette approche sera celle préconisée dans notre cas puisqu’elle paraît plus adéquate à notre situation et notre contexte.
L’étude du bilan fonctionnel, permet de mettre en évidence trois concepts essentiels à savoir :
Le fonds de roulement fonctionnel ;
Le besoin de financement global ;
La trésorerie nette.
a- Le fonds de roulement fonctionnel (FRF) :
Le fond de roulement est fonctionnel lorsque les dettes et les créances sont analysées et enregistrées selon leur fonction (financements ou emplois stables, exploitation…) et sont maintenues dans leur compte d’inscription initial jusqu’à leur règlement final. Lorsque les ressources stables excèdent les immobilisations dans ce cas la on obtient un FRF positif, c’est à dire que les ressources stables couvrent les besoins à long terme de l’entreprise. Négatif, il permet de constater que les immobilisations sont financées par les ressources de trésorerie ou par l’excédent des ressources d’exploitation sur les emplois (Besoin en fonds de roulement négatif).
Ainsi, on peut dire que le FRF positif constitue une marge de sécurité pour l’entreprise contre les problèmes de rotation des stocks, de recouvrement des créances…
– Calcul du FRF
Fond de roulement = Ressources stables – emplois stables.
Fond de roulement = capitaux permanents – actif immobilisé .
b- Le besoin en fond de roulement :
Le bilan fonctionnel, tel qu’il est présenté, fait apparaître les éléments de l’actif et du passif qui se rapportent à l’activité de l’entreprise et qui permettent de déterminer ses besoins de financement à court terme. Le besoin en fonds de roulements résulte des décalages temporels entre les décaissements et les encaissements des flux liés à l’activité de production de l’entreprise.
Les opérations d’exploitation de l’entreprise génèrent simultanément :
– Les actifs circulants d’exploitation et hors exploitation, qui constituent des emplois, donc des besoins de financement ;
– Les dettes d’exploitation et hors exploitation, qui constituent des ressources de financement.
– Calcul du BFR
BFR = Actif circulant d’exploitation – passif circulant d’exploitation
BFR = Emplois d’exploitation – Ressources d’exploitation .
c- La trésorerie nette (TN) :
La trésorerie nette est un indicateur qui renseigne sur la situation de la trésorerie de l’entreprise. Elle exprime les résultats et l’impact financier des décisions stratégiques d’investissement et de financement et des décisions d’exploitation.
-Calcul de la trésorerie nette :
TN = Trésorerie actif – Trésorerie passif
Ou bien :
TN = FRF – BFG .
d- Etude dynamique du FRF, du BFG et de la TN :
L’étude de la relation qui existe entre le FRF, BFG et la TN peut se faire à travers l’étude des différentes situations d’équilibre financier qui peuvent se présenter en fonction des signes du BFG, soit une ressource de financement soit un besoin de financement.
L’analyse du CPC
Le compte de produites et de charges a pour objet de rendre compte des opérations qui sont à l’origine du bénéfice ou de la perte de l’exercice. L’ensemble des charges et des produits de l’entreprise est classé selon trois types de fonctions :
– Charges et produits d’exploitation ;
– Charges et produits financiers ;
– Charges et produits non courants.
Un résultat partiel peut être ainsi obtenu à chaque niveau d’analyse en faisant la différence enter les produits et les charges.
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Table des matières
Introduction
Matériel et méthode
Schéma de l’étude
Critères d’inclusions
Données recueillies
Analyse statistique
Résultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie
Tableaux
Annexes
