La dent: structure, pathologies et therapeutiques

L’appareil manducateur regroupe l’ensemble des tissus et organes qui interviennent au moment de l’alimentation. Il assure des fonctions de succion, de déglutition, de salivation, de gustation et de mastication. L’organe dentaire (les dents et leurs tissus de soutien) constitue une unité fonctionnelle mais également l’un des premiers éléments de l’appareil manducateur. Il intervient dans la stabilité de l’occlusion et de l’articulation temporo-mandibulaire. Les atteintes morphologiques ou structurales des dents peuvent affecter la fonction masticatoire et l’ensemble du système digestif. Les dents humaines ont un potentiel énorme comme bio-indicateurs, individuels, communautaires et de la santé de la population. Leur morphologie, leur microstructure et de même que leur composition chimique ont été utilisées pour révéler des informations rétrospectives en ce qui concerne l’alimentation, la nutrition [38,58], le stress physiologique [47,69], et l’exposition aux polluants de l’environnement [19,122]. Sur le plan structural, la couronne dentaire est constituée d’une couche amelodentinaire minéralisée dont l’hydroxyapatite représente la principale composante. Ces tissus minéralisés sont constitués d’éléments chimiques variés mis en évidence par de nombreux auteurs à travers des techniques diverses. Ainsi, Samek et al en 2001 [104], ont travaillé sur des minéraux importants et sur l’accumulation d’éléments potentiellement toxiques dans des tissus calcifiés notamment les dents. Quant à Kern et Mathiason [67], ils ont utilisé la spectroscopie d’émission atomique par plasma pour mesurer la variation des concentrations de cuivre, plomb et zinc par rapport à l’âge des patients. D’autres types de lasers sont utilisés dans la reminéralisation des dents fissurées ; c’est le cas des lasers Er : YAG et CO2. Ceci a été démontré par Rosalia Contreras Bulnes et al. [102] qui ont irradié l’émail et occasionné un changement minéral de la composition de la dent.

LA DENT: STRUCTURE, PATHOLOGIES ET THERAPEUTIQUES

ORGANE DENTAIRE

La dent est un élément du système stomatognathique. Les composants majeurs de l’organe dentaire et le parodonte sont le cément, l’émail, la dentine, l’os alvéolaire, la gencive, le desmodonte et la pulpe. Sa vascularisation et son innervation sont tributaires d’un réseau vasculo-nerveux dense destiné aux maxillaires.

Email

Aspect
L’émail dentaire couvre la partie superficielle de la dent qui est exposée à l’environnement buccal. C’est un tissu dur dont l’épaisseur varie selon le type de dent et selon sa localisation sur cette dernière. C’est au niveau du bord incisif et du sommet des cuspides qu’il est le plus épais puis il s’amincit au fur et à mesure qu’il se rapproche du collet. L’émail apparaît brillant, translucide et dur. Sa teinte observée est fonction de celle de la dentine sous-jacente.

Structure
L’émail est le tissu le plus minéralisé et donc le plus dur de l’organisme humain. Il est constitué d’une partie organique et d’une partie inorganique. Le contenu inorganique est largement majoritaire, le reste est constitué d’eau et d’une matière organique. L’émail est formé par la juxtaposition de structures élémentaires appelées cordons ou prismes d’émail. Ces prismes sont des cristaux d’hydroxyapatite entourés par une gaine de nature organique, imbriqués les uns dans les autres. La zone située autour du prisme d’émail est constituée d’émail inter-prismatique. Ce dernier a la même composition que l’émail en prisme. La limite où les cristaux d’émail prismatique et les cristaux d’émail inter-prismatique se touchent est appelée gaine prismatique.

Composition chimique
La partie inorganique est composée de minéraux de Calcium et de Phosphate formant l’hydroxyapatite. La concentration moyenne en Calcium est de 37%, mais avec une large variation. Il y a plus de Calcium dans les régions superficielles qu’à la jonction dentine-émail. Le rapport Calcium/Phosphate est d’environ 2 pour 1 avec une distribution du Phosphate qui est proche de celle du Calcium. La concentration en Fluor est faible, mais elle est inégalement répartie ; à la surface, elle décroit rapidement. Cette concentration varie au cours du temps, elle diminue par des phénomènes d’usure, d’abrasion et augmente par suite des échanges avec le Fluor contenu dans l’alimentation, l’eau et les différents produits fluorés. . Les Carbonates représentent 2 à 4% de l’émail. Le Magnésium, le Sodium, le Potassium et les Chlorures ne représentent que 0,2% de la masse de l’émail.

Enfin, on trouve d’autres éléments à l’état de traces, comme le Zinc, le Plomb, le Strontium et le Cuivre. Le matériel organique quant à lui, est composé de protéines riches en proline et en glycine. Ces protéines forment un gel servant de support aux cristaux d’hydroxyapatite au cours de la croissance, puis la majeure partie du matériel organique régresse avec l’âge [37,55].

Dentine

La dentine constitue la masse essentielle de la dent. Bien que plus minéralisée que l’os, elle l’est nettement moins que l’émail : elle est formée d’environ 70% de matière minérale et 30% de substance organique et d’eau.

Aspect
La dentine est un tissu conjonctif minéralisé et non vascularisé. La partie coronaire est recouverte par l’émail et la partie radiculaire est recouverte par le cément. Elle est moins dure que l’émail mais plus dure que l’os ou le cément. Elle représente la masse la plus importante de la dent. Elle est jaunâtre et donne sa teinte à la couronne.

Structure et composition
La composition de la substance minérale dentinaire rappelle celle de l’émail avec ses composés apatitiques auxquels s’ajoutent entre autres des Carbonates de Calcium et de Magnésium. La dentine est parcourue par des centaines de milliers de fins canalicules ou tubuli qui peuvent atteindre la densité de 50 000/mm2 ; ils sont plus nombreux dans la couronne que dans la racine. On trouve également dans la dentine des substances intertubulaires qui sont des trames organiques de collagène minéralisé. Les fibres de collagène et les cristaux sont orientés dans le même sens, perpendiculairement aux tubuli.

Les fibres de Tomes contenues dans la dentine ont les mêmes trajets que les tubuli. Elles ont un rôle dentinogénétique qui se traduit par l’oblitération progressive des tubuli au cours des ans et à la suite d’irritations chroniques ; il se crée ainsi des zones hyperminéralisées de dentine translucide. Ces phénomènes expliquent les variations, de nombre et de longueur des fibres, rapportées et l’existence d’une dentine réactionnelle moins tubulée que la dentine primaire [55,95].

Cément 

Le cément est le troisième tissu minéralisé, mais sa teneur en Calcium est moins forte que celle de la dentine. Il recouvre toute la dentine radiculaire ; son épaisseur n’est pas comme celle de l’émail et varie selon la localisation, avec un maximum au niveau des apex, pour se terminer en biseau au niveau du collet. Là, il recouvre légèrement l’émail, ou arrive simplement à son contact. Comme pour la dentine, le cément est secrété tout au long de l’existence, et il est possible de considérer l’existence de plusieurs variétés de cément, primaire, secondaire et tertiaire [55].

Pulpe

Son volume se modifie sans cesse, dans le sens d’une diminution, par apposition physiologique et continue de la dentine secondaire, ou pathologique et accidentelle de dentine tertiaire. On distingue deux zones dans la pulpe :
– l’une centrale ; c’est le parenchyme pulpaire. Des fibres de collagène parcourent toute cette zone dont la substance fondamentale représente un gel qui fournit à la pulpe une certaine consistance.
– l’autre périphérique ou marginale ; c’est la zone périphérique. Les fibres de cette zone sont en relation avec les fibres de Tomes.

Ces différentes entités ainsi décrites subissent au cours de leur évolution des agressions multiples infectieuses et traumatiques nécessitant des thérapies spécifiques [55].

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela clepfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: LA DENT: STRUCTURE, PATHOLOGIES ET THERAPEUTIQUES
CHAPITRE I- ORGANE DENTAIRE
I-1 Email
I-1-1 Aspect
I-1-2 Structure
I-1-3 Composition chimique
I-2 Dentine
I-2-1 Aspect
I-2-2 Structure et composition
I-3 Cément
I-4 Pulpe
CHAPITRE II- PATHOLOGIES DENTAIRES ET THERAPEUTIQUES
II-1 Pathologies
II-1-1 Lésion carieuse
II-1-2 Maladies parodontales
II-1-3 Ectopies dentaires
II-1-3-1 Rétention
II-1-3-2 Enclavement
II-1-3-3 Inclusion
II-1-3-4 Désinclusion
II-2 Thérapeutiques
II-2-1 Traitement conservateur
II-2-2 Traitement chirurgical
II-2-2-1 Indications des extractions en chirurgie
II-2-2-2 Extractions simples
II-2-2-3 Extractions multiples
II-2-2-4 Extractions chirurgicales
II-2-2-4-1 Techniques opératoires
II-2-2-4-1-1 Prescription préopératoire
II-2-2-4-1-2 Analgésie
II-2-2-4-1-3 Technique
II-2-2-4-2 Cas de l’alvéolectomie
II-2-3 Traitement au laser
DEUXIEME PARTIE : LES LASERS EN ODONTOLOGIE
CHAPITRE I- GENERALITES SUR LES LASERS
I-1-Historique
I-2 Propriétés physiques des lasers
I-2-1 Emission lumineuse
I-2-2 Monochromaticité
I-2-3 Cohérence
I-2-4 Directivité
I-2-5 Brillance
I-3 Eléments constitutifs d’un laser
I-4 Principes de fonctionnement des lasers
I-4-1 Mode continu
I-4-2 Mode pulsé normal
I-4-3 Mode pulsé déclenché
I-5 Effets laser
I-6 Classification des lasers
I-7 Types de laser et leur utiliation
I-7-1 Lasers chirurgicaux
I-7-1-1 Laser CO2
I-7-1-2 Laser Nd:YAG
I-7-1-3 Laser Argon
I-7-1-4 Lasers de la famille erbium
I-7-2 Lasers froids ou « softs lasers »
I-7-2-1 Laser Hélium-Néon
I-7-2-2 Laser diode (lasers semi-conducteurs)
CHAPITRE II- APPLICATION CLINIQUE DES LASERS
II-1 Chirurgie buccale
II-2 Implantologie
II-3 Prothèse
II-3-1 Prise d’empreinte
II-3-2 Chirurgie pré-prothétique
II-4 Odontologie conservatrice
II-5 Endodontie
II-6 Parodontologie
II-7 Odontologie pédiatrique
CHAPITRE III- LASER-INDUCED BREAKDOWN SPECTROSCOPY (LIBS) ET SON APPLICATION EN ODONTOLOGIE
III-1 Principe
III-2 Avantages de la LIBS
III-3 Utilisation du LIBS en odontologie
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *