La conception de l’Emploi d’après les Anciennes Ecole de Pensée

La conception de l’Emploi d’après les Anciennes Ecole de Pensée

La Théories classiques

Le courant classique est apparu à la fin du 18è siècle avec la Révolution industrielle et s’épanouit au cours du 19é siècle. Connu aussi sous le nom courant Libéral, ce courant prône le libre échange (liberté de commerce, liberté de consommation, de production, de travail…) avec une intervention limitée de l’Etat c’est-à-dire que l’Etat n’exerce que des fonctions régaliennes. Ils étaient les premiers à avoir étudié l’emploi et le chômage à travers le marché du travail. Les principaux fondateurs du courant libéral sont Adam SMITH (1723-1790), Thomas Robert MALTHUS (1766-1834), Jean Baptiste SAY (1767-1823), David RICARDO  (1772-1823).

Les classiques travaillent surtout dans le cadre microéconomique, on parle d’agent économique (un offreur et un demandeur) qui est supposé être rationnels et cherche toujours à maximiser son profit ou son utilité. Il y a une multitude d’agents et c’est à partir de l’agrégation des comportements de ces agents qu’on détermine le niveau global de l’offre et de la demande, il y a une « main invisible » qui coordonne l’activité de chaque agent et mène à l’intérêt collectif d’après Adam Smith c’est le marché. Selon eux la monnaie est juste un instrument d’échange dans l’économie, il est neutre. La théorie de la valeur, la division du travail, la loi des débouchés et la théorie quantitative de la monnaie ; sur ces théorie repose l’analyse de la production chez les classiques.

Le marché du travail et la théorie du salaire

Pour les économistes classiques le travail représente une chose très importante dans l’économie comme pour Adam SMITH : « le travail est la source primitive de toute valeur échangeable, la mesure de la valeur est le travail ». Le marché du travail est comme tous les autres marchés par exemple le marché de biens et service ou le marché financier. Le marché étant défini comme le lieu de rencontre de l’offre et de la demande. Il est autorégulé et autorégulateur et est soumis à la loi de l’offre et de la demande qui retrouve l’équilibre a travers un prix appelé le prix d’équilibre. Il est aussi soumis aux hypothèses de concurrence pure et parfaite qui sont :

➜ L’homogénéité du produit dans le temps et dans l’espace. Le bien ne comporte aucun signe d’identification du producteur, ni de signe significatif permettant de distinguer le produit des autres produits.
➜ L’atomicité du marché : il existe une infinité d’acheteurs et de vendeurs potentiels. L’objectif est qu’aucune influence sur le prix ou le volume de la transaction ne soit possible par les offreurs ou les demandeurs.
➜ La transparence parfaite du marché : des informations complètes sur les éléments qui constituent le marché sont à la disposition des offreurs et des demandeurs.
➜ La fluidité parfaite de l’offre et de la demande : absence de barrière à l’entrée et à la sortie ou libre entrée et libre sortie du marché avec une adaptation immédiate de l’offre à la demande en cas de hausse du prix ou une adaptation de la demande à l’offre en cas de baisse de prix.
➜ La mobilité des facteurs permet aussi à l’offre de s’adapter à la demande. Sur le marché du travail les offreurs de travail sont les ménages et les demandeurs sont les entreprises.

Sur le marché du travail, l’offre de travail est déterminée par le volume de la population qui travaille et la demande de travail dépend des capitaux dont disposent les employeurs pour payer le salaire avant que la production soit vendue. Par la confrontation de cette offre et de cette demande, il va se former un salaire du marché ou « prix courant du travail »qui servira à rémunérer les ouvriers. Cette analyse réside dans le court terme mais il existe aussi un autre type de salaire à long terme : le salaire naturel, il est déterminé par les négociations entre les travailleurs et les employeurs ; les deux parties désirant maximiser chacun leurs gains s’opposent puisque les ouvriers veulent le salaire le plus élevé afin de subvenir au besoin de leur famille et les entrepreneurs ne souhaitent offrir le salaire le plus bas possible. A la limite le niveau minimum de salaire doit permettre aux ouvriers de survivre et d’entretenir leur famille. D’après Ricardo, ce salaire naturel varie selon les « us et coutume » ou en fonction des époques et des pays et dépend du prix des biens qu’il permet d’acheter, il tend vers le salaire du marché .

Le chômage classique

Le chômage classique est une situation correspondant à un excès d’offre de travail en raison de salaires réels excessifs qui s’accompagnent d’une insuffisance des capacités de production. Le chômage coexiste avec un excès de demande de biens. Le salaire réel est le rapport entre le salaire nominal et le niveau général des prix à la consommation (indice des prix). Comme nous l’avons affirmé ci dessus, le marché du travail est comme un marché de biens et services. Ce sont les ménages qui offrent leur force de travail aux entreprises pour percevoir un salaire (rémunération de ses forces de travail) et conformément à la conception des classique, le déséquilibre et le dysfonctionnement du marché de travail ne devrait pas exister puisque d’après la loi des débouchés de Jean Baptiste Say où il affirme que « toute production crée ses débouchés ». C’est à dire que sur le marché de travail pour une offre de travail donnée, il y aura toujours une demande qui lui correspondra.

L’existence du chômage pour les théoriciens de l’Ecole classique est due à la différence entre l’offre de travail et la demande de travail qui est sur le marché et elle ne peut être durable dans les conditions où il y a bon fonctionnement du marché (autorégulation du marché). Dans ce cas, il ne peut y avoir que le chômage volontaire qui s’explique par le fait que des salariés refusent d’adapter ses prétentions salariales au salaire du marché ou encore par l’intervention de l’Etat et des syndicats qui ne fait que créer une rigidité du marché détruisant ainsi son équilibre.

La théorie néoclassique

Le courant néoclassique ou marginaliste fait partie aussi du libéralisme économique né vers la fin du 19è siècle entre 1871 et 1874. Il domine la pensée économique jusqu’ aux années 30 où la révolution keynésienne fait surface. Ce courant se repartit en quatre(4) grandes écoles :
➤ L’Ecole de Lausanne représentée par WALRAS et PARETO
➤ L’Ecole de Cambridge avec JEVONS, MARSHALL et PIGOU
➤ L’Ecole de Vienne représentée par MENGER et VON WIESER
➤ L’Ecole Suédoise avec WICKSELL et OHLIN .

La théorie néoclassique est une évolution de la théorie classique d’Adam SMITH qui utilise la technique du calcul à la marge et la théorie de l’utilité pour comprendre le comportement des individus (offreurs, demandeurs) face à la variation des prix sur le marché. Les auteurs néoclassiques ne se sont pas juste contentés de faire des analyses microéconomiques bien qu’elles soient les plus dominantes mais aussi des analyses macroéconomiques. L’approche néoclassique s’inscrit dans une perspective du long terme, c’est une analyse en termes de marché ou en termes de prix.

Comme les classiques, les néoclassiques considèrent que les agents économiques sont rationnels et le marché est soumis au cinq(5) hypothèses de concurrence pur et parfaite. Ils distinguent quatre(4) types de marché qui sont le marché de biens et services, le marché de travail, le marché des titres et enfin le marché monétaire. Aucune distinction n’est faite pour ces quatre types de marché ils sont tous les mêmes avec des offreurs, des demandeurs et un prix d’équilibre et sont soumis à la loi de l’offre et de la demande où l’offre est une fonction croissante du prix et la demande une fonction décroissante. Donc la force de travail est une marchandise exposée sur le marché du travail que les ménages (les offreurs de travail) vendent aux entreprises(les demandeurs) contre le salaire qui est le prix de cette force de travail.

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Table des matières

Introduction
1ère partie : Approche Théorique de l’Emploi et du Développement
Chapitre 1 : LA CONCEPTION DE L’EMPLOI SELON LES ECOLES DE PENSEE
Section 1 : La conception de l’Emploi d’après les Anciennes Ecole de Pensée
1. La Théories classiques
2. La théorie néoclassique
3. La théorie Keynésienne
Section 2 : L’emploi selon les nouveaux économistes contemporains
1. Les nouveaux économistes classiques et keynésiens
2. Une nouvelle approche de l’emploi
Chapitre 2 : L’EMPLOI COMME MOTEUR DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Section1 : Définitions et concepts
1. L’emploi, le chômage et le sous emploi
2. La politique de l’emploi
3. Concept de développement et croissance
Section2 :L’emploi et le développement économique
1. Le travail, source de croissance économique
2. L’emploi promoteur de sécurité social et de bien être
2ème partie : Analyse de la Situation de Madagascar concernant l’Emploi des Jeunes
Chapitre 1 : L’EMPLOI AU QUOTIDIEN DES JEUNES MALGACHES
Section 1 : Le marché du travail en générale
1. Le sous emploi et le chômage
2. Le secteur informel
Section2 : Le marché de travail des jeunes
1. La situation des jeunes à Madagascar
2. Le chômage et l’inactivité des jeunes
Chapitre 2 : LES ACTIONS EN FAVEUR DES JEUNES MALGACHES
Section 1 : L’Etat vis-à-vis des jeunes
Section2 : Les actions internationales pour les jeunes
Conclusion
Bibliographie

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