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INDICATIONS DE LA RÉÉDUCATION FONCTIONNELLE
L’application de cette médecine de rééducation fonctionnelle couvre presque tout le champ de la pathologie, et nous ne pouvons en faire ici qu’une revue rapide.
Les plus belles indications de la rééducation fonctionnelle concerneront les agressions aiguës génératrices de séquelles éventuelles, plus ou moins graves, mais non évolutives ; c’est dans de tels cas que ses techniques donneront leur maximum.
Il en ira, bien attendu, tout autrement dans les affections évolutives susceptibles de brusques retours, de flambées nouvelles ou pis encore, vouées par nature à s’aggraver plus ou moins vite. Il est clair que la place de la rééducation fonctionnelle sera ici singulièrement plus limitée.
RESPONSABLES ET ÉQUIPE DE TRAITEMENT
● MÉDECIN
KESSLER a justement écrit que le médecin n’était pas de droit divin chef de l’équipe de réadaptation, et c’est un fait certain que, dans nombre de cas, certains membres de l’équipe auront œuvré davantage, de façon quotidienne et directement efficace. Mais sa formation le met à faire de même, plus valablement la synthèse des difficultés confrontées. S’agissant de malade et de pathologie, il est irremplaçable voire nécessaire de poser certaines indications, de souligner certains risques liés à l’âge du patient ou à l’atteinte d’autres fonctions, de décider à temps voulu tel ou tel virage thérapeutique ou telle intervention.
● MASSOKINESITHÉRAPIE
Cette profession exige une formation solide et complexe, tant sur le plan théorique que pratique.
Médecin et kinésithérapeute doivent converser, se voir, discuter du détail du traitement, les précautions à prendre, l’attitude qu’ils conviennent d’avoir devant tels ou tel patient. De tels contacts seront toujours bénéfiques, tant pour le médecin, le kinésithérapeute que pour le malade lui-même.
● ERGOTHÉRAPEUTE
C’est un autre personnage de l’équipe. Si cette profession a des bases solides dans certains pays, notamment Anglo-saxons, elle est encore dans d’autres insuffisamment structurée, et son existence même est mise en discussion.
● PERSONNEL INFIRMIER.
Il va lui aussi, figurer en bonne place dans l’équipe ; place qui deviendra plus notable encore dans certains emplois spécialisés comme celui du plâtrier.
● APPAREILLEUR.
Il est un élément essentiel de la rééducation fonctionnelle ; sa profession est peu commune en offrant des services peu communs pour les handicapés moteurs.
Il faut que les médecins, les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes puissent avoir de libres discussions avec les techniciens de l’appareillage et réciproquement.
● PSYCHOLOGUE.
Qui n’aura à intervenir que dans des cas bien définis comme dans le cas d’une affection qui se prolonge ou qui risque d’être invalidante.
● SERVICE SOCIAL.
Ce service a deux rôles importants :
– Assistance aux cas sociaux
– Intégration socio-économique du patient après son traitement.
● LE MALADE LUI-MÊME.
Qui ne saurait rester étranger à tout ce qui se fait à son propos. On ne rééduque pas quelqu’un contre sa volonté. C’est en fait lui qui fera le plus clair du travail et il le fera plus ou moins activement selon sa personnalité, son âge, sa santé générale, son niveau intellectuel, sa formation, ses espoirs et ses craintes.
● LES ADMINISTRATIONS
●EDUCATEUR, PERSONNEL ENSEIGNANT, CONSEILLERS D’ORIENTATION PROFESSIONNELLE
Surtout pour les cas des affections invalidantes.
Historiques :
Historique de l’appareillage
« Appareiller les handicapés n’est pas du tout un luxe mais une nécessité qui va délivrer la société de leur charge » (8).
C’est pourquoi l’histoire de l’appareillage orthopédique remonte déjà très longtemps dans le temps, dès l’âge de la préhistoire.
Une représentation de la béquille a été retrouvée sur un bas relief d’une tombe égyptienne, datant de 2830 ans avant J-C. C’est un simple bout de bois à bec coudé (d’où son nom béquille). On découvrît aussi une vasque italienne datant du IVe siècle avant J-C, sur laquelle est gravée l’image d’un homme utilisant une sorte de pilon de bois.
En l’an 460-377 avant J-C, HIPPOCRATE s’intéressait déjà au traitement orthopédique des fractures en utilisant des attèles de fortune d’immobilisation. Il se penchait aussi sur les problèmes orthopédiques des déformations congénitales.
En l’an 131-201 après J-C, GALES étudia les différents types de déformations, surtout celles du rachis, et créait les termes de «cyphose », «lordose » et «scoliose ». Il recommandait des exercices, du chant et des mouvements respiratoires pour corriger les scolioses.
En 1579, Ambroise PARE utilisa les premiers corsets qui étaient en métal, et les premières chaussures orthopédiques à tige montante et à long laçage.
Le XVIIe siècle est surtout marqué par le développement de la chirurgie orthopédique avec John HUNTER (1728-1793) et bien d’autres.
Au XIXème siècle, H.G DAVID de New York suggérait la fabrication des appareils orthopédiques à partir de matière plastique. HUGH OWEN (1834-1891) réconciliait la chirurgie et l’appareillage dans le traitement des déformations du corps. La nécessité d’une coordination étroite entre l’orthopédiste et le médecin fût mise en exergue.
Depuis, de gros progrès furent réalisés en matière d’appareillage. Actuellement, on parle de «marche électronique », et de la technique de «muscle artificiel ».
Chez nous, c’est seulement en 1949 que fût créé le Centre d’Appareillage de Madagascar (CAM). Il était à cette époque prévu pour l’appareillage des victimes des deux dernières guerres mondiales. Ce fut l’un des premiers centres de ce genre installés en Afrique.
Historique du centre d’appareillage de Madagascar (CAM)
Le centre d’appareillage de Madagascar est un laboratoire d’appareils orthopédiques prothétiques et orthotiques du gouvernement malgache. Il a déjà servi la population de notre grande île, et même celle des autres îles de l’Océan indien depuis plus d’un demi-siècle. Cette longue période se voit par une succession de mutation économique et politique, marquée d’une part, par la colonisation, et d’autre part, l’indépendance.
Comme historique, le Centre d’Appareillage de Madagascar a été crée en 1949 et inauguré le 20 octobre 1951 par l’administration coloniale française. Son ambition était d’être le centre de référence pour la zone de l’Océan indien ; dans le but d’appareiller les mutilés des deux dernières guerres mondiales et les victimes de l’épidémie de poliomyélite en 1947. Il dépendait directement du Ministre Français des Anciens Combattants qui par l’intermédiaire du centre d’appareillage de Paris, pourvoyait le centre, de tout le nécessaire à la confection des différents appareils orthopédiques.
Avant l’indépendance, le Centre d’Appareillage de Madagascar fut géré par les Français ; mais le personnel technique était déjà constitué de Malgaches ayant suivi un stage en France.
A partir de l’indépendance de 1960, les Malgaches prenaient en main le centre ; et il a été classé parmi « les établissements spécialisés » par le ministère de la santé. Le centre était géré par des personnels malgaches, or l’assistance française continuait jusqu’en 1975.Et à partir de cette date, le Centre d’Appareillage de Madagascar s’est progressivement dégradé puisque son budget de fonctionnement devient insuffisant. Il n’y avait aucune réhabilitation tant sur le plan logistique, que sur le plan équipement technique.
En 1979, une annexe du CAM était ouverte à l’HJRA (Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona), elle est destinée aux consultations, et la rééducation à titre externe, faisant exclusivement du CAM, un atelier de confection d’appareillages orthopédiques. Mais depuis 1990, il est devenu un service qui assure en même temps : la rééducation fonctionnelle et la production des appareillages orthopédiques.
Suite au « projet MAG 1985 », des travaux de réhabilitation ont été effectués au CAM. Ils ont débuté au milieu de l’année 1993, et ont été achevés au mois de mai 1995. L’inauguration du CAM nouvellement réhabilité a été faite au mois de juin 1995.
INFRASTRUCTURE ET EQUIPEMENT :
BÂTIMENT :
Le CAM est situé à Befelatanana, Rue Ravelonanosy sage-femme ; dans la ville d’Antananarivo (19). Il dispose d’un rez-de-chaussée et d’un étage.
Au rez-de-chaussée se trouvent :
– Une salle d’attente pour les malades venus au CAM
– Un bureau pour la secrétaire médicale
– Une salle pour la rééducation fonctionnelle et la kinésithérapie
– Trois bureaux d’accès pour les médecins dont seulement deux qui appartiennent aux six médecins du CAM ; mais l’autre bureau est occupé par un médecin responsable des personnes handicapées à Madagascar.
– Une salle de marche très étroite également utilisée comme salle des étudiants stagiaires du CAM
– Une salle d’essayage
– Un bureau pour le chef d’atelier
– Une salle de stockage
– Deux grandes salles d’atelier : atelier d’orthoprothèse et atelier de podo-orthèse
– Des toilettes accessibles aux handicapés physiques
– Au premier étage se trouvent :
– Un bureau pour la secrétaire du personnel
– Un bureau du gestionnaire
– Un bureau pour le régisseur des recettes
– Un bureau pour l’assistante sociale
– Une pièce qui sert à la fois de bibliothèque et de salle de réunion, mais n’est pas encore équipée.
– Des toilettes y sont également accessibles aux handicapés.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET HISTORIQUES
I-GENERALITES
I-1-TERMINOLOGIES
I-2-INDICATIONS DE LA REEDUCATION FONCTIONNELLE
I-3-RESPONSABLES ET EQUIPE DE TRAITEMENT
II-HISTORIQUES
II-1-HISTORIQUE DE L’APPAREILLAGE
II-2-HISTORIQUE DU CENTRE D’APPAREILLAGE DE MADAGASCAR
DEUXIEME PARTIE : ETAT ACTUEL DU CENTRE
I-INFRASTRUCTURE ET EQUIPEMENT
I-1-BATIMENT
I-2-EQUIPEMENTS DU CAM
I-2-1-Equipements médicaux
I-2-2-Equipements des deux ateliers
I-2-3-Equipements de la salle de plâtre
I-2-4-Equipements de la salle de réeducation
I-2-5-Equipements administratifs
I-2-6-Equipements de formation
II-ORGANISATION ADMINISTRATIVE
III-RESSOURCES HUMAINES
IV-ETUDES SUR LES ACTIVITES DU CAM
IV-1-METHODOLOGIE
IV-1-1-Matériels
IV-1-2-Méthode d’étude
IV-2-RESULTATS
IV-2-1-Activités médicales
IV-2-1-1-Consultations médicales
IV-2-1-2-Activités plâtrés
IV-2-2-Activités kinésitherapie et réeducation
VI-2-3-Activités des ateliers
IV-2-3-1-Activités de l’atelier d’orthoprothèse
IV-2-3-2-Activités des l’atelier de podo-orthèse
IV-2-4-Activités de la cellule d’appui social
IV-2-5-Activités d’encadrement et de formation des stagiaires
V-GESTION DES RESSOURCES FINANCIERES
V-1-BUDGET ALLOUE PAR L’ETAT
V-2-RECETTES DANS LE CADRE DE P.F.U
V-3-DEPENSES
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
I-COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
I-1-A PROPOS DU SYSTEME DE PRESENTATION DE SERVICE
I-2-A PROPOS DE L’INFRASTRUCTURE ET DE L’EQUIPEMENT
I-2-1-Bâtiment
I-2-2-Equipements
I-3-A PROPOS DES RESSOURCES HUMAINES
I-4-A PROPOS DE ACTIVITES
I-4-1-Activités médicales
I-4-2-Activités de kinésithérapie et de réeducation
I-4-3-Activités des ateliers
I-4-4-Activités de la cellule d’appui social
I-4-5-Activités d’encadrement et de formation des stagiaires
I-5-A PROPOS DES RESSOURCES FINANCIERES
I-5-1-Budget de fonctionnemnet
I-5-2-Recettes et dépenses
II- PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
II-1-PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT A COURT TERME
II-2-PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT A LONG TERME
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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