GOUVERNANCE ET DEVELOPPEMENT TERRITORIAL

Gouvernance

   La gouvernance est une notion parfois controversée, car définie et entendue de manière diverse et parfois contradictoire. La notion de gouvernance, issue des travaux sur les modalités d’organisation et de fonctionnement des entreprises, s’est progressivement étendue à différents champs. <>, (La gouvernance : débats autour d’un concept polysémique, Catherine Baron, Droit et société2003/ 2n°54, pages 329 à 349) En géographie, dans l’usage devenu le plus courant, le terme général de gouvernance se rapporte aux relations entre les dirigeants et les dirigés, plus particulièrement entre l’État et la société civile (http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/gouvernance-urbaine). Il désigne l’ensemble des processus et des institutions qui participent à la gestion politique d’une société. Pour certains, cette notion souligne l’importance croissante des formes de partenariat entre les institutions publiques (collectivités locales) et le secteur privé en lieu et place des modes de régulation étatiques traditionnelles créant ainsi différentes formes de partenariat public – privé dans certaines villes (http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/gouvernance-urbaine). Selon James Rosenau, « Governance without Government » Cambridge 1992, « la gouvernance est un ensemble d’interactions entre acteurs étatiques et non étatiques, publics, privés et associatifs » 5, donc un mode de régulation qui ne s’identifie pas à un organisme précis. Ce qui n’est guère éloigné de l’ancien sens français : « art de gouverner ». Elle est aussi définie comme les : -Interactions entre l’Etat et la société et modes de coordination pour rendre possible l’action publique notamment les capacités à donner forme aux intérêts locaux, aux organisations et groupes sociaux, à les représenter à l’extérieur, à les intégrer dans des stratégies, DU GOUVERNEMENT DES VILLES À LA GOUVERNANCE URBAINE, PATRICK LE GALÈS, Revue française de science politique, Vol. 45, No. 1 (FÉVRIER 1995), pp. 57-95 – Processus institutionnels et organisationnels de construction d’une mise en compatibilité de différents modes de coordination entre acteurs géographiquement proches, en vue de résoudre les problèmes productifs inédits posés aux territoires (Pecqueur, 2000, Le développement local, découverte, Syros, Paris, 132 pages).  Malgré la diversité apparente de ces différentes définitions, il est possible de distinguer des caractères communs. Ainsi, qu’elles soient formulées par des économistes, des politologues, des géographes ou des juristes, ces définitions ramènent pour la plupart la gouvernance à un pilotage de flux d’informations au sein d’un système visant soit à organiser et coordonner l’action collective, soit à réguler des actions individuelles. Bien qu’il soit sous-jacent dans ces définitions, le système n’est jamais présenté comme le cadre conceptuel dans lequel s’inscrit la gouvernance. De la même manière, il n’est jamais explicité que la gouvernance puisse être assimilée au pilotage d’un système. Les définitions parlent de processus décisionnel d’interactions entre acteurs, termes qui ramènent à des échanges de flux d’information entre des acteurs. Le terme de gouvernance vise la prise en compte des interactions entre les dynamiques transnationales, les logiques nationales et les initiatives locales, tout en considérant la porosité croissante des frontières entre les sphères du public et du privé. La gouvernance peut être de type consensuel (« on se réunit autour d’une table et on se met d’accord ») ou de type conflictuel (« je prends ma décision tout seul comme un chef, les intéressés descendent dans la rue et cassent tout, j’annule ma décision »). Cependant, malgré la multiplicité des usages du mot, il semble recouvrir des thèmes proches du « bien gouverner ». Chez la plupart de ceux qui, dans le secteur public ou privé, emploient ce mot, il désigne avant tout un mouvement de « décentrement » de la réflexion, de la prise de décision et de l’évaluation, avec une multiplication des lieux et acteurs impliqués dans la décision ou la construction d’un projet. Il renvoie à la mise en place de nouveaux modes de pilotage ou de régulation plus souples, fondés sur un partenariat ouvert et éclairé entre différents acteurs et parties prenantes, tant aux échelles locales que globales et Nord-Sud.

Centralité

   La centralité est « la propriété conférée à une ville d’offrir des biens et des services à une population extérieure », définition que W. Christaller propose en 1933 dans La théorie des lieux centraux. Le concept s’est généralisé et étendu pour caractériser tout lieu d’offre de service polarisant une clientèle. Manuel Castel en 1972 signale que « la centralité est la combinaison à un moment donné d’activités économiques, de fonctions politiques et administratives, de pratiques sociales, de représentations collectives, qui concourent au contrôle et à la régulation de l’ensemble de la structure de la ville ». Ces deux définitions renvoient la centralité à l’idée de lieux de rencontre, d’échange où les groupes sociaux peuvent satisfaire leurs besoins sur le plan économique, politique, administratif …La centralité suppose également l’idée d’interconnexion de lieux géographiques par les réseaux de transport et de télécommunication.

Commerce

  Emprunté du latin commercium qui veut dire « négoce, lieu où l’on commerce », le commerce, d’après le dictionnaire des définitions « est une activité qui consiste à acheter et à vendre des marchandises, des denrées, des valeurs, des services, etc. en vue de réaliser un profit. Il peut être compris comme le trafic, le négoce de marchandises ou d’argent soit en gros ou en détail. Quelque la définition ou la compréhension du terme on y retrouve l’acte d’échange.

L’Elevage

   A l’instar de la région, l’élevage dans la commune de Kaolack est de type extensif. L’élevage peu productif, est constitué de bovins, d’ovins, de caprins, d’équins, etc. Cependant, des embouches bovine, ovine et l’aviculture sont plus développées dans la commune. Le cheptel est constitué de : bovins, ovins, caprins, équins, porcins et volailles. Elle région reçoit en transhumance du bétail venant des régions et des pays limitrophes du Sénégal. Cependant, se développent de plus en plus l’embouche bovine et ovine ainsi que l’aviculture.

La Pêche

   L’activité de pêche est pratiquée timidement dans la commune et concerne celle continentale et maritime. La pêche continentale, est pratiquée au niveau du Baobolong et dans la Vallée de Koutango tandis que la pêche maritime se mène dans le bras de mer « le Saloum ». Le volume des captures diminue d’année en année du fait de la dégradation du milieu marin. La consommation locale en produits halieutiques provient d’autres lieux tels que : Dakar, SaintLouis, Fass Boye, Cayar, Mbour, Joal, Missirah, Djifère, Kafountine, Rufisque, Lompoul, Gambie (source Rapport du Marché Central au Poisson de Kaolack (RMCPK) de 2018).

Les taxes appliquées dans le marché

   Au niveau du marché central, différents types de taxes sont appliqués compte tenu de l’emplacement et de sa superficie. Ainsi nous avons : Le droit de place communément appelé « juuti » en Wolof recouvré par les collecteurs sur ticket varie entre 100 à 200f CFA/ jour compte tenu de l’emplacement de l’occupant. Ce droit de place est payé par les non abonnés dont les étalagistes donnent 100f CFA et ceux qui utilisent les cantines et souks non abonnés paient 200f CFA/jour. 21,1% des commerçants interrogés sont soumis à ce type de taxe. L’abonnement s’applique aux propriétaires de cantines, souks et magasins mais construites sur un terrain appartenant à la commune. Ainsi, les emplacements sur 5m² sont taxés à 3000f CFA/mois et concernent en général les souks et ceux dont la superficie dépasse les 5m² comme les cantines et magasins paient 5000fCFA/mois. L’essentiel des commerçants (58,9%) ont abonnés leurs emplacements. La patente est payée annuellement. La somme payée est calculée sur la base du chiffre d’affaire réalisé annuellement par le commerçant. Elle concerne 35,8% ; La publicité dans le marché n’est pas gratuite et elle est taxée selon le mode utilisé soit par affichage, la publicité sonore, les panneaux etc. Cependant, au niveau du marché au poisson les taxes diffèrent et s’élèvent à 250f CFA /jour pour les étals et les camions qui transportent les poissons paient 2900f CFA/jour pour le droit de stationnement.

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Table des matières

INTRODUCTION
I) CONTEXTE ET JUSTIFICATION
1) Contexte
2) Justification
II) PROBLEMATIQUE
1) Objectifs
Objectif général
Objectifs spécifiques
2) Hypothèses
2) Discussion conceptuelle
III) METHODOLOGIE
1) La revue documentaire
2) La collecte des données
3) Le traitement des données
4) Difficultés rencontrées
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE ET ANALYSE DU POTENTIEL ECONOMIQUE DU MARCHE
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE KAOLACK
I) Situation démographique de la commune
II) Situation socio-économique de la commune
1) L’Agriculture
2) L’Elevage
3) La Pêche
4) Le Commerce
5) L’industrie
CHAPITRE II : PRESENTATION DU MARCHE CENTRAL DE KAOLACK
I) Historique du marché central de Kaolack
II) Organisation du marché central
a) Les équipements du marché
1) Les cantines
2) Les étals
3) Les magasins
4) Les toilettes
b) Les infrastructures du marché
1) Les voies de desserte
2) L’électricité
3) Les réseaux d’assainissement
4) Le poste de police
III) Le potentiel économique du marché comme facteur de développement territorial
1) Les taxes appliquées dans le marché
2) Les recettes
DEUXIEME PARTIE : LE MARCHE CENTRAL DE KAOLACK : ACTEURS, ACTIVITES ET RAYONNEMENT
CHAPITRE I : COMPOSITION DU MARCHE CENTRAL
I) Les usagers du marché
I-1) Les commerçants
I-2) Les acheteurs
II) Les activités dans le marché
1) Le commerce
2) La couture
3) La cordonnerie
4) La restauration
5) La coiffure
CHAPITRE II : RAYONNEMENT DU MARCHE CENTRAL DE KAOLACK
1) Lieu de provenance des marchandises
2) Lieu de destination des produits du marché
TROISIEME PARTIE : PROBLEMES ET ENJEUX DE GOUVERNANCE DU MARCHE
CHAPITRE I : PROBLEMES DU MARCHE
1) Occupation des voies publiques
2) L’insalubrité dans le marché
3) L’insécurité
4) Problème d’assainissement
CHAPITRE II : ENJEUX DE GOUVERNANCE
I) Les principaux acteurs et leur rôle
1) Commission des halls et marchés
2) Division des recettes municipales
3) Organisations syndicales des commerçants
4) Jeux des acteurs
CHAPITRE 2 : APPRECIATION DES USAGERS SUR LE MARCHE CENTRAL DE KAOLACK
II) Proposition d’amélioration de l’état et de la gestion du marché central de Kaolack
1) Organisation et occupation des voies publiques
2) L’assainissement et l’entretien du marché
3) La sécurité
4) La gestion du marché
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
LISTE DES ILLUSTRATIONS

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