germes responsables des infections nosocomiales

Une infection nosocomiale est une infection hospitalière surajoutée à la pathologie qui a nécessité l’hospitalisation. Cette infection ne doit être ni présente ni en incubation au moment de l’hospitalisation ce qui élimine de ce cadre nosologique les infections qui se manifestent avant la 48ième heure de l’hospitalisation (5), cependant elle peut se manifester cliniquement après la sortie de l’hôpital. L’origine grecque du mot nosocomiale illustre bien cette définition, c’est un mot composé qui dérive de deux racines « nosos »= qui signifie maladie et « komein »= qui veux dire « prendre soins de ». La traduction littérale serait « une maladie qui survient au cours des soins ». L’infection nosocomiale (IN) constitue un problème de santé publique du fait de sa gravité et de sa fréquence. L’enquête la plus importante menée sur ce sujet a été réalisé par le C.D.C (Center for diseases control, Senic projet) en 1975. Elle a dénombré plus de 200000 infections nosocomiales sur 37 700 000 d’hospitalisations aux Etats Unies (2,5) Les conséquences des I.N sont nombreuses. Elles sont responsables d’une surmortalité et d’un prolongement de la durée d’hospitalisation. Son traitement nécessite des moyens humains et médicamenteux très onéreux.. Du fait d’un accès moindre aux antibiotiques, on a longtemps cru que le Sénégal pouvait être épargné en partie par ce phénomène. En réalité, cette situation s’observe dans tous les établissements de santé, et plus particulièrement dans les structures hospitalières où les taux de prévalence des IN tendent à se rapprocher des taux Européens.

HISTORIQUE

Les infections nosocomiales ont existé depuis que l’on a regroupé les malades dans un lieu commun pour tenter de leur porter assistance. Jusqu’au XIXieme siècle, ces infections étaient identiques aux infections courantes de l’époque: choléra, variole, fièvre thyroïde, tuberculose, fièvre puerpale… La promiscuité aidant, la probabilité d’acquérir ce type d’infection était non négligeable. Une étude du début du XIXième siècle a montré que le risque de décès secondaire à des imputations était 4 fois plus élevé chez les malades hospitalisés que chez les patients opérés à domicile (37). Dès le milieu du XIXième des progrès majeurs ont été réalisés qui permettront de limiter le développement d’infection hospitalière (65) En mai 1847, Ignas Philipp SEMMELWIESS étudiant la fièvre puerpale conclut que : « le portage de particules cadavériques par les mains des étudiants en obstétrique de la maternité de Vienne est la voie de transmission des miasmes responsable de la mortalité des jeunes gestantes ». Il préconise l’antisepsie des mains avec une solution de chlorure de chaux. (44) Quelques années plus tard, Sir Joseph LISTER va publier son essai historique « on the antiseptic principe in the practice of surgery » qui va jeter les bases de l’antisepsie chirurgicale. Louis pasteur souligne également le rôle du manuportage dans la transmission de l’infection lors des actes de chirurgie; il énonce le postulat suivant: « Au lieu de s’ingénier à tuer les microbes dans les plaies, ne serait-il pas plus raisonnable de ne pas en introduire. » (45) Les jalons de la microbiologie moderne seront posés par les travaux de Louis PASTEUR et de Robert KOCH qui vont permettre de comprendre la nature et le mode de transmission des maladies infectieuses. L’avènement des antibiotiques à partir de 1936, leur succès rapide en thérapeutique anti-infectieuse, conduisent paradoxalement à une baisse de considération de l’hygiène et au relâchement des précautions jusque là adoptés. Les excès thérapeutiques qui ont suivi, s’ils ne sont certainement pas responsable de la sélection des bactéries résistantes aux antibiotiques, ont en revanche conduit à une diffusion qu’elles n’auraient jamais dû avoir.

L’apparition de Staphylocoques résistants aux pénicillines procédant par épidémies hospitalières dès les années cinquante, puis des bacilles à GRAM négatif multirésistants dans les années soixante entraînent une course poursuite entre recherche antibiotique et nouveaux germes multirésistants. Ces bactéries dont la résistance peut être naturelle ou acquise reste encore souvent une signature de l’infection nosocomiale et sont devenues un point essentiel de l’écologie hospitalière et de l’orientation actuelle de l’antibiothérapie. Le progrès médical appliqué au cours  de ces dernières années dans les unités de soins intensifs permettent de traiter des patients atteints d’affections plus graves mais souvent au prix de nouvelles complications en particulier infectieuses.

EPIDEMIOLOGIE

DEFINITION

On entend par infection nosocomiale (IN): « toute maladie provoquée par des micro-organismes, contractée dans un établissement de soins par tout patient après son admission, soit pour hospitalisation soit pour y recevoir des soins ambulatoires,
-que les symptômes apparaissent lors du séjour à l’hôpital ou après,
-que l’infection soit reconnaissable au plan clinique ou microbiologique, données sérologiques y comprises ou encore les deux à la fois. Ces caractéristiques concernent aussi les personnels hospitaliers en raison de leur activité. » (17) Lorsque la situation précise de l’admission n’est connue, un délai d’au moins 48 heures après admission est communément accepté pour distinguer une infection d’acquisition communautaire d’une infection nosocomiale. (24) L’infection nosocomiale peut être endogène ou exogène.

Les infections endogènes sont causées par des organismes présents dans la flore normale du patient. Les exogènes sont celles causées par des organismes acquis par contact avec le personnel soignant, les appareils médicaux ou l’environnement hospitalier. (31,53) Ces infections sont caractérisées par leur fréquence et leur gravité .

Fréquence des infections nosocomiales

La fréquence des infections nosocomiales est assez élevée et varie d’un pays à un autre suivant le niveau de développement. Elle touche aussi bien les malades que les personnes saines (personnel hospitalier et visiteurs). Ainsi elle varie de 3,5% aux Etats Unis (40) à 10,2% en France (Toulouse) (81). Pour les pays en voie de développement en général et le Sénégal en particulier, la situation est préoccupante mais les donnés manquent cruellement. Les infections nosocomiales peuvent être d’origine diverse. On distingue:
● les infections urinaires nosocomiales
● les infections respiratoires nosocomiales
● les infections de la plaie opératoire
● les bactériémies
● les infections sur cathétérisme intravasculaire
● autres infections nosocomiales .

Gravité des infections nosocomiales
La gravité des infections nosocomiales réside dans les énormes difficultés thérapeutiques qu’elles posent. Cela s’explique par deux phénomènes principaux:
– Elles se développent sur un terrain déficient
– Elles résistent aux antibiotiques couramment utilisés par résistance chromosomique ou extra-chromosomique.

FLORE DE L’HOPITAL

L’hôpital est le lieu de rencontre par excellence(visiteurs, personnel hospitalier, malades). Il constitue ainsi un énorme réservoir de germes qui touche en premier lieu les malades du fait de leur immunodéficience. Il faut noter que les germes retrouvés dans le milieu hospitalier se rencontrent également dans le milieu extrahospitalier. Cependant la flore de l’hôpital est toujours plus virulente. Cette virulence est due à la résistance acquise du fait de l’utilisation abusive des antibiotiques. Aussi, les germes liés à l’hôpital sont plus difficile à combattre et sont source de complications sévères.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I/ HISTORIQUE
II/ EPIDEMIOLOGIE
II-1 Définition des infections nosocomiales
II-1-1 Fréquence des infections nosocomiales
II-1-2 Gravité des infections nosocomiales
II- 2 Flore de l’hôpital
II- 3 Mode de contamination
III/ GERMES RESPONSABLES DES INFECTIONS NOSOCOMIALES
III-1 Bactéries responsables
III- 2 La résistance aux antibiotiques
IV/ FACTEURS DE RISQUE DE L’INFECTION NOSOCOMIALE
IV- 1 Age
IV- 2 Terrain
IV- 3 Influence de la pathologie motivant l’hospitalisation
IV- 4 Influence de la structure hospitalière
IV- 5 Rôle de la durée d’hospitalisation
IV- 6 Rôle de l’état du patient à l’hospitalisation
IV- 7 Rôle de l’antibiothérapie de couverture
IV- 8 Rôle des techniques vulnérantes
V/ FORMES CLINIQUE DES INFECTIONS NOSOCOMIALES
V- 1 Infections urinaires nosocomiales
V- 2 Infections respiratoires nosocomiales
V- 3 Infections de plaies opératoires
V- 4 Infections sur cathétérisme intravasculaire
V- 5 Infections des voies sanguines
V- 6 Autres infections nosocomiales
VI/ CONSEQUENCES DES INFECTIONS NOSOCOMIALES
VII/ SURVEILLANCE DES INFECTIONS NOSOCOMIALES
VII- 1 Surveillance épidémiologique
VII- 2 Surveillance biologique
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
MATERIEL ET METHODES
RESULTATS
DISCUSSION
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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