Generalites sur le carapa procera

GENERALITES SUR LE CARAPA PROCERA

Ecologie

Carapa procera est un arbre qui appartient à la famille des Méliacées et recouvre plusieurs espèces en Amérique et en Afrique tropicale particulièrement en Casamance au Sud du Sénégal. Plusieurs noms sont employés pour le désigner nous avons : Carapa en français, Andiroba en portugais, Crabwood en anglais. Carapa procera est un arbre à feuillage persistant qui peut atteindre jusqu’à 60 m de hauteur et 2 m de diamètre. Le fruit est composé de 5 coques (chaque coque porte entre 0 et 4 graines), parvient à maturité au bout de 6 mois et est récolté de mars à juin. L’enveloppe de la graine est dure, rugueuse, unie et de couleur brun/roux. Les graines sont grosses et anguleuses et leur croissance est déterminée par la taille du fruit et le nombre de graines qu’il contient [3].

Etude ethnopharmacologique de Carapa procera 

Les vertus de Carapa procera sont nombreuses, et concernent toutes les parties de l’arbre : le bois, l’écorce, les graines, les feuilles, les racines… Notre étude portera essentiellement sur l’huile dont les propriétés sont diverses et diffèrent d’une zone à une autre.

Le bois
Le bois de Carapa procera est doux et très recherché par les scieries. Il est utilisé dans le cadre de la fabrication de contreplaqué, ameublement, ébénisterie, placages décoratifs, menuiseries extérieures et intérieures, parquets, escaliers, charpentes industrielles, revêtement extérieur, pirogues, canoës…

L’écorce
L’écorce des plantes de la famille des Méliacées est souvent utilisée contre la toux, les fièvres et comme tonique, ce qui est également le cas de Carapa procera. L’écorce contient des principes amers (touloucounin, carapin), des matières colorantes jaunes et rouges, de la gomme et des traces d’amidon et peut être sous forme de teinture, de vin ou de sirop [4]. Les écorces contiendraient des triterpènes amers (touloucounin) fébrifuges, insecticides et insectifuges non toxiques pour l’homme (applications agricoles) ainsi que des colorants. Des tests ont confirmé que l’écorce de Carapa procera possède des propriétés antibactériennes. Des tests, effectués au Muséum of Médicinal Plants in Macapa Brésil, ont également montré que le Carapa procera aurait une activité anti-tumorale. Chez les Amérindiens et les Créoles l’écorce et les feuilles sont employées sous forme de décoction, pour traiter les ulcères, les plaies, les rhumes, les angines, les pneumonies et les rhumatismes [3]. Au Nicaragua, au Brésil, en Colombie, au Pérou, le décocté d’écorce sert contre les fièvres, le paludisme. L’écorce de Carapa procera est également utilisée au Sénégal contre les rhumatismes, comme purgatif, fébrifuge, pour traiter les conjonctivites ou encore les problèmes de peau.

L’huile
L’huile est utilisée pour traiter les inflammations, les rhumatismes, les maux de gorge, les petites tumeurs, les déchirements musculaires et les crampes dans plusieurs pays [5].

Au Brésil, l’huile de Carapa procera est utilisée contre les piqûres des insectes, le paludisme et la fièvre jaune [6-8]. L’huile a une CL10, CL50, CL90 (concentration létale pour une population de 10, 50, 90%) respectivement de 9,9 ; 57 ; 330 µg/l pour les larves de Aedes aegypti. Elle a une mortalité de 100% pour toute concentration supérieure à 800 µg/l. L’Aedes aegypti étant l’agent responsable de la fièvre jaune [9]. Une étude américaine menée en 1997 a également décrit que les lipides de Carapa procera ont un effet inhibiteur sur la glucose-6-phosphate déshydrogénase (fig. 7). Un effet inhibiteur sur la différenciation des adipocytes a été également décelé, ce qui pourrait en faire un traitement efficace contre la cellulite [8]. Les propriétés anti-inflammatoires de l’huile de Carapa procera seraient dues à la présence de limmonoïdes et de triterpènes (fraction non saponifiable) qui sont solubles dans la fraction insaturée de l’huile [10].

Méthodes d’extraction traditionnelles

Dans la plupart des procédés d’extraction, les graines sont bouillies et laissées à décomposer pendant une à deux semaines. La pulpe est ensuite extraite des graines et placée sur des plaques de zinc, exposées au soleil. Le soleil chauffe le zinc et la pulpe, ainsi l’huile s’écoule des graines. Il faut environ 100 kg de graines pour obtenir 25 L d’huile selon ce procédé. Certains agriculteurs brésiliens utilisent le procédé d’extraction suivant : Les graines sont ramassées dès qu’elles tombent, (en plus de pourrir très rapidement, elles sont très vulnérables à l’attaque des insectes et des rongeurs). Elles sont ensuite bouillies jusqu’à ce qu’elles deviennent molles, et après les avoir égouttées, elles sont épluchées et mélangées. La pâte est disposée dans un plan incliné pendant un mois. Un récipient récolte l’huile qui coule lentement. Il existe également des procédés industriels de production d’huile, mis en œuvre dans certaines fabriques d’Amazonie. Les graines sont cassées en morceaux et acheminées vers une étuve où elles sont pressées à 90 °C dans des presses hydrauliques. Le rendement pour un tel procédé est de 18 l d’huile pour 100 kg de graines. On constate qu’il est du même ordre de grandeur que pour les procédés traditionnels. Au Sénégal, la méthode consiste en une extraction à chaud en phase aqueuse, la poudre de noix, préalablement séchée, torréfiée et pilée est extraite avec l’eau bouillante. L’huile surnage et est recueillie au moyen d’une grosse cuillère [1]

TENEUR EN INSAPONIFIABLES 

Méthodologie

Définition
On appelle insaponifiables, l’ensemble des constituants naturels des corps gras qui ne réagissent pas avec la soude ou la potasse pour donner des savons [15, 16].

Principe
Après saponification d’un corps gras par la potasse alcoolique, la solution contient en plus du KOH en excès et des savons, du glycérol et des constituants insaponifiables. Ceux-ci sont solubles dans l’alcool à 50 % et sont extractibles de leur solution hydro alcoolique à 50 % par l’éther de pétrole.

Mode opératoire 

Il faut d’abord réaliser la saponification en prélevant dans un ballon de 1L, muni d’un réfrigérant à reflux, 5,8 g de matière grasse (extrait hexanique). Ajouter 50 mL de KOH alcoolique 2 N et chauffer à ébullition douce pendant 1 h. Après saponification, ajouter dans le ballon 50 mL d’eau distillée. Distiller l’alcool sous vide et transvaser la solution dans une ampoule à décanter. Extraire 4 fois avec 50 mL d’éther de pétrole ou d’hexane.
– Laver successivement la solution hexanique avec 50 mL d’eau distillée en fractionnant la solution hexanique, 50 mL d’une solution aqueuse de KOH à 1 %, enfin avec de l’eau distillée jusqu’à neutralité.
– Sécher la phase organique avec du sulfate de sodium anhydre, évaporer à sec sous vide puis peser le résidu.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I- GENERALITES SUR LE CARAPA PROCERA
I-1- Ecologie
I-2- Etude ethnopharmacologique de Carapa procera
I-2-1- Le bois
I-2-2- L’écorce
I-2-3- L’huile
I-3- Molécules extraites de la graine de Carapa procera
I-4- Méthodes d’extraction traditionnelles
DEUXIEME PARTIE: MATERIELS ET METHODES
MATERIELS & METHODES
A- MATERIELS
I-1- Matériel biologique
I-2- Appareillage
B- METHODES D’ANALYSE
I- METHODE D’EXTRACTION CHIMIQUE
I-1- Principe
I-2- Réactifs
I-3- Mode opératoire
I-4- Prise d’essai
I-5- Extraction
II- DETERMINATION DES INDICES
II-1- DETERMINATION DE L’INDICE DE SAPONIFICATION (AFNOR NF T 60- 206)
II-1-1- Méthodologie
II-1-2 – Mode opératoire
II-2- DETERMINATION DE L’INDICE DE PEROXYDE (NORME NFT 60-204)
II-2-1- Méthodologie
II-2-2- Mode opératoire
II-2-3- Détermination de l’indice de peroxyde
II-3- DETERMINATION DE L’INDICE D’ACIDE (NFT 60-221)
II-3-1- Méthodologie
II-3-2- Mode opératoire
II-3-3- Détermination
III- TENEUR EN INSAPONIFIABLES ET EN ACIDES GRAS
III-1- TENEUR EN INSAPONIFIABLES
III-1-1- Méthodologie
III-1-2- Mode opératoire
III-2- TAUX D’ACIDES GRAS
III-2-1- Méthodologie
VI- SCREENING PHYTOCHIMIQUE
VI-1- MISE EN EVIDENCE DES ALCALOÏDES
VI-1-1- Principe
VI-1-2- Réaction de caractérisation
VI-1-3- Identification par Chromatographie sur Couche Mince
VI-2- MISE EN EVIDENCE DES TANINS
VI-2-1- Principe
VI-2-2- Réaction de caractérisation
VI-2-3- Différenciation des tanins
VI-2-4- Identification par Chromatographie sur Couche Mince
VI-3- MISE EN EVIDENCE DES FLAVONOIDES
VI-3-1- Principe
VI-3-2- Coloration en milieu alcalin
VI-3-3- Coloration par le perchlorure de fer
VI-3-3- Réaction de la cyanidine
VI-3-4- Identification par Chromatographie sur Couche Mince
VI-4- MISE EN ÉVIDENCE DES DROGUES À HETEROSIDES ANTHRACENIQUES
IV-4-1- Principe
VI-4-2- Mode opératoire
VI-4-3- Identification par Chromatographie sur Couche Mince
VI-5- MISE EN EVIDENCE DES HETEROSIDES CARDIOTONIQUES
VI-5-1- Principe
VI-5-2- Mode opératoire
VI-5-3- Identification par Chromatographie sur Couche Mince
V- DETERMINATION DE L’ACTIVITE ANTI-INFLAMMATOIRE
V-1- INTRODUCTION
V-2- PROTOCOLE D’ETUDE
TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS
RESULTATS & DISCUSSIONS
I- METHODES D’EXTRACTION CHIMIQUE
II- DETERMINATION DES INDICES
III- TENEUR EN INSAPONIFIABLES ET EN ACIDES GRAS
VI- SCREENING PHYTOCHIMIQUE
V- ACTIVITE ANTI-INFLAMMATOIRE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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