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Les politiques de l’emploi selon les néoclassiques
Face au chômage, avec ses conséquences individuelles et collectives, il est nécessaire à agir tant pour les autorités politiques que pour les autorités économiques et sociales. Et, au niveau de cette action, il existe une opposition entre l’explication du chômage des néoclassiques et celle des Keynésiens.
En sus, la dimension prise par le chômage a modifié la nature même des mesures adoptées. Tant que le chômage atteint un volume que l’on peut considérer comme naturel, les mesures préconisées sont davantage d’ordre social. Tandis que l’allongement de sa durée et l’accroissement ainsi que la généralisation du chômage modifient l’attitude à l’égard du phénomène.
Pour résoudre alors le chômage, il y a les politiques de l’emploi qui prennent différentes formes. Elles se partagent en deux catégories principales que l’on peut rattacher aux fondements théoriques qui les sous-tendent: les politiques passives et les politiques actives. Les politiques actives prennent naissance de la crise des années 30 et fondées sur la théorie keynésienne.
La typologie de deux politiques ne recouvre pas la démarcation actuelle entre les politiques de l’emploi. donc, l’indemnisation du chômage et l’incitation au retrait d’activité sont parmi les politiques passives. Et, les politiques actives sont des politiques dont l’objectif est de modifier le niveau de demande d’emploi des travailleurs et la nature de sa demande c’est à dire offres de travail issues des employeurs.
La résurgence des explications en termes de marché
Pendant longtemps, la théorie néoclassique orthodoxe refuse la spécificité de la détermination de l’emploi et du salaire.
Les auteurs néoclassiques introduisent dans leurs analyses les conséquences de l’imperfection de l’information du marché du travail (modèles de « job search » visant à expliquer le chômage frictionnel) et tentent d’expliquer le caractère durable des relations employeurs-employés (théorie des contrats implicites)
Si tout cela concerne les néoclassiques, maintenant il est intéressant de voir la vision Keynésienne sur le marché du travail
L’EXPLICATION PRE- KEYNESIENNE ET LA CRITIQUE KEYNESIENNE
Il n’existe pas un consensus sur les causes du chômage actuellement. Avant la publication des travaux de Keynes, les auteurs utilisent la loi de l’offre et de la demande pour expliquer le chômage. L’analyse se fait à l’aide des outils statistiques ou comporte la possibilité de choix inter temporels, permettant d’envisager l’enchaînement de plusieurs périodes.
L’analyse statique
Sur le marché de l’emploi, l’offre de travail est une fonction croissante du salaire offert et la demande de travail une fonction décroissante de ce salaire.
Donc la détermination de l’emploi résulte de la confrontation de l’offre et la demande de travail. D’après cette approche, s’il existe du chômage au cours d’une période, cela signifie qu’au salaire réel actuel, il existe un excès d’offre de travail. La seule manière de résorber le chômage est donc de réduire le niveau des salaires. Dans cette analyse, la cause seule de chômage involontaire est l’inflexibilité de salaire causée par l’existence des syndicats permettant le regroupement des travailleurs pour défendre le niveau des salaires.
Ainsi la représentation de la détermination de l’emploi en termes de jeu du marché prédit qu’en période de récession, les salaires réels diminuent et qu’en période d’expansion, les salaires réels s’accroissent pour les raisons inverses
Comme les salaires réels et nominaux sont indépendants, quant aux démissions, elles diminuent en période de récession alors que le modèle simple de l’offre et la demande prédit qu’elles ne le sont pas de telles circonstances. On peut faire une remarque :
Le salaire est non seulement un coût pour l’entreprise, c’est aussi un revenu. Donc lors qu’on diminue les salaires, on risque de faire décroître la consommation globale et par conséquent, la demande de travail des entreprises.
La baisse de salaires n’augmente le niveau de l’emploi que si elle augmente la compétitivité des entreprises dans des propositions telles que la hausse des exportations est supérieure à l’infléchissement de la consommation qu’elle provoque
On peut dire aussi souvent que la diminution des salaires provoque une diminution de niveau de l’emploi. Quant au chômage, il n’est que peu affecté par la baisse des salaires réels, voire même accru; initialement, il y a un tel nombre de chômeurs, et à l’issue de déflation salariale, ce nombre augmente. Cette critique constitue la principale critique keynésienne et conduit à préconiser les politiques macroéconomiques de relance par la demande.
Durant les années 70, d’après la publication de l’article de LUCAS et RAPPING, les salaires réels sont flexibles mais mal perçus par les travailleurs: si une récession survient, les travailleurs continuent à offrir leur travail sur la base du salaire réel anticipé. Or, dans une situation de ralentissement de l’activité économique et la hausse des prix, le salaire réel qui prévaut sur le marché est inférieur au salaire anticipé. C’est par cette erreur d’anticipation que les travailleurs constatent que leur offre globale est supérieure à la demande de travail des entreprises.
Donc depuis une trentaine d’années, un renouveau de l’explication du chômage surgit et il y a aussi d’importants aménagements. En particulier, deux éléments essentiels de la théorie traditionnelle sont abandonnés, donnant naissance à deux courants importants :
La quasi-instantanéité des ajustements due à la perfection de l’information sur le marché; l’abandon de ces hypothèses a abouti à la théorie de job search c’est à dire à la théorie de la recherche d’emploi, procédant d’une analyse du chômage mène en termes de chômage « frictionnel »
La parfaite flexibilité des salaires; la théorie des contrats implicites s’est attachée à démontrer qu’en situation d’incertitude, la rigidité salariale est une stratégie optimale pour les participants au marché de l’emploi. D’après ce résultat, on trouve que les salariés sont plus averses au risque que les employeurs et préfèrent des salaires faibles indépendants de la conjoncture. Par ailleurs, l’asymétrie d’information entre les salariés et les entrepreneurs explique l’apparition du chômage involontaire
l’intervention de l’Etat
contrairement aux néoclassiques, les Keynésiens estiment que l’Etat a un rôle important pour atteindre le plein emploi en d’autre terme, l’Etat a un certain pouvoir qui permet une régulation spécifique que le marché n’arrive pas à réaliser
En somme, l’analyse néoclassique est une analyse en termes de comportement. On dit encore que c’est une analyse en termes de marché ou en termes de prix, quant à l’analyse keynésienne, cette analyse se fait en terme de circuit ou de flux Selon les néoclassiques, l’offre et la demande de travail réagissent en fonction du prix qui est le salaire ici, le revenu ne résulte pas de la production comme c’est le cas de circuit keynésien
Le salaire est lui même l’expression de l’équilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail. L’équilibre général est la formation d’un prix d’équilibre sur le marché du travail
Pour les néoclassiques, pour réduire le chômage, il faut d’abord permettre à l’économie de marché de retrouver un fonctionnement normal, car il existe une tendance à l’augmentation du chômage volontaire, alors que les politiques
keynésiennes n’assurent qu’un abaissement passager du taux naturel de chômage tout en débouchant sur l’inflation et le gaspillage
Concernant le chômage volontaire, qui est la situation des personnes en mesure de refuser de travailler, s’accroît dans les sociétés modernes de bien être. L’assistance aux chômeurs, les allocations de chômage permettent aux individus d’attendre de trouver un meilleur emploi. Elles empêchent la flexibilité des salaires. En vertu de la loi des rendements décroissants, toute embauche supplémentaire entraîne une baisse de productivités marginale et moyenne du travail. Dans ces conditions, un entrepreneur n’accepte pas de payer le dernier travailleur embauché plus que ce qu’il lui rapporte. Le salaire doit être égal à cette productivité marginale. Il s’ensuit que la demande de travail par les entreprises ne peut s’augmenter que si le salaire diminue afin de ne jamais être supérieur à la productivité marginale
Tandis que dans l’approche keynésienne, il n’y a pas de véritable marché du travail. Pourquoi ? cela est confirmé à travers le partage salaire/profit et les rapports de force. Chez Keynes, les salariés ne choisissent pas entre utilité et désutilité du
travail. Leurs organisations syndicales se battent pour maintenir leur pouvoir d’achat, même en période de chômage. Toutefois, comme il est difficile de prévoir le niveau futur des prix, leur revendication porte essentiellement sur le salaire nominal dont les syndicats refusent toute diminution et exigent une augmentation la plus forte possible si les rapports de force leur sont favorables. Donc le salaire n’est pas le prix du travail , mais le résultat des conventions collectives , il est l’expression du rapport de force syndicat /patronat dans le partage salaire/ profit
Les entrepreneurs agissent en fonction de leur anticipation de la demande effective. Ces anticipations concernent le niveau de la production et la fixation des prix, le salaire se fixe presque indépendamment du niveau de l’emploi
Donc l’équilibre keynésien est un équilibre entre des flux monétaires et non un équilibre de marché. Les réajustements ne se font pas à travers les mécanismes du marché et l’équilibre auquel on parvient n’entraîne pas obligatoirement le plein emploi des hommes et des machines, pour Keynes, seul l’Etat peut permettre une régulation susceptible d’aller de pair avec le plein emploi. Keynes ne tente pas de substituer l’Etat au marché. Donc l’Etat a une place importante dans l’analyse keynésienne. Tout ça c’est de la théorie, mais en pratique, si on prend le cas du marché du travail malgache, l’Etat joue un rôle essentiel puis que l’équilibre
sur le marché dépende du rôle de cet Etat car il ne fallait pas laisser faire les seules lois du marché. Et en parallèle à cela, pour assurer un développement rapide et durable, il faut un investissement dans l’éducation et la technologie dont l’ajustement structurel et la privatisation sont les causes. Et c’est cette éducation
qui est la base de l’équilibre, du bien être sur le marché du travail. D’où l’éducation est une priorité
Et comme l’ajustement structurel et la privatisation contribuent à l’arrivée de différentes technologies à Madagascar, dans ce cas il faut éduquer la population afin de maîtriser ces technologies, afin de ne pas être soumis sur le marché du travail, afin d’avoir toutes les informations. On peut dire alors qu’il est mieux de voir en premier lieu le marché du travail dans l’agglomération d’Antananarivo en mettant en évidence l’ajustement structurel et la privatisation adoptés à Madagascar, en deuxième lieu, la dynamique du marché du travail de 1999- 2004 tout en mettant en exergue la place de l’éducation sur le marché du travail
Le marché du travail malgache suit les effets des phénomènes qui se passaient dans la grande île, ces phénomènes concernent essentiellement l ‘ajustement structurel et la privatisation que l’on va voir successivement
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Table des matières
introduction
partie1 : les représentations traditionnelles du marché du travail
chap1 :les néoclassiques
I. Analyse néoclassique du marché du travail
a. la législation sociale
b. Gaspillages d’interventionnisme
c. Justification du chômage volontaire : les théories de prospection de l’emploi
II. Les néoclassiques : salaire dans les théories de l’équilibre
a. la microéconomie néoclassique élabore plus une théorie de demande de travail que de salaire
b. la non construction de la théorie spécifique des salaires selon la macroéconomie des nouveaux classiques
♠ Equilibre partiel
♠ équilibre général
III. Les politiques de l’emploi selon les néoclassiques
chap2 : explication pré-keynésienne et la critique keynésienne
a. l’analyse statique
b. l’intervention de l’Etat
partie 2 : le marché du travail dans l’agglomération d’Antananarivo
chap1 : l’ajustement structurel
I. Situation existante
a. Contexte
b. Les effets de l’ajustement structurel
c. Les effets négatifs d’ordre social
chap2 : privatisation et marché du travail
I. définition
II. Contexte
a. La privatisation est elle nécessaire
b. Le processus de privatisation possible
c. les conséquences de la privatisation sur le marché du travail
d. les inquiétudes sur la privatisation
partie3 : dynamique du marché du travail dans l’agglomération d’Antananarivo entre 1999 et 2004
chap1 :enquête emploi à ANTANANARIVO
I. contexte
II. situation socio-démographique
a. migration
b. scolarité
c. composition des ménages
d. Population active
e. chômage
chap2 : Dynamique du marché du travail
I. caractéristiques du marché du travail d’Antananarivo
II. L’informalisation devant le marché du travail : le secteur informel d’Antananarivo
a. le secteur informel
b. la baisse de l’informalisation
III.La place féminine sur le marché du travail
IV. La place des enfants sur le marché du travail
a. Situation
b. Problématique
c. solution
V. le rôle joué par l’éducation
a. situation
b. problématique
c. Solution
VI. Revenu d’activité entre 1999-2001
chap3 : le développement face au marché du travail
I. le rôle de l’Etat
II. redéfinir le rôle de l’Etat
III. la politique nationale de l’emploi
a. les luttes contre le chômage
a.1. la réinsertion professionnelle après la privatisation
a.2. l’insertion professionnelle des jeunes
b. l’apport du PNUD
IV. Le recul de sous emploi
V. la persistance des inégalités
VI. Amélioration des conditions de travail
chap4 : Perspectives
I. Vision
II. Elaboration d’un cadre compétitif d’incitation
III. Mise en place des structures d’appui technologique
IV. Productivité
conclusion
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