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Géologie et pédologie
L’aire protégée de Zahamena appartient au socle cristallin dominé par des gneiss à pyroxénite, des gneiss à grenat, des quartzites, des amphibolites et des migmatites (ANGAP, 2001). Les sols y sont constitués successivement d’humus, d’argile humifère et d’argile ferralitique. Ils sont parfois argileux ou sableux et reposent sur du granite et du gneiss. Ce type ferralitique est dû à une forte altération de la roche mère, formée de roches métamorphiques (gneiss, micaschistes…) et de roches cristallines (granite, migmatite) (Carte 3). La fertilisation est provoquée par la montée del’alumine et du fer provenant de la décomposition de la roche-mère et du lessivage descouches argilo-humifères.
Hydrographie
Comme tous les Parcs situés sur la façade orientale de l’île, l’aire protégée de Zahamena joue un rôle important dans le cycle hydrographique régional, et fait partie de la réserve en eau de la région Alaotra Mangoro. Le parc fait partie du site Ramsar qui couvre le bassin versant du Lac Alaotra. Les principales rivières de la province de Toamasina prennent leur source dans l’aire protégée, telles que Onibe au Sud, Ihofika et Sahatavy au centre, Sarondroina, Manambato et Antsahabe au Nord.
Faune
Dans le cadre de cette étude, cette méthode consiste à recenser tous les individus d’arbres à Dhp ≥10cm dans les placeaux ou parcelles d’étude. La surface de parcelles délimitée doit être égale à l’aire minimale (GOUNOT, 1969). Cetteaire est définie comme la plus petite surface dans laquelle la quasi-totalité des espècesest représentée (GOUNOT, 1969). Pour les forêts tropicales, elle est égale à 0,1 ha (GOUNOT,1969). Pour ce travail, chaque placeau est subdivisé en 10 placettes (Pl) de 100m² (Figure 1).
Des échantillons botaniques ont été collectés dansles placettes. Les caractéristiques des individus sont notées dans une fiche de relevé déjàpréparée (Annexe 7) en notant les paramètres structuraux et les paramètres floristiques.
· Paramètres structuraux :
o le diamètre du fût : ramené au diamètre à hauteur de poitrine (DHP), à 130cm du sol pour les individus dont le diamètre est supérieur ou égal à 10cm ;
o la hauteur du fût : hauteur jusqu’à la première ram ification pour les individus dont le diamètre est supérieur ou égal à 10cm ;
o la hauteur maximale : hauteur totale des individus.
· Paramètres floristiques :
o le nom scientifique et /ou le nom vernaculaire : à chaque individu a été attribué un nom pour permettre de les identifier ultérieurement.
o l’état phénologique des individus. La phénologie concerne l’étude de l’influence des phénomènes saisonniers sur la plante. Cette dernière peut être en état végétatif, en fleur, ou en fruit.
o les types biologiques établis par RAUNKIAER (1905) et adaptés aux types tropicaux par LEBRUN (1947) en fonction de la position et du degré de protection des bourgeons pendant la mauvaise saison. Ce sont :
– Phanérophytes : arbres et arbustes dont les bourgeons se situent à plus de 0,5 m de la surface du sol. Trois subdivisions peuvent être distinguées :
· Mésophanerophytes (mP): 8m<h<30m ;
· Microphanérophytes (mp) : 2m<h<8m ;
· Nanophanérophytes (np) : 0,5m<h<2m.
– Chaméphytes (Ch) : herbes et plantes subligneuses dont les bourgeons se situent à moins de 0,5 m du sol.
– Epiphytes (E) : plantes qui vivent fixées au niveau des troncs à différentes hauteurs suivant leurs exigences écologiques.
– Lianes (L) : ligneuses ou herbacées, ce sont des plantes grimpantes qui fleurissent à la même hauteur que les arbres.
D’autres paramètres écologiques ont été collectésendantp l’inventaire permettant de localiser les parcelles :
· paramètres géographiques : les paramètres considérésont la latitude et la longitude. Les coordonnées géographiques ont été obtenues à aidel’ d’un Global Positionning System (GPS).
· paramètres topographiques : les facteurs topographiques relevés sont : altitude, situation topographique, valeur de la pente et l’exposition. Les données topographiques sont mesurées sur le terrain en utilisant le GPS pour l’altitude, un clisimètre pour la mesure de la pente et une boussole pour l’orientation.
Au laboratoire, les spécimens de plantes récoltéesont été séchés et montés en herbier. La détermination de ces herbiers a été effectuée paresdspécialistes.
Par définition, la structure verticale est l’agencement des végétaux suivant le plan vertical (GOUNOT, 1969). Elle permet de mettre en évidence la stratification et le recouvrement par rapport à la surface du sol. La strate se définit comme le niveau de concentration de la masse foliaire (GOUNOT, 1969). La stratification traduit l’existence des couches superposées de la végétation.
La structure verticale de la végétation peut êtreonstituéec par quatre strates principales :
– Strate supérieure haute ;
– Strate supérieure basse ;
– Strate moyenne ;
– Strate inférieure.
Le recouvrement est la surface recouverte par les plantes par rapport à la surface du sol (EMBERGER et al., 1983). Le recouvrement exprime en pourcentage la continuité de la couverture végétale (GUINOCHET, 1973).
Le degré de dégradation peut être aussi estimé à rtirpa de la continuité de la voûte forestière. Une voûte discontinue expliquerait une formation dégradée.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : MILIEU D’ETUDE
I. Milieu physique
I.1. Localisation géographique
I.2. Relief et topographie
I.3. Géologie et pédologie
I.4. Hydrographie
I.5. Climat
II. Milieu biologique
II.1. Flore et végétation
II.2. Faune
III. Milieu humain
III.1. Démographie
III.2. Contextes socio-économique et culturel
III.2.1. Economie de la zone
III.2.2. Mode d’appropriation des terres
Deuxième partie : METHODES D’ETUDE
I. Etudes préliminaires
I.1. Etudes bibliographiques
I.2. Prospection des sites d’étude
II. Collectes des données
II.1. Etude qualitative et quantitative de la végétation
II.2. Etude structurale de la végétation
III. Traitement des données
III.1. Analyse floristique
III.1.1. Richesse floristique
III.1.2. Caractères biologiques
III.2. Analyse dendrométrique
III.2.1. Surface terrière
III.2.2. Biovolume
III.3. Analyse factorielle des correspondances (AFC)
III.4. Evaluation de la quantité de carbone
III.4.1. Mesure de biomasse aérienne
III.4.2. Estimation de la biomasse souterraine
III.4.3. Calcul du stock de carbone
Troisième partie : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I. Caractéristiques floristiques
I.1. Richesse floristique
I.2. Spectre biologique
I.3. Caractères biologiques
II. Identification et caractérisation des groupements végétaux
II.1. Identification des groupements végétaux
II.2. Caractérisation des différents groupements végétaux
II.2.1. Groupement végétal à Croton argyrodaphne et à Erythroxylum platycladum (GV1)
II.2.2. Groupement végétal à Neotina isoneura et à Polyscias schatzii (GV 2)
II.2.3. Groupement végétal à Uapaca thouarsii et à Calophyllum sp. (GV3)
II.3.4. Groupement végétal à Craterispermum laurinum et à Diospyros boivini (GV4)
II.3.5. Groupement végétal à Omphalea biglandulosa et à Cyathea sp. (GV5)
III. Potentialité en stockage de carbone de la forêt de basse altitude de Zahamena Est
III.1. Quantification de biomasse
III.2. Evaluation du stockage de carbone
Quatrième partie : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
I. Discussion
I.1. Problèmes méthodologiques
I.2. Remarques sur les résultats
I.3. Pressions et menaces anthropiques des forêts
II. Recommandations
II.1. Proposition d’un plan de conservation
II.2. Sensibilisation et éducation
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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