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Les essais d’injection
Le suivi en temps réel
Détermination de la quantité de pores atteinte par le coulis
Suivi des pressions d’injection
– du débit d’injection (Fig. 1-12b) : plus le débit est important, plus la pression est importante pour faire pénétrer le coulis ;
– de la nature du sol (Fig. 1-12c) [Zebovitz et al., 1989] : les pressions les plus importantes sont enregistrées pour le sable de Fontainebleau, matériau le plus fin et à la granulométrie la moins étalée, qui présente pourtant la porosité globale la plus élevée. On rappelle toutefois que ce sont les fines du sol qui contrôlent le processus de filtration [Arenzana et al., 1989]. D’ailleurs, les critères d’injectabilité atteignent leur valeur critique pour le sable de Fontainebleau, contrairement aux alluvions. [Cambefort, 1967] ajoute qu’il existe des chemins préférentiels suivis par le coulis au contact des gros grains à cause de l’effet de paroi : la porosité y est localement plus grande.
– de la teneur en ciment du coulis C/E (Fig. 1-12a) : plus la quantité de ciment est importante dans le coulis, plus la probabilité pour que des effets de voûte se forment à l’entrée des interstices est grande. Par conséquent, il faut une pression importante pour détruire ces voûtes et faire progresser les grains de ciment vers la partie supérieure de la colonne où ils seront à nouveau piégés [Zebovitz et al., 1989].
– d’une saturation préalable à l’eau (Fig. 1-12d) : la vitesse d’évolution des pressions est plus faible dans le milieu saturé que dans le sol sec. On rejoint les observations faites par [Perret et al., 2000] qui attribuent cela au fait que les particules sèches du sol adsorbent une partie de l’eau libre du coulis, augmentant ainsi la viscosité et le seuil de résistance à l’écoulement par accroissement du rapport C/E.
Pour vérifier l’homogénéité des colonnes et la reproductibilité des essais d’injection, on a également effectué des essais de caractérisation des propriétés élastiques dans le domaine des très petites déformations par des techniques de propagation d’ondes. La cohésion apportée par le coulis au sol permet d’effectuer les opérations de préparation des éprouvettes (découpe, rectification) sans les dégrader et de prendre des mesures, simples et rapides, à la pression atmosphérique.
Le premier dispositif appélé « Ultrasonic Concrete Tester E46 » [Norme NF P 18 – 418] consiste à émettre une onde ultrasonore longitudinale, de fréquence 54 kHz, au travers de l’échantillon, depuis le capteur émetteur jusqu’au récepteur (Fig. 1-15) . Un contact correct entre les capteurs et l’échantillon est obtenu grâce à un gel de couplage. On lit alors le temps de parcours de l’onde tus sur le boîtier de mesure. Connaissant précisément la longueur L de l’éprouvette, on en déduit la vitesse de propagation Vus de l’onde par la relation : V = L us t us(Eq. 1-9)
Un seul mode d’excitation peut être appliqué, c’est pourquoi il n’est pas possible de déterminer simultanément le module d’Young E et le coefficient de Poisson ν : E=ρV2 (1+ ν)(1− 2ν) (Eq. 1-10) où ρ est la masse volumique de l’échantillon.
Le second dispositif, appelé GrindoSonic (Fig. 1-16) [Allison 1987, 1988 ; Norme NF P 18 – 414 ; Manuel d’utilisation ; Recommandations RILEM, 1983], consiste à exciter l’échantillon de sol injecté par une légère impulsion mécanique : celle-ci est appliquée par un marteau léger et souple. L’analyse du train d’ondes parcourant l’échantillon permet de déterminer la fréquence fondamentale de résonance correspondant au mode d’excitation. Des performances correctes sont obtenues pour les matériaux dont le module d’Young est compris entre 100 MPa et 840 GPa.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : L’INJECTION DES SOLS
1.1 – Généralités sur l’injection des sols
1.1.1 – Définition
1.1.2 – Historique
1.1.3 – L’injection in situ
1.2 – L’injection au laboratoire
1.2.1 – Critères d’injectabilité
1.2.2 – Le dispositif d’injection
1.3 – Caractérisation des sols granulaires étudiés
1.3.1 – Analyse granulométrique
1.3.2 – Poids volumiques minimal et maximal
1.3.3 – Densité in situ
1.4 – Les coulis d’injection
1.4.1 – Généralités sur les coulis
1.4.2 – Le coulis Intra-J
1.5 – Les essais d’injection
1.5.1 – Le suivi en temps réel
1.5.2 – Détermination de la quantité de pores atteinte par le coulis
1.5.3 – Suivi des pressions d’injection
1.6 – Le contrôle a posteriori de l’injection
1.6.1 – Profil de densité au gammadensimètre
1.6.2 – Essais mécaniques par propagation d’ondes
1.6.3 – Comparaison avec les mortiers de coulis
1.7 – Conclusions
CHAPITRE 2 : ETUDE EXPERIMENTALE ET BIBLIOGRAPHIQUE DU COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS INJECTES
2.1 – Introduction
2.2 – Moyens expérimentaux
2.2.1 – Le dispositif d’essai
2.2.2 – Le système de mesure des petites déformations
2.2.3 – Les « bender elements »
2.3 –Sols vierges de tout traitement : analyse bibliographique
2.3.1 –Comportement mécanique dans le domaine des grandes déformations
2.3.2 – Comportement mécanique dans le domaine des petites et très petites déformations
2.4 –Sols vierges de tout traitement : résultats expérimentaux
2.4.1 – Présentation générale des essais
2.4.2 – Sable de Fontainebleau NE34
2.4.3 – Alluvions de type I
2.4.4 – Alluvions de Type II
2.4.5 – Etude comparative du comportement des sols granulaires étudiés
2.4.6 – Essais complémentaires
2.4.7 – Conclusions
2.5 –Sols traités : analyse bibliographique
2.5.1 – Résistance maximale des sols injectés
2.5.2 – Résultats issus des essais sur les mélanges sable / ciment
2.5.3 – Comportement mécanique dans le domaine des petites et très petites déformations
2.6 –Sols injectés au ciment : résultats expérimentaux préliminaires
2.6.1 – Essais de compression simple
2.6.2 – Module de cisaillement Gmax
2.6.3 – Essais triaxiaux sur coulis pur
2.7 – Essais triaxiaux sur les sols injectés au coulis de ciment ultra-fin
2.7.1 – Présentation générale des essais
2.7.2 – Résultats expérimentaux
2.7.3 – Commentaires
2.7.4 – Effet de la saturation, du débit, de la nature du sol et du rapport C/E
2.7.5 – Facteurs d’amélioration en termes de résistance
2.7.6 – Facteurs d’amélioration en termes de rigidité
2.7.7 – Evolution du module de cisaillement
2.7.8 – Synthèse
2.8 – Conclusions
CHAPITRE 3 : MODELISATION MATHEMATIQUE
3.1 – Introduction
3.2 – Formulation du modèle
3.2.1 – Hypothèses
3.2.2 – Partie élastique
3.2.3 – Mécanisme déviatoire
3.2.4 – Détermination des paramètres du modèle
3.2.5 – Sensibilité du modèle par rapport à la perturbation de ses paramètres
3.3 – Validation du modèle sur des essais de laboratoire
3.3.1 – Validation du modèle pour des sols vierges de tout traitement
3.3.2 – Validation du modèle pour des sols injectés
3.4 – Améliorations possibles du modèle
3.5 – Conclusions
CHAPITRE 4 : INTERPRETATION DES ESSAIS PRESSIOMETRIQUES
4.1 – Introduction
4.2 – Interprétation conventionnelle des essais pressiométriques
4.2.1 – Exécution de l’essai
4.2.2 – Examen de la courbe pressiométrique
4.2.3 – Relations entre EM et pl
4.3 – Résultats des campagnes d’essais pressiométriques
4.3.1 – Chantier du métro Météor – La Madeleine [Tailliez, 1998 ; Biarez et al., 1998]
4.3.2 – Chantier du Port Autonome de Dunkerque [Tailliez, 1998 ; Biarez et al., 1998]
4.3.3 – Chantier du métro Météor – Saint-Lazare [Dano et al., 2001a]
4.3.4 – Facteurs d’amélioration
4.4 – Principe de l’analyse inverse
4.4.1 – Les problèmes inverses
4.4.2 – Optimisation
4.4.3 – Modélisation physique de l’essai pressiométrique
4.5 – Approche semi-analytique
4.5.1 – Introduction
4.5.2 – Présentation du modèle de comportement adopté
4.5.3 – Développements de la courbe pressiométrique
4.5.4 – Validation du modèle
4.5.5 – Etude de sensibilité de la courbe pressiométrique aux paramètres du modèle
4.5.6 – Conséquences de l’étude de sensibilité
4.6 – Applications
4.6.1 – Algorithme de minimisation
4.6.2 – Procédure d’identification des paramètres
4.6.3 – Applications numériques
4.7 – Critiques
4.7.1 – Sur la modélisation
4.7.2 – Sur l’interprétation
4.8 – Conclusions
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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