Etude des preferences des consommateurs tananariviens en bois d’ameublement

Le palissandre de Madagascar, très prisé tout particulièrement dans l’ameublement et la fabrication de nombreux objets, est reconnu sur le marché international pour sa pérennité et son utilisation dans les meubles de luxe (www.kezako.tv). Appartenant à la Famille Fabaceae du genre Dalbergia (www.tropicos.org), plusieurs espèces sont endémiques à Madagascar. En étant un bois précieux, le palissandre a une image de qualité et de noblesse auprès du grand public. Le genre Dalbergia comporte quarante-trois espèces à Madagascar, qui sont toutes endémiques à une exception près (Global Witness et Environmental Investigation Agency, 2010). C’est surtout dans les périmètres de Mahajanga et d’Antsohihy que prolifère ce genre (Boina communication, 1996). Par ailleurs, différentes espèces se trouvent aussi dans les forêts de la Région SAVA et du site de Makira-Masoala (Global Witness et Environmental Investigation Agency, 2009). Le palissandre est classé en deuxième catégorie portant la dénomination de « Bois d’ébénisterie et de menuiserie fine ou de grande valeur » (MEF, 1943). C’est un produit ligneux à haute valeur ajoutée. Au niveau national, le palissandre est aussi très apprécié par les consommateurs malgaches. Selon RATSARAMIARINA (1994), les principales essences utilisées en ameublement dans la capitale sont, par ordre d’importance les suivantes : Voamboana, Varongy, Kesika, Kininina, Famelona, Tavolo, Hazomena, Valom-pangady, Vivaona, Hetatra.

Malheureusement, un réel problème se situe au niveau de la disponibilité du palissandre à Madagascar. Sur la côte Ouest, cette essence est encore assez présente et les menuiseries-ébénisteries l’utilisent pour la fabrication de 80% de leurs produits. Par contre sur la côte Est, elle commence à se faire rare. Il faut aller la chercher de plus en plus loin dans les forêts et elle ne représente que 50% du total de bois utilisé par les fabricants de meubles. De plus, le palissandre est une essence à croissance lente et il faut attendre au moins 60 ans avant qu’il ne commence à être exploitable (GUILLERME, 2001).

MILIEU D’ETUDE : ANTANANARIVO-RENIVOHITRA

Localisation

La recherche a été menée auprès de la population de la capitale de Madagascar, plus spécifiquement dans la Région Analamanga, Commune Urbaine d’Antananarivo qui s’étend sur environ 107 km² dans sa délimitation administrative.

Milieu humain 

La Commune Urbaine d’Antananarivo, constituée par six arrondissements, compte 930000 habitants selon PRD Analamanga en 2005. En tant que capitale de Madagascar, centre administratif abritant les activités industrielles et commerciales importantes, Antananarivo concentre 39% du total des habitants dans l’ensemble de la région Analamanga, avec un nombre de ménages s’élevant à 145591 en 1993. Cinq personnes en moyenne composent un ménage dans toute la région Analamanga (MAEP, 2003).

Professions du chef de ménage et leurs ressources financières
L’activité agricole est encore prédominante dans la région malgré le développement des autres secteurs d’activité : 63% de la population active occupée est concentrée dans le secteur primaire (agriculture). Une personne sur six (16%) travaille dans le secteur tertiaire (administration, commerce et services) et une personne sur cinq (20%) dans le secteur secondaire (MAEP, 2003). Dans cette répartition, si une personne exerce (ou a exercé) plusieurs professions, seule la profession principale a été retenue. Ainsi, selon les statistiques, le revenu quotidien d’un malgache s’élève à moins de 2 dollars par jour, soit 89,6% de la population vit sous le seuil de pauvreté (RAZAFIARISOA et al., 2009 ; Rapport Mondial sur le Développement Humain, 2009). Par ailleurs, d’après GANEGIE (2010), il existe des revenus très irréguliers dans toutes les couches de la population. Mais le point commun est le sousemploi qui empêche la majorité d’accéder à une vie décente : 60 % de la population est en sous-emploi, et la moitié des habitants souffre de ce problème dans la capitale. Ainsi, certains arguent qu’il faut au minimum 1 million d’Ariary par mois tandis que d’autres se contentent de 200000 Ariary. Le revenu décent de la classe moyenne est d’environ 600000 Ariary par mois incluant uniquement les dépenses de base. Qui plus est, le revenu de la classe pauvre dépasse difficilement les 100000 Ariary par mois (SMIC) quand toute la famille travaille, ce qui donne une idée de la précarité qui les entoure.

BOIS D’ŒUVRE UTILISES DANS L’INDUSTRIE D’AMEUBLEMENT DANS LA CAPITALE

Les bois d’œuvre sont les types de bois les plus chers et les plus utilisés (RATSARAMIARINA, 1994).

Bois d’œuvre utilisés en ameublement

Il s’agit de la deuxième transformation qui conduit à un large éventail de produits finis à base de bois. Une pré-étude effectuée auprès de 15 vendeurs à Antananarivo a permis de constater que vingt-trois essences de bois sont principalement utilisées en ameublement dans la capitale . Les essences les plus commandées par les consommateurs dans un marché public comme COUM 67 ha sont par ordre d’importance : Voamboana, Varongy, Nanto, Vivaona, Hazotokana, Vandrika, Hazomena, Longotra, Kijy, Famelona, Kesika, selon les vendeurs sur place. Selon RATSARAMIARINA (1994), les bois d’œuvre utilisés à Antananarivo proviennent de plusieurs régions.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I.1 MILIEU D’ETUDE : ANTANANARIVO-RENIVOHITRA
I.1.1 Localisation
I.1.2 Milieu humain
I.1.2.1 Répartition par classe d’âge et par sexe des habitants de la capitale
I.1.2.2 Professions du chef de ménage et leurs ressources financières
I.1.2.3 Types de logement des ménages tananariviens
I.2 BOIS D’ŒUVRE UTILISES DANS L’INDUSTRIE D’AMEUBLEMENT DANS LA CAPITALE
I.2.1 Bois d’œuvre utilisés en ameublement
I.2.2 Principaux producteurs de meubles à Antananarivo
II. METHODOLOGIE
II.1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
II.2 PREPARATION DES ECHANTILLONS DE BOIS
II.2.1 Choix des échantillons
II.2.2 Provenances des douze essences de bois du premier et du deuxième groupe
II.2.3 Procédés d’usinage des échantillons
II.3 MESURES DES CRITERES OBJECTIFS SUR LES EPROUVETTES
II.3.1 Mesures de la couleur des douze essences du premier groupe
II.3.2 Mesures de la texture couleur des douze essences du premier groupe
II.3.3 Mesures de la densité des douze essences du deuxième groupe
II.3.4 Mesures de la rugosité des trente-deux éprouvettes de palissandre du troisième groupe
II.3.5 Mesures des défauts d’usinage des trente-deux éprouvettes de palissandre du troisième groupe
II.4 TESTS SENSORIELS EFFECTUES AUPRES DES CONSOMMATEURS TANANARIVIENS
II.4.1 Dispositif d’échantillonnage adopté
II.4.2 Caractéristiques des panels
II.4.3 Présentation des échantillons de bois aux consommateurs
II.4.4 Tests de notation effectués par les consommateurs
II.5 IDENTIFICATION DES GAMMES DE PRODUITS ACHETEES PAR LES CONSOMMATEURS ENQUETES
II.6 TRAITEMENTS DES RESULTATS
II.7 CADRE OPERATOIRE
II.8 RESUME METHODOLOGIQUE
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1 PREFERENCES DES CONSOMMATEURS SUR LES COULEURS, TEXTURES ET DENSITES DES BOIS D’AMEUBLEMENT
III.1.1 Caractérisations des échantillons : couleurs, textures et densités
III.1.1.1 Couleurs des échantillons
III.1.1.2 Textures couleurs des échantillons
III.1.1.3 Densités des échantillons
III.1.1.4 Caractéristiques physiques et esthétiques générales des échantillons
III.1.1.5 Etude des corrélations entre les variables
III.1.2 Profil du panel de consommateurs
III.1.3 Préférences visuelles des consommateurs ayant évalué les douze essences de bois
III.1.3.1 Préférence générale des échantillons
III.1.3.2 Préférences selon les groupes de consommateurs
III.1.3.3 Cartographie interne des préférences visuelles
III.1.4 Comparaison des préférences visuelles et visio-tactiles
III.1.5 Etude des corrélations entre les paramètres visio-tactiles (L*a*b, Str, ΔE max et densité) et les notes de préférence des consommateurs
III.2 PREFERENCES DES CONSOMMATEURS SUR LES ETATS DE SURFACE DES BOIS D’AMEUBLEMENT
III.2.1 Profil du panel de consommateurs
III.2.2 Préférences visuelles des consommateurs sur les 32 états de surface de palissandre
III.2.2.1 Cartographie interne des préférences visuelles de la rugosité et des défauts de surface
III.2.2.2 Etude des corrélations entre les notes de préférence des consommateurs et les paramètres objectifs mesurés sur les éprouvettes de palissandre usinées
III.2.3 Gammes de produits achetées par chaque catégorie socio-économique de consommateurs
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1 AVANTAGES, CONTRAINTES ET LIMITES DE LA METHODOLOGIE
IV.1.1 Echantillonnage des panels sensoriels
IV.1.1.1 Avantages
IV.1.1.2 Contraintes et limites
IV.1.2 Tests sensoriels effectués auprès des consommateurs tananariviens
IV.1.2.1 Avantages
IV.1.2.2 Contraintes et limites
IV.2 DISCUSSIONS SUR LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET ESTHETIQUES DU BOIS
IV.2.1 Comparaison des caractéristiques mesurées sur les douze échantillons avec les résultats dans la littérature
IV.2.2 Corrélations entre les différents paramètres de rugosité et les défauts de surface
IV.3 DISCUSSIONS SUR LES PREFERENCES DES CONSOMMATEURS
IV.3.1 Comparaison des préférences des tananariviens avec d’autres consommateurs en bois d’ameublement
IV.3.2 Corrélations entre les notes de préférence et les paramètres de rugosité de surface
IV.4 VERIFICATION DES HYPOTHESES DE TRAVAIL
IV.5 RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
IV.5.1 Sur l’approche méthodologique
IV.5.2 Sur les applications pratiques
IV.5.2.1 Autres critères à considérer pour l’étude des préférences des consommateurs en bois d’ameublement
IV.5.2.2 Critères à considérer pour la recherche d’essences de substitution au palissandre
IV.5.2.3 Paramètres d’usinage permettant d’avoir un état de surface de palissandre apprécié par les consommateurs
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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