Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Polymérisation amorcée sur/à partir de la surface (Surface-Initiated Polymerization)
Polymérisation radicalaire conventionnelle
NMP amorcée à partir de la surface (SI-NMP)
La constitution de base d’un mélange réactionnel lassiquec pour une polymérisation en émulsion et plus généralement en milieux aqueux dispersés requiert plusieurs composés essentiels de nature et d’intérêts multiples.
Le premier d’entre eux est, bien évidemment, le monomère. Les principaux types de monomère utilisés sont les styréniques, esters (méth)acryliques, et amides correspondants, acétate de vinyle, chloroprène, diènes, …
Ensuite, l’amorceur permet de déclencher la polymérisation. Celui-ci appartient généralement à la famille des peroxydes ou des azoïques hydrosolubles qui peuvent se décomposer thermiquement (K2S2O8, ACVA, V50) à des températures supérieures à 50°C, ou bien par réaction redox. Dans ce cas, les principaux couples redox habituellement utilisé sont H2O2/Fe(II), Na2S2O5/Fe(III), K2S2O8/Na2S2O5) et l’amorçage peut avoir lieu à plus basse tempér ature.
La stabilisation des particules de polymère est assurée par un tensioactif qui peut être anionique (carboxylate, sulfate), cationique (ammonium quaternaire), zwittérionique (sulfobétaïne) ou neutre (poly(oxyde d’éthylène) ou poly(acétate de vinyle)partiellement hydrolysé). Ces tensioactifs peuvent également être réactifs et participer à la polymérisation en tant que monomères, amorceurs et agents de transfert respectivement appelés surfmers, inisurfs, transurfs. D’autres composants peuvent également être ajoutés dans le mélange réactionnel : des monomères hydrosolubles, des agents de transfert afin de limiter les masses molaires des chaînes macromoléculaires, des tampons pour imposer et/ou contrôler le pH, des électrolytes pour contrôler la force ionique ou des agents de réticulation .
• Intervalle I : Il s’agit de l’étape de nucléation, c’est-à-dire la création des particules. Après amorçage dans la phase aqueuse, les particules se f orment et leur nombre Np augmente ainsi que la vitesse de polymérisation jusqu’à disparition des micelles de tensioactif ;
• Intervalle II : Le nombre de particules et la vitesse de polymérisation sont constants. La croissance des particules est assurée grâce à l’app rovisionnement en monomère par diffusion depuis les gouttelettes (qui jouent le rôle de réservoirs) à travers la phase aqueuse suivie de la réaction de propagation. Cet intervalle prend fin lorsque les gouttelettes réservoirs de monomère ont disparu ;
• Intervalle III : une fois que les gouttelettes de monomère ont disparu, la vitesse de polymérisation diminue (sauf si un effet de gel estobservé).
Il existe plusieurs types de nucléation :
• La nucléation micellaire, proposée en 1947 par Harkins153, n’intervient que si la concentration en tensioactif est supérieure à sa concentration micellaire critique (CMC) et/ou lorsque la solubilitédu monomère dans la phase aqueuse est très faible. Lorsque les oligoradicaux hydrosolubles issus de la propagation en phase aqueuse atteignent un degré depolymérisation z (z-mer) à partir duquel ils se comportent comme des tensioactifs, ils peuvent alors entrer dans une micelle et créer une nouvelle particule. Ils peuvent également entrer dans une particule déjà formée (particules mature). La nucléation homogène, introduite en 1968 par Roe peut avoir lieu quelle que soit la concentration en tensioactif et lorsque le monomère présente une solubilité dans l’eau non négligeable. Les oligoradicaux hydrosolubles polymérisent dans al phase aqueuse jusqu’à un certain degré de polymérisation jcrit (jcrit > z). A partir de ce DP critique, ils peuvent, soit entrer dans une particule existante, soit précipiter pour former des objets colloïdaux instables appelés particules primaires ou précurseurs ou nuclei. Ces dernières sont stabilisées par l’apport de tensioactif (si présent dans le milieu) ainsi que par les charges du fragment amorceur lié à la chaîne macromoléculaire et forment alors le lieu de la polymérisation. Ces particulesgrossissent ensuite par propagation du monomère puis par coagulation avec d’autres nuclei. Ce sont la concentration et l’efficacité du système stabilisant qui vont influer sur les prépondérances relatives de ces éléments. Un tel mécanisme prévaut dans le cas d’une polymérisation sans tensioactif, la stabilisation des particules étant la plupart du temps assurée par les fragments chargés de l’amorceur situés en bout de chaîne. Tous les radicaux en croissance dans la phase aqueuse ne conduisent pas nécessairement à la création d’une particule. Ils peuvent par exemple entrer dans une particule déjà formée et sont également susceptibles de se désactiver par des réactions de terminaisons irréversibles en phase aqueuse avec un autre radical. Par ailleurs, les molécules de tensioactif n’ayant pas pris part à la nucléation, participent à la stabilisation des particules de polymère en croissance. Si l’on se place au dessus de la CMC du tensioactif, l’assistance à la stabilisation se fera via dissociation des micelles. L’étape de nucléation cesse lorsqu’il n’y a plus demicelles.
Durant l’intervalle II, la réaction de propagation du monomère présent dans les particules permet la croissance de ces dernières. Elles sont approvisionnées en monomère par les gouttelettes qui jouent le rôle de réservoir suivant un mécanisme de diffusionà travers la phase aqueuse.
Enfin, un autre phénomène de nucléation peut avoirlieu : il s’agit de la capture des radicaux par les gouttelettes de monomère. En général, ce phénomènede nucléation de gouttelettes cause la déstabilisation de la dispersion. Néanmoins, certaines techniques comme la miniémulsion et la microémulsion tirent profit de ce phénomène en diminuant de manière contrôlée la taille des gouttelettes, avant polymérisation, par ultrasonication ou très fort cisaillement. Ainsi, la surface spécifique des gouttelettes augmente considérablement et la capture des radicaux est favorisée.
|
Table des matières
ABREVIATIONS, NOTATIONS, SIGLES, SYMBOLES & ACRONYMES
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I. ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. INTRODUCTION
I.2. FONCTIONNALISATION DE SURFACE
I.2.1. Généralités
I.2.2. Les techniques de greffages covalents
I.3. LA POLYMERISATION RADICALAIRE EN MILIEU AQUEUX DISPERSE
I.3.1. Généralités
I.3.2. La polymérisation en émulsion
I.3.3. La polymérisation en miniémulsion
I.4. CONCLUSION
REFERENCES
CHAPITRE II. PRESENTATION DE SEEP
II.1. INTRODUCTION
II.2. GENESE ET PRINCIPE DE SEEP
II.2.1. Genèse du procédé SEEP au laboratoire
II.2.2. Principe de SEEP
II.3. RESULTATS DE REFERENCE OBTENUS SUITE A UNE EXPERIENCE SEEP STANDARD
II.3.1. Électrochimie
II.3.2. Analyses spectroscopiques
II.3.3. Épaisseur des films : mesure, estimation et calcul
II.3.4. Calcul approché du degré de polymérisation des chaînes de PBMA
II.4. REPRODUCTIBILITE DES SYNTHESES SEEP
II.5. CARACTERISATION DES SUBSTRATS D’OR VIERGES
II.5.1. Choix du substrat
II.5.2. Étude du substrat vierge
II.6. CONCLUSION
REFERENCES
CHAPITRE III. MISE AU POINT DES CONDITIONS DE SYNTHESE
III.1. INTRODUCTION
III.2. OPTIMISATION DU MILIEU REACTIONNEL
III.2.1. Choix du système aqueux dispersé (émulsion ou miniémulsion)
III.2.2. Désoxygénation du milieu réactionnel
III.2.3. Influence de l’agitation du milieu réactionnel
III.3. STABILITE ET DUREE DE VIE DU MILIEU REACTIONNEL
III.3.1. Étude de la stabilité du sel de diazonium en solution aqueuse par spectroscopie UV-visible
III.3.2. Stabilité de la miniémulsion sans agent hydrophobe
III.4. CONCLUSION
REFERENCES
CHAPITRE IV. MORPHOLOGIE & STRUCTURE DES FILMS
IV.1. INTRODUCTION
IV.2. MORPHOLOGIE DES FILMS DE POLYMERES SYNTHETISES PAR SEEP
IV.2.1. Mesure de la résistance au transfert de charge
IV.2.2. Cartographie de la surface des films SEEP par mapping IR
IV.2.3. Observation des films SEEP par microscopie à force atomique (AFM)
IV.3. STRUCTURE MOLECULAIRE
IV.3.1. Structure moléculaire des films de PBMA
IV.3.2. Structure de la sous-couche de polynitrophénylène (PNP)
IV.4. CONCLUSION
REFERENCES
CHAPITRE V. MECANISME DE SEEP
V.1. INTRODUCTION
V.2. INFLUENCE DE LA COMPOSITION DU MILIEU REACTIONNEL
V.2.1. Le tensioactif (SDS)
V.2.2. Le sel d’aryldiazonium
V.2.3. Les Protons : Mise en évidence de la réduction des protons et du rôle des radicaux hydrogènes
V.2.4. Le monomère
V.3. PROPOSITION DE MECANISME DANS SEEP
V.3.1. L’amorçage de la polymérisation radicalaire dans SEEP
V.3.2. Formation de la sous-couche de PNP
V.3.3. Approche « grafting to » / « grafting from »
V.3.4. Propagation et localisation de la polymérisation dans le système hétérogène
V.3.5. Transfert de chaîne / Terminaison à la surface de l’électrode
V.3.6. Corrélation mécanisme / structure des films
V.3.7. Effet de l’agitation sur la structure des films de PBMA
V.3.8. Liaison Métal – Carbone
V.4. CONCLUSION
REFERENCES
CONCLUSION GENERALE
PARTIE EXPERIMENTALE
1. GENERALITES
1.1. Réactifs
1.2. Matériels
2. MODES OPERATOIRES & PROTOCOLES
2.1. Préparation des substrats
2.2. Synthèses des films de polymère sur substrat d’or
2.3. Synthèse du 3-methyl-4-nitrobenzene diazonium tetrafluoroborate (3-mNBD)
2.4. Purification du sel de 4-nitrobenzene diazonium tetrafluoroborate (NBD) commercial
2.5. Synthèse du tensio-actif chlorure de N,N-dimethyl-N-hydroxyethyl-N-hexadecylammonium (HEA16Cl)
3. METHODES DE CARACTERISATION
3.1. Spectroscopie infrarouge (IR)
3.2. Spectroscopie de photoélectrons X (XPS)
3.3. Spectrométrie de masse d’émission d’ions secondaires par temps de vol (ToF-SIMS)
3.4. Profilométrie
3.5. Mesure d’angle de contact
3.6. Microscopie à force atomique (AFM)
3.7. Spectroscopie UV-visible
3.8. Conductimétrie
3.9. Gravimétrie
3.10. Diffusion dynamique de la lumière (DDL)
3.11. Résonance Magnétique Nucléaire du proton (RMN-1H)
REFERENCES
Télécharger le rapport complet
