Etude de la Cécité des patients de plus de 60 ans

Tunique externe

       Elle est constituée par la scléro-cornée. La sclère ou sclérotique forme en coupe les 4/5ème postérieurs de la coque. Elle est fibreuse et inextensible, peu vascularisée et peu innervée. Elle se prolonge en avant, sur le 1/5ème restant par la cornée. Cette dernière est transparente, avasculaire mais richement innervée par les nerfs ciliaires. Elle est constituée de cinq couches parallèles entre elles qui sont l’épithélium, recouvert du film lacrymal précornéen, la membrane de Bowman, le stroma, la membrane de Descemet et l’endothélium. Elle représente les 2/3 du dioptre oculaire, mesure en moyenne 11,5mm de diamètre et son indice de réfraction est de 1,377. [60] Leur zone de transition ou limbe scléro-cornéen est taillé en biseau au dépend des couches profondes .C’est à ce niveau que la sclère, la cornée et l’uvée sont en contact formant l’angle irido-cornéen (figure 2). Au niveau du limbe, est creusé un canal sans paroi propre, le canal de Schlemm. A la partie profonde du limbe, on retrouve un réseau de faisceaux fibrillaires conjonctivo-élastiques, divergents et anastomosés entre eux, appelé le système trabéculaire.

Rétine neurosensorielle

        Elle est composée de la superposition de trois éléments, les photorécepteurs (cônes et bâtonnets), les cellules bipolaires et les cellules ganglionnaires. Les cônes, au nombre de 6 millions par rétine chez l’homme et les bâtonnets (100 à130 millions par rétine), constituent les deux types de cellules photoréceptrices de la rétine. Leur pigment photosensible (rhodopsine pour les bâtonnets et iodopsine pour les cônes) est contenu dans le segment externe, ce qui fait de ce segment, une structure spécialisée dans l’absorption de la lumière. Ces cônes, essentiellement situés dans la macula et la zone périmaculaire, sont destinés à la vision centrale précise (lecture) et à la vision des couleurs. Ils sont de trois types selon le pigment qu’ils contiennent. Ainsi on distingue les cônes sensibles au bleu (pigment des ondes courtes), les cônes sensibles au vert (pigment des ondes moyennes) et les cônes sensibles au rouge (pigments des ondes longues). Enfin bâtonnets, constituants essentiels de la rétine périphérique, sont destinés à la vision périphérique, à la vision des formes et à la vision nocturne. Au niveau de la rétine, existe des cellules dites cellules d’association, les cellules horizontales connectent les photorécepteurs avec les cellules bipolaires (couche plexiforme externe) et les cellules amacrines connectent les cellules bipolaires avec les cellules ganglionnaires (couche plexiforme interne).Ces cellules sont groupées et maintenues par les cellules de Müller qui sont des cellules de soutien. La rétine est vascularisée par un double courant choroïdien et rétinien. La chorio-capillaire, par diffusion, est destinée aux couches externes de la rétine. Les couches les plus internes sont tributaires du système rétinien dérivant de l’artère centrale de la rétine. Celle-ci émerge du centre de la papille, se divise en deux branches ascendante et descendante dont chacune se subdivise en un rameau nasal et un rameau temporal. La division se fait selon un mode dichotomique. Le drainage s’effectue par la veine centrale de la rétine. Elle est divisée en son centre de manière imaginaire par une ligne verticale qui la divise en champ nasal et champ temporal et une ligne horizontale qui la divise en champ supérieur et champ inférieur. Ces lignes se croisent au point de fixation. Elles délimitent ainsi les quadrants du champ visuel. La rétine neurosensorielle comprend deux zones importantes sur le plan structural et fonctionnel, la macula et la papille optique. La macula ou tâche jaune (à cause d’un pigment xanthophylle), est située au centre de la rétine, à 1,5 mm de la papille optique. Elle a une forme ovale d’environ 3 mm sur 1 mm. Elle est dépourvue de vaisseaux et de cellules accessoires. Son centre est marqué par une petite dépression, la fovéa centralis qui mesure 1,5 mm de diamètre. Elle est située à deux diamètres papillaires en dehors du bord temporal de la papille. Elle est traversée par l’axe visuel. Elle comprend uniquement des cônes et c’est la zone de la rétine où la vision est la plus fine. La papille optique se représente à l’ophtalmoscope sous la forme d’un disque jaune clair, de 1,5 mm de diamètre, du côté nasal de la macula. Elle est constituée par la convergence des axones des cellules ganglionnaires. Elle présente une dépression centrale appelée excavation papillaire. Le rapport du diamètre de cette excavation sur celle du disque optique définit le cup/disc. Ce dernier doit être inférieur à 3/10. Il ne possède pas de photorécepteurs. La surface rétinienne correspondante est dite aveugle, repérable sur le champ visuel par la tâche aveugle de Mariotte.

Le nerf optique

        Les axones des cellules ganglionnaires se réunissent en un faisceau au niveau de la papille optique pour donner le nerf optique. On lui décrit une partie intraorbitaire où il est accompagné par les nerfs et les vaisseaux du globe, une partie intracanaliculaire (l’artère ophtalmique se trouve en dehors de lui), et une partie intracrânienne (étage moyen de la base du crâne). Il est vascularisé par l’artère centrale de la rétine, l’artère ophtalmique, et dans son segment intracrânien par l’artère cérébrale antérieure.

Acuité visuelle

       L’acuité visuelle mesure le pouvoir de discrimination de l’œil. Elle se définie comme l’inverse du pouvoir séparateur de l’œil. Celui-ci est la plus petite distance angulaire entre deux objets ponctuels susceptibles d’être vus séparément. Elle est d’autant plus grande que le pouvoir séparateur est petit. Son exploration permet l’étude de la vision centrale ou fovéolaire. A ce niveau, il n’y a que des cônes. Elle doit être mesurée sans correction puis avec correction éventuelle d’un trouble de la réfraction. Elle est mesurée à deux distances, de loin et de prés. De loin, l’échelle de lecture est placée à cinq mètres. En France, les mesures de l’acuité étant chiffrées en dixièmes. L’échelle la plus utilisée est l’échelle de Monoyer utilisant des lettres majuscules de taille décroissante permettant de chiffrer l’acuité visuelle de 1/10ème à 10/10èmes. L’acuité visuelle normale est de 10/10èmes, ce qui correspond à un pouvoir séparateur d’un degré. De prés, l’acuité visuelle fait intervenir le phénomène d’accommodation. L’échelle la plus utilisée est l’échelle de Parinaud, qui est constituée d’un texte dont les paragraphes sont écrits avec des caractères de tailles décroissantes. Elle est placée à 33 cm. L’acuité visuelle de prés est ainsi chiffrée de Parinaud 14(P14) à Parinaud 1,5 (p1, 5). La vision de prés normale correspond à P2.

La scléro-cornée

         Avec l’âge, il apparaît des tâches jaunâtres, contrastant avec le blanc de la sclère normale. Il s’agit des plaques hyalines séniles qui sont des plaques d’atrophie sclérale. L’âge provoque également une diminution de la transparence de la cornée et un astigmatisme par perte de l’élasticité de la cornée. Elle tend à devenir plus sphérique. Entre 60 et 70 ans, au niveau de la cornée, apparaît l’arc sénile ou gérontoxon. Il est constitué d’un dépôt lipidique intra-cornéen périphérique au niveau du limbe, il est circulaire de couleur blanche. Il est séparé du limbe par une zone claire. Il ne retentit pas sur l’acuité visuelle et n’affecte pas l’axe visuel. Il n’a pas de relation avec l’hypercholestérolémie. par contre s’il apparaît avant 50 ans,, il faut chercher un trouble des lipides. Lors du vieillissement de l’angle irido-cornéen, on assiste à une perte de cellules trabéculaires et une modification de la composition et de l’organisation de la matrice extracellulaire. Le canal de Schlemm devient cloisonné

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. ANATOMIE DE L’ŒIL
I.1. Globe
I.2. Le Contenant
I.2.1.Tunique externe
I.2.2. Tunique moyenne ou uvée
I.2.2.1. La choroïde ou uvée postérieure
I.2.2.2. Le corps ciliaire
I.2.2.3. L’iris
I.2.3. Tunique interne ou rétine
I.2.3.1. Epithélium pigmentaire
I.2.3.2. Rétine neurosensorielle
I.3. Le contenu
I.3.1. Le cristallin
I.3.2. Humeur aqueuse
I.3.3. Le corps vitré
I.4. les voies optiques
I.4.1. Le nerf optique
I.4.2. Le chiasma optique
I.4.3. Les bandelettes optiques
I.4.5. Corps genouillés externes
I.4.6. Les radiations optiques
I.4.6. Cortex visuel
I.5. Les annexes de l’œil
I.5.1. Les paupières
I.5.2. Glandes lacrymales
I.5.3. La conjonctive
I.5.4. Les muscles oculomoteurs
II. ETUDE DE LA FONCTION VISUELLE
II.1. Acuité visuelle
II.2. Sensibilité aux contrastes
II.3. Vision des couleurs
II.4. Champ visuel
II.4.1. Examen du champ visuel
II.4.2. Méthodes d’exploration du champ visuel
II.4.2.1. Méthode non instrumentale
II.4.2.2. Méthodes instrumentales
II.4.2.2.1. Campimétrie
II.4.2.2.2. Périmétrie
II.4.2.2.2.1. Périmétrie cinétique
II.4.2.2.2.2. Périmétrie statique automatisée
III. PHYSIOLOGIE DU VIEILLISSEMENT OCULAIRE ET DES ANNEXES
III.1. Atteintes des structures de l’œil
III.1.1. La scléro-cornée
III.1.2. Uvée
III.1.2.1. Corps ciliaire
III.1.2.2. Iris et pupille
III.1.3. Rétine
III.1.4.Cristallin
III.1.5. Le vitré
III.1.6. Nerf optique
III.2. Atteintes des annexes de l’œil
III.2.1. Orbite
III.2.2. Paupières
III.2.3. Glandes lacrymales
III.2.4. Les conjonctives
III.3. Atteinte de la fonction visuelle
III.3.1. Acuité visuelle
III.3.2.Sensibilité absolue
III.3.3. Sensibilité différentielle (champ visuel)
III.3.4.Sensibilité au contraste
III.3.5. Sens chromatique (couleur)
IV. LA CECITE
V. LES PATHOLOGIES CECITANTES DU SUJET AGE
V.1. La Cataracte sénile
V.2. Le glaucome primitif à angle ouvert
V.3. Rétinopathie diabétique
V.4. Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
V.5. Le trachome
DEUXIEME PARTIE
I. MATERIEL ET METHODES
I.1. Cadre d’étude
1.2. Matériel
I.3. Méthodes
II. RESULTATS
II.1. Aspects épidémiologiques
II.2. Aspects cliniques
II.3. Aspects étiologiques
II.4. Particularités étiologiques des pathologies cécitantes
II.4.1. Patients atteints de cataracte
II.4.2. Les patients atteints de glaucome
II.4.3. Les patients atteints de trachome
II.4.4. Les patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge
II.4.5. Les patients atteints de rétinopathie diabétique
II.4.6. Les patients atteints d’autres pathologies
III. COMMENTAIRES
1. Aspects épidémiologiques
2. Aspects cliniques
3. Aspects étiologiques et prise en charge
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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